Cc service s étend aux parlies agglomërées des villes et
dc leurs faubourgs et, en gënéral, a lout le territoire situó
dans un rayon de trois kilomètres autour de la station prise
eamme centre.
Au delk des barrières comprises dans ce ï-ayon, il est
psrcu une taxe supplémentaire de 20 centimes par expe
dition.
Art. 30. L'administration fail Ooérergratuitem-nt la prise
a domicile de toutes les expeditions de marobaodises du
poids de 50 kilogr., et :,ioius, dans le» Iccslilés oil le cam-
mionnage est orgap-lSé (1).
Pour les expeditions dp plttsdeSO kilogr., la taxe 5 per-
cevoir pour eetle operation est tlxée a 13 centimes por par-
tie indivisible do (00 kilogr.
Art. 3t. La prise k domicile doit éire demandée vingt-
quatre heures k l'avance, soit par lettrc non caehdee,
mise k la poste k l'adrcsse du cbef de station, soil verba-
lement dans les bureaux de marehandises. Sur le chemin
de fer dc l'Elat, ces lettres jouisscnl de la franchise do
Sort. Elles doivent indiquer d'unc maniére precise l'adrcsse
s l'oxocditeur, le nombre, la nature cl la destination
des colis.
Art. 32. La taxe dc la prise k domicile est toujours per-
Cue pour les expéditions du tarif n° 3, remises dans les
bureaux établis k l'intérieur des villes.
Art. 33. La remise a domicile se fait, aux prix indiqués
au tarif. dans les localités oil le camionnagc est organise.
Art. 34. Les délais indiqués aux art. 3, 7 ct 16 nesont
vas obligatoires lorsque les formalités de douane s'y op-
posent.
11 nest rien déeompté des frais de remise k domicile
pour les expéditions des tarifs 2 et 4 adressées bureau
restant ou en destination des stations non désigaées k
Fart. 30.
La remise k domicile est ógalement perdue pour les
charges incompletes du tarif n" 3 en destination des loca
lités oü le camionnage est organisé, k moins d'indicalions
contraires sur la lettre de vo:ture.
Pour les marehandises volumineuses les taxes de prise
ct de remise h domicile doiveni êtrc calculécs d'après le
poids qui sert debase k l'applicalion du prix de trans
port.
CHAP. IV. ÉQUIPAGES. TARIF N° 5.
Art. 35. Lo tarif n° 3 s'apptique aux équipages k trans
sporter par premier convoi de voyageurs (ceux de grande
vitesse exceplés).
II n'esl fait aucunc distinction entre les voitures k 2 ou
k 4 roues, k un ou deux foods.
Les équipages doi vent étre rendus k la station une heuro
au moins avant le départ.
Art. 36. Les voyageurs transportés dans leurs équipages
sont astreints au payemenl d'un coupon do 4" classe.
S'ils se placent dans les voitures du convoi, ils payent
conformément au tarif des voyageurs.
Art. 37. Les équipages accompagnés de voyageurs pour
une destination au delk dc Bruxelies ne sont inscrits que
jusqu'k Bruxelies.
Art. 38. Les équipages peuvent étre transportés par con-
vois de marehandises ou mixtes, aux prix et conditions de
la 2" classe du tarif n° 3, sans que la taxe puisse étre infé
rieure k celle de 4,000 kilogrammes par waggon.
Art. 39. Les frais de chargement sur le waggon, et de
dcchargemenl des équipages transportés, soit k grande,
soit k petite vitesse, sont compris dans le prix do trans
port, qui est toujours per^u au départ.
Art. 40. Le transport d'un cercueil est assimiló, pour la
taxe, k celui d'un équipage k grande vitesse.
CHAP. V. CHEVAUX, BESTIAl'X ET CIIIENS. TARIF K° 6.
Art. 41. Les animaux sont transportés, soit par les trains
ordinaires de voyageurs (ceux de grande vitesse exceplés),
soil par les trains mixtes ou de machandiscs, k désiguer
par 1 administration.
Ces deux modes d'expédition sont nommés respective-
ment transports k grande vitesse ct transports k petilti
vitesse.
Art. 42. La taxe du tarif dc grande vitesse s'c.'ppliquo
par parties indivisibles do 1 k 3 clievaux ou par waggon ou
gros ou de petit bótail.
Les expéditions de ehevaux et bestiaux 'd grande vitesse
pour une destination au-delk de Bruxelies, na sont inscrits
que jusqu'k Bruxelies.
Art. 43. Les transports k petite v'^sse se divisent en
3 categories, savoir
4f® catégorie. 1 chcval, 1 o/j 2 bccufs, vac'ncs ou ftnes,
I k 5 pores ou veaux, |0 moiuons.
2® categorie. 2 cheva'jx,—3 ou 4 bcoufs, vaches ou ftnes,
6 k 40 pores ou 'leaux, Uk 20 moutons.
3° catégorie ehevaux, 1 waggon de gros ou do petit
bétail.
II -"'ra loisible aux expéditeurs de bs9tiaux de charger
"idiis un waggon le nombre de létcs que bon leur semblera,
mais 1'administration sera aifrancbie de toute responsabi-
lité, pour les avaries, los nccidenls do route el la mortalité
des animaux.
Les prix du larif n° 6, grande vitesse et petite vitesse,
3' categorie, sont augraentcs de 25 p. c. pour les trans-
Mi j2*aiKiaSi8i 8iWHry6Hii«ElWi
dans des waggons k deux planchers.
Art. 44. Les ehcYaux et le bótail doivent étre prësentés
au moins une heure avant le départ.
Les transports nccessitant l'emploi do plus de 2 boxes
Cu do 3 waggons doivent étre demandés 48 houres d'a-
vance.
Dans les stations intermédiaires, cc dólai est toujours do
rigueur, quelle quo soit l'importancedcs expéditions.
Art. 45. Le chargement et Ie déchargcment des animaux
expódiós k grande ou k petite vitesse onl lieu par les soms
ct sous i'enlière responsabililë des expéditeurs ct dos des-
tinataires. L'administration pourra interdirc le décharge-
ment et lo rochargement en cours de transport.
Art. 46, Les ehevaux et bestiaux cxpédiós k grande ou
petite vitesse doivent ctre accompagoCs d'un conducteur.
Le transport gratuit dans les boxes ou dans les waggons
cavaliers ou bestiaux n'est accorJë qu'a un seul conduc
teur par expédition ou par waggon.
Si le conducteur se place dans unc autre voiture, il paye
le prix du tarif des voyageurs.
Art. 47. En cas de retard de plus de 6 hcures dans Far
nvée des trains, l'administration n'esl rcsponsable du pré*
judicc éprouvé que jusqu'k concurrence du prix de trans
port.
Art. 48. Lorsque les transports de ehevaux ou de bétail
Component la charge dc 10 waggons, au minimum, pour
une mémc destination, its peuvent Ctre effectués, par con
voi spécial, aux prix de la petite vitesse. pourvu que la
demando en soit faitc k l'administration deux jours k l'a
vance.
