5 centimes paKout eu Belgique
Comms en Angleterre...;.
LA VILLE
x*»* "O-1»
Le Concert populaire.
Lundi 10 décembre 1894
a JE .«MEMO
AïCOVkOSESTS
BRUXKM.ES: In an. 12 Ir. Six mois. G (r. oü.
Trois mois. !I fr. HORS BRUXELLES
lin an. 13 fr. Six mois. 8 fr. Trois mois.
fr. ;iü. A LTiTRANGi n l.cs prix de
L'ETRANGER
41Ieniagne.
Opinion de 1 Empereur sur les incidents
au Reichstag.
3crUn, 9 décembre. L'Empereur a regu a midi
Ir président du Parlement; I'audienco a duré une
demi-heure.
L'Empereur a exprimé sa satisfaction au sujet
do !.i réélcction de ['ancien bureau. II a fait res-
sortir qu'il n'attribue pas un caractère personnel
aux incidents qui se sont produits a la première
séance du Parlement, mais qu'il n'y volt qu'uno
•iiveerivoa- Tiidrcsse de la Constitution, laroyauté
ótnnt ur.c institution de notre Constitution.
Lc projer do loi sur les menécs subversives s'oc-
cii])ora égalcmcmt de prévcnir paroilles invectives.
8a Majostó s'est entretenue longuoment sur la
situation intérieurc, sur la situation de l'agriculture
et surtouCla culture du sucrc.
l' iiialeinent, l'Empereur a mentionnê son dernier
voyage dans les pays du Nord.
Les Nouvelles Lois.
Berlin, 9 décembre. Les lois présentées par ie
gouvernement sont beaucoup plus énergiques qu'on
ne Ie eroyait.
Totito attaque contrc l'armée, la familie, la reli-
est punie do peines allant jusqu'A deux ans de
li.
5 délits do prosso #ont punis quand ils sont
commls pour des faits quo Jo journaliste aurait dü
reconnoitre coinme pouvant ótro faux.
La dissolution du Reichstag parait inevitable.
249 annéa. N° 344
BLRi: ii
35, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, 35
BRüXELLES
t\\OI»(ES
ANNONCES ORDINAIRKS: 30 cs ia petite Hu-na
RECLAllES(après les spectacles): lfr.l.Gigr.e
FAlTSDIVEUS(oorpsdujournal) :3fr.!.. ligae
pri
It.-tEio.
■Le Panamino.
llomn, 9 dcccmbrc.—M. Oiolitti a invité plusicurs
déj'Utés appartcnant A différents partis Aconstituer
un'jury d'honncur. II dcmtjndcra conseil a cc jury
au sujet de la condiiitc qu'il doitsuivrc.
M. Oiolitti, sorait disposé A remettro A co jury tous
les napjers qu'il posséde.
1) après la Gasetlcpiiémontaise, ce jury serait déjA
constituó.
Tremblement de terre. Pluies torrentielles.
'lh<ff(/io du Calabrc, déccmbrc. Des pluies tor-
rontiélles tombent ici dop.uis hier matin et rendont
plus critique encore la situation des sinistrés. Plu
sicurs maisons se soul: ócroulées.
Üno legére socousso do trcmblemont'dc terrc a
étó ressentio hier.
La populution est toujours trés cffrayóe.
La (iuerre eliïno-japoaiaisse.
Pour la paix.
Une dépêche do Cliino annonce qu'un ambassa
deur chinois partira pour le Japon ynégocierla
PAR TELEPHONE
iComspö idanae arlsienne de la Gazettr
PARIS, 9 décembre, 5 h. 1/2 soir.
Les Chantages.
La nouvelle do l'arrcstntion de l'ancien ministro
dunt je voii's avais entretenu hier, d'après le Soir,
n a pas été confirméo.
C ost de M de Ilérédia qu'il s'agissait; mais cette
nouvelle était compléte nicht faüsse.
M. de Ilérédia fait d'aillours lui-nièmo uno en
quête pour savoir comment cctte fatisso^iouvelle a
pu ét re lancé.c.
