m Lundi II Février 1907 a.d,V.N. 54' année n® 42 Lundi II Février 1907 L'A BONNE MENT 10 centimes. l'HTX Pour la Belgique: lO fr. par an. liollande cl G.-D. de Luxembourg fr. Pour Ies aulres pays34 fr. ON 3'ABONNE POUR GAND| tu bureau ilu journal, rue aux Tripes, 19 (prés de la rue aux Draps). Bureaux uuverts de 8 h. i midi. F-.iur lea autres localitéa do pays tux bureaux de la toste. 'foute «lemande d.'abonnement pour rStranger, adressée i l'Ldilcur, doil être •ccompagnée d'un mandat poate. Prix du numéro s PKIX DCS ANNONCES ASNU.NCES -AO centimes la pcUto hgnc. BhLLAMKS av.ml.ics Annonces. 1 frane la tigne. UGLA1IS dsns le corps du Journal et AVIS FMAX- flKRS francs la tigne. BKP4- BATIO.N8 IllDlClAIBtS: frst I (a Ggne. On traite A fbrfalt n^nr Us Annonces souvent répélée» EUREAUX 00VERTS DE 8 HEURES A MIDI. Four les Annonces et Béclamr» da la Belgique, a ('exception de la FlanJre Orientate, ainsi que pour celles des pays «rangers, s'adresser i MM. J.->'. Lcbegua et C", 46, rue de la Madeleine a Bruxellei. Let insertions sont payables pm anticipation. PAIl LA MISÉRICORDE DE DIED ET LA GRACE DU SAINT-SIÉGE APOSTOLIQUE, Évêque de Gand, Prélat de la Maison de S. S. le Pape el Assistant au Trone Pontifical, Au clergé et aux fidèles de Notre Diocese, salut et bénédiction en Notre Seigneur Jésus-Christ. NOS TRÉS CHERS FRÊRES, Nous vous avons entrctenus, l'an dernier, dans Notre Mandement du Caréme, de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous vous avons rappelé le besoin que nous avons de Lui et comment II répond aux exi gences les plus profondesde notre nature. L'homme abandonné a lui-même est comme un chof-d'ceavre inlerrompu. Dien Lui-mèmc s'esl donnéa l'huma- nité dans la personne de Jésus-Christ, pour lui apporter son indispensable achèvement. Or,«les dons deDieu sont sans repentance.(1) Loin de nous les retircr, si peu que ce fut, en remontant auprès de Dieu son Père, Jésus-Christ a vouln nous les assurer a jamais dans la plus large mesure. Ju ne vous laisserai pas orphelins, (2) dit-Il a ses apótres, et ailleurs voici que je suis avec vous jusqu'a la consommation des siècles. »(3) Oh".' comme II nous a tenu bicn parole II aurait pu secö.ntenter derester avec nous par sa doc trine, par autorité, par sa protection ct sa grace. Mais non, a voulu rester personnellement 'avec nous. II a done fnstitué FEucharistie et par ce moyen II a perpélué et comme mulliplié a l'in- fini, jusqu'a la fin des temps, Ie don tout entier qu'll nous avail fait de Lui-même.C'est de l'Eacha- rïstie que Nous venons vous parler cette année-ci N. T. C. F. Ce Mandement sera done le complé ment naturel de celui de l'année dernière. Veuille Dieu que Nous ne reslions pas trop au dessous de ce grand sujet. Laissez-Nous d'abord, N. T. C. F.,vous rappeler I'histoire de l'institution de FEucharistie. Jésus, dit admirablement 8. Jean, après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'a la fin. (4) Et en effel, a la dernière Cène, après avoir mangé avec ses Apótres l'Agneau Pascal, II pril du pain, le bénit et Ie rompit en disantPre- nez et mangez eeci-est mon corps qui sera livré 9 pour vous.' Puis, II prii du vin, Ie bénit de mème et ditPrenez et buvez ceci est mon j» sang qui sera répandu pour vous. Faites ceci en j» mémoire de moi. (o) Voila done instituée FEucharistie et inslituéc, suivantla distinction de Ia théologie, comme sacri fice el comme sacrement. C'est son corps qui sera livré pour nous, son sang qui sera répandu pour nous et 11 veut q',c 8es disciples fassent mémoire de Lui en Le remettant 3 iêur tour, sous Ies