Art. 49. Le petit bétail présenté au transport dans des
paniers, caisses, ou sacs convcnablcment ferraés peut étre
expédié, aux prix et conditions du tarif n° 2 des nurchan
dises. Toutefois, ces expéditions no sont pas admises autf
•rains dc voyageurs cl l'administration ne so charge pas
de leur remise a domicile. Ellc n'assuinc nucune responoa-
bililé quant k ces expédiiior*.
Art. 50. Les chums aocompagnant les voyageurs payent,
quelle que soit leur taille, le prix de la 3® classe du tarif
1 des voyageurs.
Lorsqu'ils sont renfermés dans des paniers, ils sont ac-
ceptés, saus responsabilité, aux prix ct conditions des la-
rifs n<" 1 ou 2 ou du larif des bagages.
1 CHAP1TRE VI. transports i xceptionNei.s,
Art. 51. Des reductions de prix. jusqu'k concurrence de
I 50 p. c. au maximum, peuvent èiro accordées dans ces
cireonstances cxceplionnelles, ou en vue d'un acoroissc-
meut de tralie.
Toute demande, présentée dans ce but. doit étre adres-
sce k Tadministration au moins quinzo jours avant celui
flxé pour le transport.
CHAPITRE VII. colis vides en retour.
Art 52. Les colis vides en retour sont toujours taxés au
poids réel el au prix de la 1" classe du tarif 3, róduits dc
50 p. c.
La taxe est appliquee de 10 en 10 kilog. avec un mini
mum dc 100 kilog. Ces colis ne peuvent étre transportés
que par le9 trains de marehandises, k moins que l'expédi-
teur ne demande sur la lettre de voiture l'application du
tarif n° 2.
Les colis vides en retour ne sont admis comme leis qua
lorsque l'expédilcur produil un bon du chef de la station
de destination constatant qu'ils onl réelleinent servi k des
expéditions do marehandises par le cbemin de fer.
Les lettres de voiture doivent signaler le bon ou lc mau-
vais état de ces colis.
[La suite d demain.)
Aol«* cftlcleU. - (Extraits du Moniteur.)
l:n srrèk1 royal dn 8 septembre approuve Ia loi relative au paye-
meut ctTeclif du e«ns Elector*!, dont voici les articles
Art. 1't. Lc iliicble des rules des contributions directes, dont ren
voi aux autorit, s Cummunalcs est prcscrlt par 1 arlictc 7 dc la loi
electorale, dolt renseigncr, oU're les colisalions paur fansde cou
rante, celles d.s deux nnnecs anléiieuros, el, on regard de chacune
dc ces ileux denudes colisalions, pour autanl qu'clles ne smout
pas apurévs, !a somme réellemenl acquitlde par le conlrtbuablc, ou
la mention qu d n a rien payé.
An. 2. Les receveurs dis contribulions directes sont tenus de
joindrc aux douhles dos réles un extrail de létal des cotes irncou-
vrsbles et un relcvé des ordonnanccs de décharge.
Art. «1. Les dispositions des lois electorate, provinciale et com
munale, applicable* aux doubles des róles, le sont également aux
indications addiuonnelics ct aux documents mentionnés aux deux
articles précédents.
Art. 4. Nut no peut litre inscrit ou malntcnusub les listcs électo-
rales, s il constc des indications contenues dans les doubles des
ndes fotimis en exécntioh dc l'art. i«, et des documents rensei-
gnés k lari. i, qu it n a pas payé le eens pour l'année anténeure
ou les deux annécs anlérieures .'1 celle dc la révision, suivant les
cas déterminés par les articles 3 de la loi électorale, .1 de la lol
provinciale et 1U de la loi communale.
Art. 5. L'exclusion ou la radiation est notilléo h l'intéressé par
écrit ot a domicile, par les solns de l'administration communale,
au plus tard dans les ituarante huil hcures, a compter du jour oü
les lislc* auroni mé alllcliées.
Art. 6. Lesréclamations sont présentées, instruites et jugdes dans
la ferme presente par les lois électorale, provinciale et communale;
cites ne peuvent Ctre admises, k mains dêtre appuyées de quittan
ces vslabtes de payement d'lmpóls directs, déhvrécs par les rece
veurs de l'Elat.
tension.—l'ar arrêté royaldu 22 aoüt, il est accordé au lieute-
non-activité Corion une pension annuellc et viagöhe de
■jso fr., pour ïnurmités incurables dont les Causes sont ïndépcn-
dantes dc sa volonté, et qui lui étenl la hossibilité do rentrer ulté-
ncurcmcnl au service.
(I) Ces stations sont les suivantes
Bruxelies. Malinos. Anvers. Licrre. Louvain.
Tirlemont. Liége. Verviers. Termonde. Zele.
Lokeren. Alost. Wetteren. Gaml. Bruges.
Ostende. Deynze. Waercghem. Courtrai. Mous-
cron. Tournai. Leuze. Ath. Lessincs. Gram-
mont. Ninove. Hal. Braine-le-Comte. Soignies.
Mons. Jemmapes. Saint Ghislain Boussu. Gos-
selies. Marchienne. Charleroi. Cbktelineau. Na-
mur. La Louvière.
je me charge de découvrir tous les secrets que nous cher-
chous, de mettre au service de l'bumanité toutes les ri-
cbesses qui lui manquent, de rendre la liberté k tous ceux
quisontesclaves.lasantéktousceuxquisouflrent.d'arréter
toutes les guerres, de concilier tous les partis, de transfor
mer ce globe en un vaste jardin de plaisance 1 Les frères
Davenport nous amèncnt d'Amériquc une légion de dia-
blotins tout dressés, et, grkce k l'alliance de co pouvoir
aurnaturel, ils parvicnoent k quoi A joucr du violon dans
une armoire! En vcrité, les demi-dieux sont dcvcnus bien
modestes depuis quelquc temps
Modcstcs? Est-ce Ie mol? Je remarque que ces mes
sieurs le prennent de bien haut avec M. Robin. Ils l'appel-
lent prestidigitateur, faiseur de tours; un peu plus ils
diraient acrobate. II y a deux classes d'hommes qui pro
fessent un hautain mépris pour les prcstidigilalcurs
MM. les Grecs, d'abord; MM. les Thaumaturges cnsuitc.
Ma-s M. dc Caston ct M. Robin ont de quoi se consoler il
leur reste Teslime de tous ceux qui ne font pas sauter
Ia coupe, la sympathie cordiale des bonnes gens qui ne
vendent point de miracles. Et, grkce k Dieu, j'aimc k croire
qne e'est encore une imposante niajorité.
Les frères Davenport assurent qu'on les calomnie lors-
qu'on expliqucleursmalins tours par des causes naturelles.