II a appris qu'ello avait étó télóplioiiéc hier sóir
A M. Xau, directeur du Journal, par une personne
qui nc s'est pas nommee et qui, A la question A
qui ai-jc l'lionneur de parlor? poséc par M. Xau,
arépondu Ministère de ['Intérieur. -
M. do Hóróilio se propose d'allcr voir M. Dupuy,
président du Conseil, pour pousser lc plus loin pos
sible sou enquête
Lc Paris dc cc soir public une noto de M. Cani-
vcr, au sujet do !a perquisition qui a été faite, hier,
dans los bureaux du journal.
M. Canivct ditLa verification des livros-du
Paris, faite après l'opération somblable des livres
de la maisou Alles, justitie ma plaiuio en diffuma-
tion contrc M. Dutailly qui a reproduit cctte accu
sation devant lc jugc «['instruction.
J'attonds.ujoutc M. Canivct,Ia suite de l'instrue-
tion sans aucurc impatience, certain desorraais,
quo la véri'é sera coiinuc ct que les calomniateurs
scront enfin demasqués. -
L'admiuistration das postes, pourévi-
ter l'encombreraent et assurer la regu
lar.té de soa service ét li fin de l'annèe.
fera procliaineinent présenter k ceux de
nos abonuès qu elle sert Ls quittances
de réabonnement pour 1895.
Nous les prions de vouloir bien se sou-
mettre k cetta raesura qui est appliquée
eliaque anaée tous les journaux, et
nous croyons devoir leur faire reraar-
quer qu'en s'y' refusant, ils s'expose-
rai-nt subir, les premiers jours de
l'année nouvel'e, une interruption dans
lenvoi de la - Gazette
DONC....
Tont co qui s'est fait a la Chambro avant nous
ne compto pas, proclanic M. Anseele.
Kvidemment, appuie M. Léon Defuisseaux,
puisqu'avant nous, la loi était l'ceuvre de quel-
ques privilégiés seulement, A l'exclusion de Tim-
inense roajorité diFs citoyens.
Mais, fait remavquer M. Théodor, avec le vote
plural, lo privilege subsiste toujours. Si ee que
la Chambre a fait avant le vote plural ne compte
pas. ce tju'ellö va faire maintenant ne doit pas
compter davantage.
Trés judicieuse, l'observation. Aussi n'y a-t-on
pas répondu.
Done première conclusion rien ne comp-
tera avant la proclamation du suffrage universel
un citoyen. unevoix.
Foussons plus loin, pendant que nous y som
mes.
Le suffrage universel n'aura pas supprimó le
privilege si les femmes, qui forment a peu de
cliose pres la riioitió de la populatiou du pays,
ne jouissentpas du droit de vote.
Ou les hoimvies trouvent-ils le droit d'imposer
aux femmes des lois auxquellcs celles-ci n'ont
pas eoopéré
Done deuxième conclusion rien ne comp-
tera aussi longtemps que les femmes ne seront
pas admises a voter.
Cetto dernière réforme accomplie, tout comp-
tera-t-U enfin?
Non. II y a encore le referendum. Seule, cette
consultation populaire est capaLle d'imprimer a
la loi le caractère d'iudiscutable autorité qui en
impose le respect A tous les citoyens.
Done troisièrae conclusion rien ne comp-
tera avant l'introduction du referendum dans
notre organisme constitutionnel.
Est-ce tout? Uil instant.
La loi votée par les Chambres issues du suf
frage universel des deux sexes et ratifiée ensuite
par le referendum, le peuple souveraiti n'est, ne
peut pas ötre lié. Ce qu'il a le droit de faire, il a
le droit de lc défaire. Ce qu'il a voulu hier, le
vcut-il encore au.jourdTmi?
En conséquence, il sufllra que la revision de
telle ou telle loi soit réclamée par un certain
nombro de citoyens pour nécessiter une nouvelle
consultation populaire, qui dira si cette loi doit
óu ne doit pas être revisée.
