B i SAfLz
tett-W-t». m «W2-, B.-
COltDlilUK ClXTRAUl
■ntcst tormeet le syndicat juge mêmca joioet c'était parnti ses enfants lo P1^ touch an t
dc snisir aujourd'hui toute la federation enthousiasme - C est admirable... eest mou...
rands dc eet Incident. V°i,kPfamille d^LcLeps repartait pcu de temps
1M X..., diplomate espagnol, do passage a aprós pour ],a ohesnaye. Je ne revis plus lp doc-
ttfis éi air descendu, sainedi matin, dans un hótel tcur üe M... Ne nous moquons pas de lui. li est 10
a 'rue Lafayette. dernier qui ait apporté dans cctte tristc maison,
prés s'étro reposé quclques heur.es, il se fit indi- aVant le deuil suprème, un peu d espoir, une lueur
r un coiffeur du voisinagc et se rendit ii l'adresse je j0ie.
'artiste n'hésita pas et commenga aussitót sa j étrange récit
i Getto-nuit, des individus se sont introduits
ï;"JÖ voioi,i; quoins O?»»™ 1 lWgo «.cl»-
clles se sont mises 4 diminuer de volume ct ont
fini par se transformer en boules^de verre sou file qui
des diplomates ou des ambassadeurs? un sham-
javanais? encore un peud'odeur? C'est parfait
caisso.
i'otal 83 francs!
diplomate rcfusa do payer cctte note tant soit
enilóe et se rendit chez M. Archer, commis-
o do police, auque.l il expliqua tant bien que
sa mésaventure.
c magistral n'avait pas a prendre de decision
simplcmont engage M. X... a se laisser pour-
vrc en justice do paix, si toutefois le coiffeur en
•ive i cêttc extréniité.
Un vieux bohème de passage dans une ville
irovincc, y tombe grièvement malade.
n le transporte ft. 1 hópital et l'auinónier fait de
s efforts pour lui l'aire accepter les secours de
religion.
Entln, un matin, d'uno voix eteinte, il prononco.
Abs..-., abs...
Dieu soit loué! s'écrie le prêtre, il réclame
ifibsolutioii!
Et le moribond, rocouvrant quelques forces
3—Non, non, de l'absinthe
Un ouvrier bijoutier do Paris, figé de cin-
aar.te ans, M. N..., mariait, il y a quelques sc-
laines. sa llllc. La noce fut gaic dans la journée,
mis, le soir. la gaieté fut troublée par des discus-
ions de familie. M. N... reprocha a son gendre son
ara', tére. ses habitudes d'intempérance. Le gendre
iposta entraitant son pcau-père avee mépris. Mon-
ie a ce.diapason, la discussion dégénéra en dis-
.utcOifdispute en coups de poing. On dut appeler
a police pour faire cesser ce scandale et la journée
i bien commcncéc se tormina, pourtous les gens
ia noce. chez lo commissaire de police. Le ma
st rat. admonesta sévèrcment les uns et les autres
it les renvovados 4 dos.
M. N... avait conserve de cette aventure un sou-
zenir obsédant. Dés qu'-i! avait une eontrariété, il
evoyait le restaurant oü la lutte eelata, la noce
•mmenée au commissariat et le magistrat grave et
se sontcnvolées par la'fenêtre. Elles dolvent s'êtrt
réfugiées ici.
Et, incontinent, il so mit quatre pattes, furctant
sous les meubles du commissariat, en ajoutant:
Matète, je puis m'en passer pendant quelque
temps, mais je tiendrais 4 rotrouver celles de mes
parents.
M. Grimal, tout en le louant fort de sa piete
filiale, lui assura que les objets qu'il reelamait
n'étaienc plus au commissariat, mais qu'il allait i cn-
voyer dans une maison oü il ne pourrait manquer de
les troüver.
II ne fallut pas moins quo cettc assurance pour
decider le pauvre fou a interrompre ses recherches
laisser expédier A l'infirmerie du Dépét.
A la Bibliothèque nationale, it Paris
Depnis quclques jours, les habitués d'une des
salles de travail qui a nom la Mosqude romarquaien»
avec étonnementque les employés dclaBibliotneque
avaient le nez couvert d'un apparcilétrangequ ïlsne
quittaicnt point pendant toute la durée de la seance.
On se rcnscigna ct l'on apprit que le susdit appa-
reil était uil pare microbe nasal.
II parait qu'4 remuer les volumes sur les rayons,
les emplovés faisaient voler une poussière micro-
bienne qiii s'attaquait 4 leurs fosses nasales ou
elle causait des ravages terribles.
On s adrcssa 4 un membro de la Faculté de
cine, qui mventa aussitöt le pare-microbe nasal dont
l'effet fut immédiat.
A la corrcctionnelle 4 Paris.
I! y a un défilé de mastroquets qui ont mouilie
leür 'vin. Une pe'tite femme brune parait 4 son t°ur.
v«.,o mouillé votre vin, madame? lui dit
s'expliquer. II les a affublés de denominations bl-
héros s'appelle le général Rurnc (Sfwrs)
aci wv-roïne Marguerite Plombcros. Le général
est représenté comme un homme doué de qualités
éminentes, mais énervé par lo travail» les plaisirs
ct la morphine. Marguerite croit d'abord avcuglé-
ment en lüi et lui sacrifle toute sa vie. Mais lors-
qu'ello le voit fuir ldcheinent devant le danger
c'est l'exode 4 Bruxelles elle meurt de douleur.
