m wm L'AB ONNEMENT 10 centimes. Revue de la Presse. A L'ACADÉMIE FftWvAISE. A propos da M. labljó Daaas Le travail (les enfants dans les mines. Samedi 9 Février 1907 A-O,V.N. 54' annde n9 40 Samedi 9 Fe'vrier 1907 PRIX DE Tour la Belgique: ÏO fr. par an. Hollande et G.-D. de Luxembourg ■C4, fr. Pour les autres pays34 fr ON 8'ABON NE POUR GANDi au bureau du journal, me aux Tripes, N° 19 (prés de la rue aux Draps). Bureaux ^averts dc 8 h. midi. L'onr les autres locality du pays «uz bureaux da la Poste. Toute demande d'abonoemenl pout fEtranger, adressée I'Edueur, doit être aceompagnêc d'un mandal-poste. Prix du numéro s PRIX DES ANNONCES SUNOS CES: 40 centime." ta pe»«« Inc. RÉCLAMES «WBt les SIMDMS: l moe Ij Us"'- RÉCLAMFS dJOt Ie corpi du Journal el AVIS MJAN- flF.RS *5 franc» Ia liffne. REI RATIONS JUDICIAIRESfHOCJ V ligne. Ud tralie 4 forfaitJ»W'« Annonces souvent repetees. bureaux OVVERTS DE a HEÜRES A MIDI Polir i„ Annonce, cl RécLmr. d. I. Belel.iue.i l'eieeplion Je 1» ÏUsd-e Oriëntale, alt»! pour ccUe. d» W« dranger", .ai-euer» MM. el i.'rud nP 'a Midelein» Sruxelles. Lu insertions tont paries por snticiputiorts LE CHANSON DU RÉVEIL. Lo réveil du libéralisme est cclcbrc une fois de plus par la Flandre liberale. Et ccllc fois, a l'occasion des scrutins du Reichstag. L'occasion est propice, assurémentCar les congéoères alle- mands de nos anticlëricaux heiges onl óloquem- rnent fait ressortir, par leur servilisme a i'égarJ du gouvernement, de quelle manière ils erttenaent j leurs principes libéraux Sans nous arréter longuemenl sur ce point, opposons a l'avis de la feuille gantroise celui d'un de ses bons amis, celui de XEloile Beige En fait,dit 1 'Etoile, le liberalisme sera aussi impuissant, I peut-étre même plus impuissant dans le nouveau parle- j ment que dans l'ancien. ("iiiillaiime II s'est félirité hier du résultat des Elections. Au point de vue gouvernemental, I cclte satisfaction est legitime, bien que l'un des deux partis contre qui s'était faite la dissolution, Ie centre j clerical, sorte non aflaibli, mais plulót ren forcé de Ia lulte. Le? creditscoloninux scront volés par Ie nouveau Reichstag, 1 e'est certain, el même tous les credits mililaircs et navals qu'il plaira au gouvernement de proposer au Reichstag. 11 y aura done une majorilé pour Ia politique nationale. Mais y aura-t-il une majorité pour une politique libérale Ce serait faire preuve de naïveté que de le croire. U y aura 15 ou 18 lihéraux en plus, mais il y aura 50 socialises en moins.Et comme,dans les questions politiques oü les prin cipes libéraux étaient en discussion, libéraux etsocialistes confondaient leurs votes, il en résulle que, a l'avenir, dans les votes du Reichstag, Ie nombre de voix en faveur de9 propositions libérales seraréduit de 18 a 20. Car il ne faut nullement s'attendre d ceque les conservaleurs et autres réaclionnaires s'associent dans l'avenir aux propositions libérales. Le Journal des Dèbals ne parlage pas non plus l'optimismc du journal gaotois h Les libéraux.^ dVoiie-t-il, sortent fort mal en point des élections de uallottageg. Le libéralisme ne sort point grandi, tanl Ven faut, des journées électorales de janvier et de février 1907. Les notionaux-libéraux qui gagnent du terrain sont beaucotip plus pres, en effet, des conservaleurs que des libéraux sans épithète. b monlre si éloquemmenl, dans ses dëmêles avec les combistcs que la religion prime clioz elle toules les considerations humaines. La politique est absolumcnt étrangère a la sou- mission dc M. l'abbé Daens. II v a pent-êlre des leclcurs de la Flandre assez nigauds pour croire que M. Daens a élé conlrainl de devenir couserva- teur. Tout homme capable de raisonner sait ce qui en est, el M. Daens lout le premier. Pour noire pari, nous felicitous M. Daens d'avoir vaincu le respect Itumain qui relardait sa soumis- sion. Nul ne iui a demandé, ni ne lui demandera, d'abdiquer ses sentiments démocratiques. Lui- mème, d'ailleurs, a pu se convaincre que lc parti calholique compte en