Done quatrième conclusion rien ne
comptera aussi longtemps que la Constitution
n'aura pas consacré ce droit d'appel au pcuplc
squverain.
Bien entendu que ce droit d'appel ne peut être
soumis A aucune restriction1c peuple souverain
adécidó bier dans tel sens. Mais dans buit jours,
dans quinze jours, il peut avoir change d'avis.
Qui sait s'il n'en a pas ehangó le lendemain
Done sa volonté reste toujours incertaine, la
loi, qui en est Texpression, ne repose que sur une
fiction et comme conclusion finale il n'y a
plus rien qui compte, ni loi, ni gouvernement
quelconque.
De dóduction en déduction, la liberie aura
abouti A l'anarchie.
Tandis quo nous ócoutions M. Ansccle, boule-
versant en un tour do main tout l'état social actuel
pour 1c remplacer par celui qui se dresso tout bati
dans ses rèvcs ct donnant en exemple la situation
que se sont faite les ouvriers anglais, une page de
Macaulay nous revenait A l'esprit, une page dc 1'His-
tpiro d'Angleterre précisóment oü, avec sa clair
voyance et son profond esprit d'ohservation, le
grand historiën expose les conditions que doivent
offrir les réformes socialcs pour être durables.
II y a peut-ètre IA rèponse A ces déclamntions. II
agit do l'Acte de Tolérance, si laborieusement
eói»?u, st'Vompli d'apparentes incoherences, si pra-
tiquement ^idapté cependant aux préjugés et aux
passions'de ceux pour qui fl fut compose. Nous
traduisons
La science dc la politique offre, A un point de
vue, une analogie ctroitc avee la science de Ja mé-
canique. Lc mathématicien démontrera aisement
inc.certaine force, appliquée au moyen d un
ain levicr ou d'un certain systéme de poulies,
sufllra pour soulever un ccrtain 'poids. Mais sa de
monstration repose sur l'hvpothêse que lc systéme
ne pücra ou ne rompra pas sous la charge.
Si 1'ingénieur, qui a a soulever une lourde
nsso dc vrai grinit au moyen de vraies poutres
ct do vrais cables, sc fiait absolumcnt aux proposi-
s qu i! trouve dans les traités dc dynamique ct
ni tcnait pas comptcde l'imperfection de ses maté-
ri. ux, tout son apparcil de leviers, de rouos et de
córdcs tomberait bientöt cn ruines et, avec toute
sa science géométriquo, il se montrerait bien infé
rieur, commc constructeur, a ces barbaros bar-
boüillés de coulcürs qui, saus avoir jamais soup-
(onné le paraUêlogmmme des forces, ont érigé les
sscs de Stonehenge.
Ce que l'ingénicur est au mathématicien, voilA
ce quo l'homme d'Etat en activité est a l'bomme
d'Eiat contemplatif.
11 est sans douto fort important que législatcurs
ct administrateurs soient vci-sés dans la philosophic
du gouvernement, commo il est fort important quo
l'architccte, qui a un obC-hsque aposcr sur sou pië
destal ou un pont tubulaire A jeter au-dessus d'un
estuairo, soit versé dans la piiiiosoplne dc l'équi-
libre et tin mouvement. Mais, comme celui qui veut
construiro rëellomcnt doit penser a maintes choses
qui n'ont jamais été signalécs par d'Alembcrg ct
Kuier, ainsi celui -jui vout gouverner ï-éellemcnt
doit être perpétuollcment guidé par des considera
tions auxquellcs on chcrcnerait en vain une allu
sion dans les ècrits d'Adam Smith ou de Jeremy
Bentham.
Le parfait législatcur est un justc intermé
diaire entre le simplc théoricien. qui nc voit rien
que des principes gênéraux, et l'homme dc pratique
pure, qui ne voit rien que les oirconstances parti-
- De législatcurs chez qui l'élémont spéculatif a
prévalu A l'exclusion de 1'élóment pratique, lc
monde on a été singulièroment fertile pendant lo
xvnr' siècle dernier. A leur sagosse. l'Europc ct
PAmérique ont dü des viugtalnes de Constitutions
avortécs, des vïngtaincs 'de Constitutions qui ont
vécu tout justc assez longtemps pour faire u i; peu
do miserable bruit et alors expirer dans dos convul-
- Mais dans la legislature anglaisc. Pélêment
pratique a prédorainê tcujoura, a meme prédominé
naiTois plus qu'il ne fallait sur l'élémcnt spéculatif.
