Vendredi 21 Juin 1907 a.d.v.n. 54' annca n° 172 Vendredi 21 Juin 1907 L'ABÜHNEMEfri 10 centimes. I'RIX oca ANNONCES ENCODE LE PROJET COREMANS. Revue de la Presse. LE B1LAN DU BLOC. L«s dfti'ttiers mpeul> 4è- rnlthé L'lnsfiliil ('oloniii International. L'entente anïlfl-fraiifo-ospajrnole. LA JOÜRNÉL i'inx Pour 1j Kc'gique: 1© fr. par is HoH-mde el G.-D. de Luxembourg W-4 rr. Pour ft* autre* pxys: ii-1 Ort «ABGNNE M;U« CANS) «1 bureau db jour tal, rue iux Tripe* H' fj i«.vc» ilr li rur aux Lirjps). Burrauj eurrri.- Je 8 k. 4 midi. i(ixa iv" «ütras locality dn p&ji est bureaus ds la Pasta. Toate dcmoMir d'abonncment p«w f Stranger, adrtssêe llv.bteur, doH étrr eeeoatpegnte d'BB ruao.iji- -otic. (Vix da üuuiëi'o s ANNONCESiO centimes la pet*» ■gar. RECLAMES iUD< In Annonce» 1 frj»« la lifDe. «f.U.AlLS dm» It rp* «la Journal rt AVIS PIN V Ut.ftS M frmca la ligne IFPA IATIOS1 JUDICIA»**V franca I* kcot. dn traite A forfait ponr lea Annonces souvent répétée*. BUREAUX DUVERTS DE 8 HE VUES A tStUh. Pear les Annonces cl Reclames la Belgique, i l'exception de Ia Ffaa*fr« Oriëntale, ainsf que pour celles des paft étrangeri, fndrmer a MM. J-M. Lrfe,.., 'I C*. U, rae de la M>dcUuk« Aruxellei. Lu murtHnt toni pvyiUi pui **tuipuh(M. M. Woeste est renlré mereredi dans la discussion du projel Coremans pour répondre a quelques arguments, invoqués par les partisans de la régle- mentation ollicielle de i'enseignement libre. Sans nous occuper des inlerruplions sangrennes et souvent grossières qui sonl venues couper Ie discours dc l'honorablc minislre d'Klal, nous croyons opportun de revenjr el d'insister anolrc tour sur quelques points qu'il o pailailemenl mis en lumièrc. Nous Ie l'aisons mème d'aulant plus volontiers que les vues de l'éminent orateur se rapprocbent complètement des opinions que Ie Bien public a toujours défendues en traitant la ques tion flamande. Après avoir étabü une distinction Ibndee entre la masse des Flamands qui tiennent a leurs droits et les groupes llamingants qui poursuivent des revendieations outrancières, M. Woeste est entré au cieur du débat Le seUl argument en faveur tic la proposition Coremans a élé, dit-il, invoque par M. Franck,et d'au tres l'ont répété rnoins bien que lui. li a dit que l'F.tat peut dicter des con ditions 4 la collation de3 grades académiques et il a eité a eet égard quelques-nncs tie mes paroles que je maintiens. Seulement ('honorable nu-mbre a seinde ce que j'ai Hit. au lieu de prendre mes paroles dacs leur ensemble. II aurail vu alors que j'ai repoussé Ia proposition Coremans pour des raisons constitulionnelles. M. FRANCS. J'ai cité vos paroles. M. WOESTE. Lorsque l'on veut rechercher l'npi- nion d'iin orateur, il faut prendre toute l'exprcssion de sa penséc et, en Ie faisnnt, on rrconnailra que j'ai tout fait pour coneilier le droit de l'Klat avec la librrté tie l'ensei- gnement. Si l'F.tat peut exiger que les réoipiendaires justi- fient de certaines eonnaissances, il ne peut pas exiger que ces eonnaissances soient acquises suivant telles méthodes, en se servant de leis Iivrrs ou de telles laDgues, ou en soumettant l'enseignementja l'inspectton.Voila ce que j'ai to'ijonrs soutenu et, si ces principes étaienl méconmis^ tous les partis qui se diviscnl Ic pays pourraienf, tour a tour. en élre les victimes. M. Henderickx qualifie de subtile et dc byzanline la distinction que je vfens d'étaldir entre le droit de l'F.tat d'imposer ties eonnaissances et celui que nous lui dénions d'imposer des méfliodes. II n'en est rien C'esl une ques tion supérieure et d'intérét general qui est en jeu el c'est pourquoi je m'insurge conlre la solution que certains veufent lui donner. pndit encore L'latervention de I'Elal esl-cel'abomina- lioe da Ja desolation Je réponds que toute atteinle 4 nos liberies fontbunentales serail Faboniinalion