son sein une masse de démo- crates dont la sincérité et dont les oauvres n'ont ricn a envier a la sincérité de M. Planquaert et aux ceuvres de la Volksparty. Mais un prétre qui est démocrale tout en s'in- clinant devant l'autonté de son Evéque. pratique la démocratie de tóut autre facon qu'un Fonteyne. (Test la ce qui irrite nos adversaires e'est le motif pour Iequel nous nous réjouissons de voir M. Daens rompre aveceux. Pr em ère edition RECTIFICATION- sjurons. monde artiste Aujourd'hui ce n'est pas dans les corps dc garde on autour d'un cstaminet qu'on blaspheme! au theatre, e'est dans le décor des plus mcolleux salons La morale au théatre. La Recue générale, dans une Chronique dramalique, nous parle d'une piece qui se joue a l'un des theatres de Bruxelles, la Griffeet qui n'est autre qu'un assemblage d'hommes et de femmes qui forment tin ignoble residu de tares,de vices et de vilenies de tout genre. La Recite nous parle aussi d'une piece récente qui fut jouée cent fois a Paris et qui obticndrail j sans doute le mème succès a Bruxelles. I L'auteur de I'article, M. Henri Davignon, fait la La Flandre libérale chante aussi la défaite du reflexion suivante au sujet de cette piece On y socialisme alleinand. Ses louches maquignon- parleargot, on y débite des gauloiseries cyniqucs, nages avec le Centre, ccrit-elle, ne l'ont pas pré- i dépourvues d'esprit, on assaisonne le lout de serve du désastre.»Quant aux détails de ces maqui-j quelques jurons. Nous sommes dans le memeur gnonnages, pas un mot. On voudrait pourtant savoir ce qui en est, au juste. L'appréciation do la feuille gantoise au sujet du Centre, est particulièrement drólalique GrAce A son union inccstueuse avec si soeur ennemie, l'intcrnationale noire garde ses positions au Reichstag. Elle sort de la bataille intacte, ou plutót légérement dimi- uuée cl dishonor ve Union inccstueuse car le Centre a pris pour mot d'ordre, dans les balloltages, de n'accorder aucune voix, ni aux nalionaux-libéraux, ni aux socialistes.... Et de quelle epithele la Flandre qualifie-l-elle les cartels qui se concluent en Belgique entre libéraux, socialistes cl schismocrales Ces unions- la, la Flandre les a toujours eonsidérées comme legitimes; elle les a approus'ées elle a cmis le V02U qu'elles se réaliseut partout. Et si, a Gand, le inariage est retardé, e'est lu parcc que la bourgeoisie libérale n'y est pas encore suflisam- ment préparée 2" paree que les socialistes récla- ment, a tilre de dot, deux sieges d'échevins. En attendant, les doctrinaires gantois, a cotn- mencer par M. lc représentant Mechelynck, ne se sont pas fait scrupule, naguère, de fèter publique- menl Ie cartel radico-socialiste a St-Nicolas, avec M. Anseelc et les socialistes gantois. A cette occasion, MM. Mechelynck et Anseele arhoraient a la boutonnièrc une cocarde idenlique, bleue barree de rouge... Union legitime, celle-Ia, n'est-il pas vraiFlandre libérale Quant a la légere diminution que lc Centre aurait subie, on sait comment elle se traduit. Le Centre a rccueilli dans l'ensemble de l'Eni- pire -400.000 voix de plus qu'en 1905. 11 comptcra dans le nouveau Reichstag 109 députés au lieu de 99. 11 est vrai qu'il est déshonoré aux yeux de la Flandreparee qu'il n'est pas allé a la rese «usse des nalionaux-libéraux. Seulement, a noire avis, c'est une des grandes forces du parti calholique allemand de n'avoir jamais voulu s'acoquincr aux tenanls du IvuUurkampf, même lorsque eeux-ci se posaient en champions de l'ordre.Ce n'est point par des discours, des articles et des attitudes, qu'un parli aflirmc ses principes, mais par des actes. El, sous le rapport des actes, les nalionaux-libéraux, comme nos libéraux beiges, onl persévéramment liavaillé a all'aiblir les bases de l'ordre social, par leur politique anlireligieuse. Le nouveau chef schismocrate. La Mélropole donne les détails suivants au sujet de l'abbé Fonteyne, lc nouveau chef de Ia soi-disant Kristéne Volkspartij Depuis qu'il a élu domicile A Aovcrs, il s'est asse z afliché