PAROLES D'ÉVÊQUE
Election de Courtrai
BRESSOUX
Cercle St-Lambert
portrait fait a la plume par DicKe.
L'AVANTGARDE
commune,or c'est la presse qui doit pour
nous être I'aliment spirituclqui commu
nique a chacun la pensee de son frère.
Nous y avons done decide <|ue l'Avant
Garde, de régionale deviendra natio
nale. Notre organe paraitra toujours
mensuellemenl, mais sous peu nous
espérons le rend re hebdomadaire.
D'aucuns craignaienl que eelte section
wallonne ne fut vued'unmauvais ceil
par nos frèrësilamandsdu Parti démo-
crate chrétien qui croiraient que nous
voulons faire bande a part.
Mais que nos fro res Ilamands se tran-
quilisent.si nous formons cegroupement
c'est alin de pouvoirau plutót les imiter
elcomme eux secouer lejougqueles con-
servateurs out trop longlemps fail peser
sur nous. Que les démocrates Ilamands
nous souliennent au contraire car c'est
vers le même but que nous tendons,
espérant que dans l'avenir il se lèvera
dans la parlie wallonne du pays, un
bommc de coeur pour porter en avant
rétendarl de la démocratie chrétienne.
FACILE AHÈYE.
Dans unegrande ville industrielle du
Nord de la France a Roubaix, le mer-
credi 11 déceinbre dernier, se trouvaient
réunis dans la salie <le la Maison des
Jeunes, un grand nombrede calholiques
se composant de la majeure partie des
patrons de cette laboricuse cité et de la
plupart de leurs ouvriers Mgr. Dela-
maire, coadjuteur de l'archevêque de
Cambrai, prit la parole devant cet audi-
loire attent if et respeclucux. Après leur
avoir tracé a tous leur devoir de catho-
lique, l'Evêque s'adressa particulière-
inent aux grands capitalistes qui l'en-
louraient el voici en substance ce qui
leur dit
Avant tout faitesdes efforts ex trêmcs
pour aller au peuple, dépensez-vous
sans mesure, pour vous faire aimer du
peuple. je préfère 50.000 francs employés
sous forme dejustes salaires donnés au
peuple, qu'un million distribué en au-
móne.
II faut ètre bon, juste, large avecle
peuple, il faut y aller grandement, prin-
cièremenl avec lui.
Que faut-il pour aimer le peuple? L'n
bon et brave cceur. II ne faut pas lui
donner une afTection de tribune, detrem-
plin, l'amour d'un quart'd'heure, vaines
grimaces que certains prodigucnt en
temps electoral
Certes, ce n'est pas nous démocrates,
qili con testerons les dires de Mgr. Dela-
maire, car ces belles et émouvantes
paroles sont ('expression même de la
doctrine democrat ique dans son essence
la plus pure. Mais nous ne pouvons
songer sans une fiére amertume que
pour avoirlancé ces belles doctrines out
été persécutés ces humbles el vaillants
prêtres qui ont nom Daens, Fonteyne
en Belgique, Lemire, Six Capon et
d'autres en France.
Oui, nous démocrates, tout en nous
réjouissant de voir le haut clergé, eon-
seillcr la nouvelle marche a suivre,
depuis si longtemps tracée par noire
parti, nous sentons bouillonner dans nos
veines un ferment longtemps conlenu
non pas de rancune, mais de douleurs
amères, un besoin de justice, de réhabi-
li tat ion. de compensation, a ces vaillants
citésplus haut, dont 1'humble soutane
i n'avait pas Ie don d'éniouvoir le coeur
des capilalistes qui loin de les écouter
en llrenl des proscrits du clergé et des
i prêtres indignes dans l'opinion catho-
lique.
Ohcertes je n'exagère pas d'une once
el voire grand et vaillant ami Marc San -
gnier le sail bien. lui qui brave chaque
jour la cohorte réactionnaire superbe
d'apostal de conviction et surtout de
désintéressement.
Oui, Monseigneur, vous avez raison,
I car vos conscils sont en même temps
que des avertissemenls, la glorilication,
l'apologie de celle doctrine démocra-
j tique dont nous sommes tiers d'etre les
pratiquants et les fervents apótres. II est
temps, s'il n'est pas trop tard cpie les
pairons calholiques meitent en pratique
les excellents conscils que vous leur
avez donné.
Dans le chaos inextricable, dans ce
fouilliset ce beurt de fails et d'idéesdont
la pauvre France est hallottée en ces
temps critiques, au-dessus de la voix
mugissante du taureau révolutionnaire
qui humc la chair fraiche el s'apprètea
foncer, la Democratie se léve triom-
phante, pacifiantc, éca riant du cerveau
comme un mauvais réve, la vision hi-
I dense du lendemain communiste; s'im-
I posant comme la solution la plus con-
venable, la seule ui, vraiment large,
humanitaire et fraternelle,peut répondre
aux besoins tie lous et assurer aux tra
vail leurs des jours de' vrai bonheur et de
prospérité.
LE FRANC.
Monscron, Ie 5 janvier 1907.
(■i-ou|m> tie propiigandc démo—
crufiquc >lou*«-roimoi*.Reunion
tous les mardisau local habituel.