Nc pas penser a la symétric et penser beaucoup a
l'opportunfté; nc jamais écartcr unc anomalie sim-
pjement paico que cost une anomalie ne jamais
innovcr cxccpté lorsque quclquc dommage est
éprouvé; ne jamais innover qu'autant qu'il faut
pour parer au dommngc; ne jamais déposer une
proposition cmbrassant plus que lc cas particulier
pour lcqucl il est nécessaire dc prendre des mc-
suros; telles sont ces régies qui, depuis lo siècle
de Joan jusqu'au siècle dc Victoria, ont géuéralc-
ment guidé les délibérations dc nos deux cent cin-
quantc Parlements.
Voila comment s'est établie la Constitution an-
•laise, comment sc sont offectuées les réformes qui
ont toujours fait de l'Angletcrrc le type des Etats a
régime parlementaire, comment a pris naissancc
l'état social dans lcquel les ouvriers anglais ont pu
se créer une situation si enviable et si solide. Nous
gogerions que si l'on étudiait de prés la législation
complexe -des cantoiis suisses, qu'on voudrait
importer ici dc toutcs pieces, on troüverait aussi
qu'cllc s'est formée lentement, sur des couches
solides d'institutions et dc traditions déposécs par
les siècles, et oü ellc est venuc s'adaptcr cxacte-
ment.
En matiére sociale ct politique il ne sufiit pas de
voir dans l'espaccil faut regarder dans lo temps, le
chemiu d'oü l'on vient, lc terrain sur lequel on est
ct n'y élevor que dos institutions auxquollcs il
offre unc certaine chance de stabilité. Et lc terrain,
ici, c'est la massc oudoyante dos hommes, avec
toutes leurs pessipns, tous leurs intéréts, tous leurs
défauts et ménié tous leurs vices, variables dc race
A race, mais autrement puissants, hólas! que les
vagues qualités ct les nébuleuses vertus dc l'huma-
nité idéale, sur laquollc on pretend baser un nouvel
ordre des choses.
prochaincménl.'et dont ils étudient en cc moment
!cs détails.
AUX NOUVEAUX ABONNËS
qui prendront avant la fin du
mois un abonnement pour lan-
née 1895 entiére, le journal
sera servi gratuitement du jour
oü leur demande nous sera par-
venue.
Ils recevront aussi gratuite-
ment ce qui aura paru de notre
nouveau feuilleton
LA NUIT ROUGE
de M. Jules deGastyne.
Bruxelles ne connaissait pas M. de Lesseps
que de reputation et par ses portraits. Bruxelles-
le vit et l'entendit assez souvent, au temps do sa
gloire et.de son activité, lui fit des triomphes.
II donna ici A différentes époques dos confé
rences qui furent des évónements. Sa parole
chaude, l'ardeur de sa copviction allumèrent des
enthousiasmes. La Belgique, demeuróe étrangère
a l'affaire de Suez, jeta énormément d'argent
dans lo Panama... Hólas!
L'exemple venait de haut. Trés disputé dans
notre beau monde, M. dc Lcsscps fut un instant
grand favori a la Cour, ou le Panama fit aussi
large récolte. C'était au début de l'ceuvre afrl-
caine, quand elle s'agitait oncoi-e dans le rève des
explorations géograpbiquos et des propagandes
bumanitaires. L'bomme do Suez fut appeló prés
du berceau, et invité A tenir le röle des bonnes
fées bénissantes, qu'il remplit trés gracieusoment.
