56ste Jaar
ZondagI October 1882.
iV 1881.
IJZEREN WEG.- VERTREKUREN UIT AELST NAAR
VERTREKUREN UIT DE VOLGENDE STATIËN:
Réparation judiciaire. j
Van alles wat.
ER-BODE.
ABONNEMENTPRIJS6 FRANKS 'S JAARS. De inschrijving eindigt met 51 December.
ANNONCENPRIJS, per drukregel: Gewone 20 cent. Reklaraen fr. 1,00. Vonnissen op 3"1* bladz. 80 cent.
Dendermonde. 4-56 6-40 8-45 12-22 3-09 6-38 10.08
Lokoren. 4-56 6-40 8-45 12-22 3-09 6-38
Meubelen. 4-56/ 8-40/ 7-17d 8-12<i Exp. 1* 2* 3a kl. 8-45/
11-594 l-04d Exp. 1«2« 3*kl. 2-51d 3-09/ 6-OOd
6-38/ 10-06<2 Exp. 1" 2" 3* kl.
AntW. 4-56t6-40i 7-17<2 8-l2dExp. 3 kl. 8-452 l-04dExp.
1*2* 3* kl. 2-51 <2 3-09/ 6-00d 6-38/ 10-06d Exp.
1®2«3® kl.
Brussel, lang» Denderle.uw. 4 31 7-32 O-OO 8-12
E 3 kl. 9-13 10-25 dir. 11-59 1-04 E3kl. 2-50 4-49 direct
5-20 E 6-00 8-52 9-14 10-08 E 3 klas.
Leuven, Tbienen..l.uik, Verviers 4-3ld 4-56/ 6-40/ 8-12d
3 klas. 8-45/ 0-002 9-13J (11 -59(2 tot Leuven) l-04d
Exp. 1* 2* 3' kl. 2-ot'd 5-20d Exp. 1* 2' kl. 6-00d 9-14a
10-08 Exp. 3 kl.
(1) Nota, De letter beteekeut langs Termonde en de
Gent, (5-00's vrijd. 7-02 dir. 7-56 E 3 kl. 8-47 9-41
12-21 12-40 2-28 dir. 3-08 0-00 3-38 E 3 kl. 6-12 6-35
8-54 Exp 3 kl. 9-36 12-36
Brugge, Oostende. 7-56 Exp. 3 kl. 9-41 12-21
12-40 2-28 dir. 3 38 O 00 E 2* 3' kl. 6-35 8-54 E 3kl.
Doornyk, Mouscrou, Korlrvk, Ryssel (langs Gend8-47
12-21 12-40 3-08 3-38 Èxp. 6-12 6-35
Doorn. Mouse. Kortryk, Ryss. (langs Alh) 5-55 O-üO 11-59
11-59 2-51 6-00
Ninove, Geeraerdsbergen, Lessen, Ath 5-55 0-00 8-12
2-51 0-00 6 00 9-11
Bergen, Quiévrain 5-55 0-00 8-12 11-59 2-51 0-00 6-00
Enghien Braine, Manage, Charleroi, Namen langs Geeraerds
bergen 5-55 11-59 2-51 0-00 6-00
Sottegem, langs Erpe-Meire. 6.05 (7-25 's zal12.30 6.02
Moorsel, Opvvyck, Mechelen, Antwerpen 5,10 9,30 3,24 6,12
letter d langs Denderleeuw.
Uuiqne Sunm.
NAAR AELST UIT
Ath 6.49 10.30 1.1S 4.09 7.58 9.05
Anlw. 5.15 6,40 9,15 9.50 10.50 E. 1' 2® 3® kl. 12-15
3-15 E. l°2°3e kl. 3-54 4.45 5.54 6.50 E. f2° 3* kl. 9.05
Brussel 6.20 direct 7.15 E 3 kl. 7.30 9.00 11.06
11 53 1-30 dir. 1.55 3.1)0 E 4.49 5.19 E 5.50 7.17 8.15 E
Ski. 8.20 11-45.
Dendermonde 7.07 9.41 11.34 2.27 5.27 8.23 10,48
Geeraerdsbergen 7.22 11.08 2.00 4.50 8.33 9.41
Gent 6 24 7.39 E 3 kl. 8.15 9 43 11.07 12.31 E Ski.