Calomnie est un bien gros mot, qui d'ailleurs me scmblo
improprc. Lc monde est plein dc gens qui ont fait des
choscs plus belles, plus utiles et plus difllciles que dc grut
ter un violon dans une armoire avec un peu de farine
dans la paume des mains Nous avons M. Emile Au
gier qui a fait des comódics, Mm* Sand qui a fait des
romans, M. de Lamartinc qui a fait des poómes, M. Koe-
berló qui a fail do3 opórations, M. Claude Bernard qui a
fait des découvcrtes, M. Rulimkoriï"qui a fail sa bobine, el
cent mil'e autres qui ont été plus arables ct plus utiles
au genre humain quo les deux frères Davenport. Inlerro-
gez tons ces gens-lk, ils avoucrontde bonne grkce que les
puissances surnnlurelles nc leur ont pas donné le moindre
coup de main. Si quelqu'un les accusail do faire faire leur
besogne par de petits volatiles invisibles, ils crieraient k la
calomnie, ct cello fois je pensc qu'i's auraient raison.
J3 connaia un ceiiain Possim qui a éerit des mélodieo
Le D septembre, le Roi a refu en audience offlcielle; k
ka rÓ8idenee d'Ostende, M. lc conseiller LlSbfta, envoyó
extraordinaire et ministro plónipotontiairc do Sa Majestó
l'Empereur du. Brésil, dolU les lettres dc créance avaient
été remises h 5a Majestó k la dato du 20 mai dernier.
Son Excellence a été présentée au Roi par M. le ministro
des affaires étrangèrcs.
M le conseiller Lisbóa a été conduit k la rósidence de
Sa Majesté par tin aide do camp du Roi dans les voitures
de la cour et ramené k son liótel k Tissue do Taudióneö
royale.
Le mémc jour. Don Tomas de Ligues y Bardaji, mafquis
d'Aihama, a cu I'honneur do remeltreau Roi, cn audience
olllciclle, les lettres qui l'accréditent prés Sa Majesté en
qualitó d'cnvoyé extraordinaire et ministro plénipoten-
tiaire de Sa Majesté Catholique et qui racitcnt fin k la mis
sion do Don Cayo QuinónesdcLcon, marquis de San Carlos.
Son Excellence a été présentée au Roi par M. le ministro
des affaires élrangèrcs.
M. lc marquis d'Aihama a été conduit k la résldence do
Sa Majesté par un aide de cainp du Roi datls les voilüres
de la cour et ramené h son hótel k Tissue de l'audience
royale. Moniteur
On appropriolacourdu Palais-de Justice de Bruxelies
pour la proelwine exposition de la Soci^.'.é_ro^ale Lin-
pomologie. Les préparatit's" des fótës de septembre, pour
Ia célébration du 35® annFversairo dc Tindépendance na
tionale, se poursuivenl parlout dans la capilale avec la
plus grande activitó ct occupent beaucoup de inonde.
De bebos fétcs communales ont eu lieu hier dimanche
et aujourd hui lundi k Forest. Des trains spéciaux ont été
organisós pour pourvoir au transport extraordinaire des
voyageurs vers cetto localité ct pour lo retour. Un festival
de soeiétós d'harraonie, dc fanfares et dc sociétés chorales
a eu un charmant succès.
Mcrcredi 13 courant, il y aura, k 10 houres du matin,
dans le local du conseil de discipline do la garde civiquc,
examen ihéorique en vertu de Tart. 54 de la loi organiqüe,
nour MM. les olTlciers de celte garde. Lc dimanche 17, k
9 hcures du tnatin, ilyaura, dans la cour du Palais-LC-
Jusliee, examen pratique pour ces officiers.
La gran c kormossc de Molenbeek-Saint-Jeanfau
bourg de Flandre, a offert la plus joyeuse animal ion.
Voici lc résultat du tir k la cible do la Sociétó dc
théorie c-t d'cxercice de Ia 2® légion de la garde civique dc
Bruxelies, qui a cu lieu le 10 srplcmbre
l®r prix, MM. Jammar, 85 points: 2®, Van Nerom, 703®,
Aertsens, 70; 4', Vanbereketaer, 70; 5°, Vindclinckx, 65:
6®, Vanweddingen, 65; 7®, Cogels, 60; 8®, Coché, 60; 9®,
Dupont, 55: 10*. Dclcourt, 55; II®, Mertens, 50; 12®, Rom-
bouts, 50; 13®, Marntffe, 50; 14', Van Bever, 30.
On Ccritde Ycddo quo le gouvernement japonais ne
pouvaut plus fabriquer -unc quanlité d'itehibous sufllsante
èl Vènalt de feCeVolr la fdpóhs§, qtiM ffle monlra efiVe®
lOppée kdigneiisénient comrae un joyau précieux Cher
Ills et frère, luidisait on, nous avons eu bien du mal pour
la moisson -, mais toi qui, après ta journée, vas encore k
l'école du soir, et qui travailles avant dans la nuit, tu souf-
fres aussi. Nous arpns élé bibn óofitents de recevoir ta
prhthlèfo leilFb..." IM première lettre! Que de choses dans
ce seul mot
Dans une autre école, ah forti d'unc classe noitlbfetlsc
oft se press:aient 130 é!èves} je trouval cirtq bommeSi vi-
göureli* travailleurs aux bras robuslcs, assis autour d'un
petit garcon de onze sus. J'apprends k lire k cos mes
sieurs, me dit Tenfant; je suis leur moniteur. Quoi de
plus digne de respect que la conduite dc ces adultcs, ou-
vriers habiles, honhcur de Vatellcf, qtii viennent llumblc-
ment se faire apprentis k l'école du soil
A Lunel, lc malirc d'un café hanté d'ordinairc par les
jeunes gens s'est vu forcé, k cause do Couverture d'unc
classe a'adultes, de demander la résilialion de son bail.
A Saint Géty du-Fcsc, le cabafetier du lieu, aprés avoir
pendant quolques soirées altendu cn vain di s clients en-
levés par Tin*lituteur-, a pris lout k coup une résolution
héroïque ct s'est decide k les rcjoindro k l'école, oii il
s'est appliqué comme eux k s'instruire.
La Vie d la campagne nous a révélé une particuluritó
assezsingulière sur Ab-del-Kadef.
Ni Tune ni Tautre des deux fernmes nouvclles de Témir
ne sail un mot d'arabe, ot dc son cöló il ignore absolument
le tcberke, que Ton p3rle en Circassie. Le mari est done
oblige de recourir h un interprète pour soubalter le bon-
soir k les femmes. Heurcuscmcnt que c'est dans ce poéli-
que Orient que Ton a inventé lc langage des fleurs. A quoi
bon les mots, quand ou peut se parlcr avec des roses?
Lorsque ces deux dames ont besoin dc s'cnlrclenir avee
une Francaise, la difficulty augmento, et c'est alors deux
intcrprètes qu'il leur fsutTinterprète circassien, qui tra
duit la phrase en srabe. ct Tinterprète arabc qui, k son
tour, la traduit en ffancnis.