apparences du pain et du vin, daïïs eet état de victime Faites ceci en mémoire de moi, voila le sacrifice. Et de ce sacrifice nous devons manger et «boire»,pour nous en approprier la vertu. Car sa chair est vraiment une nourriture et son sang; est vraiment un breuvagc, (6) ainsi qu'll i!a dit naguère, lorsque, après Ia multiplication des pains nu désert, II promit aux Juifs de leur donner un jour un autre pain bien plus mervelüeuï encore qui ne serait autre que Lui-mème. Prenez .et mangez, ceci est mon corps, prenez et buvez, ceci est mon sang. (7) Voila le sacrement.. Voyons quels inestimable? trésors Jésus-Christ nous offre dans FEucharistie considérée comme Sacrifice. L'année prochaine, si Dieu veut bien Nous le permettre,Nous vous parierons de FEucha ristie considérée comme Sacrement. Le sacrifice consisle dans ['immolation et la destruction d'une victime en l'honneur de Dieu, Comme on Fa dit mille fois,il est de l'essencc de la reügion.SeuI en effet il proclame,par cette immola tion et cette destruction, le souyerain domaine de Dieu, qui, Créaleur de toulcs choses, peut aussi les faire rentrer dans le néanl cl qui, en particulier, a droit de vie et de mort sur tout ce qui respire. Seu! encore il proclame assez haul ia culpabilité de l'homme, qui por !e péché a mérité la mort, mais n'étant pas maitre dé sa vis, se substitue un „nij-nl et Fimmole a sa place. Quoi de pips ppopre en ouli'G poi.'" remercier Dieu de ses bienfaits, noe dc Lui off'rir en reit.;;:' "no victime de choix et par Ia de nous montrer généreDX enXt?£ V°'UI ?u- pour nous est généreux sans mesure Quoi de plug efiicace enfin, poor obtenir de Bum ups bienfails nonveaux, que de Lui en payer en qaelque sorln le prixa l'avance, er. prélevam de bon coeur sur noire paovrelé un tribut ii sa bonté et a sa riebessc Voila les quatre fins du sacrifice adorer Dieif, c*esl-a-dirc le reconnoitre comme Fauleur Ie maitre souverain et le dispensaleur dc toutes choses L'apaiser, quand nos pèchés ont outrage sa majesté cl irrilê sa justice; Ive remeyejer des Première edition. innombfables bienfaits qu'll ne cesse de nous déparlir Le prior de tenir tonjours ouverlo sur nous sa main bienfaisante et protectfice. Or,c'est la en mème temps le quadruple objet'de la religion. L'adoration, I expiation,Faction de graces,la prière, voila le quadruple lien par Icquel clle nous lie it Dieu. Et puisque le sacrifice est la incillcure expres sion de ces quatre cboses, il est done aussi Facte essentiel et comme le centre de la religion lout entièrc. Dans Fancienne Ioi on ne pouvail immolcr que des animaux, mais Dieu s'en contenlait. L'homme n'avait rien de mieux a Lui ofTrir. De plus ces sacrifices si imparfails préfiguraienl ccpendanl el Lui rneltaienl en quelque sorle sous Ies yeux ce sacrifice parfait et d'une valeur infiuie, que Jésus-Christ, son Divin Fils, devait Lui olfrir, quand les tcrr-ps sera;ent venus, en inaugurant par sa mort la Ioi nouvelle. Les sacrifices de la loi anciennc n'en étaient pas moins disproporlionnés a la dignité de Dieu. Seul le sacrifice de la croix pouvait agréer par lui-mème a sa souvéraine majesté. Mais aussi Dieu, lout Dieu qu'll est, ne saurait en demander davantage. Jésus-Christ en effet, en immolanl a Dieu son Père son humanité sainte, Lui olTrait line victime d'une valeur infinie, puisque cette humanitc apparlenait a la personne d'un Dieu. Lc don était adéquat au donalaire. Quelles limites pouvait rencontrer le domaine divin, puisqu'un Dieu mourait pours'y soumettre Quelles laches, quels péchés le sang d'un Dieu était-il impuissant a laver Et