II lui rendit-, parait-il, plus d'un service dans
la suite, A Paris et mèrne a Berlin, oil l'on s"e
A la mémoire de M. Emile de Laveleye,
l'éminent économiste qui fut notre collaborateui',
une solennité se prépare a Liége.
Mercredi 19 courant, dans ia salie académique,
aura lieu la remise oflieielle a l'Université du
buste en marbre du maitre. dü a M. Thomas
VinQotte.
Le recteur, le corps professoral, les autorités,
les souscripteurs et les étudiants assisteront a
cette séance. Plusieurs discours seront prónon-
cés, notamment par le président du Comité orga-
nisateur, par le recteur et par un ancien étudiant.
L'ècltion spéciale de la Gazette parait
vers les sept heures du soir, avec les nouvelles
du jour, un téléphone de Paris daté de 5 h. 1/2
du soir et le compte-rendu complet des séances
des Chambres.
Ce numéro est en vente dans toutes les au-
bettes dés 7 heure3 du soir.
Au Congo. Départs. Sont partis d'An-
vers le G décembre, outre les agents dont noüs
avons déjA publié les norns
Pour la Compagnie du chemin de fer
MM. Gabriels, comptable (2e départ); Mahieu,
machiniste (2e départ); Lebugle, employé de sta
tion Keyaerts et Mommaerts, monteurs.
Notre correspondent parisien nous a
annoncé qu'un grand conseil orléaniste sera term
lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendreili a
Bruxelles. Tous les groupes orléanistes des dé-
partements, a-t-il ajouté, y seront représentés.
Nous sommes aujourd'hui en mesure cle com
pléter cette information le due d'Orléans, qui
arriyera lundi matin A Bruxelles, descendra a
VHotel de Flandre, oü l'auront précédé déja le
due de Luynes, le comte de Gramont et ie baron
de Fonscolombe.
Cos messieurs rempliront auprès du prince le
service d'honneur pendant son séjour en Bel
gique.
1.1 est hors de douto que d'importautes deci
sions seront prises au cours de cette semaine.
Après avoir requ ses amis ici, le duo d'Orléans
retonrnera en Angleterre, accompagné de son
secrétaire, M. de Monicourt, et du baron de
Fonscolombe.
La Commission provinciale des instal
lations maritime3 a tenu samedi apros-midi,
dans la salie des séances du Conseil, une impor
tante reunion,présidée par M. Vei'gote, gouver
neur de la province, et a laquelle assistaient la
plupart des députés et sénateurs de l'arrondisse-
ment.
M. Van Cutsem, qui représentait le ministre
des Finances, re te nu au Conseil des ministres, a
declare que l'Etat refusait son aval pour les
titres de la société et que, sous aueiin prélexte,
de son Roi, toujours d'une amabilité parüculière attaché A démontror combien grande était la
envei-s les Beiges, les louant ct s'en louant...lésinerie de l'Etat po.ur la ville de Bruxelles,
Pauvres actionnaires de Panamaj alors que, pour certaines autres villes,il accorde
Mais on sait ici que jusqu'au moment oü l'agc saus compter,
éteignit sou intelligence, il ent foi en son oeuvre, Appuyé par MM. Allard, De Potter et Théodor,
foi sincere ët robusle. Et la ptainte des dópouil- M. Janssen a fait connaitre les désira fort légi-
lés se tait, respectucuse, devant son cercueil.' times de la Ville de Bruxelles.
Puis, après une assez longue discussion a
A propos de M. de Lesseps, nous reee-1 laquelle ont pris part MM. Hollevoet, Dustin,
vons cette lettre intéressante Lootens et- Plissart, l'assemblée, sur la proposi-
tion do M. Dustin, a uommé une Commission
Pcrmcttc,-mo, tlo complétor l entrefilet que vou, composée lie MM. Vetgoie. gouverneur «e la
éUa'Pf^-I ff- vauderbur.ht.