Cetle raison-lk sufhrait, quand même il n'y enaurait pas
d'autres, pour empécher les deux étrangèves d'aller dans
le monde.
Un touriste parfait, k son retour de Cherbourg, dc la
disctte de lits qui, pendant les fétes, a désolé celte villo.
11 paratt qu'uti monsieur, ne trouvant pas le moindrc
oreiller sur lequel reposcr sa téte alourdic, pril lc parti
d'aller passer la nuit dans un café et dc s'cndormir sur un
billard.
Mais grand fut son étonnement, le lendcraain. quand on
lui présenta sa note. Sou lit lui revenait k 13 fr. 5t) cent.,
ct pourtant il élnit bien durNotre homme appelle la cafe-
J?!ie et se plaint de celte... éeorchure.
c Dammonsieur, lui réoondit la Chcrbourgeoise, vous
avez neuf hcures k 1 fr. 50 dans ces cireonstances-ci,
Theure de billard, la nuit, se paye double!
II y avaitune fois un roi dePrusso qui avail la vub
aussi basse que celle de la rcmrhd de Croquefer II rie sitl-
vr.it pas Ccpciidant les régiments qui passaient, mais il
s'acharnait sprès les lièvrcs malgré sa myopie, car il ótait
chasseur comme ton prédécesseur Nemrod.
Les officiers des chasSeS lui rabattaient lc gibier ct il
tirait au hasard dans le tasinutile de dire quo les précau-
tions élaient prises pour que tous les coups portassent.
Auprès de lui se tenait le grand vencur, personnage gravo,
qui annongait les pièces au fur ct k mesure que le roi les
tuait, psalmodiantsonrécitatifsur un ton parfaitomont na-
sillard et monotone.
Le roi tirait un coup de fusil.
Un chevreuilannonf-ait le dignitairc.
Auiro conp.
Un faisan!
Troisième coup I
Un coq de bruyère!
Quatrième coup.
S. E. lc due ae Schwartzenberg.
Cinquième coup.
Un enfant!
Le Roi déposa son arme.
Mais il n'est que blessé, reprit lo grand vencur.
Le Roi ressaisit le fusil et lira son sixième coup pour
schever la pièco. (Figaro.)
pour les besoins journaliers du commerce, a résclu d'adop-
ter lc syslèmc do monnayage suivi en France. Ce gouver
nement so pronose mémc de faire venir dc Paris les ma-
chiucs et Toutillage nécessaires pour battre raonnaie, ainsi
que des agents capables de diriger cette opéralion.
Cello determination de la cour de Yeddo fémoigne de son
désir de nouerdes relations durahles avec les Européens,
et ne peut manquer d'exercer unc heureuse influence sur
lc commerce francais avec le Japon.
M. Ch. Robert, secretaire gónéral du ministro de l'in-
struciion publjque cn France, a prononcé k Montpollier un
discours sur Finstruction primaire, auquel nous emprun-
tons quelques passages qui nous paraissent de nature k
intéresser le lcctcur.
Enlré k l'école du soir depuis quelques mois.dit M. Ch.
Robert en parlant d'un humble ouvricr.il avail pu adresser
k ses parents la première lettre qu'il eüt écrile de sa vie,
ARTS, SCIENCES ET LETTRES.
THEATRE 110YAL DU TARC. U/l HOUUM de Tien,
comédie de M. Aylic Langlé, représontée pour la pronnóro
fois k Paris le 25 avril 1863, obtient un succès mérité au
théfttre du Pare. C'est unc comédie historique dont l'in-
trigue se déroule au milieu des peintures d'unc époque et
d'uno nation; le tableau ctt un peu chargé comme on le
compri-nd, puisque Tautour est Francais et qu'il s'agit des
mcDurs poiitiques de TAngleterre. Lc sujet est I'ólévation
aux honneurs et au pouvoir de Richard Brindslev Sheri
dan, qui, pródestiné, en quelque sortc, par son óducalioa
k une exislence d'aventurier, Jevint sueccssivement au
teur dramatique, orah-ur ct bo nme d'Eiat. La comédie do
«'jsÊiuOih'ët uiPVa o.- i o.' iVuVa'au cui'uuu)P(Ies'succos
cl des grandeurs.
I D'après les biographies, .--herijlan, né en 175I, mort en
18K1, til des études peu suivies et épousa unc cantatrice
1 célèbre, Elisabeth Linley, ee qui dérangerait un peu la fac-
ture de la pièce si un auteur dramatique ne pouvait broder
i de capricicuses arabesques sur le canevas ordinairement
I assez monotone de Texistence de son héros. La vie de
Sheridan fit cepcndant remplie de péripéties de toutes
sortes. II essaya d'abord de se créer des ressources cn
I travaillant pour le thektre; ii oblint la direction lucrative
du théftlro de Drury-Laue, k Londt cs, et y fit representor
i YEcole de la médisanceia plus gaic des eomédics an-
glaises. En 1780, il futenvOyé k la Cnambre des communes
par le bourgde Stafford et devint, en 1782, sous-secrétaire
i d'Etat, puis, en 1783, sous-secrétaire do la trésorerie. Plus
I tard il défendil, de co»cert avee son ami Fox, la revolution
francaise. Puis enfin ruiné, emprisonné pour dettes, et se
j voyant fermer la carrière politique, il tratna encore quel
ques jours misérables, luttant contre la misère, les cróan-
ciers et le malht ur II ne fut traité avec honncur qu'après
sa morl. 0n lui ölcva un tombeau k Westminster, entre
Garrick, son ami, et Cumberland, dont il avail été Tadvcr-
sairo.
M. Aylic Langlé lui dotme une education plus dévolop-
péc que celle que lui accordent les biographies. Sheridan
a refu toutes les sortes d'iustruclion qu'on peut donncr
au Hls afné d'un pair d'Angleterrc. Tout en fnisant ses
études classiques, it a aperis k manier Tépée et lc pistolet
comme les premiers maftres d'armcs; il est excellent ca
valier, etc.etc. II se trouve sans ressources, prés de mou-
rir de faim k la porie de Ia tribune des courses, lorsqu'une
jeune orpheline, une Irlandaise.miss Susannah, sa compa-
triote, lui rend de l'énergie el lui prédit le sort le plus
brillant. II gagne d'abord -0 livres sterling en servant do
cible k un commodore anglais, lord Dunbar, qui lui casse
uno pipe dans la bouchc d'un coup de pistolet; it s'impro-
vise jokey et obtient un biillant succès dans un steeple
chase. Une duchesse s'éprend de lui, el lord Spencer, son
rival auprès d'elle, lc poui^uit d'unc inimilié achwrnée.
