56sle Jaar
Zondag24 September 1882.
ZV° 1880.
IJZEREN WEG.VERTREKUREN III AELST NAAR
VERTREKUREN UIT DE VOLGENDE STATIËN
Réparation judiciaire.
G
eroordeeliiig.
DE DENDER-BODE.
ABONNEMENTPRIJS6 FRANKS 'S JAARS. De inschrijving eindigt met 31 December.
ANNONCENPRIJS, per drukregel: Gewone 20 cent. Reklamen fr. 1,00. Vonnissen op 3*' bladz.SO cent.
Dendermonde. 4-56 6-40 8-45 12-22 3-09 6-38 tO.08
Lokeren. 4-56 6-40 8-45 12-22 3-09 6-38
Mechelen. 4-56/ 6-40/ 7-lTd 8-12d Exp. 1« 2° 3e kl. 8-45/
11-59d l-04d Exp. l"2e 3- kl. 2-51d 3-09/ 6-0ud
6-38/ 10-06d Exp. 1" 2» 3* kl.
Anlw. 4-561 6-40C 7-17d 8-l2dExp. 3 kl. 8-45/ l-04dExp.
1*2* 3' kt. 2-51d 3-09/ 6-00d 6-38/ 10-06d Exp.
le i* 3* kl.
Brussel, langs Denderleeuw. 4-31 7-32 0-00 8-12
E 3 kl. 9-13 10-25 dir. 11-59 1-04 E'lkl. 2-50 4-49 direct
5-20 E 6-00 8-52 9-14 10-08 E 3 klas.
Leuven, Thienen, Luik, Verviers 4-31 d 4-56/ 6-40/ 8-12d
3 klas. 8-45/0-OOd 9-13d (tl-59d tot LeuveD) l-04d
Exp. 1* 2* 3' kl. 2-50d 5-20d Exp. 1* 2' kl. 6-OOd 9-14d
10-08 Exp. 3 kl. I
(1) Nota. De letter beteekent langs Termonde en de
Gent, (5-00 's vrijd. 7-02 dir. 7-56 E 3 kl. 8-47 9-41
12-21 12-40 2-28 dir. 3-08 0-00 3-38 E 3 kl. 6-12 6-35
8-54 Exp 3 kl. 9-36 12-36
Brugge, Oostende. 7-56 Exp. 3 kl. 9-41 12-21
12-40 2-28 dir. 3 38 0 00 E 1e 2' 3e kl. 6-35 8-54 E 3kl.
Doornyk, Mouscron, Kortrvk, Ryssel (langs Gend) 8-47
12-21 12-40 3-08 3-38 Èxp. 6-12 6-35
Doorn. Mouse. Kortryk, Rys3. (langs Alh) 5-55 0-00 11-59
11-59 2-51 6-00
Ninove, Geeraerdsbergen, Lessen, Alh 5-55 0-00 8-12
2-51 0-00 6 00 9-11
Bergen, Quiévrain 5-55 0-00 8-12 11-59 2-51 0-00 6-00
Enghicn Braine, Manage, Charleroi, Namen langs Geeraerds
bergen 5-55 H-59 2-51 0-00 6-00
Sollegcra, langs Erpe-Mcire. 6.05 (7-25 's zat12.30 6.02
Moorsel, Opwyck, Mechelen, Antwerpen 5,10 9,30 3,24 6,12
letter d laDgs Denderleeuw.
L'uiqne Sn urn.
NAAR AELST UIT
Ath 6.49 10.30 1.16 4.09 7.58 9.05
Anlw. 5.15 6,40 9,15 9.50 10.50 E. 1* 2* 3* kl. 12-15
3-15 E. l°2°3e kl. 3-54 4.45 5.54 6.50 E. le2° 3kl. 9.05
Brussel 6.20 direct 7.15 E 3 kl. 7.30 9.00 11.06
11 53 1-50 dir. 1.55 3.00 E4.49 5.19 E 5.50 7.17 8.15 E
3 kl. 8.20 11-45.
Dendermonde 7.07 9.41 11.34 2.27 5.27 8.23 10.48
Geeraerdsbergen 7.22 11.08 2.00 4.50 8.33 9.41
Gent 6.2*7.39 E 3 kl. 8.15 9 43 1 1.07 12.31 E 3kl.