Henri OHMMc, „il Liiïgï. II Pétablit en effet s«iiat«"i-s; de Jaer. Hemeleers-Fieve et Théodor,
a Malaga, mais'il était Beige. deputes; Buis. Janssen, Dustin, Bocksiael et
Sa sreur,Catherine dc Gnvegnée.se mariu A Licge Hollevoet, membres de la Commission provin-
avcc M. Dusour, dernier trèsoner général du der- ciale.
nier prince-évêque-, et maire dc Lü[</e. Ils eurent Cette Commission sera,sous peu. reque par les
commc enfants et descendants entre autres ministres que la chose concerne et leur deman-
li^Ftrdniand D.o.jer recevour général du temp, Jera de donner unc rónonse déflniUTe au sujet
des Francais, pan-am de I-ordinond de Lesseps et ,i„ i„ i-— - J-
gl-and-pèS do'la comtesso Albert de Beaudort. ÜJ !n!c"eïïÜ?n <1® 1
Boauffort ue 1 ïmerveuuuu iiuaiiciere ue l'Etat et de la
femme du sénateur actuel, ancien gouverneur de d'üe a laquelle les Chambres auront A s occuper
Namur; du comte Ferdinand de Marnix de Sainte- j "-e cette question.
Aldegondc, sénateur, ct de la marquise dc Pcralta,
dontle mari ost actuellement ministro plénipoten- Le Bulletin hebdomadaire de statis-
tiaire a Bruxelles et dont le flls, le comte Ferdi- tique démographique et sanitaire ".poite
nandde Gontant-Biron, aépousé la fllle du eonitela semame du 25 novembre au ler décembre
Ferdinand de Lesseps, décétló et sujet de l'articlc.
C'est ici que les Romains s'empoignèrent
(voir les classiqucsLes Romains de M. Beer-
naert et coux dc M. de Burlet, qui se regardaient
dans le blanc des yeux depuis une couple de
semaincs, sont ,'uijourd'hui aux mains. Los can
cans racontent de cnrienses prises de bec.
Dans le camp d'Auguste, on érebite rinsufli-
sance du chef du Cabinet et le coup de theatre
ridicule qui a joté, jeudi,!o Roi dans le débat. Ou ia pneumonie qui ont fait le plus de victimes. La
exalte 1 adresse avec laquelle Auguste, descen- moyenne des décès dus aux autres de ces mala-
dant dans l'arène, a détourné la fureur du tau- dies est meilleui'e que celle des précédentes se-
reau, en lui agitant sous les yeux la cappa des 'maine3.
rovendicationssociales.... Assez bien de décès produits paria phtisie
Le chevalier Descamps en fera, croit-on, uue pulmonaire la température trap douce pour la
tragédie La Monarchie sauvée, et plusieubs saison a contribué beaucoup a produire ce cbiffre
peintres, pins on moins de la familie, préparent j élevé.
1894, renseigne pour Bruxelles et l'aggloméra-
tion bruxelloise un total de 259 naissauces et
de 209 décès.
Ia plus grande partie des décès dus aux ma
ladies épidémiques, zyraotiques et infectieuses
ont été causés par la rougeole, qui sévit a l'état
aigu, dans le bas de la ville surtout, et dans le
populaire quartier des Marolles.
Parmi les maladies saisoanières, c'est, comme
presque toujoui-s a cette époque, la bronchïte et
des toiles allégoriques oü l'on verra Auguste en
toreador, accotnplissant sa prouesse... Torea
dor, en garde!
Dans le camp de M. Pantalon, on est furieux
d'avoir paru tiré d'nlfairo par unc maiireuvre qui
a fait devier le débat. Ou euvoie A tous les dia
bles le jualin et son aide, qu'on n'avait pas solli-
citée, dont on n'avait pas besoin, diton. qu'on
accuse dc servir de perfides dosseins de débou-
lonnement.
La querelle est trés vive, et amuse beaucoup
la galerie.
Les morts accidentelles ont été de six au cours
de cette période et l'on a eu le cbiffre énorme de
cinq suicides A enregistrer.
Par contre. aucun homicide n'a été constaté.