ACTKS OFFICIELS
(Moniteur du 9 décembre.)
Tribunal de première Instance, La démission de
H. üe Schepper de ses l'onctions do grefiler du trlbonaide
première instance séant ii Bruges est acccptée. II est admis a
faire vaioir ses droits 4 la pension et autonsé it conserver te
titre honorifuiuo dc ses fonctions.
Contributions direotes, douanes et acolsos.
M De Tollenaére, controleur des douanes de ie classe a
Rousbrugge-llaringlie, èstnominé receveur des contributions
directes et des accises 4 Lembccq.
Sapeurs-pomplers communaux d Tpres sont
nommés au corps des sapeurs-pompiers communaux d Ypres
Lieutenant. M. Angloo
Sous-lieutenanl, il. Vonck.
Ministère de la Guerre. M. Cérard, employe de
Ire classe a l'administration centrale, est nominé sous-chef de
^"oécoratlons clviques. La croix de 1" classe est
accordée 4 M. Limbourg, docteuren médecine 4 Anderlechl.
La croix de -2" classe est décernéo 4 M. Ohristiaens, chef
de service 4 l'administration communale d'Anderlecht.
La médaille do 1™ classe est décernóe 4 M. Van F.lslander,
brigadier carde-champétre de la commune d Anderlecht.
M. Nieuvvlandt, brigadier garde-champètre de la commune
d Assche^ BnlS3e,_ échevjIli membre du bureau dei bienfai-
sar.ee ct président du Consei! de la fabrique d église de ia
de Rotselaer.
Mft par une pensée pieuse, Tartiste a dédié son
cetivre 4 la mémoire de son pére dêfunt, Jean Dol-
saux, qui, ayant conservè pendant dix ans toutes
les lettres et tous les croquis envoyés do Zelande
par son flls, lui a en quëlque sorte fourni les pnnci-
paux éléments du présent travail.
Ce travail est sans aucun doute appelé a un succes
gér.éral. Dopuis les intéressante3 études de Havard,
l'attcntion s'est fixée sur ce curieux pays.aux villes
mortes, mais qui a conservé tout son caractère et
sa puissante originalité. Du crayon, de la pointe et
de laplume, Willem Delsaux en décrit les aspects
changeants, les mraurs, parfois brutales, les joies,
les héroïsmes et les douleurs.
Plusiours dessins'furent le point de depart de
toiles importantes. Pour le texte, d'une saveur pé-
nétrante et d'uno vérité picturale presque absolue,
nous en avons donné naguère quelques échantil-
lons aux lecteurs de la Gazette, qui se souviendront
d'un certain Jour de tempête, plein de mouvement
et de réalitó.
Et maintenant bonne chance aux Croquis sélan-
dais, ou plutöt 4 leur premier fascicule, car la
mine est richeet il serait fdcheux que l'artiste s ar-
rétat en si beau chemiii. Au public 4 lui faciliter la
tiiche en faisant a ses efforts l'accueil dont ils sont
dignes.
muW do Cambrai, a fait executor par ce ccrclo la
cantate intituléo Andromöde, qui lui a valu sou
c de Rome.
a soirée n'a étê qu'uno suite minterrompue
ations auxquelles a pris part égatcment une
cantatrice beige, Mile Elvire Y an Ackere, qui m*
terprétait le personnage d'Andromède;
La classe des sciences de 1'Académie r ovale de Belgiqoa
se réunira en séance publiauo le samedi lo décembre, 4 una
heure et demie, su Palais des Académies.
Programme de la séance1° le service de la carte eeoio-
S'que ct les conséquencos de sa réorganisation, discours pal
Michel Mourlon. directeur de 'a ^sse1 hjjnose el
los suggestions criminelles, par J. Deibccuf. membre de ia
classeIt» proclamation, par M. le secretaire perpétuel, des
résultats des concours ct des éleclions.
C'est le jeudi 20 décembre, 4 8 1/2 lieures, qu'aura lieu,
au Palais de la Bourse (Salie des ingénieurs), la premiere
des intéressante* séances do musique de cliambre donnees
nar MM. Alfred Marchot. J. Ten Have, L. an Hout, J-JacOB
ct Tb. Ysaye. Le programme se compose du Quatuorno ut
Beethoven, du Prelude. Choral et Fugue do c&>ar Fi anctv,
et du Quintette pour piano et cordes du mème composi
Le prix d'abonnement est de 12 francs pour l,es ^a're
séances. L'entrée pour cbacuno d eUes e>tMde..^ AaS®!;
S'adresser pour les billets et abonneinents a M. Alfred Mac
A ..J' j.. V...I ,.i ai.» i.,a eHitpiirs de musioue.
Dans la nuit de vendredi, plus ému que de cou-
iine par quelques roproches quo lui faisait sa
femme, il dóclara 4 cellc-ci qu'il voulait en finir,
que la vie commune lui était insupportable. Le
matin, il voulut se rendre chcz le commissaire du
Vousavez
le président.
Ojitrés peu
Enfin vous avez fait un mélange et... vcus avoz
déja subi une coudamnation?
Oui, pour adultère...
