57ste Jaar
Zondag8 October 1882
882.
IJZEREN WEG. VERTREKUREN UIT AELST NAAR
VERTREKUREN UIT 1>E VOLGENDE STATIËN:
Réparation judiciaire.
Sehoiea zonder God.
ABONNEMENTPRIJS6 FRANKS 'S JAARS. De inschrijving eindigt met 31 December.
Dendermonde. 4-56 6-40 8-45 12-22 3-09 6-38 10.08
Lokoren. 4-56 6-40 8-45 12-22 3-09 6-38
Mecbelen. 4-561 6-401 7-17d 8-12d Exp. 1*4*3*kl. 8-451
1l-59d l-04d Exp. 1*3* 3'kl. 2-51d 3-091 6-0ud
6-38/ 10-06d Exp. l*2*3«kl.
4nlw. 4-561 6-40i 7-l7d 8-l2dExp. 3kl. 8-451 1-04dExr.
1* 2* 3* kl. 2-51d 3-091 6-00d6-381 10-06d Exp.
1* 2* 3e kl.
Brussel, langs Denderleeuw. 4 31 7-32 O-OO 8-12
E 3 kl. 9-13 10-23 dir. M-59 1-04 ES kl. 2-50 4 49 direct
5-2ü E o-OO 8-52 9-14 10-08 E 3 klas.
Leuven, Thienen, Luik, Verviers 4-31 d 4-561 6-401 8-12d
3 klas. 8-45/ l)-0dd 9-13d (I1-59J tot LeuveD) l-04d
Exp. 2» 3* kl. 2-50d S-20d Exp. 2' kl. 6-C0d 9-14d
1M8 Exp. 3 kl.
(1) Nota. De letter 1 beteekent langs Termonde en de
Gent, (5-00 's vrije. 7-02dir. 7-56 E3 kl. 8-47 9-41
12-21 12-40 2-28 dir. 3-08 0-00 3-38 E 3 kl. 6-12 6-35
8-54 Exp 3 kl. 9-36 12-36
Brugge, Oostende. 7-56 Exp. 3 kl. 9-41 12-21
12-40 2-28 dir. 3 38 0 00 E 1» 2* 3» kl. 6-35 8-54 E 3kl.
Doomyk, Mouscro», Korlryk, Ryssel (langs (lend) 8-47
12-21 12-40 3-08 3-38 Êxp. 6-12 6-35
Doorn. Mouse. Kortryk, Ryss. langs Alh5-55 O-üO 11-59
11-59 2-51 6-00
Ninove, Geeraerdsbergen, Lessen, Atb 5 55 0-00 8-12
2-51 0-00 6 00 9-11
Bergen, Quiévrain 5-55 0-00 8-12 11-59 2-51 0-00 6-00
Enghien Braine, Manage, Charleroi, Nanum langs Geeraerds
bergen 5 55 11-59 2-51 0-00 6-00
Sotlegem, langs Erpe-Meire. 6.05 (7-25 's zat12.30 6.02
Moorsel, Opwyck, Mechclen.Anlwerpen 5,10 9.30 3,24 6,12
letter d langs Denderleeuw.
ANNONCENPRI.IS, per drukregel: GewoDe 20 cent. Reklamen fr. f,00. Vennissen op bladz. 50 cenl.
Unique .Saum.
NAAR AELST UIT
Alh 6.49 10.30 1.18 4.09 7.58 9 05
Anlw. 5.15 6,40 9,15 9.50-10.50 E. 1« 2" 3e kl. 12 15
3-15 E. Iu2»3' kl. 3-54 4 45 5.54 6.50 E. le2° 3* kl. 9.05
Brussel 6.20 direct 7.15 E 3 kl. 7.30 9.00 li 06
11 53 1-50 dir. 1.55 3.U0 E4 49 5.19 E 5.50 7.17 8.15 E
3 kl. 8.20 11-45.
Dendermonde 7.07 9.41 1 1.34 2.27 5.27 8.23 10.48
Geeraerdsbergen 7.2*2 1 1.08 2.00 4.50 8.33 9.41
Gent 6 24 7.39 E 3 kl. 8.15 9 43 11.07 12.31 E 3kl.
I.55 4-10 dir. 0.00 E 5.06 8.09 dir. 8.IS 9.35 E 3 kl.