I.55 4-10 dir. 0.00 E 5.06 8.09 dir. 8.18 9.35 E 3 kl.
Lessen 7.09 10.50 1.42 4.29 8.18 9.25
Lokeren 6.38 8.48 10.57 1.48 4.56 7.53
Ninove 7.55 11.36 2.28 5.18 9.01 10.09
Oostende 0.00E 6.04 6.19E. 1 2 3 kl. 9.00 0.00 0.00
II.12 E 3 kl. 11-54 2,01 3.29 0.00 E 3 ki. 6.04
uit Gent naar
Moortzeelo, Sottegem, Geeraerdb., Enghien, Braine-le-
Comte 5.50 8.12E 8.58 11.18 2.20 5.40 6.55 6.59
UIT GEERAERDSBERGEN NAAR
Maria-Lierde, Sottegem, Moortzeele en Gent, 5.15 7.24
8.35 dir. 9.54 11.58 2.58 4.48 5.50 E 8.51
uit Denderleeuw naar
Haeltert, Burst, Herzele, Sotteg. Audenaerde, Ansegem
Kortryk, 6.12 0.00 9.01 12.55 6.C9 7.20 direct.
uit Sottegem langs denderleeuw naar
Aelst, (5.38 's Zaterd.) 7.49 12.06 1.28 5.00 7.48
uit Antwerpen naar St. Nikolaes, Lokerbn en Gent
4.35 7.12 8.57 10.55 2.05 3.45 5.12 6.30 9.10 E 3 kl.
uit Gent naar Lokeren, St. Nikolaes en Antwerpen
4.25 7.05 8 00E 9.25 1O.50 2.20 5.25 7.05 9.05E 3 kl.
Uit Sottegem langs Erpe-Meire. 7.49 1.58 7.48
uit Antwerpen (zuid) naar Opwyck, Moorsel en
Aelst: 5,50 10,04 4,17 7,12
AELST, 30 SEPTEMBER 1882.
Nous Léopold deux Roi des Beiges.
A tous présents et a venir, faisons savoir
Le Tribunal de première instance, séant a
Termonde, arrondissement judiciaire de la
province de la Flandre Oriëntale, première
chambre, a rendu le jugement suivant
En cause de Camille Vrancken, éditeur-
imprimeur du journal, llel Verbond van
Aelst, domicilié Alost, demandeur, répre-
senté par Maitre Eyerman, avocat-avoué,
Contre, Clément Van de Putte, éditeur-im-
primeur du journal le Uenderbode domici
lié Alost, défendeur. ayant avoué Maitre
Heyvaert, plaidant Maitre Adolphe Calewaert,
avocat Alost
En vertu de la permission d'assigner h bre(
délai, accordée le trente juillet mil buit cent
quatre vingt-un, par Monsieur le Président de
ce siège sur la requête lui présentée cette
fin, et par exploit du premier aoüt mil huit
cent quatre vingt-un, enrégistré, le demandeur,
fit assigner le défendeur devant ce tribunal
pour:
Attendu que le défendeur s'est permis d'at-
taquer dans une série d'articles publiés dans
son dit journal, le Denderbode. le journal du
demandeur, liet Verbond van Aelst, nolamment
1* dans un article du numero du quinze mai
dernier, 2e page, première colonne, inlitulée
Weeral een officiéél vuilbaard commengant
par ces mots Hel Parket van Dendermonde
heeft zich woensdag etc. el finissant par les
mots der onafhankelijke zedeleer zal be
treffen; 2° dans un article du numero du vingt-
neuf mai suivant, deuxième page, première et
deuxième colonne intitulée Het Verbond
commencant par ces mots De schrijvelaars
van het Verbond zijn blijkbaar» etc. elfinissant
par ceux-ci naar 't liberalismus is overge-
loopen en er definitivelijk was bij ingelijfd
3° dans un article du numero du vingt-six juin
dernier deuxième page première colonne inti-
tulé Meester Van Ruyssevelt commencant
par ces mots De corectionnele rechtbank
van Dendermonde etc. et finissant par ceux-
ci zietdaar nu genoeg voor heden.