C'était déj4 du mélange I
Anecdote de chasse.
Deux .gendarmes, un beau dimanche,' chevau-
cliaient sur une terre princiére oü il y avait grande
- battuc et nombreux invités de choix. Us. s arretè-
quortior, et comme il prêtendait avoir dc nom- 'rent a un'bout de la ligne des tireurs, cdmplétant
bvcuscs affaires 4 réglcr avec lui, il décida dy a^réablemënt lo tableau et comptaqt qujan ne^les
La médaille de 2« classe est décernèe 4M. Montier. agent
spécial de police de seconde classe de la ville ue Bruxeties,
M. Vaneeckhou'lf, messager 4 l admmistralion communale üe
la ville de BruxellesM. Vlassenb--oeck, garde-cnampélre de
la commune de HérinnesM. Van Elsiraete, bngad.er garde-
champètre de la commune üe baint-OillesM. Boucarj. an-
cien agent de police del™ classe de la commune de Scbaer-
beek ;i.M. Hermant, cantonnier communal 4 Profondevitte.
Bulletin da l'Observatoira du 9 décembre.
Temoératura 4 S heures du matln, f'S Maximum de
la veille. 6>G. Minimum de la nuit, 3'C. Moyenne,
C-2. - Baromètre rèduit a et au ntvetu de lai mer
7C5.il. Déclinaison magnétique 4 midi 4 Ucclea w
Etat de Ia mer 4 Ostende calme.
L'ne zone de pressions supérieures 4 s etend sur le
centre et Test de l Europe. De basses pressions existent
encore dans le Nord. Le baromètre baisse sur les lies Bri-
tanniques et une dépression apparalt sur Tlrlande. Le vent
est faible et de direction variée dans nos contrées.
La température ne varie guère en Belgique et y est com
prise entre i et 48.
Prévisions s Vent S.-W. moderé, nuageux.
Sport.
VÉLOCIPÉDIE.
La match André-Garet. Des deux mat-
cheurs du Vélodrome d'Hiver, l'un, Garet, avait
pour lui le prestige de sa forme l'autre, André,
était toujours, pour bien des güns, le fameux
André de la course Paris-Bruxelles.
Et les défaites succeesives qu'il avait subies sur
piste nc comptaient pas pour ces - convaincus
qui persistaient 4 n'attribuer ces défaites de leur
champion qu'a sa condition imparfaite.
iiranspörter son mobilicr.
MmeN... saper^ut alo^sque son man était fou.
Elle vonlut s'opposer au déménagement. Le bijou-
tior. qui est lin solide gaillard, l envoya rouler a
iori'0 d'un coup do poing. La concierge, qui était
becovfrue au secours dc la pauvro femme, subit le
mème' sort. M. N.. mitalors quelques meubles sur
une voituro4 bras ct.'les traina chczM. Amat, com-
I mrssaire -lo police. L4, trouvant la place occupée
liar les meubles du commisssaire, il essaya de les
ietor nar la fenètro pour les remplacer par les siens,
et pour l'cn ompéchcr, il nc fallut pas moins de
qufttrc gardipns de la ptiix qui engagèrent une lutte
i avec co foreónó.
Quand les gardions l'eurcnt maitnsé, le commis-
saïfe do police l'cnvoya 4 1'intirinerie du Dépot.
M. Emilo Berr raconte, dans le Figaro
une singulière histoire 4 propos do Ferdinand de
•i Cctte année, sa santé s'était fort affaiblie. Ra-
v menó 4 Paris dés l'liiver, il n'avait plus quitte
-i'héitil de l'avenue Miontaigno; 4 peine pouvait-il se
f trainer d'une piècc 4 l'autre. ou dans son petit jar-
din. appitvé au bras d'un domestique, causant a
peine, no lisant plus. Celadura jusqu'au printemps
I.a eomtessc do Lesseps ne désespérait pourtan
pas encore. Un personnage Strange lui avai; été
^i"iialé un jeune médecin francais, M. de M...,
établi 4 New-York, et qui, venu 4 Paris pour quel
ques scmaines.prétendawyaccomplir des prodiges.
Jo rencontrai, un matin, le docteur dc M..., ave
nue Montaigne. C'était un homme d'une trentaine
d'années, vétu dc deuil, élégant, d'aspect iimidejet
haurain tout ensemble, avec de grands yeuxdoux
d'hallue:
CEutTea de bienfaisance.
laissorait pas s'en aller sans leur remettre. comme
c'est l'usage, les éléments d'un délicieux shlmu.
A quarante pnsdes deux gondarmes.il f avait un,
trés riche financier, titais beaucoup plus- nul-'
lionnaire qu'adroit tireur. Une compagnie passé
le riche.financier met son fusil 4 l'épaulo et tire un
prémier coup. Pas un perdrcau ne tombe', malsvm
gendarme est atteint dans la partie mal protegee
par les basquos.de sa tunique. Un second coup
preiid a peu prés la ir.ême direction, «lotte fois
encóre, pas un perdreau n'est touché c'est le se
cond gendarme qui est frappé au möme endroit
quo .son camnrade.
Le riche financier, qui a remavque lo coup, ap-
pelle un garde s.
Ajlez dire aux gendarmes qu'il y a un iouis
par grain do plomb.