I Sous 1 influence desa bon 'teféc, missiuzannab, Sheridan
marcho droit et ferme dans la voie de i'honneur ct d'un
avenir brillant. Ce progrès ininterrompu vers la gloire et
la puissance marque lou: le plan d'un Homme de rien
d'une invraisemblanco ider.le qui en fail le cbarme pour
certaioes imaginations habituéesk se laisser bercer motie*
encore plus originates que le Devil in house de ces mes
sieurs Ses amis et ses ennemis afflrment unanimcment
que ses opéras sont I'oeuvre du génie, et il nc s'en défend
pas trop, car c'est le plus grand bonhomme de grand
bomme qui ait jamais digéré la gloire dans un fauteuil.
Mais lc génie auquel il doit sc gloire est tout en lui. Evo-
quez-le si vous pouvcz, ce génie presque diviD, et faitcs-
le chanter dans voire armoire: M. Robin ne vous discutera
pas, ni moi non plus.
Plus je rclis la lettre de ces plaisants Américains, plus jo
me demande ce qu'ils sont. lis ne veulent pas étre des fai-
seurs dc tours, fiMais ils n'oscnt pas s'expliquer franclic-
ment sur ce qu'ils veulont Clro. Ils se vantent d'êlre venus
d'un bout du mondo k Tautre, abandonnant patrie ct fa
milie e'est un sacrifice que les commis-voyagcurs font
volonticrs, forsqu'ils y trouvent leur comp'.e, et i!s ne se
croient pas indiscutablos pour si pcu. J'ai connu un hon-
nélo comédicn qui était allé dc Franco on Amórique, quit-
taut faniUo et patrie pour jouer le Sonneur de Saint Paul
el la Grilce de Dieu. II fut siffié ot s'en rcvintchez lui, sans
dire raca k la grande nation américaine.
Ces messieurs semblcnt avoir fail lo voyage pour nous
montrcr des phénomèncs. C'est lo mot qu'ils cmploicnl, ct
ils onl soin d'ajoulcr que ces nhénoincncs ont été con-
statés par les savants 'les plus renommés dc l'Angleterre
ct do TAmérique. Leur évangile, traduit par M™' Judith
Dorosne est intitulé: Phénomèncs des frères Daven-
port. Va done pour phénomèncsc'est un mot usité dans
le langage de la science, ct do Ia foire aussi. La foirc de
Saverne nc s'ouvrc que dimanche prochain, ct déjk la place
est encombréc dc phéaomèncs. II y cn a dc vivants, tous
conslatés par l'Empereur dc la Chine ct le Sultan du Maroc,
mais ils n'en sont pas plus fiers pour ccla. Ils sc laissent
disculcr par le public qui les paye.
Dircz-vous que M. Robin n'avait pas Ie droit de vous dis
culcr paree qu'il vous avait vus gratis? Autant dire quo les
critiques de la pressc n'ont pas le droit de discuter unc
première representation. Ils donnent méme leur avis sur
la répélilion générale, oii ils n'onl assistó quo par faveur
intiine, comme hóles do la direction. Tous les gens qui
jouent mal une comédie, pe'A\e ou grande, ruentvolcnlieio
k la critique et se hatent de dire qu'on a trahi leur hospi-
taliló. C'est un travers commun aux rois et aux sallimban-
ques. Placcz-vous oft il vous plaira entre ces deux oxlré-
mesil y a de la marge.
Mais je reviens aux phénomèoes, puisqu'enfin vous avez
des phénomèncs k vous, cl vous semblez desireux d'en
trouver le placement. Vous ne saves done pas que les phé
nomèoes nc sont rien pareux-mémes il s'agit de les rap
porter k une loi connue ou inconnue, ancienne ou nou
velle ils n'intéresseut les hommes sérieux qu'k la condi
tion dc prouver quelquc chose. Que voulez-vous prouver?
Quelle conclusion tirez-vous de vos petits tapages noc
turnes? Quel élément nouveau npportez-vous kla science?
Ni vous,-ni voire impresario, ni voire évangcliste, ni l'ai-
mablc traduclricc n'en ont rien dit.
J'admcts par excès de bonté que v03 phénomèncs soient
des miracles, des fails en contradiction avec toutes les
lois connucs. Et après? Les faiseursde miracles, qui four-
raillcnt dans Thistoire, avaient tous une raison dese donncr
tant de mal. Les uns lenaient k prouver leur nature divine
sericz-vous des dieux, par hasard? Les aulres pensaient
donncr ainsi uno autorité plus haute k leur doctrine :avcz-
vous uno doctrine? Déboutonnr.z-vous franchcmcnt; les
idóes neuvesnenous font pas peur. Ellesnous effarou-
chcnt si pcu qu'il est fort inutile aujourd'bui deles recom-
'inander par le miracle. Une bonne véritó bien démonlrëc
fail son chemin dans le montle sans accompagnement de
guitares lumineuses ct de violons phospbores.
M. Robin, après avoir vu les exerciccs des deux frères,
nous a laissé lc cóté pbilosophiquc de la question; il s'est
renfermó dans son art, il a traité fort poliment les choscs
de sa compéteuco. Il oflYc de prouver que MM Davenport
sont des mortels, comme vous et moi, sauf la dextérité
qui les distingue, et qu'ils ont assez d'espril dans les mains
pour délier leurs fkelles safcs l'interveniion des farfadits
cn charabre. II défie ces messieurs de rccommencer lours
excrcices sur un théfttre, avee do vraies ficelles, vraiment
nouécs autour des mains. Ii met sa petite salie k lour dis
position, sc charge de tous les frais et consacre lc prix do
la representation au soulagemEnt des aliéncs.
Ment dans des chateaux en fispagne qui so sontélovés su*
bitementet sans secoussed'autres esprits, plus positifs,
n'aiment pas celte perfection exagérée d'un Sheridan de
fantaisje, et sont même lassés de voir ce héros de roman
franchir si facilement et si impifnément tous les cscarpe-
öicnts et les fondi iéres du chemin do la vlo.
M. Candeilh a toutes les qualités requises pour bien re-
présentcr lo personnage ftlnlaisislc de Sheridan: lavivaciló
et la hhrdiesso d'allüre de Taventurier, le Sfcrirc franc el
bon de Thomtne qui sc sait honnöte, les accents touchants
ct l'erincs d'tln amour vrai.
l! a été trés bien sccondó par MM, Lafaye, Doisselot,
Ch iumonl, Gourdon, etc., qui, cependant, no sont, en réa-
lité. que des comparses dans la pièce.
M"' Antoninc a bien compris ie enraclère énergique et
tendre k ia fois de Susannah; Mme Thais-Petit a été trés-
imposante dans Ie rólc dc la duchesso do Cardowol,
qu'ellea bicnjoué;Mm' Acbille était bien aussi sous lc
costume do la purilainc lady Deborah Mm0 Vernet n'a quo
quclqiics mo Is k dire dans son petit role do la marquiso do
Porlhland, mais cllo les dit genliment. A. B.