I.55 4-10 dir. 0.00 E 5.06 8.09 dir. 8.18 9.35 E 3 kl.
Lessen 7.09 10.50 1.42 4.29 8.18 9.25
Lokeren 6.38 8.48 10.57 1.48 4.56 7.53
Ninove 7.55 11.36 2.28 5.18 9.01 10.09
Oostende 0.00E 6.04 6.19E. 1 2 3 kl. 9.00 0 00 0.00
II.12 E 3 kl. 11-54 2,01 3.29 0.00 E 3 kl. 6.04
uit Gent naar
Moortzeele, Sottegem, Geeraerdb., Enghien, Braine-le
Comte 5.50 8.12E 8.58 11.18 2.20 5.40 6.55 6.59
UIT GEERAERDSBERGEN NAAR
Maria-Lierde.Sollegem, Moortzeele en Gent, 5.15 7.24
8.35 dir. 9.54 11.58 2.58 4.48 5.50 E 8.51
uit Denderleeuw naar
Haeltert, Burst, Herzele, Sotteg. Audenaerde, ABsegem
Kortryk, 6.12 0.00 9.01 12.55 6.C9 7.20 direct.
uit Sottegem langs denderleeuw naar
Aelst, (5.38 's Zalerd.) 7.49 12.06 1.28 5.00 7.48
uit Antwerpen naar St. Nikolaes, Lokeren en Gent
4.35 7.12 8.57 10.55 2.05 3.45 5.12 6.30 9.10 E 3 kl.
uit Gent naar Lokeren, St. Nikolaes en Antwerpen
4.25 7.05 8.00E 9.25 l't.50 2.20 5.25 7.05 9.05E 3 kl.
Uit Sottegem langs Erpe-Meire. 7.49 1.58 7.48
uit Antwerpen (zuid) naar Opwyck, Moorsel en
Aelst: 5,50 10,04 4,17 7,12
AELST, 25 SEPTEMBER 1882.
Nous Léopold deux Roi des Beiges.
A tous présents et 5 venir, faisons savoir
Le Tribunal de première instance, séant h
Termonde, arrondissement judiciaire de la
province de la Flandre Oriëntale, première
chambre, a rendu le jugement suivanl
En cause de Camille Vrancken, éditeur-
imprimeur du journal, Hel Verbond van
Aelst, domicilié k Alost, demandeur, répre-
senté par Maitre Eyerman, avocat-avoué,
Contre, Clément Van de Putte, éditeur-im-
primeur du journal le Denderbode domici
lié k Alost, défendeur. ayant avoué Maitre
Heyvaerl, plaidant Maitre Adolplie Calewaert,
avocat k Alost
En vertu de la permission d'assigner k brei
délai, accordéele trente juillet mil huit cent
quatre vingt-un, par Monsieur le Président de
ce siège sur la requète lui présentée a cette
fin, et par exploit du premier aoilt mil buit
cent quatre vmgt-un, enrégistré, le demandeur,
fit assigner le défendeur devant co tribunal
pour:
Attendu que le défendeur s'est permis d'at-
taquer dans une série d'articles publiés dans
son dit journal, le Denderbode. le journal du
demandeur, liet Verbond van Aelst, notamment
1° dans un article du numero du quinze mai
dernier, 2e page, première colonne, intitulée
Weeral een olficiëel vuilbaard commencant
par ces mots Het Parket van Dendermonde
heeft zich woensdag etc. et finissant par les
mots der onalhankelijke zedeleer zal be
treffen; 2° dans un article du numero du vingt-
neuf mai suivant, deuxième page, première et
deuxième colonne intitulée Het Verbond
commencant par ces mots a De schrijvelaars
van het Verbond zijn blijkbaar» etc. et finissant
par ceux-ci a naar T liberalismus is overge-
loopen en er definilivelijk was bij ingelijfd
3° dans un article du numero du vingt-six juin
dernier deuxième page première colonne iriti-
tulé a Meester Van Ruysseveltcommencant
par ces mots a üe corectionnele rechtbank
van Dendermonde etc. et finissant par ceux-
ci e zietdaar nu genoeg voor heden.