Attendu que les imputations contenues dans
ces articles sont mensongèreset diffamatoires,
puisque le nommé Van Ruyssevelt n a jamais
été ni le co-redacteur, ni le correspondant du
journal, ont pour but et doivent avoir pour
eftet de jeter le mépris et le discrédit sur Ie
demandeur et le journal dont-il est proprié-
taire. et contre lequel elles sont dirigées,
qu'elles lèsent gravement les intéréts mate-
riels du demandeur, en même temps qu'elles
portent atteinte it son honneur, et sa consi-
dération
Attendu que le demandeur, a droit la juste
réparation du préjudice moral et matériel qu'il
a subi et qu'il subira dans la suite, s'y voir et
entendre condamner a payer au demandeur
titre de dommages-intérêts en réparation du
dommage moral et matériel déjü essuyé et
essuyer dans la suite, une somme de quatre
mille francs entendre autoriser le demandeur
<t faire insérer aux frais du defendeur le
jugement intervenir dans tels journaux qu'il
jugera convenir et ce jusqu'ü concurrence de
cinq cents francs. S'entendre condamner it
insérer le dit jugement dans le journal le
Denderbode dans le premier numero partir
de la signification du jugement, a la première
page, dans les mêmes caractères que les articles
iucriminés et sous la rubrique réparation ju
diciaire et it réitérer deux fois cette insertion
dans les numéros suivanls sous peine de cent
francs pour chaque jour de retard.
Entendre dire pour droit que les condamna-
tions qui seronl prononcées contre le defen
deur seront executoires par la contrainte par
corps, finalement s'entendre le défendeur con
damner it l'intérêt judiciaire et aux dépens.
Voir ordonner l'insertion provisoire du ju
gement it intervenir nonobstant opposition,
ou appel,et sans caution. Conclusions l'ondées
sur 1'exposé qui précède le dommage materiel
et moral causé au demandeur, l'article mil
trois cent quatre vingt-deux du code civil,
l'article de la loi du vingt-sept juillet mil liuit
cent septante-un, et sur tous autres moyens it
faire valoir.
Maitre Heyvaert s'étant constilué avoué pour
le défendeur fit signifter le sept octobre mil
huit cent quatre vingt-un les conclusions sui-
vantes
Sous la réserve expresse de tous moyens et
conclusions ultérieures it notifier comme de
conseil.
Attendu que le demandeur ne se trouve
nommé ni désigné même de la fagon la plus
indirecte dans les numeros du Denderbode des
quinze et vingt-neuf Mai et vingt-six Juin der
nier.
Qu'on chercherait vainement dans lo jour- i
nal du défendeur une allusion quelconque ii la
personne ou it l'lionneur du demandeur.
Attendu que le Denderbode s'est borné dans
les trois numeros sigualés it désigner Van
Ruyssevelt, comme ancien co-redacteur et
correspondant du journal le Verbond.
Attendu que cette allégation ne constilue,
comme le prétend le demandeur, ni un men-
songe, ni une imputation, ni une diffamation.
Qu'en effet, le fait pour Van Ruyssevelt
d'avoir avant, les poursuites judiciaires et sa
condamnalion collaboré a la rédaction d'un
journal est un lait licite, qui certes ne saurait
porter atteinte l'lionneur ou it la considéra-
tion de son auteur ou du journal qui a regu la
collaboration et n'expose ni Tun, ni l'autre au
mépris public.
Attendu ques'il estde doctrine etde juris
prudence que le journaliste et le publiciste,
sont des hommes politiques, dont la considéra-
tion en ce qui touche cette face de leur person-
nalité peut êlre attaquée sans abus, il est
absolument certain que le journal en lui-mème
appartient au domaine de la vie publique et
politique, se trouve soumis comme tel aux
appréciations, critiques et discussions les plus
étendues et les plus variées et que le journal
avec ce caractère public est complètement dis
tinct de la personne privée, de l'imprimeur ou
éditeur.
Attendu que dans l'espèce l'appréciation du
Denderbode au sujet d'un ancien collaborateur
possible du Verbond n'inflige aucun grief ima
ginable au demandeur.