la rancon n'excédait-elle pas tous nos crimes? L'offrande enfin que Jésus-Christ faisait de Lui-mcme ne valait-elle pas tous les dons passées et fulurs de son Père a l'humanité Le sacrifice du calvaire, oui, voila le sacrifice parfait,que lespropliètes avaienl annoncé et célébré de longs siècles a l'avance, tressaillant d'allégresse, en voyant enfin, dans lc lointain des ages, honorer Dieu par un culte digne de Lui. Or le Sacrifice de la croix se renouvelle tous Ies jours stir nos autels. Lorsque, par la bouche de son minislre, Jésus-Christ a prononcé sur le pain et sur le vin Ies paroles de la dernière cène, ceci est mon corps, ceci est mon sang,» II est vraiment present sous les espèees sacrament el les. Car sa parole est créatrice. Et de mème que, a l'origine des choses, le fiat du Créaleur fit sortir le monde du néant, de mème tous les jours, Ie fiat tombé des lèvres du prètre change Ie pain et Ie vin au corps et au sang de Jésus-Christ. Sur l'aulel repose alors la méme victime, qui a été immolée au Calvaire. Et de eet autel, Jósus dit a son Père Père, je suis ici présent, comme jo l'étais sur la crojx. Je vous olïre de nouveau le sacrifice dc ma vie, que je vous ai fait alors. Je vous FofTre au nom de l'humanité toule entière, que je représente et dont je me suis fait caution a vos yeux. Acceptez-le comme un hommage a voire scuyeraiq domaine et comme la rancon des pécheurs, nies frères 4cceplez-le aussi, en retour des bienfaits dont vous n'ayez eossé de les comhler et en échange de ceux qu'ils atlendeni toujour? de vous. Vous lc voycz, N.T. C. F., lo sacrifice tie 1$ M.esse, est un sacrifice commémofatif, renouvelé du Calvaire. Et Cöipine Ie sacrifice de la croix, il est toujours siïf d'etre agreé par ic Père célcste. Car, OQiprne au Calvaire, c'est toujours son Fils unique qui s'y olfre Luj-méme. Grace au sacrifice de Ia Messe, le sacrifice de la croix se perpétue a travers les siècjes pf J'humanité est a jamais sure de voir Dieu agréer sop ;(doratiQi), (jc pouvoir, s'il en est besoin, se réconciiier avec Lui, de Le reiqeroicf dignement de ses bontés el d'en obtenir in fail I [Mo ment la continuation, Tout cela étant, qui no yoit, N. T, C. F., com- bien nous devons nous estimer Iieui eux de pouvqic assisler au Saint Sacrifice de la Messe ?Car bien qu'il soit offert au nom de FEglisc pour tous les hommes et en pariiculier pcqr toqs les membres de la grande familie ciirctiennc, ceux-la cependant y auront une part prjvilégiée, qui ont soin de s'y associer. En eITet, remarquez-le bien, y assizer dp GTbUF, c'ejit s'y associer. Les fidèles présents a la Messe, et unis d'intonliqn au prètre. participent, en un sens, a son sacerdoce et prennent une part, restreinte sans doute et subordonnéc, mais bien réellpa $qq Qblatiqn. Aussi le prètre, avant de passer aux préliminairos de ia Gunaecratioq, se lourne-t-il vers Ie peuple pour Finviter ti prier Dieu d'ayqir pour agréable leur sacrifice comiïiUrt, e le mien et le yptre Voila pourquoi, dit Dour- daloue, Saint-Pierrc appelaii JouS les chrétiens, mème laïques, race choisie, prètrcs-rois, nation sainte (8) Et il continue Sans autre caractère que celui dp ohrpliens, par Ia seulo onction du Baptèmc, Jésus-Christ nous a fails rois el prètros de Dieu p (9) soq Père. Si je vous disais qu'en cette quaiilö il nc tient qu'a vous d'offrir tous les jours a p Dieu 1 Agneau sans tache ep assistant au sacrifice dc voire religion, peut-clre seriez- vous surpris de vous voir élevés a une si •haute dignité. Mais vous deve^ l'étre encore bien plus, ou d'ayoir ignoré jusqu'a présent ce que