dans les endroits oü Ton apprend a se connaitre rues, cafés, theatres, pour qu il soit devenu superflu d'esquiser son portrait aux Anversois. II a même eu soin de choisir ses compagnons de telle fa?on que Ie doute sur ses idéés, ses amiliés et ses aspirations politiques ne peut plus exister pour personnc.Des radicaux avancés, des socialistes pur sang lui ont servi de eamarades habitucls et, dans les circonslances oü il y est allé de déclarations électorales, il a si nettement afliché ses sympathies pour l'extrême gauche que dés A présent on peut êtrc certain que sous son impulsion, les cartels démo-socialistes sc fabriqueront d'eux-mcmes. roile, qui a precede la li.il y a eu unfécliangc imhres, lequftl a é-té Dans la reunion de la Droile, séance de la Chainbt e de jeudi de paroles entre divers membres, Icquty a résumé en ces lermes par Ie XX' Siècle MM. Hellepulle. Mabilln et Ve-haegpn onl soutenu énergiquement leurs aniendemenIs ;.Ia discussion, Bota'n-; ment enlre MM. Verhaegen et Fr-mcotle.a été parfieulié-^ rement vive. M. Verhaegen a attaqué loule la p.-rtitique sociale du gouvernement. A ce moment. M. de Smet le Naeyer est intrrvenu et a demandé a M. Verhaegen si, n réalité, il poursuivait la chute du ministère Cet incident a amené la rëponse suivante dé, M. Verhaegen, reproduite aujourd'hui par Ia lef Ire j qu'il vient d'adresser au XX Siècle - GaipLUjévri'-r <0«)7. Monsieor le Direeicm .-h. Je viens d'adresser au .V.\*SiégG la lettre dont vous trouverez la eopie ci-jointe. Voire jrompte-rendii étant el en adoration vers Celui qui a voulu prendre, dans nos Ecrilures, le tilre de Père dc la Beauté. Novembre. Temperature tiède. Pas un soufile de vent. Les riches teinles d'automne sétnlant sur les arbrcs et j fjisant aux foréls un manleau diapré et magnifique, ces j feuillcs, aux nuances si diverse?, semblant mc dir.-nous nous faisons belles parcc que nous allons mourir, ces splendours du ciel aux derniors jours d'automne me j penélrent d'une mélancolie profonde. A certains moments, il me seniblait que j'arais envie de pleurer sur la fuile de j la vie. S'il regardait la nature avec les mcmes yeux el le même cecur que Francois d'Assise, il ehanlait son Can- tiquedu soleil toutseill et lout bas. car il ne savait, n' j entralner les foules, ni prêcher aux birondelles. Dans l'Eglise militante, il représenlail un officier du grand état-major plulót qu'un colonel de zouaves. A cet j ascételetlré. il man(|iiail quelque chose: le sourirequ* j illumine le Bossuet.de Rigaud et,avec lc sourire, Ia poignéc j dc main, Ia familiarité cordiale qui attire l'aflection, sans nuire au respect, Ie (luide sympathiquo qui abomlait chcz son frére Charles et cbez Henry Pereuve Trés sür en do >1. I<* oomte d'IIniwsonvlHe. Au discours de M. d'Haussonville, empruntoni ces ligoes, ou ii est question de la separation do l'Eglise et do IT.tal II est juste de reconnaitre que le pacte coneordatatrc a étéappliqué paries gouvernements divers UJ11 9P.#9®° succédé au cours de ce siècle dans I'esprit ou il ava' 0 signé. La religion leur a toujours paru une grande chose, dignede respect, et l'Eglise une grande P»issance .lont u fallait au dedans appuyer l influence morale et défenorc an dehors les intéréts, paree que ces intéréts se confondaient avec ceux dc la France. Depuis vingt-cin<| ans Ie Concordat a-t-il été appliqué dans cel esprit? Ceux qui en ont lOvoqut les stipulations ou qui les onl interprêtees a leur maUU-re, ont-ils eu constamnjenl en vue lc bien de I Eglise e t religion A ceux qui lc prétendraient. je me bornerms répondre Le paradoxe est fort, ct je ne discuteraia méme pas. Aussi n'est-il pas malaisé de comprendre qji aux yeux analogue celui du journal bruxellïiq je vous serais obligé de reproduire les observations 1(110 f' i: foil parvenir a cc dernier. Agréez, etc. ARTHUR VERHAEGEN. Monsieur le Directeur du A'.