tie la desola tion Ces liberlés ne SQOt-elks pas notre palladium Sans doule, l'Klat cslcn droit d'e^iger des épreuves pour constalcr les couuaissances acquises, mais ii n a pas a s'occuper des méthodes qui les font acquérir L'Etal, calho- lique aujourd'liui, peut-étrc radical ou socialisje demain c'est pourquoi j'éléve la voix, non pas en faveur de mon parli, mai« dc tous les partis, pour qu'ils écartent unc doctrine doppression donl tous nous pourrioas èlre victimes. s II nou5 scmijia difficile de défioir plus exacie- jiient le droit inconleslé de l'F.tat el en méme temps de delimiter avec plus de précision Tinvio- lable frontière de la liberlé. I.'honorable depute d'Alost s'est ensuite occupé d'une objection, spécieuso mais vaine, que nous avonseu déja nous mèmes l'occasion derenconlrer «Quanlité de journaux parlenl de notre intolérance paree que nous adrnettons qu'on impose Ie grec et Ie latin el non le flamand. C'est Ia une confusion de plus pour égarer les pelils groupes dont je pariais lenlót. J'ai élé Ie premier a reconnailre qu'on pouvait exiger Ia connaissance du Hainand j'ai moi-méme rédigé dans ce sens quehjues aniendeiuents t|ue je n'ai pas encore déposés... Autre chose est d'exiger la preuve que l'on connait le ilamand ii l'égal du francais, autre chose est d'exiger la preuve que l'on conoait celle laDgue d'après certaines méthodes. J'ai done dégonflè le ballon qua l'on a lancé tie divers pqtéspt jl est prouvé que Ic traitemenl que nous vonlons faire nu flamand doit élrc le méme que celui qui est fait au francais. Aussi j'appclle dc tous mes vcpux une formule dc conciliation qui rcaliserait celle solution. Finalement, M. Woeste aborde la question du régime mixte organise par la loi de J885 dans les élablisscmcnls oiliciels ct tcrminc en ces termes M. woeste. On s'esl demanié ce que devenait l'article (i de la loi de 18Sr>qui pcrmct d'instaurer le régime francais d cóté du regime flamand dansles athénées J'ai dii que AI. Coremans le supprimait et 1'honorable membre a prolesté.ce dontje lui donne acte,Mais il a ajoulé«je ne supprime pas la disposition je Ia stérilise Quelle est la difference BI, N TfiR WAGKE. - Elie est trés grande, pi. WOESTE. Sans doule mais pas dans Implica tion e'est bonnet blanc ct blanc bonnet ici. Je reeonnais qu'on pouvait trouver mjeux que Particle 'J de la loi de 1883on pourrait soumetlre les récipiendajres a un pxamcn (lamand, tout au moins en |»ays ilamand mais jl. Coremans voudraitle steriliser sans le remplacer par unc disposition donnsnt satisfaction aux parents qui veulenlque la langue frant^aise soit approfomlie par Icijrs enfants mcme en pays (lamand. Les chifl'res protinits par M. le minislre sont éloquents i cct égard et il faut lenir compte du sentiment ties families. Qu'on app-rnn* le Ilamand, je ne demande pas mieux, mais j° np vcuv pas subsliluer 1'arbilraire Ia liberté. Après-cela, on pourra me préier des idécs que r.":.i pas iléfecdues et certains pourront me qualifier d'cnmmi ties Intéréts llamands je n'en ai cure, car mes paroles el mes actes protcslent conlrc ccs incriminptiops. Deux de nos IlL'flrs fomJamenlalcs sont en cause et, qnand un tel int£7él €Sl en Jcu' ne l)eut ^tre sacr''i^- iTrcs bien sur pliiSieurs ba p." s A droite.) Nous croyons que tous |es catholiques clair- vovanls de notre pavs ratifieront ces paroles. Om, cesont bien les droiis, garanlis par lesarticles IT el 2" de la Constitution qui sc Ironvent en cause Sices garanties, consacrées par la pafrinliqiie pré- voyance du Congres national,venaiénl a ed e méeon: nues, nous nous demandous en vain quel profit durable et sérieu.x la cause tlamande pourrait tirev de cctte atleinte portée ;i notre droit public. En revanclie, nous sommes certains que la liberté aurait éprouvé une grave défailequipourrait êtrc féconde en funestes