Attendu que les imputations contenues dans
ces articles sont mensongèreset diffamatoires,
puisque le nommé Van Ruyssevelt n a jamais
élé ni le co-redacteur, ni le correspondant du
journal, ont pour but et doivent avoir pour
eftet de jeter le mépris et le disci édit sur le
demandeur et le journal dont-il est proprié-
taire. et contre lequel elles sont dirigées,
qu'elles lèsent gravement les inlérêls mate-
riels du demandeur, en même temps qu'elles
portent atteinte k son honneur, et k sa consi-
dération
Attendu aue le demandeur, a droit k la juste
réparation du préjudice moral et matériel qu'il
a subi et qu'il subira dans la suite, s'y voir et
entendre condamner k payer au demandeur
k litre de dommages-intéiéts en réparation du
dommage moral et matériel déjk essuyé et k
essuyer dans la suite, une somme de quatre
mille francs entendre autoriser le demandeur
k faire insérer aux frais du defendeur le
jugement k interveuir dans tels journaux qu'il
jugera convenir etcejusqu'k concurrence de
cinq cents francs. S'entendre condamner k
insérer le dit jugement dans le journal le
Denderbode dans le premier numero k partir
de la signification du jugement, k la première
page, dans les mêmes caractères que les articles
incriminés et sous la rubrique réparation ju
diciaire et k réitérer deux fois cette insertion
dans les numéros suivants sous peine de cent
francs pour chaque jour de retard,
Entendre dire pour droit que les condamna-
tions qui seront prononcées contre le defen
deur serorit executoires par la contrainte par
corps, finalement s'entendre le défendeur con
damner k l'intérêt judiciaire et aux dépens.
Voir ordonner l'insertion provisoire du ju
gement k intervenir nonobstant opposition,
ou appel,et sans caution. Conclusions fondées
sur l'exposé qui précède le dommage materiel
et moral causé au demandeur, l'ariicle mil
trois cent quatre vingt-deux du code civil,
1 article dela loi du vingt-sept juillet mil huit
cent septante-un, et sur tous autres moyens k
faire valoir.
Maitre Heyvaert s'étant constilué avoué pour
le défendeur fit signilier le sept oclobre mil
liuit cent quatre vingl-un les conclusions sui-
vantes
Sous la réserve expresse de tous moyens et
conclusions ultérieures k notifier comme de
conseil.
Attendu que le demandeur ne se trouve
nommé ni désigné même de la (agon la plus
indirecte dans les numeros du Denderbode des
quinze et vingt-neuf Mai et vingt-six Juin der
nier.
Qu'on chercherait vainement dans le jour
nal du défendeur une allusion quelconque k la
personne ou k l'honneur du demandeur.
Attendu que le Denderbode s'est borné dans
les trois numeros signalés k désigner Van
Ruyssevelt, comme ancien co-redacteur et
correspondant du journal le Verbond.
Attendu que cette allégaliori ne constitue,
comme le prétend le demandeur, ni un men-
songe, ni une imputation, ni une diffamation.
Qu'en effet, le fait pour Van Ruyssevelt
d'avoir avant, les poursuiles judiciaires et sa
condamnalion collaboré k la rédaction d'un
journal est un fait licite, qui certes ne saurait
porter atteinte k l'honneur ou k la considéra-
tion de son auteur ou du journal qui a recu la
collaboration et n'expose ni l'un, ni l'autre au
mépris public.
Attendu que s'il est de doctrine el de juris
prudence que le journaliste et le publiciste,
sont des hommes politiques, dont la considéra-
tion en ce qui touche cette face de leur person-
nalité peut élre altaquée sans abus, il est
absolument certain que le journal en lui-même
appartienl au domaine de la vie publique et
politique, se trouve soumis comme tel aux
appréciations, critiques et discussions les plus
étendues et les plus variées et que le journal
avec ce caractère public est complètement dis
tinct dela personne privée, de l'imprimeur ou
éditeur.
Attendu que dans l'espèce l'apprécialion du
Denderbode au sujet d'un ancien collaborateur
possible du Verbond n'inflige aucun grief ima
ginable au demandeur.
Que prétendre que toutes les appréciations
désagréables,voire les attaques produites dans
la presse contre un journal attribuent ipsofacto
le droit k l'imprimeur ou l'éditeur de s'en
plaindre et d'en poursuivre reparation ce serait
demander la suppression non seulement de
la liberlé de la presse, mais de la libre mani
festation des opinions au sujet de tout ce qui
appartient au domaine public et politique,
libertés positivement garanties par la constitu
tion.