Lessen 7.09 10.5u 1.42 4.29 8.18 9 25
Lokeren 6.38 8.48 10.57 1.48 4.56 7 53
Ninove 7.53 11.36 2.28 5.18 9.01 10.09
Oostende 0.00E 6.04 6.19E. 1 2 3 kl. 9.00 0 00 0 00
II.12 E 3 kl. 11-54 2,01 3.29 0.00 E 3 kl. 6.04
uit Gent naak
Moortzecle, Sottegem, Gecraerdb., Enghien, Braine-le
Comte 5.50 8.12E 8 58 11.18 2.20 5.40 6.55 6.59
oit geeraerdsbergen naar
.Mana-Lierde, Sotlegem, Moorlzeele cn Gent, 5.15 7 24
8.35 dir. 9.54 14.58 S.58 4.48 5.50 E 8.51
dit Denderleeuw naar
Haeltert, Burst, Herzele, Sotleg. Audenaerde, ABsegenj
Kortryk, 6.12 0.00 9.01 12.55 6.C9 7.20 direct.
dit Sottegem langs denderleeuw naar
Aelst, (5.38 s Zaterd.) 7.49 1*2.uo l.*28 5.0O 7.48
U'T Antwerpen naar St. Nikolaes, I.okeren en Gknt
4.35 7.12 8.5; 10.35 2.05 3.45 5.12 6 30 9.10 E 3 kl.
.fN7«?AAR '-okeRE". St. Nikolaes en Antwerps*
11 *T°c n° 0CF 9 i5 2--° 5-4S 7-üïi D05E 3kl.
Uil Sotlegem langs Erpe-Meire. 7.49 1.58 7.48
uit Antwerpen (zuid) naar Opwyck, Moorsel en
Aelst: 5,50 10,04 4,17 7,12
AELST, 7 OCTOBER 1882.
Nous Léopold deux Hoi des Beiges.
A tous présents et venir, faisous savoir
Le Tribunal de première instance, séant a
Termonde, arrondissement judiciaire de la
province de la Flandre Oriëntale, première
chambre, a rendu le jugement suivant
En cause de Camille Vrancken, éditeur-
imprimeur du journal, llel Verbond van
Aelst, domicilii a Alost, demandeur, répre
senté par Maitre Eyerman, avocat-avoué,
Contre, Clément Van de Putte, éditeur-im-
primeur du journal le IJenderbode domici-
lié Alost, défendeur, ayaut avoué Maitre
Heyvaert, plaidant Maitre Adolplie Calewaert,
avocat h Alost
En vertu de la permission d'assigner k bref
délai, accordée le trente juillel mil iiuit cent
quatre vingt-uu, par Monsieur le Président de
ce siège sur la requèle lui présentée a cette
fin, et par exploit du premier aoüt mil huit
cent quatre vingt-un, enrégistré, le demandeur,
fit assigner le défendeur devant ce tribunal
pour:
Attendu que le défendeur s'est permis d'at-
taquer dans une série d'articles publiés dans
son dit journal, le Denderbode. le journal du
demandeur, liet Verbond van Aelst, notamment
i* dans un article du numero du quinze mai
dernier, 2C page, première colonne, intitulée
Weeral een officiéél vuilbaard commencant
par ces mots Het Parket van Dendermonde
heelt zich woensdag elc. el finissant par les
mots der onafhankelijke zcdeleer zal be
treffen; 2° dans un article du numero du vingt-
neuf mai suivant, deuxième page, première et
deuxième colonne intitulée Hei Verbond
commencant par ces mots De schrijvelaars
van het Verbond zijn blijkbaar» etc. eifinissant
par ceux-ci naar '1 liberalismus is overge-
loopen en er deiiriilivelijk was bij ingelijfd;
3° dans un article du numero du vingt-six juin
dernier deuxième page première colonne inti-
tulé Meester Van Kuysseveltcommencant
par ces mots De coreclionnele rechtbank
van Dendermonde etc. et finissant par ceux-
ci zietdaar nu genoeg voor heden.