conséqucnres. II est trés facile de con- slater, dès aujourd'hui, r|uc parmi les «adherents parlementaires au jtrojet Coremans, il y a bien plus d'ennomis de 1'enseigQenicnl libre que de partisans convaincus des revendieations llamin- ganles. Rcflécliissez et concluez. L'incident Van Damme-Planquaert devient de plus en plus extraordinaire. Si. IMauquaerl se croyait a pen prés certain d'etre élu a Courlrai, si les >i cartellistes respeclaieot le classcment des candidalures. II s'en fallait de boaueoup on sail que si M. Van Damme a fini par étie proclamé. ce fut paree qu'il aurait fallu represser trop d'erreurs. Mais, fort de sa certitude, M. Planquaert pour s'assurer eoinplètcnient fappui des hbéraux eo«r- Iraisiens, aurait concede aux libérauxlermondois de laisser M. Van Damme tinir en paix ses quatre années de maiulat législatif. II aurail, écrit el signé celte declaration Que je sois Domme ou non, je renonce a mon siége de Termondc. II est vraique M. Plancquaert conteste rexacli- lude de celte déclaralion et pretend qu'elle élait condilionnelle En cas d'élection... L'explication est peu plausible. Elle nous importe peu. Ce quenous retenons, eomme la Palrie dc Bruges, c'esl de quel inlérét pratique sont ecs messieurs de gauche et cotnnie ils se dispulent galammant riionneur et |p profit de représenter le pauvre peuple. Socialisfces mécontents du Peuple Les socialises liégeois no seraient-ils pas satis/aits de l'oi'gane ofliciel de leur parti, le Peuple Celte fcuille ieur fait cependant une large part dans scs colonnes quotidienncs. La Federation liégcoise socialisle a done tcnu une réunion dimanchc matina Assistance ossez nom« breuse dit le Peuple. On y a disculé la (|iiestion de la creation d'un journal hebdomadaire. On est tombé d'accord sur ce sujet, si on en juge par cc qu'en dit Ie journal'röuge. Oyez Valere llónault, au noin du Comité du jotirnnl liebdo- madpire, fait rapport sur cette question. Unc longue et Intéressante discussion se produit au sujet des moyena propres a assurer l'existenee du journal. Quanlité de groupes pnt fait p^rvenir des declarations sympathiques. I.abouüe éinetle vccu dc voir le nouveau journal parailre le 7 juillet. On decide que Ie nouvel organe socialiste s'appellera La, Baiaitlc, hom qui indique assez Failure combative qu'on est decide 5 donner a cette leuiile. Ainsi, c'est une chose enlendue. Les socialisles liégeois vont avoir leur porte-parole pour enx seuls, la Balaille. Ce n'esl pas la première fois que semblable ten tative est faite. Ce ne sera pas la première fois qu'elle échouera, mème pileusement. Nous dédions a !i Flandre liberale, grande admiratrice, eomme l'on sait, de l'anlicléricalisme francais et des heureux résultals produits par ia politique du Bloc, les paroles suivantes.prononcées mardi a Paris par un des membres les plus eonsi- dérés et les plus écoutés de la Cba/nbre ',"c; députés i«. ribot. Nous sommes arrivés a unc situation tellcment grave et douloureuse que nous n'en avons pas vu de semblable depuis 1870, depuis ces jours néfastes dont aos cceurs saignenl encore. Le sentiment national a la veille de se dissoudre dans certaines régions, des germes d'indiscipline se développant <;b et lè dans l'arméc, n'est-cc pas la une situation grave, prèoecupanle, troubhnte? Chaciin dc nous devrait passer son examen de conscience, se demander si nous nerecueil- lons pas aujourd'hui les fruits amers d'une politique a laquelle nous nous sommes tous un peu associés, si n«us n'avons pas oublié ou sacrifié trop souvent dans nos débals Ls intéréts vitaux du pays (Reclamations), cette équité supérieure qui est le lien suprème de la nation, grace a laquelle les partis, quels que soient tcurs dissentiments, peuvent, aux heures graves, se grouper unauiniomenl autourdu gouvernement. (Vifs applaudissciucnts sur un grand