A cctte bonne nouvelle, les representants de
l'autoritp vont se déculotter 4 l'écart. Et l'on en
tend la voix grave du brigadier qui fait cette re
marque sèvére 4 son subordonné
C'est -toMt-dé mémo raide que vous ayez re?u
plus de grains que moil
—M.Martin,commissaire aux delegations judi-
ciaires, 4 Paris, arrètait samedi un M. de C..., trés
connu dans le monde financier, habitant un superbe
hótel a Neuilly. I
M. de C.„, qui menait unArès grand train de vie,
ayant chevaux et voitures, est accusé de faux en
écritures privées.
M. de C... se mariait, il y a huit ans, avec une
ancienne actrice trés riche ct perdait sa femme il
y a deux ans. A co moment, il produisait un testa
ment de la défunte l'instituant légatairc universel.
Les parents de la femme attaquaient le testament,
xnliqha quo la médecine était un préjugé jj ^e C... perdait le procés cn première instance
qui avair. fait son temps; que la science ne guéris-1 ct en appei. Dans lc cours des débats, on produisit
sail lion, mais que Dicu pouvait tout guérir, er. |.dcs pi£,ccs démontrant que le testament était l'ceuvre
qu'il sutfisait qu'entre lc patient et Lui intervint la cl>un fau6saire. Le Parquet résolut alors dc faire
r.inin H'nn/.g| une enqu£te et chargea M. Espinas d'instruire
- a t i a
M. le doc-
[e mécanique,
chot, 61, rue du Nord, et chez les éditeurs de musique.
Cours publics flamands. 17, rue de l'Amig(
heures. lundi, 10 décembre, cours d liygiène,
leur Gotlin id., mardi, II décembre. cours
par.M. C. Bogaerd id., jeudi. 13 décembre.Jes assurance:
ouvrières. par M. Dequéker; id., vendredi. 4 «Sce.°™re,
cours d'allemand. par M. Balteuxid ssmedi. lodeccm
brc. histoire économiquo des corporalioqs, par >i. a.
Decker.
Le jury InlernaUoual de rExposition inlernaüonale du
Livre et Jes industries du papier qui a eu Ue" cf é/^Agf
a accordé un grand prix d honueur spécial 4lasectionbMge.
M. Emile Bruylailt, président üu tribunal de commerce do
Bruxelles et président de la Commission hel^. accompagné
des membres de ce Comité, a éte recu.mercredi dermet jpar
•s memures ue ce miuiiic, ity. --
département, pour son expo;
piste, avec entraïneurs était-il attendu avec
anxiété par tout ce que Bruxelles compte de vélo-
Ïédistes.
lisons tout de suite que les plus ditficues ont ete
»ervis 4 souhait et que le match a été intéressant
d'un bout 4 l'autre, quoique, pendant tout le par
cours, André ait fait preuve, sur sou redoutable
adversaire, d'une supériorité écrasante.
André est devenu, grace 4 son entrainement
énergique, un merveilleux coureur sur piste et il ,IUI1B
semble apppelé 4 remporter de nombreux succes, i 33 39 40, t», 61. 71. "7. 79, 8-j. 92. lu9. li
Partis a S h. 17 du matin, les matcheurs ont pé- igi, W.202. 2o9. 2-."
dalé a
c énergie,mais André n'a pas tardé 4 pren- 359) 334) 339, 37'
Le Cercle des commissaires-visiteurs de la Sociitc
royale des Sauveteurs dc Belgique organise, pour
vendredi 21 décembre courant, une grande repre
sentation de gala au Cirque Royal, rue de l'Ensei-
ghement, au bénéfico de la Caisse permanente de
secours aux accidents du travail.
La Reine et la princesse Clémentine ont promis
d'yassister. -
'L'ceuvre de la Caisse permanente de secours aux
accidents du travail, qui répand ses bienfaits dans
lq pays toutentier, est d'une utilité telle, quo tous,
ihdustriels, patrons et particuliers, doivent avoir u
cdèur de la soutenir par leqrs largesses.
Les organisateurs font ph appel pressant 4 tous
los cceurs'généreux et les convient4 assister 4 cette
föte, ou, en cas d'empècbcment, 4 envoyèr leurs
dons aux organisateurs.
Les besoins de la Caisse sont de plus on plus nom
breux et les ressources dont. elle dispose n'augmon-
tent guère c'est faire acte'de vraie charité que de
venir en aide 4 la classe si intéressante des travail-
loursblessés.
M. Schumann, directeur du Cirque, réserve pour
cette fète les numéros les. plus attrayantsjde sa troupe
d'élite.
Le prix des places est flxé .comme suitLoges,
fr. 20; stalles en location, fr. 2.50, le soir fr. 3;
stalles debout, fr. 2premières fr. 1secondes,
50 centimes.
Le bureau de location est installe rue vander-
meulen, 12 (place du Congrésj. dc uno a cinq heu-
res de l'après-midi, depuis le 8 décembre courant.
Les demandes de cartes de.loges et de stalles peu-
vent étre faites 4 MM. les membres du Comité or-
ganisateur: ceux-cisontenoutrc porteurs de billets
do stalles débout, de 1™ et de 2' galeries.
II nc sera pas mis de listes de souscription on cir
culation.
dre I'&vantage et a passé vainqueur le poteau d'ar-
rivée 4 3 h. 58'30",ayant couvert 250 kilomètres en
7 h. 41*30".