C'est aujourd'bui qu'a lieu k ce théfttre la reprise dü
Supplier d'une femme, de M. de Girardin. Un grand intérêt
s'aitacho k la reprise du premier ouvrage dramatique du
cClèbro publiciste.
Accident)*, mcfaifs, slnlstrcs.
On a transporté k ThPpital Saint Jean; gravemenl blessé,
un ouvrior du chemin dc fcr qui a éle pris efitre les tam
pons dc deux waggons qu'il voulait attacher
—II y a quelques jours, un malheuroux, réduit au déscs-
poir, qui voulait en finiravee la vie, s'était tiré un coup de
pistolet dans la bouclle. Transporté k Thópitnl Saint-Jean,
cct homme y subit une opéraiion chirurgicale qui permit
aux hommes de l'art d'extrairo la hallo, logée dans la téte,
et de sauvcr le patient. Celui ci vient de sortir de Thópital
parfa'tement guéri tant au moral qu'au physique.
I n petit garcon de 7 k 8 ans était tombé hier dans la
Sennc au pont de Bon Secours, lorsque lo nommé Joseph
Evckcrmans, ouvrier menuisier, demeurant rue de TE-
clipse, \1, parvlnl k retirer sain et sauf Tenfant qui était
sur lc point de se noyer.
Un enfant de 7 ans, s'est fait une double fracture aux
deux jambes en voulant grimpcr sur un liis de planches
déposées sur la voie pubfique, derrière lo bfttiment en
construction de YHClel de Flandre, impasse Borgcndael. La
jeune victirae, qui a été transportee k Thópital St-Pierre
après avoir retfu les premiers soins du doeleur Henard, se
nomme Jean-Baptistc Reirbert, demcuraut rue des Quatre
Ills Aymond.
On écrit do Jemeppe, lo 8 Hier, vers 8 hcures du
soir, M. Francken, notaire, ct son fils, cheminaient dnrts
Une sortc d'américaine, avec M. Joseph Donnay. Leur che-
val s'étailt einpdrtó les a lances hors de la voiture it a re-
gagné son écurie, oft il est arrivé enllèrcment désarnaché.
Rl. Francken, lancé surun tas depierres, a été recüeilli
par Rl"1® veuve Jérómc. C'est seuiement vers l heures du
soir qu'on a pu le reportor chen lui. M. Francken fils n'a
refu quo de légères blessures. Quant k M. Joseph Donnay,
il en a été quitte pour la peur.
Plusieurs tristcs événements, qui ont causé quelque
sensation, ont été signalós au quarlicr do l'Est, k Liége
pendant la journée de samedi dernier.
Une honnétc mère de familie, demeurant rue Roture, en
mettent sécher du linge kunc fenfitre du second étage, est
tombéc dans la rue, oft clle a été rolevée ayant la téte et le
bras gauche fracturós. Ello a été transporlée immédiato-
ment k Thópital dc Bavière. On espère la sativcr.
Au méme moment, un enfant laissé seul k la maison
lombait aarts tin óllauarofl fompli d'oau et cn était houreu-
sement quitte pour uno légere indisposition.
Enfin, la femme d'un mattro-couvrcur en ardoises de
la ruo Roture, apprenait quo son marioccupó k réparer
letoitde ï'égliso deWihoux, prés d'Argenteau. venait de
faire uno chute ot s etait grièvement blessé. En effet, lo
malheuroux mourut bientöt dos suites do ses blessures, ct
son corps a été ramené hier k Liége.
A propos de co dernier malheur, qui jetto la dósolation
dans touto une familie, il nous semble urgent de signaler
tju'k Paris on purtit d'une amende lo couvreur en ardoises
qui n'est pas revölu d'une ceitltufo do sflrfité. Nous faisons
done dos voeux, dans Tintéról des famillos et desouvrfers,
pour que cette mesure soit appliquée en Bclgique.
Plusieurs cscroqucrics ont été commiscs la semaino
dernière aupréjudieedodifférentshótclicrsdo Uyckhoven,
Mechelen et Lanaken, par un individu so disant fils d'uno
personno honorablo de Liége. Ce jeune homme parvenait,
soit en fnisant usage dc faux noms, soit au moyen de ma-
r.ocuvrcs frauduleuses, k gagner la couflance dos auber-
gistes. II logcait, se faisait sorvir copieusemenl et dispa-
ralssait au grand étonnement do ses cróanciers. La gen
darmerie a pu meltre la main sur ce ioune escroc, qui a
été mis k la disposition du procureur du roi. k Tongres.
On écrit do Capr.vjck, ^sopteiubre^" .y.O&ns&éü^.
nuit, au hamcau Bontillo, entro unc vingtaine d'ivrogncs,
tous ïrmés dc bfttons au bout dosqucls était attache un
eouteau. Deux individus, los nommos Pierre SerieetPicrro
Dj Cracne, ont re<;u dc graves blessures. Les coupablcs
sont nrrötésils appartiennent k la commune do Basso-
velde.
ëxéoution de manesse. Voici do nouvoaux détails
sur Texécution de Manesscnous les extrayons du Journal
du Cateau
Depuis jeudi, on savait ici que Texécution devait avoir
lieu aujourd'bui samedi sur la place de TEsplanado dc Lan-
drecics. la place principale de fa villo manquant d'unc óten-
due sufllsante pour contcnir la fouleet hier on avait aD-
pris que ïl. de Douai et son fils, accompagnés dc M. d'A-
miens. étuient passés par notrc gare k deux hcures du soir.
Malgré les déeeptions des jours précédents, depuis
plusieurs jours déjk on altendait Texécution, un grand
nombre d'habitants do nolro ville se sont portés k Landre-
cies; ilsy ont trouvé une foule considérable sUlionnant
sur la place 011 sedressait Tinstrumcnt du supplice.
Vers cinq hcures tt demie du matin, une chaise dc
poste venant de Valenciennos et escortéo do plusieurs bri
gades dc gendarmerie, arrivait aux portos de Landrecies.
Eile conlenail Mancsse, un prêirc, ucux gendarmes k l'in-
térieur ct deux autres au-dessus do la voiture.
Cette voiture fendil la foule k grand'peioo, traversa la
porte, qui fut aussitót ferméo au grand désappointement
de deux mille k deux mille cinq cents curieux qui nc pu-
rent cnircr cn ville; puis clle déposa le patient dans Ie
corps-de-garde de celte porteoü Ton procèda k la toi
lette du condamné.
Pendant tout le temps que dura cello lugubrc opéra-
tion, Mancsse ne donna aucun signo de faiblessc ni de
tristo préoccupatioa. II fit, au contraire, avec un sangfroid
étonnanl, sis dispositions testamentaires, par la mam d'un
agent de police, et röpondit avec uu cynisme repoussant
aux exhortations du jeune prötre chargé d'adoucir ses der-
niers moments.
A six heures moins dix minutes, la porte du corps-de-
garde s'ouvnt, et Manosse, qui ne voulut point d'aide,
monta soul dans la charrette qui devait le conduire au licu
du supplice, éloigué k peine d'une trentaine dc mètrcs.
