Chronique Bruxelloise
Groupeae I'arrondlssBmem de Bruxelles
On nous écrii it moriroux
GRAND CONCERT
Groupement Walton
y
V AY A NT-GARDE
Dès ce jour l'Evêque changea complè-
ment d'attitude ot Mgr. Stillemans de
Gand put dire en vérilé Notre vene
rable frère de Liége s'était engage dans
une voie dangereuse; il a reconnu son
erreuret est revenu a nous
On fcrma la bouchea l'abbé Pottier, et
pour le rendre tout a fait inoftensif on le
nomma chanoine el on le relégua comme
professeur a Rome dans une école pa-
pale.
Quant a moi, qui paSsais a tort on a
raison comme un porto drapeau de la
Démocratie chrétienne libre en Frandre,
on sait a quelles cxtréraités incroyables
de rigueur on s'est porté.
Non seulement on m'a enlevé tous mes
droits de prètre en me laissant toutes
les charges; on m'a defendu contraire-
ment au droit ecclésiastique, qui exige
pour une peine aussi severe un peclie
mortel avec scandale, de dire la Sainte
Messe; on est même allé (sans que j'aie
été entendu) a cette chose inouie de
m'interdire le port de l'habit ecclésias
tique, et pour comble (ne devrais-je pas
dire) d'absurdité on me dófend aujour-
d'hui, ce qui est permis aux athées,
incroyants etaux pires scélérats, d'aller
a 1'ofTrande dans les services religieux,
même de mes parents.
II est clair que si les bdehers de l'ln-
quisition existaient encore, il y a long-
temps que l'abbé Daens v eut flambé.
Et pourquoi toutes ces rigueurs contre
un pauvre prètre désarmé et impuis-
sant?
Pourquoi ce, boycottage impitoyable
«teMruxeliusYa
répondre pour moi.
Voici comment il répondit a M. Woeste
dans son plaidoyer au tribunal de Bru-
xelles en février 1896 M. l'abbé Daens
a conquis une grande popularité; il
b s'est figure qu'il pouvait, comme
prètre. pénétrer plus facilemenl la
masse, parler au cceur de la classe
ouvrière. El il est allé de l'avant, car
il croyait que le temps était venu de
travaillera l'expansiondu mouvement
démocratique. On l'a reprósentécomme
un ambitieux. C'est d'usage, n'est-il
pas vrai, pour les hommes nouveaux.
Or, je le connais, ce n'est pas un ambi-
tieux, c'est un naif, oui un naif qui
n'a pas vu de suite que sa propagande
allait inquiéter des ambitions,eltrayer
des intéréts, déranger en un mot la
belle ordonnance d'un fief electoral.
Yoila son crime iln'en n'a pas com mis
d'autres.
II est vrai que M. Renkin a mod if ié
son style depuis qu'il est entré dans le
Parti conservateur uniquement pour le
démocratiser» comme iI m'a dit maintes
fois.
Je ne vois pas en quoi M. Renkin et
son comparse Carton out democratise le
Parti conservateur. Je vois seulement
que ces deux traitres(comme les appelle
l'orthodoxe Courrier de Bruxelles) en
rentrant dans le giron du Parti conser
vateur out trouvè a Pro/its et honneurs
et ont ainsi résolu la question sociale a
leur point de vue personnel.
Quant a moi ma conviction s'est con-
firmée avec les années, malgré toutes
les persecutions et toutes les défaites,
qu'il faudrait a un peuple croynnt pour
le sauver un Parti démocratique chré-
tien, libre, autonome et séparé du Parti
conservateur catholique.
Si c'est la un crime aux yeux des
catkoliques conservateurs, Dieu qui est
juste et bon me le pardonnera.
Aübk DAENS.
Avant de nous plunger de nouveau
dans l'inconnu, avant de marcher au-
devant de ce sphinx ui s'appelle 1907 il
est utile de faire nol re examen de con
science pour revivre rapidement en
ponsée cette année 1906, qui pour tout
le monde représento déja un lointain
passé.
En toule franchise nous avouerons que
H'0(» a été pour nous une année funeste.
L'échec de notre vénérable abbé Daens
fut pour tous les dé moe rates une sur
prise douloitreuse et la cause d'un cha
grin vivace. On s'attrista a Liége, on
pleura en Flandre, on serra les poings a
Bruxelles.
Nos adversaires eurent le triomphe
insolent les- libéraux pensèrentc'est
un croyant de moins. les socialistes un
concurrent dangereux de dispara et les
catholiques pharisiens hurlèrent immé
diatement a la mort de la démocratie
chrétienne libre, indépendante et sur-
touthonnête! Ou laissa hurler les
h vènes et on se remis immédiatement
a Ia lutte. Nous disons immédiatement,
car le jour mènie de la défaite a 8 heures
du soir nos principaux militants étaient
occupés a organiser cette fois sérieuse-
ment toutes les forces combatives de
notre parti. Cette discipline, ce courage
dans la défaite constitucront les facteurs
de nos victoires futures.