vous éles, ou tje Fayoirsu et d'avoir inanqué z qc zèle pour vous acquiller dignement d'une si glorieust-, fonction. Car, puisque ce ifest pas en "simple témoins, mais en ministro? du Seigneur 3 f»ue vous assistez a ce sacrifice, et que Fobfation p du corps de «otfe ^ei^neqr pe s'y fajt pas scqlo* ment en voire présence mais en vótre nom, qqel|fi allen!ion. quel respect, quelle ardour de uévoiion ydevez-vous appopier 9 (10) I yous ne sauriez done assister trop souvent au S. j?acrinoe de la Hesse, qns >GUS YQi'.s melliej au point de vue de la glpire de Dieu, ou <je voire salul éternci, double objet que le chrétien doit avoir toujours sous les yeux. Heureux ceux qui se sont fait une pieusc liabilude d'y assisler tous les jours Tous les jours ils glorifienl Dieu aulant qu'ils penvent le glorifier. Tons les jours, comme les Israélites recueillaient la manne au désert, ils trouvent au pied de l'antel toutes les gr.ices de consolation et de force, dont ils peu vent avoir besoin parmi les peines cl les perils de la vie. Aussi l'Eglise désire-t-elle que ses prétres célèbrent chaque jour le S. Sacrifice, et par la mème que les fidèles y assistent de leur cóté. Car elle ne permet pas au prètre de célébrer dans la solitude. II doit avoir au moins un assistant, non seulement pour lui prêter l'aidc nécessaire, mais encore et snrlout pour représenler le people fidéle associé, Nous vous Favons dit tout a l'heure, dans une cerlaine mesure, a sou sacerdoe^ C'est grace a la célébrahW louuienne de la Sainte Messe que le Sacrifice eucharistiqtie est dans loutc la force du terme ce sacrifice perpétuel,joge sacrificium dont FExodc nous ofTre la figure prophélique. Matin et soir, v Jisons-nous, 111 offriras a perpétuité un agneau a Jéhovah. Ce sera un sacrifice d'agréablc odeur, un holocauste p perpétuel, qui doit m'ètre offert par loi, d'age en age. Et moi j'habiterai au milivu dés enfants d'Israel, et je leur montrerai que je suis leur Dieu. (11) j>*Qu'est-ce que cc sacrifice perpétuel, gage assuré de Ia protection divine, demande Bossuet dans ses Elévations sur les Mystères, sinon la figure bien imparfaite encore du vrai sacrifice perpétuel, du sacrifice dc la nouvelle loi, qui, offert au Seigneur en tout temps el en lout lieu, 11'est jamais interrompu (12 Ft ici quelle grande pensée se présente natu- rellemenl a Fesprit, N. T. C. F. Vous Ie savez, le soleil éclaire successivement tous les poinLs de notre globe. Quand il fait nuit chez nous, il fait jour ailleurs. il n'y a done pasd'heure, il n'v a pas dc moment oó un prètre ne se Irouye debout quel que part devant l'autel, entouré d'uncorcle de pieux fidèles, offrant a Dieu le sacrifice de la nou velle alliance. Ah, voila bicn le sacrifice perpétuel, le sacrifice non seulement de tous les jours, mais de toutes les heures, de tous les instants. Quelle gloirc pour Dieu Que de.grtnws paui' Fbomme Qui d'cnlre nous, N. T. C. F., ne serail fteüreux d'y prendre pari On se demande quelquefois, en voyant lc débor- dementd'impiélé dont le monde présente Feffrayanl spectacle, comment il est possible <(ue la justice de Dieu ne frappe pas l'humanité coupable, et que Ie cours de ses liberalités ne soit pas inlerrompu. La réponse est dans ce sacrifice perpétuel de la nou velle loi, révélp 311 prophéte Malachie, cette obla- lion pure, que, en tout lieu, de l'aorore au cou- phant, toutes les nations offrent a Jéhovah. 