Que prétendre que toutes les appréciations
désagréables,voire les attaques produites dans
la presse contre un journal attribuent ipsofacto
le droit a fimprimeur ou l'éditeur de s'en
plaindre et d'en poursuivre reparation ce serait
demander la suppression non seulement de
la liberté de la presse, mais de la fibre mani
festation des opinions au sujet de tout ce qui
appartient au domaine public et politique,
libertés posilivement garanties par la constitu
tion.
Attendu au surplus que l'appréciation du
Denderbode quant la qualité de correspon
dant du Verbond altribuée h Van Ruyssevelt
trouve son contre-poids dans l'appréciation
contraire faite par le Verbond qui dans le nu
mero du vingt-deux Mai désignait posilivement
et clairement Van Ruyssevelt, comme le cor
respondant et le co-rédacteur du Denderbode.
Que cette désignaiion était si claire que, dès
les vingt-six et vingt-neuf Mai, les journaux
libéraux le Koophandel et la Gazelle van Den
dermonde affirmaient ii leur tour que Van Ruys
sevelt était le correspondant di Denderbode.
Attendu qu'eu égard surlout la polémique
du Verbond ces appréciations ne sont que des
arguments de polémique, et ne dépassentpas
ces accusations banales, que les journaux se
lancent quoidiennement, les uns aux autres;
que si par impossible un caractère dommagea-
ble pouvait leur être atlribué le dommage
occasionné au Denderbode par le Verbond
serait plus grave que celui dont se plaint le
demandeur.
D'oü résultérait pour le moins, une compen-
tation évidente.
Par ces motifs et tous autres mêmes sup-
pléer d'office, plaise au tribunal déclarer le
demandeur ni recevable ni fondé le condamner
aux dépens en le déboutant de son action
En réponse ces conclusions le demandeur
fit notifier un écrit dont la teneur suit
En ce qui concerne le défaut de dési-
gnation du demandeur dans les articles iucri
minés.
Attendu que le rédacteur ou l'éditeur d'un
journal est recevable inlenter Taction en
dommages-intérêts ii raison des imputations
dérigés contre la rédaction et qui lendent
désigner le journal.
Attendu qu'il n'est pas vrai que le Verbond
aurait impulé au Denderbode dans son numero
du vingt-deux Mai mil huit cent quatre-vingt
un, que Van Ruyssevelt serait son correspon
dant ou co-rédacteur.
Pour ces motifs et tous autres faire valoir
le demandeur conclut ce qu'il plaise au tri
bunal, sans avoir égard aux conclusions signi
fies par le défendeur le vingt-neuf octobre
mil huit cent quatre-vingt-un, et dont il sera
débouté.adjuger au demandeur les conclusions
de son exploit introdutif d'instance, condam
ner le défendeur aux dépens.
La cause régulièrement introduite fut après
plusieurs remises appelée it Taudience du
vingt-sept Avril mil huit cent quatre vingt-
deux.
A cette audience Maitre Eyerman développa
les moyens du demandeur, et déclara persister
dans les conclusions signifies au procés,
Maitre Callewaert plaida longuement les
moyens du défendeur et Maitre Heyvaert dé
clara persister dans ses précédentes conclu
sions.
Le tribunal ordonna la communication des
pièces au Ministère Public qui donna son avis
l'audience du vingt qnatreJuin mil huit cent
quatre-vingt deux, et après avoir tenu la cause
en délibéré, le tribunal rendit Taudience de
ce jour le jugement suivant
Ouï les parlies en leurs moyens et conclu
sions.
Vu les pièces du procés.
Attendu qu'il s'agit de décider si les articles
que contient le journal le Denderbode dans ses
numeros du quinze Mai, vingt-neuf Mai, et.
vingt-six Juin mil liuit cent quatre vingt-un,
et qui sont indiqués dans Texploit d'ajourne-
ment, renferment des imputations mensongè-
res et diffamations pour le journal Het
Verbond, et si le demandeur Vranken, proprié-
taire-éditeur de ce journal, est fondé s'en
plaindre et it demander la réparation du préju
dice moral et matériel qu'il prétend avoir subi
Attendu que, dans les dits articles, le jour
nal le Denderbode, dont le défendeur est l'édi
teur et imprimeur, impute au journal Het Ver
bond d'avoir pour co-rédateur et correspon
dant le sieur Van Ruyssevelt, instituteur
officiel it Moorsel, condamné du chef d'atten-
tats la pudeur.