Attendu au surplus que l'apprécialion du
Denderbode quant k la qualité de correspon
dant du Verbond attribuée k Van Ruyssevelt
trouve son contre-poids dans I'appreciation
contraire faile par le Verbond qui dans le nu
mero du vingl-deux Mai désignait positivement
et clairement Van Ruyssevelt, comme le cor
respondant et le co-rédacteur du Denderbode.
Que cette désignation était si claire que, dès
les virigt-six et vingl-neuf Mai, les journaux
libéraux le Koophandel et la Gazette van Den
dermonde affirmaient k leurtour que Van Ruys
sevelt étail le correspondant du Denderbode.
Attendu qu'eu égard surtout k la polémique
du Verbond ces appréciations ne sont que des
arguments de polémique, et ne dépassentpas
ces accusations banales, que les journaux se
lancenl quoidiennement, les uns aux autres;
que si par impossible un caractère dommagea-
ble pouvait leur être attribué le dommage
occasionné au Denderbode par le Verbond
serait plus grave que celui dont se plaint le
demandeur.
D'oü résultérait pour le moins, une compen-
tation évidente.
Par ces motifs el tous autres mêmes k sup-
pléer d'office, plaise au tribunal déclarer le
demandeur ni recevable ni fondé le condamner
aux dépens en le déboutant de son action
En réponse k ces conclusions le demandeur
fit notifier un écrit dont la teneur suil
En ce qui concerne le défaut de dési
gnation du demandeur dans les articles iucri-
miués.
Attendu que le rédacteur ou l'éditeur d'un
journal est recevable a intenter faction en
dommkges-intérêls k raison des imputations
dérigés contre la rédaction et qui tendent k
désigner le journal.
Attendu qu'il n'est pas vrai que le Verbond
aurait imputé au Denderbode dans son numero
du vingt-deux Mai mil huit cent quatre-vingt
un. que Van Ruyssevelt serait son correspon
dant ou co-rédacteur.
Pour ces motifs et tous autres k faire valoir
le demandeur conclut k ce qu'il plaise au tri
bunal, sans avoir égard aux conclusions signi
fies par le défendeur le vingt-neuf octobre
mil huit cent quatre-vingt-un, et dont il sera
débouté.adjuger au demandeur les conclusions
de son exploit introdulif d'inslance, condam
ner le défendeur aux dépens.
La cause régulièrement introduite fut après
plusieurs remises appelée k l'audience du
vingt-sept Avril mil huit cent quatre vingt-
deux.
A cette audience Maitre Eyerman développa
les moyens du demandeur, et déclara persister
dans les conclusions signifies au procés,
Maitre Callewaert plaida longuement les
moyens du défendeur et Maitre Heyvaert dé
clara persister dans ses précédentes conclu
sions.
Le tribunal ordonna la communication des
pièces au Ministère Public qui donna son avis
k l'audience du vingt qnatreJuin mil huit cent
quatre-vingt deux. et après avoir tenu la cause
en délibéré, le tribunal rendit k l'audience de
ce jour le jugement suivant
Ouï les parties en leurs moyens et conclu
sions.
Vu les pièces du procés.
Attendu qu'il s'agit de décider si les articles
que contient le journal le Denderbode dans ses
numeros du quinze Mai, vingt-neuf Mai, et.
vingt-six Juin mil liuit cent quatre vingt-un,
et qui sont indiqués dans l'exploit d'ajourne-
ment, renferment des imputations mensongè-
res et diffamations pour le journal Het
Verbond, et si le demandeur Vran'ken, proprié-
taire-édileur de ce journal, est fondé k s'en
plaindre et k demander la réparation du préju -
dice moral et matériel qu'il prétend avoir subi
Attendu que, dans les dits articles, le jour
nal le Denderbode, dont le défendeur est l'édi
teur et imprimeur, impute au journal Het Ver
bond d'avoir pour co-rédateur et correspon
dant le sieur Van Ruyssevelt, instituteur
officiel k Moorsel, condamrié du chef d'atten-
tats k la pudeur.