\ *'Sirrle. Le compte-rendu que publie.ee maiin.le A'.V' Siècle de la reunion qu'a tenue hier la Droite ntrst pas exact, en ce qui me concerne. i'ai marqué franehement mon désir et anrait-il pas lieu de reviser cc jugement sommaire el de abusnnt de ce <|u'il ne peut raettre aucune Dés qu'il pouvail échapper aux affaires, il s'enfuyait vers une petite chapelle de Paray- le-Monlal qui était son lieu d'asile préféré. C'esl de lè qu'a pris son assor, il y a deux cent trente ans, une devotion eélèbre qui est néc d'une reaction contre le jansénisine. et qu'è cause de cela les celui de bon nombre de mes amis de voir la Droite marcher j jansénistes ont condamnée et exécutée avec une rigueur avec resolution dans la voie démocratique et s'inspirer. j f,-cst communiquée a Ia plupart de nos historiecs. N'y dans eet ordre d'idées, de Ia taetique ipii vient de valoir au Centre allemand. avec une superbe vii toire, les prcuves tangibles de la faveur populaire. Mais je me suis gardé dTapetisser ce plaidoyer, que Ia conscience de mon devoir in'a inspiré, jusqu'a en faire une question de portefeuille. u Je ne connais personne a Droite. qui aspire au péril- Ieux honneur de reraplacer Iesminislre-.actuels. Et j'ai, a la réunion d'hier, nettempnt formulé le vreu que nos ministres ilemeurent longtemps aux affaires et conduisenl la Droite a des suceès aussi éclatants que celui remporté récemment par les catholiques allemamis. Agréez, etc., (S.) ARTHUR VESHAEGEN. li ,1 A Perraml souffrail d'une t jmidilé invincible qui arrètait sur dans ces derniers temp», comme une servitude et qu ils en ses Icvres l'expression de ses sentiments les plus profonds, supportassent le jong avec impatience. lu-vit II avail des silences lerribles qui déconcerlaienl les visi- j peu 5 pe)| j|g en étaient arrivés a penser ce que 1 ieurs et jelaient un froid dans les reunions. L'nc fois, il ,jans unP lettre particulière. publiée depuis sa mor u répondit ;i une des mes questions au bont de vingt-quatre j prélat émineDt dont le courage el la clairvoyance rem heures. Cependant, une source chaude courait sous le j aujourd'hui la perle particulièrement regTetta e. glacier mais. il n'élait donné qu'aux intimes de percer la seigneur d'Hulst Nous allons vers la separation, 1 glace el d'arriver jusqu'a la source. Ce mystique se prèlait vait-il dés 1895, vers la rupture du Concordat, et je n ai p e se uonnait qu'a DieuIe courage dc le regretler, paree que j'e suis con vaincu quJ a rendu tous les services qu'il pouvait rendre et qu 1 nous fait plus <,ue du mal- - A l'abri d'une si haute autorite, j'avoue que. pour ma part, je ne sauraiS non plus regretler un pacte qui était devenu une chalne. I.a faute fut de roroprc brutalemenl le pacte S" "eu <>e ie dénouer, et de trailer avec un aveugle dédain Ie represen tant de la plus grande force morale qui soit au monde, en auv hommes ct ne si fbree matérielle dire leur fait aux jansénistes eux-mêines 1 Cerles, Je ne t au service de ses droits. Le mngnilique et éraD5eJ*i conleste ancun de leurs mérites, ni leur courage, ni leur niépris avec lequel l'auguste représentant de cette austéritc, et ce n'est pas moi qui blasphémerai jamais a sacrifié les biens terrestres de l'Kglise plutót que de j contre noire incomparable Pascal prometlre un principe, a ses yeux essentiel. perme (fl j Je suis prét a rendre hommage aux moralités solides de SUpp0ser qu'il n'aurait pas reculé devant les concession-» Nicole, ii la Logique.ó la Grammaire, aux Petites écoles, necessaires pour libérer de ses entraves 1'F.gliscelIe-mcme. même au Jardin des racines grecques, quoiqu'il ail tour- j Mais oubliant l'exemplc donne par Napoléon, on a vou 11 I menté mon enfance, el je vénère, comme il convient, réorganiser l'Eglise sans la participation dun ener l'auguste dynastie des Arnaud. Esl-ce une raison pour lout qu'entoure Ia vénération des fidéles. Ceux qui ont commis i admirer chcz ces Messieurs, pour dissimuler leur orgueil Cette faute capitale paraissent aujourd'hui s apcrcevoir des j subtil et retors, le profond ennui qui s'cxhale de presque eonséauences uu'elle ne pouvait manquer u entrainer. s Les