Attendu que le but de ces imputations diri
gées contre un journal professant des opinions
politiques opposées it celles du Denderbode, a
été évidemment de jeter le mépris et le discré
dit sur un adversaire et lui porter préjudice
dans son industrie en détournant de sa clien-
telle tousles honnêtes gens.
Attendu qu'il est incontestable que le de
mandeur proprïétaire-éditeur du Verbond a le
droit de se plaindre de ces imputations et d'eri
demander la réparation en justice.
Que e'est en vain que le défendeur objecte
que le demandeur, n'est ni nommé ni désigné
dans ses articles et que Van Ruyssevelt, n'y
est désigné que comme ancien co-rédacteur et
correspondant.
Qu'il suffit en effet que ces articles
soient mensongers et fails en vue de discrédi-
ter le journal Het Verbond pour que le deraan -
deur, propriétaire-éditeur du dit journal, ait
le droit d'agir en justice en réparation du pré
judice souffert.
Qu'il est inexact, comme le soutient le dé
fendeur, que Van Ruyssevelt u'est désigné
dans les articles incriminés que comme an
cien co rédacteur et correspondant qu'a la
simple lecture de ces articles, il est facile de
se convaincre que Tori y fait passer Van Ruys
sevelt comme co-rédacteur et correspondant
du Verbond sans qu'il y soit question du passé.
Que e'est bien <t tort, que pour prétendre
Timmunité de ses articles mensongers, le
défendeur clierche s'abriter derrière le prin
cipe de la liberté de la presse. Que ce grand
principe, coiiquêle de la civilisation moderne,
n'a pas été proclamé par notre constitution,
pour couvrir d'impunilé ceux qui en absuent
pour porter prejudice a autrui, mais pour
permettre la fibre discussion de toutes les
opinions honnêtes, qu'elles soient religieuses,
économiques ou philosophiques.
Que e'est aussi en vain que le délendeur
oppose la compensation en soutenant que le
Verbond dans le numero du vingt deux mai de
son journal avance que Van Ruyssevelt serait
le co-redacleur et correspondant du Dender
bode.
Qu'en effet, outre qu'en cette matière il n'y
a pas lieu it compensation, la partie lèsée
devant agir en réparation du préjudice essuyé
par les veies légales el non en deliquant
elle méme, elle ne saurait jamais être appli-
quéedans l'espèce,oü d'un cótéil y a imputation
directe, tandis que d'autre part il n'y a qu'uue
insinuation plus ou moins claire provoqué par
Tattaque.
Que cette riposte toute fois, est de nature
atténuer le préjudice causé et doit être prise
en considérationdans Tapplication des moyens
pour la réparation du prejudice causé
Quant au dommage
Attendu que le demandeur ne justifie d'aucun
dommage matériel et que le dommage moral
attenué par la riposte du demandeur sera
réparé par des insertions du présent jugement
dans le journal du défendeur.
Par ces motifs le tribunal faisant droitoui
Monsieur Bernolet, Procureur du Roi, en son
avis en partie conforme.
Dit que les articles insérés dans les numeros
du Denderbode du quinze mai, vingt-neuf mai
et vingt- six juin mil huit cent quatre vingt-un
désignés dans Texploit d'ajournement con-
liennent des imputations mensongères de na
ture porter préjudice au demandeur.
Dit que le demandeur n'a justifié d'aucun
dommage matériel, condamné le défendeur, a
titre de réparation du dommage moral causé au
demandeur, a insérer dans son journal le Den
derbode a la première page, le présent jugement
jusqu'a trois reprises successives a commencer
dans le premier numero ii parailre après la signi
fication du présent jugement avec l'intitulé
a Réparation judiciairea défaut dequoi
faire, autorise le demandeur faire ces inser
tions dans un journal son choix jusqu'ü
concurrence de cinq cents francs recupérer
contre le défendeur.
Dit qu'il n'y a pas lieu a prononcer la con
trainte par corps, condamne le défendeur aux
dépens taxés non compris le coüt de l'expé-
ditiou du présent jugement.