Arrivé au piedde l'échafaud, Mancsse, qui n'avait rien
perdu de son cdme, sauta k terre aussi lestement qu'il put
le faire avec ses pieds enlra vés, et monta sans étre soulcnu
Mais les frères Davenport no sont pas venus d'un bout
du monde k Tautre pour enrichir les fousau contraire.
Ces hommes supérieurs k Tkomme, ces matlros du monde
surnaturel, ces colonels de Tarmée subtile qui voltige in-
cessamment sur nos létes, ces deux puissants seigneurs
qui pourraient envoyer qualro génies ct un caporal chez
M. de Rothschild pour dénoucr la ficelle dc tous les sacs,
rcfusent énergiquement d'opérer un phénomène au profil
des malheuroux. Ce n'est pas la publicitó qui les effraye,
c'est la gratuitó. Leur dignité dc thaumaturges se révolte
k Tidéo de travailler dans lo miracle sans rétribution au-
cuno.lis sont d'un pays oü tout se paye, et oü le mer-
veillcux alteint surlout des taux ólevés. Leur temps est de
i Dargent; ils lc disent, en accusant M. Robin de so montrer
piodiguo do Dargent d'autrui.
I Pourquoi nc sont ils pas plus conséquents avec cux-
mêmes? lis avouent dans U móme lettre quo M. Robin a
assislé chez cux k une représentation toute gratuite. S'ils
I ont pu travailler gratis devant les journalistes pour so fairo
i un peu do réclame, pourquoi rcfusent-ils uno si belle oc
casion d'attaquer la grosse caissc cn préscnco du vrai pu
blic? Un succes dans ces conditions, après cc déli solen-
nel ct officicl, nc serait-il pas la plus trioinphante dos ré
clames?
I Mais ils n'en veuknt point; ils proposent un matcli que
je copie textuellemcnt
lu M. Robin-déposera une somme dc dix mille francs;
el, do notre cóté, nous fcruns lo dépót dc pareille somme;
2° Un comité dc vingt personnes notables sera nommé,
ct nous nous préscnlc-rons devant lui
3° M. Robin assistera k la séance
4° N'ous rendrons co comité lómoin des fails que fcous
avons k présenter au public dans les conditions dans les-
quclles nous avons Thabitude de les produire
5n M. Robin devra ensuile nous imilcr cxactemcnt, en
se servant des mómes cordes, du même cabinet et des
móincs instruments quo nous, et rien de plus;
6° Au cas oü M. Robin n'obticndrait pas exaclemcnt les
mómes rósulUits quo nous, do la mómc maniöre, et dans
lo mómc ospaco de tomps, il pordrail les dix mille francs
déposés par lui
«ur la plate-forme de la guillotine. Lk, après avoir vive-
ment cmbrassó le prêtre et le bourreau, il prononca ces
paroles
Je vous rccommande mon fi!s... A rcvoir, mes amis, a
revoir tertous; on va me couper Ia töte...
II répétait ces derniers mots, quand, poussé sur la
planche, il lil la bascule, et... l'assassia du Favril avait ex-
pié son crime.
Cette cxócution s'est faite avec 1 instrument ordinaire,
e'est-k-dire non pourvu d'un nouveau mécanisme, commo
celui dont 011 avait parlé k propos do Texécution de Picot,
k Marseille. Quoique Topéralion ait été faite aussi rapide-
ment que possible, il y a eu un court moment oü ello s'est
trouvóe suspendue sans cloutc par suite d'un mouvement
fait par lc condamnétel est du moins le rócit qui nous a
été tail par plusieurs lémoins digncs dc foi.
On cvalue assez diversement le nombre dos assis
tants les uns pensent qu'il ne depassait pas -10,000; les
autres lc porlcnl de to k 18,000, en y comprenant toulefois
les personnes qui n'ont pu rentrer en viile et celles qui so
trouvaient aux fenétres des maisons situées sur TEspla-
L'échafaud faisait face k la vi'le; il était dressó prés
de TEspianade, k Textrémité occidentale de la placo; il
était entouré par une compagnie de troupe de lignc, un
grand nombre de gendarmes el un escaaron de dragons,
et le public élait tenu k une assez grande distance.
Pendant Texécution et tout le lemps qui Ta prócédée
ou suivie. aucune manifestation n'a eu lieu, aucun cri ne
s'est fait entendre, ct, au moment du coup fatal, régnait le
plus profond silence. Les femmes ctaient aussi nombreu-
ses que les hommes, mais elles n'ont donné lieu k aucune
femarque particulièrc
Un dei'nler mot sur cette journée.Vers deux hcures du
matin, la femme Mancsse, qui revenait de Douai faire ses
adieux k son mari, a traversé la ville au milieu de la foule.
La présence de cello femme, k cette bcure et sur la place
móme oü son mari devait payer de sa tóle ses actes crimi-
nels, a péniblement impressionné toutes les personnes qui
Tont vue.
L'Observateur d'Avesnes ajoute le renscignemenl sui
vant:
Aussitót Texécution terminéc. le corps du supplicié a
été en'.cvé ct iransporté au cimelière de Landrecies, oü il
a été inhume provisoirement jusqu'au jour très-prochain
oü il dovra, sur la demande de la familie et suivant Tauto-
risalion de Rl. le sous préfet d'Avesnes, ólrc transféré au
Favril oü aura lieu l'lnhumation definitive.
La féle donnée lundi k Douai, k Toccasion de Instal
lation de la nouvelle municipal té, a été malhcureusement
marquéc par un triste accident. Le dernier coup de canon
tiro avant le feu de joio a fait éclatcr la pièco, qui avait
ref u une charge exagérée, et quelques morceaux ont at-
tei nt trois porscranes, qui ont re?u des blessures fort graves.
M Rossi Cyrille. artifleier au 9® régiment d'artillcrie, a
été touché au pied droit; on no peut encore prévoir les
conséquences de celte blessure.
La femme Pamart, flgée de soixante-auatre ans, a eu le
nez et la joue droite profondément coupés. Malgré l'óten-
due dc sa blossure, son état ne donne aucune inquiétude.
Charles Coyaux, ögée de seize ans, a eu un bras fra-
ca6Sé. Celte blessure est très-grave, etl'on croit qu'il sera
indispensable dc recourir k Ia désnrliculalion do Tópaule.