femmespolicières. Nous avotis donné l'avis de M. Van Wesemacl, chef de la police gantoise,sur l'admission dos femmes dans la police. Voici ce que M. Bourgeois pense du projel dc son collègue de Gund Si cette mesure était appliquéc ii Bruxelles, a-t-il dit, elle ne constituerait pas une innovation, car, dès 1873 (j'etais alorschef du service de la police judiciaire) je I'ai appliquée. Jc ra'empresse d'ajouter que l'expériencc lentée, je n'ai pas cru devoir la renouveler. Vous n'étiez done point satisfaitdes résultals oblenus Permeltez. Tout d'abord mon honorable collègue de Gand, dont les initiatives ont toujours élé iniéressanles, a-t-il l'intention d'introduire Ia femme dans la police administrative ou dan3 la police judiciaire Dans le pre mier cas, la femme ne peut ètre d'aucune utilitéelle n'a ni les aptitudes ni l'endurancc indispensables pour éxercer la police de voirie, par cxemple. Dans le service de la police judiciaire, l'habileté de la femme peut ètre mise trés habilement profit. Mais faut-il pour cela que ces policières soient embriga- dées Cerles non j'ai pu m'en convaincre a l'époque 011, jc vous I'ai dit, j'exer<;ais les fonctions de chef de la police judiciaire. Je reconnais que les imlieatrices dont je mc servais jadis m'ont parfois rendu de trés i reels services, elles furent souvent dc précieuses colla- I boralrices mais a cólé de ces services, que d'in- convénicnls, que d'ennuis et surtout que dc dangers Est ce a dire que le concours «le Ia femme dans lc domaine de la police doivc être refuse Cerles non. Ce concours peul être spontaneet pourquoi vous cacher qu'actucllcment encore il cn est ainsi non seulement A Bruxelles, mais partout ailleurs. Des femmes. ct cc sont urrranto nn Drétexlc now ""'j01"3 lle3 ">sll,"lre,,sra- «l^voyées, k LCtcantes pitu-xtc pt tr pr(i8eötenl la poiicc ,,our s,Cnalcr une piste, fournir un tuyau Ces imlications sont séricusemcnt conlró- lées. Elles sont trè3 souvent exactcs et mainles fois, gr;icc a elles, nous avons pu procéder a d'importantcs captures ou empccher l'exéculion d'un cambriolage 011 tout autre. méfait. Dans ce cas l'indiealricc rc.oit la jii6le recompense de sa communication, faite ualurellcmcnt sous Ie sceau du 1 secret. Car la première condition imposée par ces auxi- liaircs occasionnelles dc la police, avant de parler. c est que Ia plus grande discretion sera gardée sur leur identité. Les représaille? seraienl terrible, r il ne pouvait cn être I!' I l'abbé Daens l'ournil soumission dc M quelquos fcuillcs mé dénoncer l'odieuse pression que l'Eglise exerce sur les ames Parmi ces feuilles,figure nalurellemenlla Flandre libéraletoujours au premier rang lorsque l'occa sion s'offrc de perpétrer une gaffe monumentale. En effet, au moment méme oü la presse anticlé- rieale s'efforee de donner le change a son public, M. Daens lui inflige l'affrout d'un formol démenti. II aflirmc que sa soumission fut libre, toute réflé- i'hio, et que, loin de la déplorer déja, il regretlc d'avoir trop longtcmps hésité. i Pour Rome, la politique est tout et la religion n'est que l'accessoire telle est la grosse balour- - Je lc répèle, il ne fant pas scDgcr a embrigader des femmes pour assurer le service de la police, elles doivent - w rosier ignorées complêlemenl ct être tout d fait indépen- dise par laquelle la Flandre conclut son article. gantes du service régulier de la police, l.cur concours ne L'heure est bien clioisie, en vërité, pour formuler {ieut étre que spontane ct uccasionnel. Quanta moi. je une accusation de ce genre, au moment oü Rome m 0pposerai toujours ce qu it en soit autremcnt. Le discours du Cardinal Nlathieu. Du discours qu'a prononcé jeudi, a FAcadcmic francaise, Son Em. le Cardinal Malhieu, nous extravons ce passage, oü fc nonvél académieien retrace cn lermes élevés la piété de son prédéees- seur, le défunl cardinal Perraud Une des grandes misères de I'hoinmc. suivant Pascal, e'est de ne pouvoir se tenir dans un espace de qualre pieds carrés et de chercher sans cesse distractions