Son adversaire, 4 ce moment, n avait couvert que
187 kilomètres 165 metres.
Voil4 un joli succès pour Andrée, étant donné la
force de son concurrent 1
SPORT HIPPIQUE
Courses 4 Auteull. Dimanche 9 décembre.
- Ier, Anti (31.00,13.30)2«, Madrigal (12.00);
pubE a.lïï»ie w»™
département, pour son exposition de la carte géologique dl
Belgique.
littéraire, l'exposition^
iraneres
"fiaSSTSaJ.-.. M. Henn B.cq». donne»
'WSii-'tiSf'JS'li
l'einprunt «Fe 1882. rcmboursables Ie 1« décembre ie91. Les
m. i«.'
l>-»79 tl, 151, 32:1. 33-"i, 316, 317, 3-"-'.'.
38l', 38-1.' 383, 391, 397, 399, 420, 421, tOo,
480.
Nécrologie.
On nous annonce la mort de Mme Van Ooster
•wyck, née Allard, décédée 4 Courtrai, 4 la suite
d'une longue et pénible maladie.
Ktat-civil de I'aggloiaération.
Bruxelles.
7 DÉCEMBRE. - Nalssanccs: C garconsörüle?.
Décès Christiaens. marchand de fruits. 42 ans, êpoux
Schoerrighems, Impasse aux Huitres.-_hja. »"-•
épouse lluybens. liquoriste. rue deiSchaerteeL Cbauvaux,
faeiA.,r trie.li- des oostes. 57 ans, époux Jacquet, rue Auikls
Résultats
Prix Wasp.
3«, Endymion II.
cou '35-00)3e, Cabochon (34.00).
Non placés Chantcnay. La Yictolre, Piquette, Weymouth,
Werther, Bclle-Lurette, Panela.Le Mazarin, Indigo IL y»---" :ryeJ-;dcs D'óstes, 27 a..=,
P,ix Le llqii. l», Bajran (63.50, 36.00); 2», Fleuron »«JeU rtneo dc p Maitre et Mers rue du
(44.00)3e,.EperIan. Cér Coen/taHleuse, 36 ans. rue Pachéco. - Bucliel
Non placés Faneur, Prist, Elendard. nans veuve Dansaert, rue Pachéco. \anziebroeck
Boissy. - ler. Darling (60.00, 19.80); 28, Blanc-Bec ans-veu%c Y^"5',cr V.
époux Jacquet, i
Maitre et Mers.
rue Pachéco. Buchciot.
.ii-ière d'un truchement inspire, plein d'une foi
absuiucctparfaitement pür. -Lejour oü je.serai cn
(■t.d.dc parfaite'pureté devant Dien, me dit M. de
M.... tous mcsmaladesguériront.
11 disait cela sèricusemcnt, d'une voix calme et
j»)nétrantc.
Nous cntraihös dans un cabinet oü M. de Lesseps
vchait d'etre ainené, plié sur sa béquille, et sou-
tenu par son domestique, l'ceil noir encore plein
devie... Lc pauvro vieillard s'était affalé sur uu
fauteuil. M. do M... s'approchadc lui.
Monsieur dc Lesseps, fit-il, il faut marcher,
vous voulcz bicn
Lo malade regardait son étrange médectn, avec
un sourire étonné d'enfant. Oui, je veux... je
%°MX.'de M... s'éloignait, les mains tenducs. Allons,
venez vers moi; levez-vous... c'est bien... mar-
cliez... -
Et comme hypnotisé par l'ceil bleu du mysténeux
2uérisseur, l'octogér.aire s'avan^ait seul, d'un pas
raide ct saccadé, la tétc haute, l'ceil brillant de
l'affairo. C'est 4 Ia suite de l'examen du dossier que
lc iuge décida l'arrestation de M. dc C...
M. de C... s'était remarié, l'année dernière, 4 une
riche Américaine qui vient, elle, d'hériter réelle-
montde plusieurs millions.
Témoin (indigné). Monsieur, jamais ces
lèvres n'ont laissé passer un mensonge.
Avocat. J« vous crois, mou ami, vous parlez du
Le général Bouianger, que l'opérette guetta
pendant quclques années.est devenu. après sa mort,
la proie du Jrame historique. Quelques auteurs
fran?aisontdéj4 informé leurs contemporains qu'ils
avaient arrange pour la scène le récit de ses aven-
tures politiques et privées. Et voici qu'en Alle-
magne, un dramaturge de distinction, le prince
Frederic de Wrède, publie une tragédie sur le
mème sujet.
Le prince de Wrede n'a pas donné 4 ses person-
lo-es leurs noms véritables, et ce scrupule peut
Bibliographle.
Croquis zélandais, par Willem Delsaux.
Finis d'imprimer, chez Bataille et Pieters, par les
de F. Gouts, les Croquis zélandais, dont nous
avions annoncé l'apparition. L'ceuvre, car c'en est
une et des mieux venues, affectant le format d'album
in-folio.est revètuod'une couverture grisö.historiée
d'un dessin archatque symbolisant la Zélande,
sous la forme d'un itavire de guerre du temps des
gueux, se détachant sur une gloire dorée, avec, a
droite, flottant sur la vague le vieil écusson portant
la deviseLuctor et emergo.