Ainsi fait, jugé et prononcé Taudience
publique de ce tribunal le vingt-quatre juin
mil huit cent quatre vingt-deux, première
chambre oü siégeaient Messieurs Schellekens,
Président, Landuyt et Angelet, Juges, Du
Rutte, Substitut Procureur du Roi, Bogaert,
Greffier-adjoint.
(Signé) J. E. Schellekeus et T. Bogaert. -
Mandons etordonnons a tous liuissiers ce
requis de mellre le présent jugement k exe
cution.
A tous Procureurs généraux et k nos Pro
cureurs prés les tribunaux de première in
stance d'y lenir la main.
A tous Commandants et Officiers de la force
publique d'y prêter main forte lorsqu'ils en
seront légalement requis.
Eu foi de quoi le présent jugement a été
signé et scellé du sceau de ce tribunal.
Pour expédilion conforme
Le Greffier,
Enrégistré etc. Le Receveur,
(Signé) Ed. Verhulst.
x Copie conforme
Signature illisible.
Het is een onbetwistbaar feit dat de her
ziening onzer Grondwet, voor wat de veran
deringen aan 't art 47 betreft, dagelijks veld
wint bij de radicale partij. Onze grondwet mag
aanschouwd worden, als geleefd te hebben,
want 't is de radicale partij die hedendaags
het hooge woord voort. Immers het opper
hoofd der radikale kliek heeft 't ministerie
verwittigd, toen hij uitriep Zich onderwerpen
of aftreden.
Die bedreiging schijnt het gewensclHe ef
fect gemaakt te hebben. Men weet hoe zeer
onze doctrinaire ministers aan hunne porte-
folién en vooral aan goud dat er aankleeft,
houden. Zij zijn tot alle opofferingen tot alle
platheden bekwaam als zij maar verzekerd zijn
van aan dit zoo geliefde geldschotelke te mo
gen blijven, lekken, trekken en zuigen
De herziening onzer grondwet is dus eene
beslotene accord lusscben de doctrinairen en
radikalen. Enkel is men nog verdeeld over 't
gepaste oogenblik. De radikalen denken het
oogenblik gunstig, terwijl de doctrinairs liet
als gevaarlijk aanschouwen. De doctrinairs
vreezen 1° dat de herziening aan 't Hof slecht
zal onthaald worden uit vrees van verdere
herzieningen die ons naar 't algemeen stem
recht en dan noodzakelijk naar de republiek
en eene inlijving bij Frankrijk zullen voeren
en 2®, dat eene ontbinding der wetgevende
Kamers de liberale meerderheid in den diepe
rik zou doen nederstorten.
Wij zijn het met onze confrater Le Bien
public eens om te doen aanmerken dat liet 't
opperste belang is der catholieke partij zich
tegen die gewichtige gebeurlijkheden voor te
bereiden en zich wel te verstaan over de hou
ding welke wij zullen aan te nemen hebben.
Niets mag aan den toeval overgelaten wor
den.
De drukpers houdt zich op 't oog nblik druk
bezig met de brochuur van een namelooze
schrijver, getiteld Association internationale
africaine.
Deze brochuur beweert dat die associatie
niets anders is dan eene loutere handelszaak,
die, omsluierd door eene menschlievende
vlag, de bescherming en meêwcrking van
hooggeplaatste personen heeft weten te win
nen.
Indien die associatie eene bezondere specu
latie is, vragen wij, waarom het goevernement
haar begunstigd met aan onze officiers die in
haren dienst treden, 't is te zeggen, die in
Afrika gaan voor haar voorvechten, hunnen
rang te laten behouden alsof zij nog in wezen
lijken dienst waren
De schrijver werpt eene gewichtigere kritiek
op de goederen, schrijft hij, die de associatie
in Afrika tegen ivoor, koffij, gom, gulta-percha,
palm-olie gaat verruilen, zijn van geenen bel-
gischen oorsprong. Het grof messenwerk, ge-
weeren oud model, grof gleizen- en potwerk
die de voornaamste artikels uitmaken door de
associatie verhandeld, worden bij voorkeur in
Duitschland, Zwitserland en Engeland aan
gekocht.
Indien dit alles waarheid is, wat belang heb
ben wij, Belgen dus, om ons geld en bloed op
te offeren voor die afrikaansche zendingen
Nog meer, naar 't schijnt geeft de associatie
eenen bezonderen voorkeur aan Engeland om
de voortbrengsel door haar uit Afrika aange
voerd op de markt van Liverpool te verkoopen.