Attendu que les imputations contenues dans
ces articles sont mensongèreset diffamatoires,
puisque le nommé Van Kuyssevelt n a jamais
été ni le co-redacteur, ni le correspondant du
journal, out pour but et doivent avoir pour
effet de jeter le mépris et le discrédit sur le
demandeur et le journal dont-il est proprié-
taire. et contre lequel elles sont dirigées,
qu'elles lèsent gravement les intéréts mate-
riels du demandeur, en même temps qu'elles
portent atteinte k son lionneur, et k sa coosi-
dération
Attendu que le demandeur, a droit k la juste
réparation du préjudice moral et matériel qu'il
a subi et qu'il subira dans la suite, s'y voir et
entendre condamner a payer au demandeur
k titre de dommages-inléièts en réparation du
dommage moral et matériel déjk essuyé el k
essuyer dans la suite, une somme de quatre
mille francs entendre autoriser le demandeur
k faire insérer aux frais du defendeur le
jugement k intervenir dans iels journaux qu'il
jugera convenir etcejusqu'k concurrence de
cinq cents francs. S'entendre condamner k
insérer le dit jugement dans le journal le
Denderbode dans le premier numero k partir
de la signification du jugement, k la première
page, dans les mêmes caractères que les articles
incriminés el sous la rubrique réparation ju
diciaire et k réilérer deux fois cette insertion
dans les numéros suivants sous peine de cent
francs pour cliaque jour de retard.
Entendre dire pour droit que les condamna-
tions qui seront prononcées contre le defen
deur serorit executoires par la contrainie par
corps, finalement s'entendre le défendeur con
damner k l'intérêt judiciaire et aux dépens.
Voir ordonner l'insertion provisoire du ju
gement k intervenir nonobstant opposition,
ou appel,et sans caution. Conclusions l'ondées
sur l'exposé qui précède le dommage materiel
et moral causé au demandeur, l'arlicle mil
trois cent quatre vingt-deux du code civil,
Particle dela loi du vingt-sept juillet mil huit
cent septante-un, et sur tous autres moyens k
faire valoir.
Maitre Heyvaert s'étant constilué avoué pour
le défendeur fit signifier le sept octobre mil
huit cent quatre vingl-un les conclusions sui-
vantes
Sous la réserve expresse de tous moyens et
conclusions ultérieures k notifier comme de
conseil.
Attendu que le demandeur ne se trouve
nommé ni désigné même de la fagon la plus
indirecte dans les numeros du Denderbode des
quinze et vingt-neuf Mai et vingt-six Juin der
nier.
I Qu'on chercherait vainement dans le jour
nal du défendeur une allusion quelconque k la
personne ou k l'honneur du demandeur.
Attendu que le Denderbode s'est borné dans
les trois numeros signalés k désigner Van
Ruvsseveit, comme ancien co-redacteur et
correspondant du journal Ie Verbond.
Attendu que cette allégation ne constilue,
comme le prétend le demandeur, ni un men-
songe, ni une imputation, ni une diffamation.
Qu'en effet, le fait pour Van Kuyssevelt
d'avoir avant, les poursuites judiciaires el sa
condamnalion collaboré k la rédactiou d'un
jouinal est un fait lieile, qui certes ne saurait
porter atteinte a l'lionneur ou k la considéra-
tion de son auteur ou du journal qui a recu la
collaboration et 11'expose ni Pun, ni l'autre au
mépris public.
Attendu que s'il est de doctrine etde juris
prudence que le journaliste et le publiciste,
sont des hommes poliiiques, dont la considera
tion en ce qui touche cette face de leur peraon-
nalité peut êlre attaquée sans abus, il est
absolument certain que le journal en lui-même
appartient au domaine de la vie publique et
politique, se trouve soumis comme tel aux
apprécialions, critiques et discussions les plus
étendues et les plus variées et que le journal
avec ce caractère public est complètement dis
tinct dela personne privée. de l'imprimeur ou
éditeur.
Attendu que dans l'espèce l'appréciation du
Denderbode au sujet d'uri ancien collaborateur
possible ilu Verbond n'inflige aucun grief ima
ginable au demandeur.
Que prétendre que toutes les apprécialions
désagréables,voire les attaques produites dans
la presse contre un journal altribuent ipsohicto
le droit a l'imprimeur ou l'édileur de s'en
plaindre et d'en poursuivre reparation ce serail
demander Ia suppression non seulement de
la liberté de la presse, mais de la libre mani
festation des opinions au sujet de tout ce qui
appartient au domairie public et politique,
libertés posilivement garanties par la constitu
tion.