nombre de bancs.) Le Journal des Dèbals, après avoir coustaié que M, Ribot, s'est fait applaudir par toule la Chambrc, ajoulc aux paroles dit dèputé d'Amiens le eom- inentaire suivant Oerles, la première chose cat le mainlien ou le rétnblis- scmenlde l'ordre, mais celte besogne une fois accomplic, il restera prévenir le retour de pareilles épreuves en remontant aux causes qui les ont provoquées. Ges causes sonl connucs, les responsabilités le sont aussi. L'affaiblis- scmenl du sentiment national, l'amoindrissement de la discipline «lans l'armée, 1 habitude des fraudes electorates et autres. la mise a IVncan des inlluences administrative», tout cela va ensemble et tout cela n'esl nulle part aussi scandaleux que dans la region du Midi qui fail iaat parler deilc aujourd'hui. II y a l.i autre chose a changer que la laxe dee sucres. Mais pour celle oeuvre de rcslauvalion nationale, la force matériellc dont M. Clemcnceau vient de I'airc usage ne suffit pas. II faut y joindrela force morale, et elle manque cruellemeni au gou vernement. On l'a vu hésiter, t.Atonncr, I lutter d'eloquence avec le comité d'ArgPliers, n'agir que sous la pression des événements ct sous le coup de bravades humilianles pour le gouvernement lëgal d'un grand pays. I G'esl line posture dom la France n'a pas lieu d'etre fiére et que la Chambre ne saurait couvrir de son approbation. Après avoir lu ces aveux cl ces comipentaires, Promièro Edition. ne vous semble-t-il pas, lecJeura que cc n'osl pas loc fr> D<;ais qu a l'ècole du Bloc I que sous avons, nous Beiges, a clim ber <h lecons dagouvcrneincnt ct des exemples bons a imiter Notre devoir, d'ac cord avee noire inlérét. n'est-il pas.au contraire,de maintenir en notre pa^ celle unileiiationale, cetle équité supérieure, ce respect mutuelfJcs droits que la Franco n'est pointiiarvenoe a garker Dcfions-nous done des conseils, (Ppilleurs inlc- ressés, qui prónent une politique (ftp combat et cherehenl Ie progrès de ia Belgique dans uu funeste réveil des querelles religietises, des discordes civiles et des conllils sociaux Mieux vaut, n'csl-ce pas, pré voir el prévenir que d'avoir, ajirès cetip, d ins des circonslances souvent difïicilcs, dc xraves désordres a ré primer el des ruines immense^ it restaurer. On nous écrit de source Voire comple-rendu de| ®nérallles de l'abbé Dacns laisse planer un certaii. doule sur les dispo sitions qui animaient Ie déftipt ii la fin de sa vie. Permettéz-moi de rétabljila vérité exacte stil les sentiments de l'abbé. Au ;ours"(je sa maladie, il a, ii diverses reprises,2c/mjiiré son frère de revcnir au parti catholiqucl Quelques jours avant sa Mirt c'i'-lait le ven dredi 7 juin, ii 11 heures du matin «n presence de Irois témoins, il a adressl.t son frère lés paroles snivantes, avec toute sa lucti téd'espril el avec un aecenl de profonde conviclpi i Pierre, allez ii (iand chez nolre cvèquc i-t lepiandez-lui pardon pour nous. Pierre, reven®: au parli eattrcrtwjtMi. dans lequel nous sommes s, ear vous éles sur un mauvais chcinin. Ecouilz mes paroles, car cc sonl les paroles d'un frère pi mratit oonseil colonial de l'em- les exagérations de l'inlervenlion LE CRÉDIT AUX INDIGENES. A la séance finale dc dólure, l'assembléc a abordé Ia sixicme question L<' credit or co nier aux indigenes. Le rapporteur, M. Ie .locteur /.immerman, constiller dc legation dcS. M. l'Empereur d'Alleinagne, expose l'élat de- la question. 11 met en lumicreles dangers crédit |iersonnelaccordé aux indigenes ain3i que les diijijillesdes différents syst.