Die voortbrengsels van eerste hoedanigheid
worden daar gretig gekocht, zoodat wij, Bel
gen, wéér uit de tweede hand moeten gaan
koopen. 't geen gedeeltelijk door zijne opoffe
ringen van geld en bloed werd verkregen.
De brochuur handelt nog over meer andere
dergelijke zaken welke wij voor 't oogenblik
ter zijde laten
Wij hopen dat de soms zoo liberaal klapzieke
Moniteur nu ook eens zal willen antwoorden.
La Paix bevestigt de 'juistheid van de vol
gende aanmerking door een vlaamsch blad
gemaakt.
In verscheidene gevallen wierden de jaar
wedden van werkelooze ambtenaren merkelijk
verminderd, doch dit is 't geval niet met de
leden der school-inkwisitie.
Onze 25 inkwisiteurs worden betaald voor
de maanden gedurende welke zij hoegenaamd
nieis verrichtten. Zekere leden hebben nog
geene enkele zitting bijgewoond, anderen heb
ben tot 300 franks per zitting ontvangen.
En de liberale schrijvelaars zwijgen als ver
smoord.... Waarom?.... Omdat het hunneü
vrienden zijn die de centen opstrijken waarmeè
men dan soms ook hunne pootjes eens smeert.
Maar wat is 't
Voor 't vet en voor 7 smeer,
Lekt de kat den handeleer.
Volgens de liberale drukpers zou minister
Olin vast besloten hebben, ernstige verbete
ringen en besparingen in te voeren vooral in
't bestuur der ijzerenwegen.
Maar waarin zullen die verbeteringen en
besparingen bestaan
Indien het waarheid is wat de liberale
schrijvelaars reeds lang hebben aangekondigd,
en 't geen nooit gelogenstraft wierd, zou M.
Olin beginnen een zeker aantal treinen, som
migen zeggen 300, af te schaffen Zulke maat
regel zou onbetwistbaar de noodlottigsle ge
volgen voor handel en nijverheid na zich sle
pen.
Eene tweede besparing zou de nieuwe
minister verwezenlijken, doch deze zou ten
nadeele der veiligheid van de reizigers gebeu
ren.Op velen onzer groote liniën zijn de riggels
ver in sleet, en dit is de oorzaak van de tal
rijke ontriggelingen der treinen. Ze vernieu
wen zou veel geld vergen, en daarom heelt M.
Olin besloten die versletene riggels op te bre
ken en ze te leggen op die wegen waar weinig
verkeer is. De riggels dezer laatste wegen, milt
sleet hebbende, zouden op groote liniën ge
bracht worden.
Die maatregel schijnt ons door en door
slecht. Hoe lang zal dit versleten goed gebruik
baar blijven Hoeveel duizenden zouden die
herplaatsingen niet verslinden En de ontrig
gelingen Zou men er dan van verlost we
zen Neen, want men zal ze van de groote
liniën naar de mindere overgebracht hebben.
Wat meer is, dit dwaas werk zal onvermijde
lijk tot gevolg hebben dat binnen weinige jaren
alle de riggels onzer spoorwegen zullen moe
ten vernieuwd worden.
Naar 'l schijnt, zou het ministerie dezen
maatregel nemen, om de eenige millioenen
voordeelen der eerste jaren aan 't officieel on
derwijs te besteden.
Geld smeden voor zijn goddeloos onderwijs
zietdaar de eenigste bekommernis van 't libe
raal ministerie. Ja, om dit onderwijs te redden
aarzelt het niet de openbaar financiën iu ge
vaar te brengen, of liever, ons naar 't Staats
bankroet te voeren. Indien de nieuwe minis
ter nuttige besparingen wil invoeren, dat hij
het te overgroot getal hooge ambtenaars die
echte pannelikkers afschaffe, die in zijn de
partement als een zwerm ongediert krioelen.
De Flandre libérale leverde ons wéér
onlangs een bewijs van de woedenden haat
die de liberalen tegen den catholieken Gods
dienst voeden, wanneer zij de volgende rege
len inhield