Edition
LES JOURNÉES COLONIALES
.ANNONCES
9
LES ALLOCATIONS
CHASSE AUX
SI L. DAUDET
POUR LES TOUR DE FRANCE
Félk DEVAUX
CINQUfEME
MATIN
ETÏTES j
LE ROI-SERGENT
dh
FAMILIALES
CAMBRIOLEURS
LA FOI
TUE
QUI
LE XXV' ANNIVERSAIRE DE
IL N'Y A PLUS DE PYRÉNÉES
NowlUaeondition* dm crédit
100 VOITURES FORD
S TONNES, TONNE, VOITURES,
CAMIONNETTES DE TOUT GENRE
NEUVES ET D'OCCASION
ÉT ABLlSSEMEtaS
63, Chaaaida d'Jxailaa, 83
0t 91-93, Boalavard Adolpha Mmx
ltW1
La Dernière Heure
LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ
BRUXELLES - 52, RUE DU PONT-NEUF
22m" ANNÉE N» 185
LUNDI 4 JUILLET 1927
LE NUMÉRO 30 CENTIMES
N'OLBliCZ PAS I
lire cfia^uïjour rus
cLassées parrutripucjl
LE COURRIER DU SOLDAT
rAu cours du XVIII* siècle, la
Prusse cornmenca sa marche as-
censionnelle. Son premier roi, Fré-
déric Ier, fut un monarque fas-
tueux et toujours endetté. Frédé-
ric-Guillaume Ier, qui lui succéda
en 1713 et qui mourut en 1740, ful
Fantithèse vivante de son père.
Deux passions remplirent sa vie
la passion de l'or et celle des sol-
dats.
C'était un singulier personnage,
brutal, grossier, mal embouché,
dont les violents accès de colère
allaient jusqu'ft la cruaulé. Dénuó
de tout sentiment de délicatesse et
peu cultivó, il a été, malgré ses
défauts, le principal animaleur des
deux forces par lesquelles la Prus
se a grandi le militarisme et la
bureaucratie.
Mais il s'était assigné cependant
une mission élevée. II se considé-
rait comme le général en chef et
comme le ministre des finances
d'un rot de Prusse idéal et per-
pétuel au service duquel il s(
consacra corps et Sme. Trés atta
ché ft son devoir, il exigea des au-
tres le dévouement le plus com
plet. II punissait toute nógligence
avec sa brutalité naturelle. Mais,
du moins. il était trés sévère pour
lui-mème et il donnait l'exemple
du travail.
II avait les oisifs en horreur. II
Infligeait de sa main des correc
tions ft coups de canne aux fla
neurs qu'il rencontrait dans les
rues de Berlin. S'il donnait k tous
l'exemple de l'activité, il exigeait
en revanche une obéissance passi
ve. Sa devise était Nicht raison-
nieren.
Ce despote infatigable a été un
prodigieux administrateur. Sa sor-
dide avarice, qui lui faisait porter
en tout temps des habits élimés et
rapiécés, lui a permis de donner ft
la Prusse un trésor trés riche, ali-
menté par le produit de tous les
impóts directs et indirects. Pour
augmenter les revenus de l'Etat et
arriver ft faire un peu plus
ein Plüs machencomme il disait
il reprit l'oeuvre de colonisation
de la Prusse commencée par son
grand-père attira les protestants
- de Saizbi urg chassés par leurévé-
que, las aida ft fonder plusieurs
«attain*? de --llages et ft üiettre
.en va ♦*-•; .tara. rm la Pavei.
Frédéric:C iflIautnc I", si avare
d'ordinaire, prodiguait I 'argent
pour faciliter Fétablissement de
ces immigrés. En outre, sa bruta
lité native ne l'empêcha jamais de
protéger les paysans contre les
mauvais traitements des hobe-
reaux. De plus, malgré ses in
stincts despotiques, il abolit le ser-
vage dans les doinaines de l'Etat,
protégea l'industrie et le commer
ce, rópandit l'instruction dans les
classes populaires et fonda la fa-
culté de médecine de Berlin.
Mais la grande c-réation du roi-
sergent comme on l'appela ce
fut l'armée, qu'il porta k l'effectif
de 8-4,000 hommes. La Prusse n'a-
vait alors qu'une population de 2
millions d'habitants.
Frédéric-Guillaume avait divisé
le pays en districts militaires, dont
chacun devait lui fournir un régi
ment, grftce au principe du service
obligatoire, du recrutement regio
nal et de l'instruction des recrues
dans leur canton natal.
II a prêté au ridicule par sa ma
nie de racoler dans toute l'Europe
des géanls pour former sa garde
et de vouloir créer une race d'hom-
mes de six pieds de haut en ma-
riant d'office ses grenadiers aux
grandes femmes qu'il faisait enle-
ver ft leurs families. Mais ces bi-
zarreries ne doivent pas nous faire
oublier ce qu'il y a de sérieux dans
son oeuvre militaire. C^st lui qui
a vraiment forgé l'instrument des
futures victoires prusiennes.
Aucun souverain n'a plus con
tribué que Frédéric-Guillaume ft
discipliner le peuple tout entier,
lui inculquer des habitudes d'o-
béissance, d'économie, de soumis
sion ft l'autorité. La bureaucratie,
cette puissante machine grftce ft
laquelle s'exerce le pouvoir de
l'Etat et qui tient Ie pays sous le
Joug de radministration, est aussi
son muvre.
En résumé, c'est lui qui a facon-
né la Prusse, qui l'a préparée, or
ganise pour la conquête. II a
mis le pays en état comme il
l'a dit lui-méme. Mais, en mème
temps, il a laissé ft ses succésseurs
l'obligation de considérer la guer
re comme une industrie nationa
le
Lui-même avait choyé son ar-
mée comme un avare son trésor et
il s'était bien gardé de s'en servir.