1 lö) Comment Dieu ne serait-ll pas apaisé, lorsqu'Il voit fumer sur tous nos autels le sang de son divin Fils, «ce sang de Falliance nouvelle qui crie bien v pius fcaut miséricorcle, que I? s^ng d'Ahel r,e criail vengeance. (I t) Mais vous ètes loin, Nous ne Foublions pas, N. T. C. F., de pouvoir tous assisler chaque jour 311 Sacrifice de la j)fesse, Ce boqheur es\ ré^er-v-é au petit nombre. Aussi est-ce sur ïe grave devoir de l'enlendre le Dimanchc que Nous voulons surloql insisler. Le Dimanchc est le jour du Seigneur comme il est si souvent appelé dans FEcriture, A'ous cfevens je coqsaprer 3 son culte. Or, nous ycnqns de le voir, le sacrifice est la partie essen- tielle et comme le centre dc ce culte. II n'est done pas ótflnnant que l'Eglise nqus fa$i.e Ge jour-la une obligation grave de 1 assistance au Saint Sacrifice dc la Messe. Qui d'entre nous oserait se plain- dre de cette obligation, ou voudrait s'y souslrajre Dieu nous abandonue six jours dc ia scmaine. Pendant ces six jours nous pouvons cn loutc liberie vaquer a nos Iravaux el a tous les soins <}e la vie. Sans doute^ jj jjtfeqt] de r.qq? qqe Lui en fessions aussi 'sa part. Mais 'cómrhc 11 est peu exigeant Quelques priores, Foffrande de nos Iravaux et de nos peiqes, et 11 est sotisfait. f,a jour. née tout entière e?! a qqqa et «a^nqs intéréts tcq^po- rels, II ne §e réserve que k^Dimanc-ho, Lnooro lo partagera-t-Il avec nous. Car si c'est le jour de sou culte, c'est aussi le jour de notre repos. Vous Ie savez, N. T. C. F., Sabbat, mot jj^breux, veilt dire repos. Dieq salt cc mie conVportent nos forces, puis-, qu'll nqus acréés. C'ost ainsi qu'uu habile ouvrier se rend compte de ce qu'ón peut demander, sans le forcer, a un. instrument sorli de,ses mains. U veut done que nous reirempions une bis par semainê, notre corps et notre esprit dans le repos répara teur, et que nous profitions de ce relache pour Lui fendroa {.qkm^mc le cqlte qui Lui est dn. Sou- viens-tof lisons-noug dans FExgde, du jour du Sabbat noqr Ie s-inctifier. Pendant six jours lu travailleras et tu feras tous les ouvrages, mais le septième jour est un Sabbat consacré a Jéhovqh, tqn Dieu. jci, Voila le cqiqmandeiuent divin. L'Eglise en precise la portee ct Fjp&licatron. Klle nous invite a donner une parfie du'-soir, aussi bicn que dp matin, a la peqspe de not® dcstir»é3 éier- nelle,ala méditation dés choses saiqt esclét la prière. Afais elle exigo sous peine de péché grave que nous participions Ie matin,sauf empècheÉientlégitirge.an sacrifice tje la. noijveüe lo;. Esi-co jpop (l&^üéf.óes1 j Qu'au moinsnne foislasemaine,nous fassiotis tróve, pendant une lieure seqlemenl,^iii^ occupations et a J iiqs plaisii s, pour aller adorer Dieu dans son lemplo I et nous reconnallre solennellement ses sqjets ;"que I nous allioqs pous jjuoiiiier devam Lui, avouer nos 1 j fautes, Lui cn demander pardon,et noqs cqnvrir, conlre sa justice, du Sang Rédcmpicur que nous Lui rendmns graces aussi de ses innoinbrables j bienfaits, en Lui offrant son divin Fils en échange; I enfin que nous 11011s assurions par la mème ol>la-= jioq Ia cuntinualion de sea faveursencore une fois, N. T. C. F., n'est-ce pas l<* moins que l'Eglise puisse demander Et lc lui refuser, ne serait-cc pas, en mème temps qu'une grave déso- béissance, lo cornble de 1'ioju.slice et de Fin— gratitude Mais ce serail aussi une aveug'o et inconcevable l>mérité. Car. nc Foublions pas, Dieu est un créaleur redoutable. Que il'aurions- nous pas a craindre, si nous nous obslinions ii no pas vouloir nous, acquiller envers Lui L'Eglise,en nous prescrivant d'assister le Dimanche au Saint Sacrifice, ne sauvegarde pas moins nos propres intéréts, qne ceux de la gloire de Dieu. C'est un magnifique spectacle saus doute que la terre présente ii