Attendu au surplus que l'appréciation du
Denderbode quant k la qualité de correspon
dant du Vei bond altribuée a Van Kuyssevelt
trouve son contre-poids dans l'appréciation
contraire faite par Ie Verbond qui dans le nu
mero du vingl-deux Mai désignait positivement
et clairement Van Ruyssevelt, comme le cor
respondant et le co-rédacteur du Denderbode.
Que cette désignaiion étail si claire que, dès
les vingt-six et vinut-neuf Mai. les journaux
libéiaux le Koophandel et la Gazelle van Den
dermonde affirmaient k leur lour que Van Ruys
sevelt étail Ie correspondant di Denderbode.
Attendu qu'eu égard surtout k la polémique
du Verbond ces apprécialions ne sont que des
arguments de polémique, el 11e dépassent pas
ces accusations banales, que les journaux se
lancent quoidiennement, les uns aux autres
que si par impossible un caractère dommagea-
ble pouvait leur ètre attribué le dommage
occasionné au Denderbode par le Verbond
serail plus grave que celui dont se plaint le
demandeur.
U'oü résultéraitpour le moins, une compen-
lalion évidente.
Par ces motifs el tous aulres mémes k sup-
pléer d'office, plaise au tribunal déclarer le
demandeur ui recevable ni fondé le condamner
aux dépens en le déboutant de son action
En réponse k ces conclusions le demandeur
fit notifier un écrit dont la teneur suil
En ce qui concerne le défaut de dési -
gnation du demandeur dans les articles iucri-
minés.
Aliendu que le rédacteur ou l'édileur d'un
journal est recevable k intenter Taction en
dommages-intérêts k raison des imputations
dérigés contre la rédaction et qui lendent k
désigner le journal.
Attendu qu'il n'est pas vrai que le Verbond
aurait impulé au Denderbode dans son numero
du vingt-deux Mai mil huit cent quatre-vingt
un. que Van Ruyssevelt serait son correspon
dant ou co-rédacteur.
Pour ces motifs et tous autres k faire valoir
le demandeur conclut k ce qu'il plaise au tri
bunal, sans avoir égard aux conclusions signi
fies par le défendeur le vingt-neuf octobre
mil huil cent quatre-vingt-un, et dont il sera
débouté.adjuger au demandeur les conclusions
de son exploit iutrodutif d'instance, condam
ner le défendeur aux dépens.
La cause régulièrement introduite fut après
plusieurs remises appelée k Taudience du
vingt-sept Avril mil huit cent quatre vingt-
deux.
A cette audience Maitre Eyerman développa j
les moyens du demandeur, et déclara persister
dans les conclusions signifiées au procés,
Maitre Callewaert plaida longuement les
moyens du défendeur et Maitre Heyvaert dé-
clara persisier dans ses préeédentes conclu
sions.
Le tribunal ordonna la communication des
pieces au Ministère Public qui donna son avis
k l'audience du vingt qnatreJuin mil huit cent
quatre-vingt deux. et après avoir tenu la cause
eu délibéré, le tribunal rendit k l'audience de
ce jour le jugement suivant
Ouï les parties en leurs moyens et conclu
sions.
Vu les pièces du procés.
Attendu qu'il s'agit de décider si les articles
que contient le journal le Denderbode dans ses
numeros du quinze Mai, vingt-neuf Mai, et
vingt-six Juin mil liuit cent quatre vingt-un,
et qui sont indiqués dans Texploit d'ajourne-
ment, renfeiment des imputations mensongè
res et diffamations pour le journal Het
Verbond, el si le demandeur Vranken, proprié-
taire-éditeur de ce journal, est fondé k s'en
plaindre. et k demander la réparation du préju
dice moral et matériel qu'il prétend avoir subi
Attendu que, dans lesdits articles, Ie jour
nal le Denderbode, dont le défendeur est l'édi-
teur et imprimeur, impute au journal Hel Ver
bond d'avoir pour co-rédateur et correspon
dant le sieur Van Ruyssevelt, instituieur
officiel k Moorsel, condamné du chefd'atten-
tats k la pudeur.
Attendu que le but de ces imputations diri
gées contre un journal professant des opinions
politiques opposées k celles du Denderbode, a
été évidemment de jeter le mépris et le discré
dit sur un adversaire et lui porter préjudice
dans son industrie en détournant de sa dien
telle tous les honnêtes gens.