-mes hypothécaires. Après avoir résumé la legislation des colonies allemandes el fait Tbistoriquc des soci< lés de crédit algériennes, le rapporteur décrit les effort- lentés par l admini-tration francaise dans I Kxlréme-Ori( ntct par l administration hol- landaise Jaya. En terminant, le rapporteur décrit l'organisalion du crédit aux lndcsanglaises eten Egypte. M. Abendanen, anciendirectetirde I'Instruction publique i Batavia, invoquant nolaminen! l'exemple du Japon, insiste sur l'ulitité des organismes coopéralifs. Sans dénier J'utililé de l'inlervention des banques, il pense que I'administration ellc mémene doit passé désin- léresser de l'organisation du crédit. Sir Alfred Lyall, ancien gouverneur aux lndes anglaises, décrit la gravitc de Ia situation aux Inde? anglaises, ou leg exactions des usurier? om souvent causé des Uouhi*- politiques, M. von der Meydt, membre d' pire allemand, redf ®0UiP.«jementaIe. II ne croit pas a la possibility, de la création d'un crédit hypothCcnirr «lans lea poy» nottvpatjx. M. Girault, professcur a la Faculté dc droit tie Poitiers, insiste sur les diflicultés pratiques «lu problème «lu crédit aux indigenes. M. Janssen, gouverneur général honoraire de l'Etat Indépendant du Congo, appuic les observations de AI. von «Ier Heydt. II se prononce en faveur du crédit en nature. AI. van Deventer, depute aux Elats générau.x nérrlandais, communique quelques renseignements au sujet de ce qui se fait dans File de Java. .11. Zimmerman clóture la discussion en constatanl que tous ïesoratcur8 ont reconnu les diflicultés de la question. La discussion sera continufle la session de Paris. LADMINISTRATION. M. Catlier, professeur .i 1 Lniversilé de Rruxellcs, pré sente le rapport sur la neuvième «(uestion De ['utilisation des organismes politiques, indigenes, pour I'administration des colonies intertropicales. Nous nous trouvons aujourd'hui, dit l'orateur, dans la période scienlifiqiie de la colonisation ct l'on a enlin com- pris«|uc les institutions indigenes devraient élre non pas radicalemcnl transforméespnnis nidces dans leur evolution. L'étude «le la question «jui nous occujte «loit se faire en première lignc par In méthode «le la législation eomparée. II est done urgent dc rénnir «Ie nombreux documents. C'est alors seulement «jue Fétude d'enscinble du problème pourra élre entamée avec fruit. Après avoir indiqué sur quelles .bases ccs recherches devraient «'•tres poiirsuivics, le rapporteur conclul a la remise de Ia discussion 4 la session de Paris. Après quelques observations de Al. Brushes, professeur a l'Université «Ie Fribourg Ja discussion est clóturée. I.'assembh e lixc alors l'o dre «lu jour dc la session «le Paris et après des remercim nis adressés ;i JR. le président van Maldeglicm cl au scvélairc général, M. Janssen, Ia session de Rruxellcs estilecl irée close. I ne indiscrétion commise par un organe virnnois, nous a appris qu'unc entente a été conc-lue entre la France rt I'Espagne, d'une part, el FAngleterre et PEipagnc, de l'autre. l:ne entente est un mol bien anodin ct nc signifie certaineincnt rien «le grave ni de mena<;anl pour les autres pays. Gependant. en y regardant d'un peu plus prés, on verra qu'il s'agit dans l'oecurenee non plus d'une simple entente, mais d'une véritable- alliance relative .i la IRédt- terrannée. Suivant le Mulin de Paris, voitri qu'elles scraient les principals stipulations, ou tout au moins le sens général «Ie ccs ententes avec I'Espagne La France et l'Angleterre garantissent a I Fspagnc i'in- tcgrité «Ie ses cdlcs el «fes posse<siocs voisines «Ie scs ötcs. L Espagnc garantit a l'Angleterre Gibraltar ct la r-jutc «les lodes. l.'Kspagne garonlil a la France la liberie «Ic scs relations avec I'Algériect Ic Sénégal, el !a possibility «Ie pouvoir, en temps de guerre, faire communiquer ses escadres «le la Méditerranee el de 1'Atlantique (In conviendra qu'il nc s'agit pas ici d'une simple entente et que quoi qu'en dise le Figaro, celteslliance implique et prévoilune convention militaire ou nJntiVt marilh»»* qui seule peut la rendrè elücace. Gomment, m effet, la France ei I Aogleterre