Dieu, aux anges el aux hommes, lorsque, au milieu du repos universe!, sur tous nos autels entourés de la foulc en prière, Jésus-Christ s'offre a Dieu son Père, pour Lui payer le tribui de l'humanité. Maiscombienconsolanl aussi le spectacle de cc Dieu, reconnn et apaisé, s'inclinant avec amour et répandant, sur ses creatures prosternées, ses trésors a pleines mains A ce double spectacle les an^cs doiveut entonner a nouveau I'hvmne de Bethléem Gloire a Dieu au plus haul des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonlé(16) L'assislance de tous les fidèles a la messe dn Dimanchc remonte aux origines mémes de l'Eglise. II en est fait mention aux Actcs des Apótres. Le premier jour de la semaine, dit l'hislorien sacré, comme nous étions assemblés pour la fraction du pain, Paul s'entrelint avec les disciples. (17) Voila non seulement la messo du Dimanche, mais aussi Finslruction qui s'y fait aux fidèles. Saint Justin, Père de l'Eglise* qui écrivait au IIe siècle, en parle comme d un usage général de son temps Le Dimanche, dil-il, on se réunit dc tous les points, tanl de la campagne que de la ville. II est d'abord donné lecture des prophèles el des Apótres. puis l'évöque preod la parole, après quoi tous se lóvent el prient. Ensuile on apporte le pain, le vin et l'eau, sur 9 le^quels l'évèque prononce les prières prescriles et qu'il consacre, assislé de tout le peuple, qui dit amen. Enfin, de ce pain ej dece vin, qui en vertu des paroles de Jésus-Christ, sont dovenus son corns ei. son saner, tons Ip« nssisfanu ro, <,iv«ni tear part. Les absents aussi reroïvenl la leur qui leur est porlée par les diacres. Dans la sujle c|«s temps, l'jndiflérence et la tié- deur, dont les homines, liélas, ne savent jamais sc défendre longtemps, ayaol amené un certain nombre de fidèles a négligér fe devoir domiqicaL le Concile de Reims, au VIP siècle, ie ruppela solennelje.mppt i» tous, et èclicta les peines de l'excommunication el du refus de la sepulture eeclésiastique conlre quicomme pjanqueHait deux fois cn une atipép d'assister a la messe un Dimanche ou un jour de fete. IlélasN. T. C. F qued'excommuniés pp nctr-o temps, que de chrétiens prjvès do la sepulture pcqlcSjastique, si FKglise universelle avail adoplé el maintenu ces sévèrcs mesures Ne craignent-ils done pasdese voir un jour excommuqiés a jamais duciel, de se voir refqser j.ien pius que la sepul ture occlesiasliquo, Fad mission an foyer du Père célcste, ceux qui negligent si aisémènl et sons lr> moindre prétexte, Faccompijssemonl du devoir dqqjinipaj. cpuï:ia surtonl qui en onl,hclas, enliór-o- rhent perdu I'habitude A force de se ientr éioigiiès de l'Eclise, ils sont devenus comme élrangers au Père de familie 11e craignent-ils pas de Ie voir fermer un jour devant cu\; I3 salie de Péternel festin, de l'eptepdj'ö leur dire ce nescio ros de i'Evangile, je ne vous connais pas, (18) qui est la sentence dc I'éternelle réprohation "Ah ils auraient d'aufanf plua sujei de'le craindre N. T C F que c'-est un fait d'observation géné rale,la negligence du devoir dominical, eQiptiue peu a peu l'anaiblissement du sent»ment religicyix et la perte mèntG tje ia foi. Quoi d'étonjia^ La iqi, ie secqiment religieus doivenl ctrc nourris ét on ne fail plu? rien pour les nourrir. Plus de prières, plus de retour sur sui»mème, plus un regard sur l'éterpej avenir La parole de Dieu. annoncée tous les Dimanches aux lidèles du haul de la chaire chrétienne, ne retenli', plus aux oreilles de ces malheuren^ qui ont oublié Ie chemin de j'ég'.isp. Les choses de l'ameeldu oiei deviennent lettre cjosc ppur