Attendu que le but de ces imputations diri
gées contre un journal professanl des opinions
politiques opposées a celles du Denderbode, a
été évidemment de jeter le mépris et le discré-
dit sur un adversaire et lui porter préjudice
dans son industrie en détournant de sa clien-
telle tous les honnêtes gens.
Attendu qu'il est incontestable que le de
mandeur propriétaire-éditeur du Verbond a le
droit de se plaindre de ces imputations et d'en
demander la réparation en justice.
Que e'est en vain que le défendeur objecte
que le demandeur, n'est ni nommé ni désigné
dans ses articles el que Van Ruyssevelt, n'y
est désigné que comme ancien co-rédacteur et
correspondant.
Qu'il suffit en effet que ces articles
soient mensongers et fails en vue de discrédi-
ter le journal Het Verbond pour que le deman
deur, propriétaire-éditeur du dit journal, ait
le droit d'agir en justice en réparation du pré
judice souffert.
Qu'il est inexact, comme le soutient le dé
fendeur, que Van Ruyssevelt n'est désigné
dans les articles incriminés que comme an
cien co-rédacteur et correspondant; qu'a la
simple lecture de ces articles, il est facile de
se convaincre que l'on y fait passer Van Ruys
sevelt comme co-rédacteur et correspondant
du Verbond sans qu'il y soit question du passé.
Que e'est bien k tort, que pour prétendre k
l'immunité de ses articles mensongers, le
défendeur cherche k s'abriter derrière le prin
cipe de la liberté de la presse. Que ce grand
principe, conquête de la civilisation moderne,
n'a pas été proclamé par notre constitution,
pour couvrir d'impunité ceux qui en absuent
pour porter prejudice k autrui, mais pour
permettre la libre discussion de toutes les
opinions honnêtes, qu'elles soient religieuses,
économiques ou philosophiques.
Que e'est aussi en vain que le défendeur
oppose la compensation en soutenant que le
Verbond dans le numero du vingt deux mai de
son journal avance que Van Ruyssevelt serait
le co-redacteur et correspondant du Dender
bode.
Qu'en effet, outre qu'en cette matière il n'y
a pas lieu k compensation, la partie lèsée
devant agir en réparation du préjudice essuyé
par les veies légales et non en deliquant
elle même, elle ne saurait jamais être appli-
quéedans l'espèce.oüd'un cótéil yaimputation
directe, tandis que d'autre part il n'y a qu'une
insinuation plus ou moins claire provoqué par
l'altaque.
Que cette riposte toute fois, est de nature k
atténuer le préjudice causé et doit être prise
en considérationdans l'application des moyens
pour la réparation du prejudice causé
Quant au dommage
Attendu que le demandeur ne justifie d'aucun
dommage matériel et que le dommage moral
attenué par la riposte du demandeur sera
réparé par des insertions du présent jugement
dans le journal du défendeur.
Par ces motifs le tribunal faisant droitoui
Monsieur Bernolet, Procureur du Roi, eu son
avis en partie conforme.
Dit que les articles insérés dans les numeros
du Denderbode du quinze mai, vingt-neuf mai
et vingt- six juin mil liuit cent quatre vingt-un
désignés dans l'exploit d'ajournement con-
liennent des imputations mensongères de na
ture k porter préjudice au demandeur.
Dit que le demandeur n'a justifie d'aucun
dommage matériel, condamne le défendeur, d
litre de réparation du dommage moral causé au
demandeur, d insérer dans son journal le Den
derbode a la première page, le présent jugement
fusqu'a trois reprises successives d commencer
dansle premier numero d parailre après la signi
fication du présent jugement avec l'intitulé
<t Réparation judiciairek défaut dequoi
faire, autorise le demandeur k faire ces inser
tions dans un journal k son choix jusqu'k
concurrence de cinq cents francs k recuperer
contre le défendeur.
Dit qu'il n'y a pas lieu a prononcer Ia con
trainte par corps, condamne le défendeur aux
dépens taxés k, non compris le coüt de l'expé-
dition du présent jugement.
Ainsi fait, jugé et prononcé k l'audience
publique de ce tribunal le vingt-quatre juin
mil buit cent quatre vingt-deux, première
chambre oü siégeaient Messieurs Schellekens,
Président, Landuyt et Angelet, Juges, Du
Rutte, Substitut Procureur du Roi, Bogaert,
Greffier-adjoint.