peuvent- elles garantir .i I'Espagne i'intégrité «Ie ses «lies et des possessions voisines «le ses cótcs sans prendre en méme temps ('engagement «I intervcnir par Ia force si unc autre puissance s avisait d'atta«|uer ces jiossessions espagnoles El comment, «Ie son cóté, I'Espagne pourrait-cllc garantir a l'Angleterre l.ibraltar ct la route «les lndes si elle n intcr- vient pas paria force. Ie jour oü une puissance étrangére s'a visera it de barrer le «lélroit de Gibraltar aux navires anglais L'Espagne foreément, alors agira en quality d'alliée dc l'Angleterre. Gel!e-ci d'nillcurs, coinnie on l'a dit au lendemain de l'entrevqe «!c Garthagène, mettra généreuse- ment a Ia disposition de I'Espagne l'argenl nécessaire pour la riorganisalion «le sa flotle. Ge bruit qui alors avait élé démeuti puis maintenu par la plupart des grands journaux, trouve son explication et sa justification dans la convention anglo-espagnolc. II faut eonsidérer que l'Angleterre. malgré tout, reste i.-i la partie preusnt«rr c«M--U-wt_yj<jent que. ayant placé I'Espagne comme une sentraclle sur ITcöt(r3m. -,»^U4^ii n. t^mfis <|U'elle garde la cóle curopcenne par Gibraliir. Fïïirno» absohimenl 4 toute puissance étrangére l'entrce -^ns la Médilerranée, en temps «le guerre. Elle fai* |a jgéditer- raDi= line men close .Ic fail CB - -,nc lfl' ,lte imm«. b,lise les navires lUlicn. 'ti aulrld,,f05ïftWWc l.orijc.le een» interne. Z s'est deinan.lé pourquoi ces conventions nnglo- espagnole et franco-espagnole n'étaient pas coroph tées par une convention franco-angiaise relative au méme objet. Le 31 at in de Paris a prévu cette objection et il répond que l'entcnte cordiale siiflit. G'est done avnuer «jue récllement il existe en cc mooienl unc nouvelle Triplice miiditerranéenne. On nous écrit de Bruxelles DANS LA MAGISTRATURE. Le Hoi vi.nl «Ie signer un important mouvement ju liciaire, qui a son depart «lans la mise a la retraite «Ie M. illemaers, pro cureur général.Celui-ci est notnmé gran«l-oflicier «Ie U irdre de Leopold. Sonl nommés Procureur général M. dc Prelle «Ie la \eppe. Avocat général 11. de Beys. Subslitut «lu procureur général M, Marcel Jans^^g Subslilul du procureur du Roi a Rruxell"' M phoiien M. SosKt, avocil a Bruullc. - '6ub8U[ut a AIo^s. il J.?urQC*. oubslilut 4 Nivelles est nommé conseiller a d'\ppel «le Bruxelles. 11. Ferdinand Tramesivre, avocat 4 Bruxelles est nommé substitut 4 Nivelles. A OSTENDE. Le jury du concours d'arl dramnlique beige, orgamsé a Oslende, a rendu hier son verdict, et, 4 cette occasion, II. Edmond l'icarden sa <|ualilé dc pré sident du jury, a ouvert unc s«'rie nouvelle «le conférences au Ivursael. Pour justiiier les décisions du jury, au point de vue de ('allocation des recompenses, l'orateur a dit que, «lans l'esprit «les organisaleurs, le conours a él«; réservé en ijuelquc sorte aux debutants, el les ouvrages «Ie ccs der- niers ont, seuls, cté primes. Dans eet ordre d'idécs, deux «cuvres dramaliques Saro- narole dlwan Gilkin, ct Vlinpotteur mayiiamme dc Georges Eeckhoud, onl élé placécs hors concours, le jury eslimant ces oeuvres plulöl dignes d'un hommage public que d'un simple encouragement. On a placé en téte du palmares le nom «Fun jeune An ver- sois M. Horace Van Oflelson ouvrage intitule L'oiseau mècanique com porie trois actes donl les scènes se passent 4 Anvers. Quarante-neuf ouvrages onl élé soumis 4 l'examen du jury; un prix spécial avait été affeclé 4 un ouvrage de llié.Ure en plein air, il est revenu a MM. Henri Liebrechtct Valere Gille pour leur légemle nationale Le Sire de Binclir. Onl encore été classes: M. Kdouard de Tallenay avec Vivia PerpetuaM. Felix Bodson, avec Lr l'on/lil M. Gaston Heux, avec La Carialide. A 2 heures, les déJrguéi ont élé recus par le Roi, au palais de Bruxelles. lis od. été introitiiils aiiprès de Sa I Majesté