eux. lis seront bicntöt comme cel hommecnarnel,9dont parle l'Apólre,«emiore» 9 ment él ranger a Fesprit de Dieq »(l9i, Souvent aussj (a grace qVrive plus jusqu'a eux, Cétt" iirace sans laquelle nous ne pouvons rien, oonformémenl a eelte parole sans moi vous ne pouvez rien faire. (20) Comme ih sc retirent de Dieu, n'estijl pas acraindro que Dieu ne se retire d eux et ne les abandonné a leur sens rupronvé? (21) Alors la vie religieuze mourt en eux, comme meurt une plqnlG dans un sol aride et une almospfièrp yicioe. Alors pour eux le ciel se \cile dc nuages, et paree qu'ils n'y voient njua hriller les lumieressurnalurelles,ils croienl qu'èlles sont éleintes. Pauvres aveuil. sün Fa bien dit, ils ne se dputeni pas que d'airtres les voient Lm-, jours ei marchenta leur clarté Ps2,asrne_ Sa,,r.::,s done trop vous engager V l*- 4' accomplir scrupuleusement le devoir dominical. Non no laissez jamais, a moins d'en étre réelle- ment empécliés, d'assister le Dimanche au S. Sacri fice de la Messe. Et perrnettez-Nous de vous demander d'y assister, autant que possible, dans voire église paroissiale. La paroisse est une familie, Féglisö en eat le foyer common les liens de la familie ne peuvent que s'y resserrer. C'est la «|ue se développe et se fortifie "Fesprit paroissial. L'esprit paroissial est une chose importante. II est indis pensable a vos prélrcs pour rcrnplir la mission que Dieu leur a donnée au milieu de vous. Sans Fesprit paroissial vous n'aimerez pas non plus les (cuvres de la paroissevuiis ne leur prélerez done pas oe j concours, dont dies out cependant tous les imirs un plus grand besoin. Aliez aussi de préférence, >i vous le pouvez. la i messe solennelh dile paroissiale. C'est Ie mi-u j formel de l'Eglise. qui Fa solennellement exprihté au Saint Concile de Trente. La messe paroissiale estcélébrée par Ie curé pour ses pamissiens. On'y traite de leurs affaires, on y plaide leur cause, et ils s'en désinléresseraic-ntLe pasteur du tr-iiq.. au, celui que Dieu a spécialement chargé'dn --.inde vos ames, vous y instruil de vos devoirs 11 appro^ prio son enseigneiiicnl a vos hesoius, qu'il onnait mieux que personne. Une grace spéciale de pr-i sua sion est d'aillcurs altacbèe a sa parole, Pourquoi n'iriez-vous pas l'enlendre Ne ditos nas 1111e la messe paroissiale est trop Iongne et qu une nn-sso basse suflk. Ne lésinez pas avt* Dieu. si vous oe. vouiez pas que Dieu lésine avec vous Nous appelons tout spécialement Fatten tinn des parents sur la lourde responsabilité qui pèse ioi sur eux. Qu'ils ineulquent a leurs enfants le respect du jour du Seigneur Qu'ils leur inspirent l'amour de nos saints mystères Qu'ils les v eonduis.-nt, s'il se peut, eux-mèmes. Heureux les enfants qui prennent A cóté de leurs pieux parents, Fhabilude d'assister a la messe dn Dimanche. Moins que tous aulres ils seront en danger de la perdre jamais. E11 tont cas, pères et nièrcs, que vos enfants sachent et voient que vous ètes les premiers a vous acquiller de cc grand devoir. Comment coctimie- raient-ils a le faire plus tard, si vous ne leur en donniez pas Fexemnle Ayant charge d'ame comme N'ous Favons, Nous ne pouvons pas non plus ne pas rappeler a lous les chefsqindustrieset d'ateliers, grands el pelits. qu'ils ont le devoir rigourenv de faciliter A tons leurs suhordonnés l'assislance a la messe. Qu'ils leurs accordent done autant qu'ils le penvent Ie. repos dominical, rpie la Ioi civile clln-méme vtr nt de prendre hctireusement sous sa garde, F.f s'ils ayaient Ie Dimanche un besoin réel do leurs ser vices, qu'ils leur rnénagent cependant le moven du. de se mettre en règle avec leqr Amo el avec Disü'l Ne Foublions pas. N, T. C. F., si Dieu a .jommis prucnam *i22^) it nous a eommis h bien plus forto rai.