Plus de cinquante dessins et presque autant
croquis 4 la plume se compiétaat óloquemment. La
Zélfinde est 14 tout entièrc, dans sa synthèse vi-
vante, ses villes aux pittoresques clochci-s, ses
trois bras de fleuve, ses dunes, ses villages, ses
fermes, et aussi ses drames marins, ses intérieurs,
ses kermesses, ses effets de pluie, de soleil et do
neige, voire reconstituée sous sa physionomie
d'avant la Réforme.
nou puccs Edicstiuu,
Barnabé, Cliatillon, Perfidie.
P,-1X Virofl iy. ler. Due de Never3 (32.00, 40.50)
28, Oudon (lC.üOiJ«, Manfred.
Non placés -. Melusine, Cambrian, Scamandre.
'Prix de Garches. 4«p, Sado (83.00, 28.00); 2», Espoir
(39.00)3°, Rófléchi (09.09).
Non placés Sidney, Phllocléon, Sancerre, Vaseline, Lè
Lude, Niagara, Lalude, Manola.
THEATRES
Notre compatriote, le ténor Massart, vient de dé-
buter, avec la troupe- du théatre khédivial de
l'Ópéra auCaire, dans \esEuguenots. Lesjournaux
de la-bas en font le plus grand éloge.
M. Massart, dit notamment l'un d'eux, a montré
toutes les ressources que sait tirerde son organe un
artiste aussi exercé il a chanté le röle de Raoul de
Nan "is avec une distinction et un charme qui lui
ont conquis tous les suffrages. Applaudi dés le pre
mier acte, s'a été pour lui un vrai triomphe après
le quatrième.
Monnaie. Aujourd'hui lundi. 6« representation de la
Kavarraine. Le spectacle commencera a 8 heures par le
portrait de Matton et sera terminé par Us üoces de Jcnw-ile
Mardi. representation extraordinaire au bénéfice de 1 ÜLu-
■re du Vètement d'lxel'.es, la Traviata et le 2e acte de Cop-
pélla.
Mercredi. le Prophete.
Incessamment, reprise deLe Rice.
Cabotinx attire tous les soirs, au Pare, le public de
Bruxelles et de la province. Aujourd'hui, 4 8 heures, 29s re-
présentation.
Vujourd'hui lundi, 4 l'Empire-Palace. sept numéros
nouveaux constituanl tous des attractions de premier ordre.
A 9 1/2 heures. Marguerite Favart, la diseuse parisienne
de Ba-la-Clan. A lö heures, Armand et Marcou, dans leur
verligineux travail aérien.
Tres prochainement. les tableaux vivants qui ont fait la
fortune du Palace-Théétre de Londres, les mèmes qu aux
Folies-Bergère.
rue i-iteucv-w.
eon hrasseu'v 41 ans, rue Pachéco. - Crasselts, denteliiére,
l8dns?ruoHaute. -Herinokx. rentier, 70.ans, veuf^mho-
nant ct Vandenkerckhoven. rue de ia Sua.-- J'■emoy,
20 ans. rue du Marché-aux-Poulets. Sept enfants au ues
sous de 7 ans.
Baaux-Arls. Sciancas. Lettras.
Le3 Beiges en France. Les journaur de
Cambrai mentionnent le succès éclatant remporte
dans cette ville par M. Paul Lebrun, le compositeur
^M^Lebrun, nommé directeur de 1' l/nion orphéo-
aimcr, sérieusement aimer, et que j'
core, si tnon amoür pc-uvait étre payé do retour.
Et votre femme?
J'ai pour elle une estime... une amitié...
Mais co n'est pas do l'amour, interrompit
Swarga D'aillcurs, il y a déjè plusieurs années que
vous étes marió... Et vótro palais commence 4
avoir asscz du plat do familie et 4 sentir le besoin
d'un ragoüt nouveau. Co n'est pas moi qui serai co
ragoüt, mon cher. Je no suis pas la femme d'un
caprice.
Et si je devais vous aimer toujours?
Toujours 1 Oh i jo los connais vos amours éter-
uellcs.
Oüi, je sais bien, dit René découragé, que je
ne parviendrai pas 4 vous convaincre. Vous avez 4
mo t oprochor de vous avoir abandonnée.
Ditos traliie, car vous m'avcz trahie, trahie
pour uuc a
une autre, moi quo vous aimiez tant.
II Y avait. des obstacles, des raisons de familie, des visions do paradis. Et tout 4 coup, brusque-
.- All! nlA l^n^^l|-*» VAr« lo Piel VOllR ITIO laiS-
Vous croyiez pcut-être quejono vous voyais
pas. Je vous voyais fort bien, ear moi aussi je pen
sais 4 vous. Mon imagination était pleine de vous
Qu'y a-t-il d'étonnant 4 cola? Vous représentiez
pour moi tout co qu'uno jeuno fillc peut rèver, une
jeune fille isolée comme moi, abandonnée, sans
autre sociétè que celle d'un vieillard maussa.de.. .Je
voyais que vous paraissicz m'aimer... io n'ai pas
lurté, j'ai laissé mon cceur s'ouvrir... Cela me sem-
blait si bon d'avolr été remarquée par vous, d'en
êtro aimée peut-être!
René cut un geste do désespoir.