Les camarades qui désireraient se
procurer noire journal l'Avant Garde
peuvent s'adresser a Klokke Roelant,
rue de Tourcoing, a Mouscron ou au
porleur.
II ressort a loute évidenee/le la lecture
des deux derniers numéros du journal
«Het Recht» que M. PLANQUAERT est
une victime, des socialistes et surtout
des libéraux.
Le cartel fut conclu d'une facon vrai-
inent maladroiteet s'esl asedemander si
vraiment chacun des troisgroupesn'allait
pas a la bataillc avec l'arrière pensée de
se tromper mutuellement.
Mais nous ajoutons tpie si M. PLAN-
Ql'AERT échoua devant ('organisation
du parti social is te nous ajoutons dis-je,
tpie ses recriminations en vers M. Pierre
Daens sont lout-a-fait regret tables, car
celui (jui connait M. Pierre Daens, le sait
hommede cteur avant tout soulTert pour
son parti el incapable de faiblesse.
Tout ce que l'on pourrait lui reprocher
c'est de ne pas avoir saisi l'occasion du
débat sur la validation du socialiste De
Brune pour blamer la maniére incorrecte
dont les libéraux, et les socialistes se
sont comportésa l'élection de Courtrai.
N'oublions pas tpie M. Pierre Daens,
est presque seul en face de la droite a
combattre pour la vraie doctrine chré
tienne, <|ue nos excellents fréres en reli
gion nereculent devant aucun moyen
lorsqu'il s'agit d'étouITer la voix des
I chrétiens que nous sommes et ils n'ont
pas hésité a organiser l'obstruction pour
empècher M. Pierre Daens de développer
sa protestation.
Trèvc de reproches immérités, d'im-
précation superflues et de discorde.
Faisons la paix, ressaisissons-nous et
Sus aux ennemis, libéraux, socialistes,
j et retrogrades calholiques.
MARTINET.
L'excellente revue locale de MM. Ma-
thieu Closset et Joseph Paulusdont nous
avons donné ici un Taible résumé a obte-
nu jusqu'a présent un immensesuccès.
I ne huiliéme représentation de C'est
cran'ment ga» sera donhée chez Bodden,
rue Champ desManmuvres le Dimanche
13 Janvier a 7 heures précises.
Ceux qui n'ont pas encore assistéa ce
regal littéraire et musical sont vivement
invités a ne pas manquer l'occasion.
Cette representation séra Tune des der-
niéres.
On nous annonce des scènes nou velles
un corps de ballet et une brillante apo
théose.
Prix des places premières 1 franc,
secondes 50 centimes.
Les enfants accompagnés de leurs pa
rents paient demi place. On peut faire
numéroter les premières dèsaujourd'hui
moyenannl un droit de location de 0.25
chez M. Closset, président, rue du Mou
lin, 107.
Rue du Beau-Mur
Le Cercledramatique 1'A venir organise
pour le 20 Jan vier procliain un Itrillanl
Concert en i'honneur de son président
M. Auguste Delvoye.
Au programme
1. Cint meie francs.
2. Consciynce. Mélodrame en 4
actes primé du Gouvernement.
3 Brillant intermède.
Bureau h 0 1|2 h.; rideau «i 7 1[2 Ji.
Crimes impunis en Belgique
Pauvres enfants
Chaque jour - el nous pourrions ajou-
terchaque nuil - on peut rencontrera
Liége et dans la banlieue de nombreux
enfants livrés a la corruption de la rue,
soit paree que leurs parents, père et mè-
re, poussés par les nécessités de la vie,
doivent déserter le foyer pour I'atelier,
soit paree que ces mèines parents privés
de travail, ou ne connaissant pas de mé
tier, ou ne gagnant que des salaires in-
sulTisants doivent exposer leurs enfants
aux dangers du colportage et aux vices
de la mendicité. Ce sont la des crimes
quicrient vengeance au Ciel
Question au XX SIÈCLE
Pourquoi celui-ci esl-il partisan du
suffrage universel en Autriche et pour
quoi en est-il adversaire en Belgi(|ue
Le peuple Beige serait-il moins intel
ligent que lé peuple Autriehien
Ou bien le suil'rage universel venant
empècher les amis du NXe siècle d'acca-
parerplus longtemps les bellessénicures
n otre confrère sacrifierait-il Injustice a
la possession des bieus de ce monde? Cc
serail cependant. pensons-nous, con-
trairea l'évangile. Nous sommescurieux
de lire sa réponse.
DEMBLON
II est laid, il est béte, il est long,
L'on dirait une vicille guenon.
Vaniteux, il lancc des aneries,
Avec le sujet sans analogie.
Ne s'apercoit pas jne de sa fiole,
De parloul, même les sots se rigolent,
Aussi Le Panthéon ou Charenton,
Sa dépouille se disputeront.
Un quatrain, joliment tourné, résumé
on ne peut mieux, tout Ie débat congolais
Le Congo mine le Roi
Faut-il grand effort de iogique
Pour demauder comment, pourquoi,
II enrichirait la Belgique
L'auteur? Le Patriate tout simplement.