«on la charge de nos inférieurs. Mais il est temps do finir. Ne vous est-il jamais arrivé, N. T. F., en sqngeant au sacrifice du Calvaire, d'envier a la Vierge Marie, a Jean el aux Sainles Femmes le bonhour d y assister II se trouvaient au pied de la croix. (Is recueillaient les premiers fruits de Farbre. dn salut. La grace réconcilialrice descendait a sur eux. Les regards, les dernières paroles do Jósus laissaient dans leurs ames une iinpressioo inffacuhio, Lc sang divin fraichomenl versé ics pénétrait desa vertu. Oh si nous avions élè la si nous avions entondu ces snprémes enseigne- ments si notre iH3gard avail rencontré, un instant settlement, le regard du divin Crueufié si nous avionsoblenu un mot doses lèvres bénies si une. goutte, une seulo au moins, du sang rédempteuy était lombéo sur nous N. 1I» M nous 11e sommee pas moins heureux que la Vierge Marie, Jean M les Saintes Femmes. -c Calvaire est au luilieu de nous. La Croix s'y dresse toujours, suspendant enlre le Ciel el ja terre le Divin Médiateur, rnisselante du sang qui radicle et vivific nos ames. Nous avons autant que les lémoips el le-j premiers bénéficiaires du sperlice de la Croix. Nous avons Ie sacrifice eueharisliqne qui lo perpétue a jamais dans l'Eglise. II ue'lient qua nous d'en èlro, chaque fois, que. nous le voulons, les témoins et les bénéficiaires a notre tour. f ANTOINK, Kvéqno de Gard l'ar onlonnance ito Mfjr t'EvOquc, i>e MEESTER. LUen.-Serré». Lieu du sccau. v NI, - (2) Jnann. XIV, IS. - IX) ttallh III, 20. (t) Joann. Mil, (.i) l.nr. WH, l;».— (fl) Johann. yi.aö. -(7) Matth. WVl. -2:;. - (s, 1 i>«ri 11. 0. rJ?!AJ>ocal- V' ,0" ('O)Panéff. S. And ré. 111 K\. 58.— (1-2) Etèv, sur les myst. —(IX) Mal. t. II tl*) llrbr. XII. -2L-HS) V\. 8. - (10) Lue. XIX'38 (17) Act. XX, 7. MX)!Matth. \\V, 12. (111) I Cor. II. li. - (20) Joann. V, 5. (21Hom. 12122) Kcrli. V1112 LA QUESTION DAENS, M. i'. Hacns, «li-pulé, frere i)n l'ahlxi, s'pfforce de donner le change sur la soumiss ion de son Irérc. Nous donoons sa version ,i litre doeumenlaire; elle est siitlisammenl dénnenlio par les declarations de M. Ie doyen d'A'.ost el par celles de l'aldic tlaens lui-même pmur que nous ittgions nécessaire de la réfttler Hsrdi.jr vais le roir ilderirnl trrs mallemerrrrdi oa fait elair 110 aeeoad dorleurMin rial devicntaUr- ro*ntIe soir, let deux mcdecina craignent qu'il ne passé pas la nuitils reviennent A 9 heures et parient de fa.rr adminiatrcr Ie malade mon frère dit l'oiir.mui Je suis trés Iranquilteit n'y a pas lon^temps, je me suis mn- fessé a Bruxelles, je n'ai rien sur la confluence. «Des membres ue la ramille disentII nous Taut obercher un prètre... Mon fiére dit Ne le faites pas Jesui- lr- s Iranquilte. V11 heures on va ehereher un vicaiïe. It vieni dc suite. Le prélre parle eonfcMion et rël:«ctation. Non frere dit Je n'ai rien sur la conscicuce. Le prètre insiste mon frére me regarde je lui dis Adolphe vous ètes Iibrc mais moi je suis convaint u que nous o'aruns rien .i noug reprocher quant d ee qui regarde notre démocratie ebré- tieone nous avons rempli noire devoir. Sans démocratie chrétienne libre.ilttyaura plus de peuple chrétien. romror- en France. Nous pouvons attendrc en pleine conlian- - P; jugement de Dieu. Le préire dit:Monsieur Pierre, c'cal bon pour t<Tua VOUIpouvez étr« démocratr, mais votrefrcrca^qu .ii^

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Le Bien Public | 1907 | | pagina 1