qui, en Ie délournant dc lui-méme, l'ompêchent «le se con naitre et dc travailler se rendre meilleur. La celluie qu'on quitte peu devient douce»,dit l'auteur de VImita tion. Sous fuyons la cellule el nous vivons sur les grands chemins. Toutcsles influences extérieures, le journal, le sifllet de la locomotive, le mugissement de l'auiomobilc pénctrent dans les retraites les mieux closes, et l'Ame de nos contem porains, toujours altirée au dehors, toujours tentée dc courir le monde, qui est devenu sl intéressant a voir et si facile explorer, ressemble cclte danfc que, dans une de ses comédies un mnilre du thédlrc contemporain a trouvé moyen de rendre eélèbre, sans Ia montrer jamais sur la scène paree qu'elle est toujours sortie. Et pourtant, e'est par la vie inférieure que nous valons, etc'est Ia gloire du chrisdanismc dc l'avoir, dans une cer- taine mesure, prcscrite et rendue accessible tous L'Ame chrctiennc, purifiée par les sacrements. est transformée en un sanctuaire que Dieu consacre par la majesté et la dou ceur de sa présence. C'est la vraie tour d'ivoire. Car, si l'on donne, quelquefois, cc nom aux retraites'orgueilleuses, oü des hommes célèbres sont allés cacher leurs déccptions, habiliiellement, l'ivoirc de ces tours n'est pas immaculé et ce n'est pas l'amour divin qui console les reclus Au contraire, pour lc fidéle qui vit sous Ie regard du Père céleste, il n'y a plus de solitude les biens extérieurs perdent leur altrait, la douleur ct la mort se transforment et l'enfant dc Dieu contracte, avec l'hólc incomparable qu'il possêde, une union intime qui, dans Ia doctrine calholique, va jusqu'a faire, de Jésus-Christ lui-méme. la nourriture ct lc convive dc ceux qu'il a rachetés de son sang. Joies saintes des feslins sacrés. que les profanes soupconnent ct qu'ils ne goütent pas, paree qu'elles ne peuvent étre achelées que par le sacrifice Vous les vouks irop pil -. I-s tieurcuv qnc vous fail - s'ccriait Musset avec découragcmcnt, el il interpcllait les privilégiés C'ciT «muur prufoml, qiiau fond >11' \os calin- Vous buvicz plein ca-ur. inoiucs iiiy.-i.rtcux Le cardinal Perraud, chaque matin, buvait a plein ca-ur dans son calice Toujours le dès qualre heures. il passalt plusieurs heures dc suite A nmlitcr.A prior, A dire la messe. avee unc devotion qui dépassail. de beaneoup. la mcsiire des prétres les plus fervents. Adolphe, disait son frére Charles, est insatiable du Saint-Sacrement. Pendant les tournees pastorales, il s'èeliappait des pres- bvteres et s'en allail oublier sa fatigue devant le Taber nacle. Qui l'avait vu une fois, agenouillé 'derrière une. colonne, lc buste droit, la tête inrün. e, les mains joinlcs. les yeux clo3, nc l'oiibliait plus ct royail avoir assistc a une extase. 11 écr ivait ses meditations cl répandailsoa jme devant Dieu, dans un journafiulinie, dont jai tic quelques passages cl qui mcriterail «l étre public, autant pcut-étre que celui d'Eygéme de Guétin tl de Frederic Am iel. il y monlre nn vif nliment .1. la nature l. pendant U promenades solitaire?, qui étaient r-a sent:: -t:-.::icn. il goüluit la poésic de chaque saisou, Ia lumière, la verdure ct le silence des bois, avec une fralcheun d'émotiou qu'on nc Ini soupi.onnr ii pas Jc cile Avril. Splendule journ- c hier. Je buvais la lumière; a chaque instant, je me disais. Oue tout ctla est beau et uion aine monlait cu admiration tous leurs écrits et l'horreur qu'inspire leur théologie cruelle Prétendrc que le Christ n'est pas mort pour tous les hommes que Dieu nous punit du péché que nous n'ayons pu éviter, paree qu'il nous a refuse sa grace, s'ingénier A augmenter Ie nombre des damnés, envoyer au supplice éternel lespauvres enfants morls sans baptéme tout comme des scélérats, repousser les Gdèles dc Ia sainte Table, en l'cntourant d'une haie d'épines, et nous présenter loutes ces duretés comme le pur esprit du chrislianistne, c'est trop exiger de nous et, pour moi, je me révolte Si ces lerribles gens étaient devenus les mailrcs, ils auraient