Ballus et; pas contents, nous nous
sommes mis en silence a la besogne.
Nous ayonss(,um':s, nous récollerons
bienièt. nu, -dis-je, nous, avons récolté
I Organisation el 'ses corronaires ren
ten te. et ce qui semblera extraordi
naire a nos amisun peud'argent.
Partout se refonne des cercles, des
sections ou des reuvres, dans tous les
coins du pays des volontaires se ral-
lient au drapeau, partout les dissensions
personnelles ou locales s'efTacent, par
tout en 11 ii on s'apprèle a faire face avec
une nouvelle énergie, avec une con
science encore plus grande du devoir,
aux ennemis les plus acharnés de la
démocratie.
Ilaut les cojurs ca ma rad es, pour nous,
parti jeune et pauvre un retard dans la
marehe ne constitue pas une impossibi
lity d'arriver. au contraire il doit nous
servir <le stimulant jusqu'a la vicloire
délinitive.
Pour ce qui regarde l'arrondissement
de Bruxelles, aucune 'election générale
ou partielle, legislative, provinciale ou
communale ne nous laissera indiffé
rents!
Partout oil ii y aura des coups .'i rece^
voir el a donuer, dans toutes les com
munes grandes ou pelites oü il y aura
consultation du corps électoral nous
déploierons notre glorieux drapeau vert,
dans tous les endroitsoü il faudra mon
teer que nous sommes toujours bien
-vivanls et toujours aussi vaillants, nous
apprendrons a nos adversaires qu'ils ont
vendu la peau de l'ours avant de l'avoir
tué.
II y aura élection partielle pour la
province a Bruxelles le 5 mai; sans
savoir a quels partis nous aurons affaire
nous nous batterons. Nous prouverons
qu'il y a des morts qui ressuscitent aussi
forts el aussi énergiques qu'avant leur
décès.
Maurice DAEMERS.
Local: Au Lion Beige, rue de la Fourche
40, Bruxelles
Dimanche 13 Janvier a 3 1/2 h. séance
générale.
Ordre du jour 1. Banquet 2. Journal
francais 3. Election provinciale du 5
mai4. Divers.
Une réunion de tous les délégués au
Comité Central, aura lieu le 3 février
prochain au local mentionné plus haut,
avec l'ordre du jour suivant
1° DifTérend Pierre "Daens-Planquaerl.
2° Pouvoir a conférer au Comité cen
tral.
Un poll pour la désignalion des délé
gués pour l'arrondissement de Bruxelles
aura done lieu le dimanche 13 janvier de
3 112 h. a 5 h.
Le Dimanche 23 conrant s'est donné
dans notre commune, une conférence or-
ganiséc par le parti des Démocrates Chré
liens indépendanls de Liége. La séance
était présidée par notre ami Demollein.
La plupart des membres du Conseil
communal v sont venu applaudir les
orateurs. Le camarade Ghevsens et un
de ses amis y ont dévcloppé avec élo-
quence nos revendications sociales et
politiques.
Après la conférence plusicurs membres
se sont fait inscrircdans le nouveau par
ti. Brcf nous espérons que cette réunion
portera ses fruits et que pour l'avenlr
vous pouvez compter a bon droit sur le
ciï, i. doiioiw) oom in une.
Dimanche 20 conrant a 8 heures du soir
en notre local rue Sainte-Ursule, a
Liége, sous l'hnbile direction du ca
marade Dodémon. L'on peut prendre
ses cartes a l'avance.
Dimanche 20 courant
nos propagandistes donneront une gran
de conférence a St-Nicolas-lez-Liége
avec Ie concours du camarade Lontings.
Le dimanche 23 décembre dernier s'est
tcnu a Liége au siège social des démo
crates indépenTTants une réunion intime
des propagandistes wallons du Parti
démocratiquechréticn.Aprés un examen
approfondi de la situation l'on décide de
réunir tous les groupements en une sec
tion spéciale qui aurait pour but de coor-
donner tous les efforts en vue d'une
action commune.
Cette décision s'imposait car dans 2
ans doit avoir lieu des élections Legisla
tives dans certaines provinces wallonnes
du pays, ent'aulre dans notre province,
or il faut que pour les prochaines ba-
tailles électorales les wallons soient
unis. Nous devous done dès aujourd'hui,
non seulement former des conférenciers
capables d'aller porter la bonne parole
aux 4 coins du pays, mais surtout nous
devons avoir un lien qui nous unisse et
ce lien ne doit étre autre que la presse.
Si dans une familie l'on constate le
même état d'esprit c'est que chacun des
membres est uni a l'autre par une pensée