Ah! s'écrin-t-il, j'ai manqué ma vie, j'aiman-
qué mon bonheur.
Swarga poursuivit
Ma vie si obscure, si tristc, devenait tout 4
coup avec vous lumincuse et pleine de promesses
dc bonheur. Voub éticz pour moi non sculcment
l'amour, mais raffranchisscmcnt, la libertéj'avais
des engagements antérieurs.
Oui, c'est co que l'on dit toujours. Vous
l'avez pas invenié.
Oh j'ai souffort!
Pauvro martyr
Vous vous moquez de moi
Et nourouoi vouloi-vous que je nc me moque rant,
pas? Je vous trouve superbe avec votre souffrance. René cut un rremissemcnt.
Et moi, n'ai-je pas souffert. .To nc vous demandais Oui, s'ócria-t-il, j'
moi, quand je suis arriv'" A 1,X1—-
ment, vous qui me portiez vors lc ciel, vous me lais
sez retomber plus bas que jamals dans mon enfer.
Et vous me parlez dc vos souffrancesSongoz quel-
lcs ont dft étre les mienncs.
Ello s'était redressée en parlant ainsi, et contem-
plait dans uno pose superbe son ancien soupi-
colmo, tranquillc, bien heureuse. Un s
prouicnais au bois dc Boulogne, vous m'avez aper-
Quc.
Quelle visionsoupira René, qui revit Swarga,
tout'- icsplcndissaiite dans l'apothéose rosée du
soleil couoliant.
- Vous m'avez apcrijue, vous m'avez suivie. Pt
été cruel, stupideJ'au-
Paris!" J'éteis rais dü tout quitter pour vous. tout fouler aux pieds.
e chose.
Jo ne vous demandc plus qu'
Quoi done?
Vous rovoir quelquefois pour me jetcr 4 vos
genoux ct obtenlr mon pardon.
Et comment voulcz-vous nous revoir? Jo
passe. Vous pouvcz étre tué domain.
Je mourrai&hcurcux, si j'étais pardonné. Ah!
lant des lournêcs êntiéres, vous êtës venu" ródcr dites quo nous n'allons pas étre séparés pour tou-
--'fohètres. jours. Vous m'avez aimé, vous aussivous venez
C'est vrai. Je ne vivais nas loin de vous.
i do l'avouer. Vous ne serez pas impitoyable. Que
faut-il que je fasse, que je jure poiir mériter votre
P René avait pris la main de la jeune femme. 11 la
pétrissait entre les siennes, tout frémissant d'uno
passion qu'il avait peine 4 contcnir.
Swarga semblaic réfléehir. Ello le couva un
instant d'un regard qui aurait effrayé René s'il
l'avait vu,, car il était devenu soudain mena^ant et
cruel, puis ello dit
Eh bien! si vous voulez me revoir,-nous pou-
vons nous revoir cette nuit.
Cette nuit
Vous connaissez la ferme des Ronccs
Oui, cctte ferme dont les mursaont tapissés de
feuillage. Elle est abandonnée.'
Oui, ses habitants l'ont q,uittéo. Allez in y
attendre cette nuit. Je vous y rejoindrai. Je ne sais
pas 4 quelle heure. Je tacherai de móchappnr
quand mon mari duimira.
René eut un cri de triomphe et de joie.
Vous m'aimez done? s'écria-t-il.
Elivous ne l'avez done pas vu depuis lo com
mencement do eet entretien?... Est-ce qu'un pre
mier amour s'efface
Oh! je vous adorerai, fit lo prince en portant
4 ses lèvres la main de la jeune femme, qu il cou-
vrit.de baisers éperdus.
Swarga ne se défendait pas, le laisfait faire. Au
bout d'un instant, pourtant, elle se dégagea.
Maintenant. dit-elle, laissez-moi partir.
A ce soir alors
A ce soir
René ouvrit la porte, appcla deux de ses hommes,
et leur commanda d'accompagner la voyageuse.
En s'éloignant Swarga cut un mauvais sourire.
Je to tiensfit-élle en elle-mème 1 Je tions ma
vengeance
XII
La ferme des Ronces était située 4 trol» kilomè-
FICELLES etCORDESenTOUS GENRES|
SPÉCIALITÉ POUR
Eoil.allours cl Tapisslers-supnUM»"-- j
CORDES D'ECHAFA UDA GES
FILETS en TOUS GENRES j
Hector DISY S,
35fr.duVieux-IVIarch6-aux-Grains^ruxejes|{
Spectacles et Concerts du 10 décembre
MONNAIE, 7 h. 1/2. Le Portrait de Manon. La Navarraiss
Les noces de Jéannelle.
PARC. 8 h. •VO. Cabotins
GALERIES. 8 h. - La Fille de Mme Ango-
VA0ÜEV1LLE.3U. 1/t.
ALCAZAR.^ h. Bruxelles Sans-Gêna.
K0VLESCtlOü\viüRGU7 tl 12.— Genoveva van Braband
SkptóluCE-Alhambru. 4h. 3d- -Spectacle vane.
Armand ct Marcou. Hnbertus. etc.
SSftÈrSoWr. Braha"u!lhU- EiïSÜ***™
CIRQUE ROVAL. r. Enseigncment (dirc.7non L Schuiiiin.i;.