(Signc) J. E. Schellekens et T. Bogaert.
Mandons et ordonnons k tous huissiers a ce
requis de mettre le présent jugement a exe
cution.
A tous Procureurs généraux et k nos Pro
cureurs prés les tribunaux de première in
stance d'y tenir la main.
A tous Commandants et Officiers de la force
publique d'y prêter main forte lorsqu'ils en
seront légalement requis.
En foi de quoi le présent jugement a été
signéet scellé du sceau de ce tribunal.
Pour expédilion conforme
Le Greffier,
Enrégistré etc. Le Receveur,
(Signé) Ed. Veruulst.
Copie conforme
Signature illisible.
117.0 V
Velen onzer geëerde lezers de fransclie taal
onmachtig, zullen niets begrijpen van 't vonnis
dat wij verplicht zijn, in drij opeenvolgende
nummers af te kondigen. Wij zijn hen dus
eenige uillegging verschuldigd. Luistert
Toen wij de zoo schandige als walgelijke aan
slagen tegen de zeden en eerbaarheid door den
oflicieelen vuilbaard Van Ruyssevelt op zijne
leerlingen gepleegd, bekend maakten, deden
wij,op de stelligste verzekering die er ons door
geloolbare personen van gegeven was, opmer
ken dat gezegde Van Ruyssevelt, een der cor
respondenten en medeopstellers was van 't
Verbond.
Vrancken daagde ons hierom voor de Recht
bank van Dendermonde, bewerende dal die
aantijging lasterlijk en dus van aard was hem
te schaden in zijne onderneming als uitgever
van 't Verbond. Hij eischte eene schadeloos
stelling van niet min of meer dan 4000 franks
en de afkondiging van 't lusschen te komen
vonnis in verscheidene dagbladen lot concur
rentie van 300 franks.
De Rechtbank verklaart onze aantijging
logenachtig, en, aangezien Vranken niet heeft
kunnen bewijzen dat wij hem eenige hoege-
naamde stoffelijke schade hebben toegebracht,
oordeelt zij verder dat de zedelijke schade
door Verbond geleden, genoegzaam zal ver
goed zijn door drij opeenvolgende afkondigin
gen van haar vonnis.
De koophandel van Antwerpen en de Gazet
van Dendermonde hadden, uit 't artikel van 't
Verbond in antwoord op 'l onze, besloten dat
Van Ruyssevelt de correspondent was, niet van
'l Verbond, maar wel van den Denderbode, en
deze twee liberale bladen verhaasten zich om
het aan hunne lezers bekend te maken.
Uit dien hoofde, konden wij tegen deze twee
liberale bladen de zeilde aktie inspannen, doch
de rechtsgeleerden welke wij raadpleegden,von
den die aantijging zoo onbeduidend, zoo on
schadelijk dat zij ons aanrieden de zaak te
laten varen... En wij hebben hunnen raad ge
volgd.
Zietdaar, geëerde lezers, in 't kort het his-
torieke der gansche zaak.
Remplacanten geleverd door het
gouvernement.
Donderdag der verledene week heeft te
Brussel,op hel stadhuis,de loting plaats gehad,
voor het bekomen van eenen plaatsvervanger
door het gouvernement.
Er waren 1,745 lotelingen die gestort had
den. Op dit getal hebben er slechts 796 een
man kunnen bekomen, de 949 andere kunnen
zelf eenen zoeken. En nochtans hadden de
liberale gazetten, vóór de kiezingen, gemeld,
dat de Staat aan al de aauvragen zou kunnen
voldoen.
iMen ziet hoe gegrond de kritieten der Cat-
holieken waren, toen zij het gouvernement ver
weten dat het, door zijne veranderingen, ge
brek aan plaatsvervangers kreeg. Onder M.
Malou waren er nooit te kort.
Zou deze uitslag het gouvernement niet moe
ten aanzetten de wet te veranderen De agen
ten in remplacement hebben zooveel mannen
als zij willen en het gouvernement heelt er al
toos te kort. Dit is een bewijs dat het geen
verstand van den stiel heeft, dus moet het er
van afzien.
Zoo spreekt de gezonde rede. Ongelukkig
lijk, de inzichten van het gouvernement zijn
eerder de plaatsvervanging moeielijk, ja. on
mogelijk te maken dan ze te begunstigen en
helpt het de huisvaders en de jongelingen in
den druk.