impose Ia France unc domination A la Calvin, intolérante, lugubre et absolumenl contraire A notre génie national. Soyez sürs, Messieurs, qu'ils auraient proscril beaucoup d'entre vous, eux qui, a un certain moment, appelaicnt Racine, leur Racine un empoisoneur public. Lc cardinal Perraud ne les goulait point, car. s'il égalait, assurément, les ausiérilés de Port-Roval, il n'avait de janséniste que le profil. Contre lc Dieu impitoyablc de Saint-Cyran il tenail pour le Dieu miséricordicux de Francois de Sales, et il adorait, passionnément leCoeur tout a la fois divin ethumain, don la miséricorde s'est épanchée sur le monde. C'est dans cel esprit qu'il rendil des honneurs extraordinaires «A 1 humble religieuse «jui a préché Ie cultc du Christ, aimanl. outragé ct pardonnant. Noble et samle fille Michelet I'abicn nial- menéc mais, pour conquérir lapopularité de Catherine de Sienne, il lui suflirait sans doute,d'être louéc par Ia plume, si vivante et si piltoresque, qui a écrit 1 'Italië mystique. L'évéque d'Autun vieillissait, de plus en plus attmté des épreuves del'Gglise et des malheurs qui s'annonvaicnt pour son cher diocese. La rupture violente du Concordat lui porta un coup fatal. Mcnacé dc voir sa cathédrale envnhic, lrédigea sa protestation suprème avec la fermeté et l'élé- valion dc langagc dont il était coutumier; puis.il sc coucha pour mourir, de la mort classique des patriarches, bénis- sant sa grande familie spirituelle,prianl jtisqu'A la dernière minute et s'en allant, plein d'une humble conliance,vers le Maitrc qu'il avail si fidèlement servi. 11 s'était fait creuser une tombe dans sa chère ehapellc de Paray; mais son cadavre parut sédilieux ajene sais quelle autorité qui lui refusa la sepulture préparée,elledéfunt repose dans lecimelièrecom- mun dc la petite viïle entouré d'hommages et dc regrets qui I durcronl tant qu'il restera un calholique en France. I On aflirme qu'il n'y en aura bientót plus, que la cause j pour laquelle le cardinal a comballu est ensevelie avec lui dans la tombe et, chaque matin. les cloches lalques sonnent le glas de ses funérailles. Si cela est vrai, Messieurs, si le christianisme est mort, je me demande quels sont ses héritiers et quelle doctrine va prendre sa place dans l'Ame humaine, orpheline de Dieu En dehors de lui, je cherehc une predication d'union ct d'apaisement, une force de cohesion pour la société, un élan vers l'idéal, et je n'aper- ,-ois que le triomphe du matérialisme ct de l'envic déguisé sous des noms sunores et accompagné d'une baisse constante de Ia moratilé publique. D'un bout dc FEuropc a 1 autre, n'entcndcz-vous pas retcnlir des cris de üaice, des menaces de destruction ct comme nn bruit souterrain de sapc ct de mineBien hardi (|ui dira cc que dernain nous réserve II est vrai, depuis un dcmi-siècle, notre vie matérielle a singuliêremcnt et heu- rcusemcnl change; mais, dans re monde que la science Iransformr parses triomphe» quotidiens.l'homme ne pro- mène t-il pas toujours les mêmcs douleurs, les mêmcs deceptions, le même tourment dc l'IoflniNous nc sommes pas en «lat, Messieurs, de faire li de In religion. Notre devoir, autant que notre intcrêt, nous commande de la respecter, car en definitive rienn'est démontré contre elle que lc desir dc la supprimér, et les raisons dc croire, si éloqueiunienl développées par lc confrère «lont nous plcuroua la pertc récente, gardent toute leur force ur I. esprits debonnr. foi. Raisons dc roire, cspc'rancea immor telles qui consulent, douceur d- laruics tl du bacrifkc. purele, charité, vertus antiques soutcnaut unc soeirte nouvelle, voilA !e Irrsor qu'ont défendil et augment*''. A la ucur de leur front, l«* dernier? r c« h êiasliques qu. consequences qu'elle ne pouvait manquer u s'étonnent de Ia résistance A laquelle ils so>?t venus se heurter. lis avaient compté sur des divisions, h. >®8 De,se sont point produitcs. Pcut-étre quelques-uns ava^nt-'19 rêvé un schisme. II est mort en naissant. L'accord unanimc entre les pasteurs, l'adbésion