par le comte Jolioj l'Oaltremont, grand maréchal dc ia Cour. Les membres fut ment U anglais. ■sté par le corate JoliMl'Oultremont, grand maréchal i Cour. Les membres ani «;té présentés imliviiluelle- t par M. van MaMeglier i, président «le la conference. Rui s'est entretenu I •nguemenl avec les délégués ais. A li., la réceptiot: élait lenuinée. Lo <tix<«oiil'.s (le ^1. rr«*i('b \ou> n'avops |>ii «lonaer lm-r lo tiisoours juo- nonoé par M. Tack au c«mrs do d« bat ent.' iyr«J •- 1^ projet do loi Coremans, Ia prosse nï-taui junr.' parvonue a entendre l'orateur. I.e Com, te-ren analylique nous permet aujourd'hui «le eombl.-i- cetto lacune. Void comment s'est expritné 1<; vên«— rable doven d'age de la Chambre M. tack. Jcconsensa renoncer 4 laparoic «t.ins h discusfiisn générale si jc puis réfutcr,«Iac« la discussion «les articles, .pidques point soulcvéa au cours «Ic ce «Icbat. d'arlez parlez Mats si on Ic prêfére, je parlerai imnté- diatcmcnl. »ui !ouiJc suis Klanian'l Je conviction et«l«: race... M. NEUJEAN. F.l qn Walloo aussi vous nom» aimcz bien M. TAe^ nnisje ne suis pas un Flamand oéer .LTidais et ce sonl les néerlandais que j'entcnds comb.iitri-. Je votnlrfiTff indiqiICT «le quelfp fa«;on jé suis Klaniaml et comment j'cntends lercster. 'I'arlez parlez Jtisqu'a l'4ge «le H> ang je n'avais pas entendu un mottio francais dans ma familie. Gela ne m'a pas empéché «l'ap- prendrele fran'.-ais et «le faire nies études dc droit dans cetle langue. Mais je suis un adversaire convain* u «lu nécrlandais, cette langue fabriquéc dc mots inoomprclicn- sibles iRired.) Si noinavions qurlqucs aflioftcs avec les Allcinands, nous nc sommes cependant pas «fes Alfemaa.ls, mais des Saxons. (Interruptions.) Nous sommes, cn réaiife, des Anglais. (On ritGes rires prouvent voire profonde ignorance L'anglais et le Ilamand constituent une méme langue, l'anglais i'tant seulement un peu plus maquillé «l«- fran«;ais. G'esl unc conséquence de la conquéte «Ic I Vnglc- terrc par Guillaume-le Gomjuérant. II est un chef-ilYcuvre immortct «pii u été traduit cn Ilamand c'est Ir roman de Longfeüow ou la lutte .les Peaux-Kouges est racontée CD Vers aJmirables. <ir, ces vers ont été traduits mol pbur mol cn llamanil par Guido Ge/elle, notre immortel, ami iniime «1c Longfellow N'csl-ce pas ja ,,n,. preuve caractérislique dc «jc quo Voici encore un antre r.«tt Courlrai, nou.s avons tine colonic anglaise «lont Fes membres parient fort bien Ie francais. Dans notre ville, du resste, nombre «Ie pcrsonncs parient les trois languesile Ilamand, l'anglais el le francais. Et nous avons rati «Ir* progrronsidérabh a au point de vue de l'étude «les taogucs. J en veux cependant «lans eelte «piestion au beau sexe. (Oil I oh Rires 4 gauche). M. M. TERWAGNE. Cherchc* la femme Nouv. au* rires). r»i. TACK. Ge sont l«»s ddO«es, n «ffet. qui, I d- pensionnats, s'opjioseni 4 l'étude du Ilamand. Jesaisce que la France a fail |«our nous el jo ne ('oublie pas, bien i|u'ellc nous.lot.il de l athéisme, du communisme et du socialisme. Mais je ne veux pas onblicr que c'est elle qui est v« nue a notre secours pour nous reconq.ferir la ciladelh- «l'Aners, je n'ai pas oublié que les brau- ais combatlirent a nos CÖtés,4 l.ouvain j'ai gardé tous res souvenirs profonde mrnt graves «lans mon eoeurAussi. j'aime profondi-rneBt la 1 ranc.