Nous llsons dans la Réforme
On sait qu'il existe, dans les écoles de la Ville.
deux sociétés Laurent pour jeunes lilies, créées
et pntronnées par Mme veuve F.ugène Anspaeb,
qui, depuis prés de quinze annecs, se consacre A
cette amvre avec un zèle et un dévouement dont
on ne saurait assez faire l'éloge. Ces deux sociétés
comptent actuellement prés de trois cents jeunes
lilies. C'est assez dire combien elles sont pros
pères.
Les cléricaux ont admirablement compris tout
Lc projet dc loi do MM. Fcron ct Lambiotte por-
tant abolition des droits do licence, perception dc ,e parti q«e l'on pouvait tirer de eette idééils
1'accisasur l'alcoul au rendement réel et exonéra- 1 ont eréé des sociétés analogues dans tous les
tion dos alcools destinés A l'industrie a étó repris coins de l'agglomération bruxelloise et aetuelle-
bor MM. Lorand, Hambursin, Fléchet, Magncrre, ment plus de trois mille jeunes fiLles v sont aifi-
Palante et Boucher et depose A nouveau, avec de Rées
la lecture. cette coucurreuc.e pendant que les jeunes lilies
Sans prejudice naturollement au projet d'aboli- vont dans ces sociétés. oü on les distrait tout en
tion dc tous les inipóts de consummation, de mono- 1«3 instruisant, ellcs ne jettent pas leur bonnet
polo do l'alcöol ot d'établissemont d'impüt sur lo par-dessus les moulins. Mais le* cöté piquant,
revenu que les déuutés progressistes déposerontc'est ile voir les cléricaux s'emparer d'une con
ception Dhilanthropique, humanitaire et morali-
satrïce ue eet impic de Laurent, contre qui la
presse cléricale et le clergé ont vomi des tor-
rent-s d'in jures
Ce n est pas encore la régie, mais enftr»
rinnovation_est lancée et fait sou chemin petit A
petit les cyclistes remplacent leurs cornets
d'alarme par des grelots.
C'est plus élégant et beaucoup moins désa-
gréablo que ces horribles trompettes méialliques,
qui effrayaient le3 gens plutót que de les engager*
a se .tenir sur leurs gardes. D'autant plus quo
presque toujours les cyclistes ne font usage do
leurs cornets que quand ils sont sur votre dos.
Avec les grelots, ce3 inconvénients n'existent
pas, vous les entendez venir de loin.
L'innovation est a recommander aux cyclistes
autarit dans léur propre intérêt que dans celui
dü public.
II existe encore deux prix pour legaz, pa
rait-il l'observation que nous avons faite l'au-
tre jour A propos de 1'unification du prix A
13 centimes était basée sur une erreur d'inter-
prétation.
Le gaz declairage seul coüte 13 centimes
mais le gaz de moteurs ou d'appareils de cliauf
fage coüte 10 centimes comme parte passé.
Mais il |aut, pour établir la distinction, avoir
un compteur spécial quo l'administration dólivra
sur demande.
Done, pour remplacer le compteur A deux ea-
drans, il faut deux compteurs A présent. Quo.
de compteurs
Au Cercle artistique, exposition haute
ment intéressante de peintures, de dessins
d'illustrations et de spécimens d'art monumen
tal et décoratif de Walter Crane.
Singulier tempérament, que celui de l'artisle
anglais, abordant avec une égale autorité toutes
les branches de son art, curieux cle formules ar-
chaïques et de caprices inodernes. d'une erudi
tion plastique impeccable et faisant de l'origina-
litó la oü d'autres tombent dans le pastiche.
Walter Crane commit Dürer, Reitcli et Richter.
Oil sent en lui le visiteur assidu des grands mii-
sées dc* Lonclres etdeses collections particulièrcs.