- Tous les soirs. 4 8h.. grande reprêsentat on.
CIRQUE CARRE (boulevard Jamar.) oh.- Tous les soirs
MIjSEe'mAl!RIÖe'casIAN. Genra GrJ-vin de Paris. -
Ma^iiique collection de sujets et de grou oes amusanU or,
circ. Attractions: l'Escarpo.atta diatwU^ue
immortelle. Fiji la femme ourse. etc. - La Carat ana des
Ouvertde'9 h. dumalirn tO h. da soir. A
BRÜXELLES-.tTTRACTIONb (Palais da la Bourse,.. A
RABELAIS eTp EtNTUdi6 Crania
socÏOT'«o'vii.E de"ï»k»™opiEPi^j»ifl»»y
Knia nnverte tous les jours, da 1 4 a heures, piace o»
io ue jiiiK
- Auteur -d'uno citrouilleles Joies
tres environ du poste occupé par lo prince d Argyll
ct ses hommes. C'était une vieille masuro cntière-
ment couverte de ronces et de clièvrefeuilles dont
l'aspect, l'été, était assez pittoresquo. Pendant do
longues années un vieillard y vécut. solitaire, se
nourrissant des légumes et des fruits que produi-
saient les terrains environnants. Mais le vieillard
était mort et la masure restait abandonnée.
René la eonnaissait bipn.cette masure oü souvent
il s'était arrèté, quand il chassait sur les terres de
Kerhausen. C'était 14 qu'il allait revoir Swarga!...
Pendant toute la journée, il cut devant los yeux la
vision de la jeune femme. Elle l'aimait! II allait la
tonir dans ses bras11. ne doutait plus maintenant
qu'ello nefftt venue dans les Vosges pour le ren-
contrer, pour le voir.
Toute son ancienne passion s était raliumee aia
vue dc la jeune femme. IL se rappelait combien il
l'avait désirée. et l'absence n'avait fait qu'augmen-
tcr l'ardeur. de son désir. Toute la journée se
passa, pour l'amoureüx, dans une fièvre d'impa-
ticnce.
Les heures lui parurent longues comme des sie-
clcs II lui semblait que la nuit ne viendrait jamais.
Pourtant, la journée fut fort mouvementéc. II y eut
deux ou trois alertes. D'après les renseignements
arrivant do tous cótés, les Prussiens avan^aient
vivement, élargissant 4 chaquc heure leur trouée.
On pouvait étre attaqué d'un instant 4 Kautrc, ct,
lesoirvcnu.au moment do quitter ses hommes,
René fut pris d'uno inquiétude. Si l'enncmi atta-
quait le poste pendant son absence
Mais il chassa cette inquiétudel'ennemi devait
lll.IL.llA I.V.VI....- -
bola. ouverte tous les jours, ae i
Musée. 20. Enlróe gratuite.
Muséo moderne, de 40 i
9 heures 4 midi, 23 centimes.
mais ce silence, qu'on sentait gros do
avait quelque chose d'impressionnant et desinistr...
René marchait 4 grands pas, faisant neanmotns
lo moins dc bruit possible, la main sur la_poignea
de son sabre. II suivait un petit chemin tortueux e,
étroit. encaissé entre deux haies vives fort epai^es
le vent couvrait los tétes d'arbres qui les dorni-
naient et qui ressemblaiont dans 1 ombre 4 des fan-
tómes s'inclinant au passage dcsvoyageura.
De temps cn temps. Iiené sarrêtait, ecoutait,
mais aucun bruit ne s'élevait dc la campagne en-
dormioaucun autre bruit que le bruit au vent
siftlant 4 travers les branches dépotullées. Au bout
d'une demi-lieure dc marche, René apei^utla
masse sombre formóo par la masure aband-annèc,
ct son cceur so mit a battre avec une extréme vio
lence. Peut-ètro était-ello 14 déja. i attendant, li
pressa lo pas, franchit uno haieentourant un ter
rain transformé autrefois en jardin, se dirigea vier»
la porte, frappa. T,
Pas de réponse, il n'y avait personne encore. II
poussa la porte, qui s'ouyrit presque sans résis-
tance, et pour se guider 41 intérieur, il fit flambe r
une alumette.
II avait eu la précaution même d emporter una
bougie. II l'nlluma. A la lueur. il vit une piece sans
meubles. aux murs délabrós. Le vent passait 4 tra
vers les lézardes, hurlaitlugubrement dans lache-
minéo et sous la toiture, un air de solitude et de
désolation. René avait aper?u dans un coin «n
escabeau de pierre. II èta son cemturon, cacha sa
bougie derrière une planche pour que la ^eur ne
ma.» I. ...Hrüt pas apcr?uc du dehors. II s'assit sur 1 escabeau
étre loin encore. II fit néanmoins 4 ses lieutenants ;ct «ttendit, patiemment dabord. puis avec una
les plus minutieuses recommandations, puis, la anSjété qui s'accrut do minute en minute, bwarga
nuit venue, saus bruit, il se glissaliors du camp. ne vint pas. Une heure se passa, puis deux.
La nuit était obscure, sans étoiles. Sur le mel i
couraient de gros nuages gris, et le vent sifflait
dans les liaies.
Un silcr.ce orofond planait sur^la campagne;
tAconfi'iwer.)
Jules de Gasiyns.