HANDEL EN NIJVERHEID.
Wijnoogst. De wijnoogst heelt, in 1881,in
Frankrijk,lot 58,577,669 hektoliters beloopeu.
Behalve dit getal hektoliters druivenwijn,heeft
men 2 millioen hectoliters wijn van gesuikerd
water gefabrikeerd,hetgeen de produktie brengt
op 40 millioen 500,000 hektoliters.
Schat men nu de gemiddelde weerde op 40
fr., dan brengt de wijn-industrie dat jaar op, 1
milliard Q20 millioen francs.
At de wijn van den laatsten oogst is niet aan
het inlandsch verbruik geleverd de uitvoer
heeft er een zekere hoeveelheid gevraagd en
er ligt er nog in het magazijn.
Het verbruik in 't land heeft wijn van vreem
den oorsprong doen komen,en wijnen gebruikt
van rozijnen gemaakt.
Van 1 september tot 31 december 1881 en
van 1 januari tot 51 augusli 1882 werd er in
gemeenen wijn ingevoerd voor eene weerde
van 192 millioen 627 duizend 749 fr.
De uitvoeren, gedurende hetzelfde tijdvak,
beliepen eene weerde van 56 millioen 443 dui
zend 950 fr.Men schat dat er gedurende gemeld
tijdstip, 69 millioen 890 duizend kilo rozijnen
zijn ingevoerd.Genomen dat er 50 kilo per hek-
toliter gebruikt zijn, dan zou men aannemen
dat er 2 millioen 400 duizend hektoliters van
dien wijn gelabrikeerd is.
Schat men dien wijn per hektoliter op 20 fr.,
dan bekomt men eeneschatting van 48 millioen.
De raming der beweging wordt dus als volgt
verdeeld t
38 millioen hektoliters natuurlijken wijn ter
weerde van 1,540.000,000
Wijn van gesuikerd water 80,000,000
Wijn van rozijnen 48.000,000
Invoer 192,627,749
Uitvoer 56,943,956
Rechten aan deschatkist betaald 159,720,786
Totaal fr. 2,056,692,491
Koloniale tentoonstelling te Amsterdam. N°
4 der Ofjicieele Courant van de internationale,
koloniale en uitvoerhandel-tentoonstelling
bevat,behalve de namen der leden van dekomi-
teiten van Engeland, Spanje en Belgie, de
namen der bijzondere kommissarissen van de
fransche republiek, van de republiek Haïti, van
China, Japan en Perzië.
Het meldt dat het bestuurder nederlandsche
IJzeren-Spoorwegmaatschappij besloten heelt,
alle goederen,voor de tentoonstelling bestemd,
kosteloos heen en terug te voeren.Ten gerieve
van het groot aantal vreemdelingen die de ten
toonstelling zullen bezoeken, heeft men eene
vreemdelingen-bureel opgericht, dat zooveel
mogelijk zal zorg dragen voor goede huisves
ting, en belast zal zijn met het kosteloos ver
strekken van inlichtingen. Hel zal in het lokaal
de Brakke Grond gevestigd worden. Binnen
kort zal men de laatste hand leggen aan het
timmerwerk van het booldgebonw, om daarna
met de inwendige betimmering en versiering
te beginnen. Het gebouw voor de nederland
sche koloniën, dat eene oppervlakte van 400
m. v. zal beslaan, is in opbouw.
Het bijvoegsel bevat het programma der ver
schillende groepen van aldeeling 2: Een plaat
stelt den gevel van het hoofdgebouw voor, die
in oosterschen stijl zal opgetrokken worden.
LETTERNIEUWS;
De Christen onderwezen, of
de Mechelsche Catechismus in onderwijzingen
aan het volk voorgedragen, door C. Peeters,
kanonik-regelier van Tongerloo en J. Mon-
sieurs, pastor, dat is de titel van een werk
welk onlangs verschenen is.
Het is een schoon en belangrijk werk, dat
reeds zijne tweede uitgaaf beleeft; het beslaat
vier lijvige boekdeelen, die te samen 1600 blad
zijden uitmaken. De schrijftrant van het werk
is eenvoudig en vloeibaarde druk is bezorgd