Le Droit raconte ainsi un meurtre commis dans Ton-
ccinte mómc do la caserne do Rcuilly
Depuis quelque temps, une sourde animosité, dont on
ignore la cause, existait entre deux soldats du31® régiment
de ligno, faisant partie do la méme compagnie et logeant k
la caserne dc Ileuilly. Hier matin, ils avaient cn uno que-
relle assez vive. A onze hcures, Dun d'eux se trouvait seul
dans !a chambro commune, lorsqu'un coup do fusil, tiró
ae la porie parsoncamaraderf'siteignitenpleiaepoitrine;
il tomoa pour de plus se relever. la 111011 avait étó imme
diate. Avant qu'on eflt Ie temps d'accourirau bruit, lemeur-
trii-r avait rcchargé son arme, et s'appuyant le canon sur
le front( il s'apprótait k lftcher la détente avec son pied
déchaussó, quand son sergent arriva et lui arracha l'arme
des mains. A la suite des eonstatations, le corps de la vic-
timo a été transporté k Thópital du Gros-Caillou pour y étre
soumis k Tautopsie, et Tauteur du meurtre a étó mis k la
disposition dc la justice militaire.
Samedi, un homme accompagné d'une jeune femme,
ftgéo de vmgt-trois ans, ótait venu louer une cham
bro dans un garni do Tavenuc de Clichy, k Paris, qu'ils
Vinrcnt occuper le soir. Vers neuf heures et demie, un cri
épouvantable retentit dans la cour, puis le bruit sourd d'un
corps tombant sur le sol, quelques gémissements et plus
rien.
On accourt, et on trouve la jeune femme mourant sur lo
pavé de la cour. Ello était tombéo d'uu troisième, ct ello
était morte du coup.
Des soupcons s'élevèrent immédiatement contre Thonimo
qui s'élail trouvé avec ello, ct chacun erut qu'il avait pré-
cipité la malheurcuse paria fenótre; c'est un marchand do
Imilons au caractère trós-violcnt. On l'arrêta ct on le con-
duisit devant le commissaire de police de la ruc JLouvois
ciWfe S'ir^Vsa mauvais»» répulaQon 'et la pos-
sibilitó oü il était d'empócher eet acte do désespoir, sUTu-
vait voulu, onl laissó planer assez de soupcons sgr-tui
pour qu'il fill envoyó k la préfecture do police et nt» k la
disposition de M. lc procureur impérial.
Un omnibus arrivait samedi, vers six heures«tdenuo
du soir, k sa destination, avenue de Lowcndall ^près
1 Ecole militaire, k Paris. Sur 1 ïmpórialo se dressnit un
magnifiquo tirailleur algérion. Quand tout le mondo fut
descendu, il resta seul, immobile commo une statue do
marbrc noir.
Eh bienboulo de neige, lui cria lc conducteur, est-ce
quo nous allons rester-lk?
Lc turco répondit qu'on devait le conduire k sa caserne
cl qu'il ne bougerait pas. On essaya en vain ue le persua
der, et il était dangereux de recourir k la force, car il mon-
trait ses grandos dents blanches, comme une hyène dc son
pays. Tandis qu'on délihérait sur ce qu'il y avait k faire,
1'mdigéne, en un tour de main, sc 'dépouilla dc son uni
forme, puis du reste de ses habits, et, dans le costuöie le
plus primit'f, se mitk exócutcrf unc. sorte de bambola fort
appréciée sans doule chez to Bcni Zoug Zoug, mais tout h
fait inconvenanle k Paris.
Ou a couru chcrcher des sergents de ville qui out eu
beaucoup de peine k s'emparer du noir émancipé et k lo
couvrir do quelques vóteraents pour le conduire au poste.
On écrit de Siockolm, lo 4 septembre -. La masse en-
tière de poudrc qui se trouvait dans le grand cylindro de
la fabrique de Hernoesand'a éclaté, ces jours derniers, ct
fót sauter en fair tout un bfttiment; par une circon3tance,
lo ite providenlieile aucun ouvrier ne se trouvait alors dans
la fabrique; la cause de L'^xplosion est iuconnuc.
On lil dans lo Courtier des Etats-ünisdu 24«oftt
Jeudi dernier un dramc terrible s'est passé dans iè Mis
souri. Le colonel Babcoke, k la téte d'une escouadedeneuf
hommes de la milice du comUé de Miller, s'est présenté i
la résidence du jngc John Wright, danslc comtéde Phelps,
k environ dix nulles de Rolla, et Ta arróté avec cinq de ses
fils. Sa femme, craignant de rester scule dans sa maison,
supplia le colonel de lui permctlre de Taccompagner. Il
s'y rcfusa, mais laissa prés d'elle ie plus jeune de ses en-
fants.
Le juge monta sur un cheval et sesquatro fils sur deux
cbevaux, et la netite troupe sc mit cn route dans la direc
tion de Rolla. Mais k mi-chemin k peu prés de celte ville,
les ciuq prisouuiers furent impitoyablemenl massacrés par
7° Au cas oü, au contraire, il réussirait, les dix mille
francs déposés par nous lui scraienl acquis.
Lisez-moi cela posément, lectcur philosophe, et avourz
que les frères Davenport sont moins adroils dans leurs pa
ris que dans leur armoire.
Ils paricul 40,000 fr. que M. Robin no pourra pas les
imiter cxactemcnt en se servant des accessoires qui leur
sont familiers. lis exigent de plus que l'honorable prestidi
gitateur obtienne exactement les mómes résultats, de la
móme manièio el dans lc móme espace de temps. N'est-ce
pas avouer que M. Robin pourrait faire les roêmcs tours
avec d'autres instruments, ou avcc quelque variante, ou
si on lui donnait quelquesjninules de plus? Que devienl Ie
surnaturel? Oü prenons-nous les esprits familiers do la
maison Davenport brothers and co
Je lo crois parblcu bien, que M. Robin, après une seule
lecon, n'attcindratl pas du premier coup k Ia perfection
des imUrc3. Voilk deux ans que ces messieurs s'exorccnt
k leur petit jeu, cl ils vculcnt qu'on les égale au pied-levé,
sans unc seule répélilion
Une autre imprudence, mais grave. Pourquoi dire en
Icrmes formels Nous conscntirons pour une fois seule-
ment k nous reneonlrer avec luiVous rcfuseriez done
de recommenccr doux fois, dix fois, cent fois, une séance
qui vous rapporto 40,000 fr.? A quel prix comptez-vous
travailler eet bi ver dans les soirées du grand monde?
On donno 4,000 francs k nos plus grands artistes, et ils
sont fort contents. Et vous óies venh.s d'un bout du
monde k Tautre, abandonnant patrio ctVVamillc! ct vous
rcfuscz un petit jeu oü Ton pourrait gagner 300,000 francs
parmois! Ah! messieurs, le bout de Toreille est sorti.
Vous laissez voir que vos lutins familiers sont capables de
passer k Tennemi dès la seconde expérience
C'est pourquoi M. Robin n'a qu'un parti k prendre as-
sister, en payant, k vos aimablcs exerciccs, et les répéter
chaque soir dans son théfttre. Je ne connais pas ijn mei!
leur moyen do meltre le public en garde contre mira-"*
clos, cl jo rcgreltc au fond du ccour que Ia salie de eet hon-
nóto homme n'aïl pas étó construito il y a deux millo ans.
(Opinion nationale.) edmond about