Attendu qu'il est incontestable que le de
mandeur piopriétaire-éditeur du Verbond a le
droit de se plaindre de ces imputations et d'eri
demander la réparation en justice.
Que e'est en vain que le défendeur oujecte
que le demandeur, n'est ni nommé ni désigné
dans ses articles el que Van Ruyssevelt. n'y
est désigné que comme ancien co-rédacteur et
correspondant.
Qu'il suffit en elfet que ces articles
soient mensongers et fails en vue de discrédi-
ter le journal liet Verbond pour que le deman
deur, propriétaire-éditeurdu dit journal, ait
le droit d'agir en justice en réparation du pré
judice souffert.
Qu'il est inexact, comme le soutient le dé
fendeur, que Van Ruyssevelt ifest désigné
dans les articles incriminés que comme an
cien co rédacteur et correspondant qu'a la
simple lecture de ces articles, il est facile de
se convaincre que Ton y fait passer Van Ruys
sevelt comme co-rédacieur et correspondant
du Verbond saus qu'il y soit question du passé.
Que e'est bien k tort, que pour préteridre a
Timmunité de ses articles mensongers, le
défendeur cherche ks'abriter derrière le prin
cipe de la liberté de la presse. Que ce grand
principe, conquête de la civilisation moderne,
n'a pas été proclamé par notre constitution,
pour couvrir d'impunilé ceux qui en absuerit
pour porter prejudice k autrui, mais pour
permettre la libre discussion de toutes les
opinions honnêtes, qu'elles soient religieuses,
économiques ou philosophiques.
Que e'est aussi en vain que le défendeur
oppose la compensation en soutenant que le
Verbond dans le numero du vingt deux mai de
son journal avance que Van Ruyssevelt serail
le co-redacieur et correspondant du Dender
bode.
Qu'en effet, outre qu'en cette matière il n'y
a pas lieu k compensation, la partie lèsée
devant agir en réparalion du préjudice essuyé
par les veies légales et non en deliquant
elle même, elle ne saurait jamais étre appli-
quéedans l'espèce,oüd'un cótéil yaimputation
directe, landisque d'autre part il n'y a qu'une
insinuaiion plus ou moins claire provoqué par
Taltaque.
Que cette riposte toute fois, est de nature k
allénuer le préjudice causé el doit êlre prise
en consideration dans l'application des moyens
pour la réparation du prejudice causé;
Quant au dommage
Attendu que le demandeur ne justifie d'aucun
dommage matériel et que le dommage moral
attenué par la riposte du demandeur sera
réparé par des insertions du présent jugement I
dans le journal du défendeur. j
Par ces motifs le tribunal faisant droitoui
Monsieur Bernolet, Procureur du Roi, en son
avis en partie conforme.
Dit que les articles insérés dans les numeros
du Denderbode du quinze mai, vingt-neuf mai
et vingt- six juin mil huit cent quatre vingt-un
désignés dans Texploit d'ajournement con-
J
liennent des impulations mensongères de na-
ture a porter préjudice au demandeur.
j Dit que le demandeur n'a justifié d'aucun
dommage maiériel, condamne le défendeur, a
titre de réparation ilu dommage moral causé au
demandeur, a insérer dans son journal le Den
derbode a la première page, le présent jugement
jusqu'a Irois reprises successives u commencer
dans le premier numero a parailrc après la signi
fication du présent jugement avec l'inlilulé
Réparalion judiciairek défaut dequoi
faire, autorise le demandeur k faire ces inser
tions dans un journal a son choix jusqu'k
concurrence de cinq cents francs k recuperer
contre le défendeur.
Dit qu'il n'y a pas lieu a prononcer la con
trainie par corps, condamne le défendeur aux
dépens laxés k, non compris le coiit de l'expé-
dition du présent jugement.
Ainsi fait, jugé et pronoricé k Taudience
publique de ce tribunal le vingt-quatre juin
mil huit cent quatre vingt-deux, première
chambre oü siégeaienl Messieurs Scliellekens,
Président, Landuyl et Angelet, Juges, Du
Rutte, Substilut Procureur du Roi, Bogaert,
Grcffier-adjoint.