emprt'S- séedes lidêles, la docilité avec la.juelle ceux qui avaient cru possible, non pas de se souinettre a la loi, mais de sen servir, ont conforme leur conduite aux ordres recus, l'allégresse avec laquelle un clergé admirable, privé d'un salairc modique, qui était unc delte, chassé du jour au len- demain des demeures modeste» promises a sa pauvrelé, court cependant au devant d'une épreuve «lont d ne saurait mesurer l'étendue ni !a durée, tout ce spectacle, pour eux inattendu, sernble avoir appris i ces imprudent? combien solide et formidable est le bloc qu'ils avaiententre- pris de désagréger. Déconcertés, ils hésitent et ils cherchent. firande serait Ia lémérilé d'essayer, A une lueur encore incertaine, de percer l'obscurité de l'avenir. Quel qu'il soit, cet avcnir, l'Eglise n a point i s'en troulber. \u cours de sa longue vie, elle s'est trouvée aux prises avec d'autres adversaires. F.lle en a toujours triomphé, car elle possêde de son cóte deux forces sur Iesquelles ils ne sauraient compter r le temps et les promesses divines. Je suis certain d'être d'acconl avec Votre Eminence cn exprimant le voeu que cette guerre cruelle prenne linie plus lót possible et que la paix se rétablissc entre l'Eglise et l'Etal, paix nécessaire que tous les bons eitoyens doivent souhaiter. Mais est-il indispensable que cetle paix soit un jour ralifiée par un nouvel instrument diplomatique Est-il trop hardi de souhaiter que, pour la conclure déflni. tivcment. l'Eglise ne lende point ses mains a de nouvelle» chaines, fussent-elles dorées, et nc sacrilie point les droits qu'elle a reconquis a «les subsides qu'elle payerait trop chcr l'our vivre et pour rcmplir sa mission, l'Eglise n'a besoin que d'une chosela liberie, mais la liberté veritable, sans surveillance jalousc ct sans intervention abusive qui remctlrait pcrpcluellenient ses droits en question. oppe.e ranp\. l.icordaire. Dupanloup, 0 Perraud. Que Dieu suscite et multiplie des apótres qui res- semblent A ceux-Ia, pour Ie salut dc noire pays et pour l'honneur des lettres franeaiscs La Chambrc des représentanls, par lc vole unanimc dc 119 de ses membres, a votë jeudi une réformc sociale de grande importance. Aprés avoir interdit le travail dés femmes dans les mines elle .1 étendu celle interdiction aux enfants de moins de quator/.c ans. Nous vou tons reproduirc, d'aprcs le Comple-rendu analityqueunc discussion dans laquelle de bonnes et gëoéreuses paroles ont été diles sur tous les banes, sans distinction dc partis. Si les ministres se sont abstenus au vote, c'est uniquement paree que M. le baron van der Bruggen Pa dit en ces termes 4'approuve la disposition relative au travail des femmes. J'admets aussi qu il V a lieu de prendre des uiesures en ce qui coucerne lc travail, au fond, des mineurs dc 12 a II ans. Mais j'estime, d'autre part, que la loi de 1889 donne au gouvernement le moyen de prendre les mesures qui seraienl reconnues nécessaires. M. Francotle, minislrc «lu travail, avail expriiné la crainle tjuVn inlerdisant aux enfanls «1. 12 a li ans le travail dans los mines, les enfanls des houilleurs iraient faire leur apprentiss.uv dans d'autres iqdustries c'esl ii eo propos que la discussion s4esl engagéc. Nous citons m. verhaegen. L'amendement dc M. Ilcllepulle inoiua loin que celui «lc M. Denis cl il «.unstituc «Icj-i une concession au.x iJtcs du gouxern* mtnl. Voils voulez évitei «ju-'on fassc deü cofanto d. Uil., vagabonds mais vous tfy Cchapperti pa», si 1 tnf-inl Ui.t admis i travailler que pendant la moitié du temp». I insiste pour que l'rniinl «le moin:: de tl «n ne p'i« e .-Ire astrcini lu travail ju fond- Je suis peu sensible, je l'avoue, -i certamc» :vclcu~i;ca des chefs d industrie, disant que les enfant3 ne pourront utilement se preparer a leur profession future si on ne Ic3 admct pas avar.l 11 ans. L'expcrience del'élrangcr dement victorieuscmcnt c«l argument. Vvant cet agCjils ont besoin

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Le Bien Public | 1907 | | pagina 1