-. Ie seul pays qui se soit battu pour unuidée? (Trés bien applnu lisseracnls 4 gauche. Nous l avons vue 4 Sébastopol, comme dans «f autres régions encore, lutter pour la «léfense des pluj génércux principes. ITres bien tr«'-3 bien La Fr»i[yce fut notre protcctrice. (Nouvelle approbation gauche.) M. DEMBLON. Vive la France M. tack. Mais ce n'cst pas 4 «lire que je partagc les op inions du socialisme Fran<;ai?. M. M. TERWAGNE. Gela viendra avee Ic tempo 1 M. TACK. M. lerwagnc a fail l'autre jouc une charge 4 fond conlre l'évéque «le Bruges qui «lans uoe cir culaire adéclaréqu'il ne voulait pas «Ie lathéisme tram-ais ei «les théories subversives. Pour«|uoi n'niirait il nas c «Iroit M. LORAND. On n'a pas conteste son «Iroit M. TACK. Mais cette question est en dehors de I'en seignement ct je suis d'accord avec vous a d'aiilres poinUde vue, par exenijfle, pour demander que Wallons et l la mands soient traités de mi*mc dans notre belle palrie. Approbation sur un grant! nombre dc bancs.) M. DEMBLON Nous sommes d'accord xvee vous M. TACK. - Dn a dit «juc si Mgr «le llaernc tfrait cncorc, ii serail partisan «le la loi Gorcmans. Oü a t on pu trouver cela Nc sail-on pas que Mgr de llaernc tail un partisan résolu «les liberlés onstiluiionnelles II fut méme un instant républicain. (Ah! ah! 4 l extréme gauche l| n'y a pas 4 rougir «Ic cela M. M. TERWAGNE. - Au contraire (Rires a batifs 4 Fextréme gauchc. m. TACK. - Mgr «le llaernc ct l'abbé Verheke, tons deux membres «lu Gongris national ont cnaeigm- succssi- mentlefran. ais, Ie ITamand, l'anglais, les malhéraali.jucs supérieures et mème ('économie politique. LE BUDGET DE LA JUSTICE. Lc gouvernement vient de déposer quelques amendcmcnls 4 e bu.lget. Les uns augmentent «les credits; «l'aulrcs en «liminuent, si bien que le chiffre «lu bmigcl (39,f74,!ICO Ir restera le méme. Lcsalairc des typographes «lu Moniitur exige unc aug mentation de 10.LKJÜ francs. I.a cause La duréc probable de Ia session parlementaire, qui obligera la direction du journal ollicicl a maintenir en service pendant un temps plus long que celui prévu l'éqnipe «Fouvriers engages tem- porairement pour l'impression du Gumpte Rendu Analy lique et des Annates Parlementaires Le crédit «le I»2,000 francs pour «Ie patronage «les jeune? gens sortis des écoles «Ie bienfaisancc «le l'Klat est purlé 4 02,000 fr. excellente chose, ear Ie róle «Ie ce patronage est de la plus haute utililé sociale. I n nouveau crédit «Ie 100,000 francs est prévu pour la création, a 1'école «le bienfaisance de Moll, d'un quarlier desliné aux réintégrés Par conlre, le crédit de 100,000 francs pour la mise 4 J cxéciiiion «les travaux d'nne nouvelle écofe «Ie bienftiisanrè 4 ^RDtur est retire, Ie travail de Muil étant plus urgent. sappro- Jc connnis encore mon auteur «l'économie poliltqur M. «Ie Villeneure, qui fut préfet du Nord. G'était un hommê «Ie grande valeur qui avait étadié ct connaissail feb rhotes dc pr«;s!... Son traité serail cncorc dc saicon aujourd'hui ct on pourrait Fappliqiicr ici ;...car lout c-e. qu on nous ollre n'esl pas neufelj'ai fré.juemmeul protestcontr«» tonics les prétendues nouveautés qu'on étale A-i-on oublié l'épouvantablc misère «les Flandres en Is)-, iulL.r. ruptions.) On sourit(Non! non:) Les poutoin public* cl les particuliers se sont unis alors pour parer 4 cette .-rise ct soulager Ia profonde misère des population* A-l-on oublié les millions dépensés 4 ,-e«e époque Je Int ai votés de grand ur. G'était sous un ministère liberal el c est alors que 1 Ktat a créé les premières «feoles pre ,vs sionaeHf*. Mais «Ie hmreété les cathol.qi,e*oDt .lVpCD*è «les millions pour créer des insilluts, «fes tablis^m, ni* des ecoles «Ir tous genres en faveur des ouvriers Malheu reusement «Fautrcs sonl venus depuis el ils on i „nlisuu«- contre toute justice, les admirable» cl utiles roodations, 11 «audrait ameutr la population uallonne 4 étudier sin cèrement le llaman.l et 4 subir un examen sur ette langue" Kn tout cas, nous ne reverron» plus Fépo.iuco.. ,i,„ malheureux furent jugéf. «ondsmnës mort etciéentëi» j sansqu ils eijss.-nt eompris un molde la procédure dirt - contre enx (Trés bien tr^s bien i «'.«.peiltiloor .Ie «ou. mé. mo, |eJour «ioo».lt„, oogue, n,u„„,|t,

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Le Bien Public | 1907 | | pagina 1