(Signé) J. E. Scliellekens et T. Bogaert.
Mandons etordonnons k tous buissiers k ce
requis de mellre Ie présent jugement a exe
cution.
A tous Procureurs généraux etk nos Pro
cureurs prés les tribunaux de première in
stance d'y lenir la main.
A tous Commandants et Officiers de la force
publique d'y préter main forte lorsqu'ils en
seront légalement requis.
En foi de quoi le présent jugement a été
signé et scellé du sceau de ce tribunal.
Pour expédilion conforme
Le Greffier,
Enrégistré etc. Le Receveur,
(Signé) Ed. Veriiulst.
Copie conforme
Signature illisjble,
Vele verblinde lieden begrijpen nog niet
genoegzaam wat eigenlijk eene onzijdige, of
liever, eeue school zonder God beteekent.
Tot hun meerder onderricln, en in de hoop
dat zij eindelijk de oogen voor 't licht der
waarheid zullen openen, deelcn wij hier de
volgende regelen meê ontleend aan den her
derlijken brief welken Z. H. den Bisschop van
Tulle, in Frankrijk, aan zijne dioccsanen komt
toe le sturen.
Men weel dat Frankrijk en Belgie, 111 zake
van onderwijs, onder bijna de zeilde ongeluks-
m el ten leven, doch met dees verschil dal de Iran-
sclien reeds den schooldwang moeten verduren
in afwachting dat die schandelijke maatree!
die alle vrijheid schendt, hier wordt ingevoerd
door de geuzen die onzen ondergang hebber-
gezworen.
Ziethier wat Mgr van Tulle schrijft
De wereldlijke school is eene school van
godloochening, het zij ze onzijdig blijft, zooals
ze beweert, of ten minsten belooft, het zij ze
vijandelijk wordt, zooals zij volgens alle gezond
versland en gelijk de zakeiriiet uitwijzen,
noodzakelijk moet worden.
De onzijdigheid, dal is de onverschillig
heid, de onthouding, de volstrekte stilzwij
gendheid nopensden Godsdiensten God zelve,
zoodanig dat er in de openbare scholen daar
zelfs nimmer sprake van is. Welnu die stil
zwijgendheid, het leerstelsel aangenomen, is
eene zeer welsprekende les om aan de kinders
le leeren dal God niet bestaat. Want indien
Hij beslaat, dit oneindig volmaakt Wezen, deze
Schepper, deze Meester, deze Rechter en
Vader, hoe is '1 mogelijk Hem tot zoo verre te
vergeten en niet le kennen
Hebben de ouders diesaangaande vragen
of klachten gedaan
Heeft men hun geraadpleegd over eene
zaak die hen meer dan alle ander.'ter herten
en op het geweien ligt Heeft meu rekening
gehouden van hun meesterschap, dat hier liet
eerste is na dat van God Voortaan peizen wij
dat wij ze deswege genoegzaam kennen in
dit bisdom, onder de buismoedes en zelfs
onder de huisvaders, is er niet een op honderd,
misschien niet een op duizend, die oor hunne
kinders eene school begeert waar het gods
dienstig onderwijs uit verbannen is.
't Is dan ter nauwernood voor eene handvol
goddeloozen dat al de christene ouders hunne
dierbaarste inzichten zouden moeten miskend
zien en onder de voeten getreden, even als de
vrijheid het uitsluilelijk voorrecht der mannen
ware zonder geloof, en dat zij zoude moeten j
bestaan in het verdrukken der catholieken
1 1 vaders en moeders eischen
Krachtdadig hunne vrijheid van geweien; 't is
hun recht, hunne plicht en hun wil van eerst
en vooral aan hunne kinders het gebed en den
catechismus te doen aan leeren. Uw kosteloos
onderwijs Kunnen zij als een weldaad aan
voerden, uw verplichtend onderwijs kan hun
opgelegd worden als eene plicht of een be
dwang; maar altijd zullen zij zich stellen tegen
de school zonder God, en gij zult niet onbe
paald kunnen weigeren van hun recht te doen.