II clóit s'entóurer de documents nombreux et
complets. Mais quelle belle part de creation dans
ses interprétalions graphiques des poètcs ct des
couteurs de toiis les pays et de toutes les littéra-
tureslCommeil a toujourslanotejuste.expre-'si v.j
et éloquente, dans ses lettres ornées.ses culs-do-
lafnpe, ses encadrements, 'comme dans ses com
positions et ses suites de planches, aux contours
Savants, aux noirs aavamment distribués Et ses
maquettes dc céramiques, de cuirs dorés. uo
papiers peints Quelle virtuosi té cle l'ornement,
de la figure, de l'animal, en mouvement, de la
fleur, de l'arabesque, étonnammant diversiii n
Dessinateur universel. Walter Cr^fle^'ateurdi
dés qu'il s'encombre do la palette du
Autant ses dessins industriels chantent a id;
dans leurs tons plats, autant ses toibV <:nV
loürdes.'bEinoraes. L»«j .iuéme,-scs albvr.m poo;.-
enfants sont autrement vibrants au traif qu'as-
sourdis d'encres polychromes, majadroitement
distribuées.
Le développoment de l'orchestro moderne a fail
naitre chez certains compositeurs uno préocoupa-
tion excessive de mettre en oeuvre tcrutes les res
sources qu'il met A leur disposition. Ccla se com-
prend imaginez des peintres aux;;uels on aurait
découvert de nouvelles zones du spectre solaire
Mais il en résulte que l'orchestration n'est plus
l moyen, mais un but; 1'orcliestre cesse d'ètro
l'instrument du compositeur ct de travailler A son
service c'est le compositeur qui devient rinstrii-
meut de l'orchestre et s'êpuisc a donner la pature A
ses bouches exigeantes. II s'agit de fabriquer des
ceuvres qui foumissent de l'occupation A toutes les
voix instrumcnfalcs, auxquelles vient s'ajouter
couramment, aujourd'hui, la voix complexe du
piano.
La Symphonie pour piano etorchestre de M. Vin
cent d'Indy, sur un chant montagnard frangais, esc
un exemple caractêristiquq de cette influence. Est-
il bien frangais, ce chant montagnard D'aucuns lo
disent irlandais, car il a déjA un peu servi, mon
Dieu, oui! dans Martha, oü on en retrouve 'lo
dessin tout tracé dans l'horripilante romance de 1a
Rose, hélas!...
Souvenir de Flotoxc, par M. Vincent d'Indy voila
le titre original qu'on eüt pu donner A cette sym
phonic Le thème susdit y est développó, du reste,
avec unc ingéniosité et une imagination rareson
n'imagine pas tout ce que M. d'Indy en fait sortir,
ce qu'il lui découvre d'afilnités; tan tót c'est Parsi
fal, tantót Peer Gynt, tantót une giguc, tanló: uno
fanfare de chasse... C'est lc thème A tout faire!
M. d'Indy fait penser a Tart dc faire cinquante cha
peaux avec une rondelle de foutre ou aux troi.
cents maniöres d'accommoder les teuts.
Du moins sa cuisine est amusante et relevée. Et
la salle a fait unc petite oration sympathique au
Jc nc sais pas si M. Emile Bernard, Tauteur de 1:»
Fantaisic pour piano et orclicstre qu'on ajouéc ;n-
suite. était dans la salle. Toujours ost-il que lu
besoin d'ovaiion nc s'est pas fait scntir a son iganl
M. I. Philipp tenait le piano dans cette Faniaisi*
commo dans IzSymphonie précédenteet les -. x
compositeurs, qui sont probahlenient de ses amis,
one écrit beaucoup de notes A son intentionM. Phi
lipp a jouó toutes ces notes avec une vélocitó
reniarqiyiblo, un son quelconque et une certaino
ólégancc do phrase et de toucher dans les passaget
de douceur. Ni lui nt les compositeurs n'ont pour-
tiint bien prouvé que le concours du piano füt in
dispensable dans les deux ouvrages.
Remarquons cependant quo lós Conservatoires
produisent une si grande abondance do pianiste-
qu'U faut loner, au point de vue humanitaire, les
'compositeurs ct les pianistes qui s'appliqucnt A
ouvrir un avonir au piano comme instrument d'or
chestrc. Cela nous ópargncra pcut-êtro des mani
festations de pianistes sans travail ct contribuera
au maintien de l'ordre social.