De onzijdigheid schijnt ons dan zonneklaar
als een smaad God en de waarheid aan
gedaan, als eene duidelijke tegenkanting aan
de begeerten der famiiiën, als eenen aanval op
de zielen der kinderen,omdat zij eenegedurige
les is van godloocliening, door de afschaffing
van alle godsdienstig gedacht, oefening of
*-®®'d- Maar deze onzijdigheid, die'reeds eene
stilzwijgende vijandelijkheid is, geleidt vroeg
ol laat tolden openen oorlog, en maakt in alle
geval waar.het woord van onzen Goddelijken
Meester Die met mij niet is, is legen mij
Het gezond verstand zegt ons dat men op
deze noodlottige helling noodzakelijk voort-
slibbert., en de ondervinding leert ons alreeds
dat men, op verscliillige plaatsen, tot dezen
argrond gedaald is.
Hoe inderdaad het evenwicht behouden
tusscheri den Godsdienst en de goddeloosheid?
Iloe de onzijdigheid en het stilzwijgen behou
den aangaande de Godheid in alles wal het
onderwijs en de opvoeding der kinderen be-
treflAlle dingen in deze wereld spannen te
samen om u hardnekkig uwen God le herin
neren; Hij komt u voor in zijne Kerke, in
zijne leering, in zijnen eeredienst; Hij vertoont
zich nog aan u in de kunsten en wetenschap
pen, in de natuur en in de geschiedenis.
Volgens het algemeen geloof, is alles
vervuld door zijne tegei.woordigheid en zijne
werking. Neen, het is niet mogelijk gedurig
neven Hem voorbij te gaan, met geslotene
oogen, met een onverschillig hert, en met
geslotene iijtpen iiGL onderwijs bestaat niet
ni te zwijgen. Men zal dtfs moeten spreken
men zal al de belollen van het onzijdig onder
wijs moeten leugeristrafferimen zal de ver-
getenheid door de vijandelijkheid moeten ver
vangen. den eerbied door de bespotting, het
gebed door de godslastering, het geloof door
degeloofverzaknig, en misschien de aanbidding
door de beiligscliending. Keert gij op uwo
slappen niet terug, zoo zult gij gedwongen zijn
lot liet einde toe te gaan; tusschen deze ver-
scliillige trappen beslaat er geen wezenlijk
verschil; liet zijn dezelfde anti catholieke geest
en gevoelen, die de school zonder God en de
school legen God bezielt.
Zietdaar wat de onzijdige of beter gezegd,
school zonder God is.
W aar moet dit onzijdig onderwijs ons einde
lijk naartoe leiden
Gewis naar de vernietiging van alle gods
dienstig gevoel, naar de beweeulijkste onver
schilligheid, eu eindelijk naar de verloochening
van God zelve....
Wee de landen waar zulke goddelooze scho
len bestaan Wee de jeugtl die in zulke
helsche spelonken wordt opgevoed Wee,
wee, drijmaal wee, de ouders die verblind',
boos en ongodsdienstig genoeg zijn om hunne
kinders toe le vertrouwen aan meesters zon
der God en zonder geloof
I11 eene briefwisseling die uit Alexandrië
aan den parijzer Monde gezonden is, lezen wij
het volgende, dal zeer welenswaard en slich
tend is.
- Welk oordeel men, onder staatkundig
oogpunt, ook moge strijken over de daden der
Engelschen in Egijpte, een kant van hun ge
drag is toch bewonderingwanrd, 't is hun eer
bied voor de godsdienstige vrijheid.
Onder dat opzicht, is het voor ons eene
plicht de goede voorbeelden, de talrijke biech
ten en communiën, de zedigheid en godvruch
tigheid aan te slippen welke wij hier alle da
gen zien van den kant der engelsche catholieke
soldaten.
Het engelsch leger naar Egijpte, had zes
catholieke almoeseniers meê. Vier ervan zijn
naar Isma'ilia vertrokken met hel gros van 't
leger, twee zijn hier gebleven. De eene is te
Alexandrië, de andere te Ramleh. Deze laatste
had de zorgen voor meer dan duizend catho
lieke soldaten. Flij kon het werk niet al afdoen.
Dijnsdag zijn de eerw. pater Emmanuel en de
pater-vikaris hem gaan helpen. Er waren drij
missen en de kerk was te klein om de geloo-
vigen te bevatten die er naar toekwamen. De
geloovige» waren geene andere dan soldaten,
want niet ééne Europeesche familie bewoont
nog Ramleh. Deze drij paters, buiten den tijd