II avait peur de la compromettre
ct, d'ailleurs, il était trop prudent
èt trop retors pour s'engager dans
un système d'alliances avec ses
voisins et s'y tenir. Deux fois seu-
lement, en vingt-sept ans, il osa se
risquer ft faire la guerre la pre
mière fois, au début de son règne,
contre la Suède, ft laquelle il enle-
va la Poméranie occidentale; la se
conde fois. quelques mois avant sa
mort, dans la lutte pour la succes
sion de Pologne, dont il se rctira
bien vite il aimait bien ft pêcher
en eau trouble, mais sans se mouil-
ler les pieds a dit de lui Voltai
re*
Roüverot
C0NNEX1TÉ D'EFFORTS DES
CLÊR1CAUX ET DES MARXISTES
CONTRE LE PROGRÈS SOCIAL
ET LE DROIT INDIVIDUEL
La dkcussion du projet de loi
relatif aux allocations fami
liales nous fournit un exem-
ple supplémentaire de la con-
nexité des principes et de Taction des
cléricaux et de* collectivistee.
C'eet aussi un magnifique exemiple
de Fabdication des principes du libéra
lisme, A F-iquelI? entraine fatalement ia
collaboration tripartite.
Le contrat de travail devrait, semb'.c-
t-il, être basé sur la valeur du travail
foumi. sur sa qualité, sa quantité. L'in
dustrie! n'a pas a eavoir si son ouvrier
eet céiibataire, marié, 6'il a ou ndn des
enfant*.
La marotte confessionnelle
DéjA, actueliement, iee gene au cou
rant des questions d'enseignement pro-
fessiomiel constatent que le nivelllement
des salairee amène trop de gene a se dé-
toumer du perfectionnement de leure
connaissanoea et de leur productivity.
Cost logique, c'«3t profondóment hu-
main. Coinbien rencontrera-t-on degens
qui pratiquent Teffort pour l'effort, paT
sport, sane espoir den recueillir le
fruit?
Le* cléncanx, cependant, eont parti
sans du salaire familial, non pour des
raisone économiques, mais pour des
motifs piirement confeeeionnels.
II faut A tout prix favoriser les prc-
lifiquee. Que leurs descendants aoient
bons. médiocres ou mauvais, peu im
port©.
Le respect de ce principe reJigieux
a Texclusion, du reste, de tous lee
autres doit euffire A assurer une si
tuation privilégiée. non seulement danB
l'Etat, mais aussi dans lee contrats
d'emplois.
Ces meeeieure ne paraiseent pas ee
douter qu'en agiseant de la sorte, ile
collectivieent avec entrain la sociét-é.
Le résultat de cette politique ccmsiete,
en effet, ii enlever aux non prolifiquee
une partie du ealaire qui leur revien-
drait légitimement, pour l'attribuer
-tux qui ont beaucoup d'enfant6.
Cette expropriation est naturelle-
ment tout a fait dans les goüts de noe
marxist-es. qui se frottent les mains du
coup porté a l'initiative individuelle
avec le concours des coneervateure.
Stratégie de gribouille
Voici l'Etat qui s'immisoe entre
1'einployeur et Temployé nour régler la
question des salaires, sur la proposition
d'un clérical.
Les marxistes n'ont qu'k laisser fai-
ro et. A prendre leurs me!ui--pour tAt
ou tard faire tourner cet^ nnovation
au r> .i* du prestige de leui syndicats
et de 's reuvres folitiqoe
Let -r. d« ja öroite ben apex
cevront un jour.
II manque plus maintenant qu'une
petite loi pour obliger les patrons a em
ployer de préférence les ouvriens proli-,
fiquee, a allocations familiales élevées.
Ce n'est pas encore cela qui diminue-
ra le coilt de la vie. Mais il y a long-
temps qu'on sait que le consommeteur
ne compte plus daps les préoccupations
des politiciens..
SDRPRIS DANS LA GARE
DTSSY-LES-MOULINEAUX
L'UN D'EUX EST TUÉ, UN AUTRE
BLESSÉ, UN TROISIÉME ARRÊTÉ
PAR LA POLICE
Paris, 3 juillet. Des inspec
teurs, en surveillant la gare d'Is-
sy-les-Moulineaux, surprenaient,
hier soir, des cambrioleurs qui dé-
robaient des radiateurs d'automo-
bile.
Poursuivis, les malfaifeurs firent
feu sur les inspecteurs, qui ripos-
tèrent.
Un des cambrioleurs a été tué
et un autre blessé; un troisième a
été capturé. Havas.
Mile SOPHIE PIMENIDES
qui vient de se voir décerner
le premier prix de virtuosité
pour violon, a I'unanimité'et
avec felicitations du jury,
an Conservatoire d<* Bruxelles
AVAIT ÉTÉ L'HOTE DE
LA PRISON DE ST-GILLES
AURAIT-IL PU S'ÊVADER AINSI
QU'IL LE FIT DEJ LA SANTÉ -
OUI ET NON
L'autre «oir, dans un grand café du
coptre de Bruautfa, A l'neure oü tou-
tee les tablet- étaient entouréoa de con-
eomnLateure, m monsieur facëtieux as-
sis la terrcMe avisa le chasseur
qui se dandir. iit a cinq pas. lui mit un
pourboire di.ns' !a main ct lui glissa
dans Toreille
VouleE-vr.tis voir, X l'intériour, si vous
n'y trouw* pos. Monsieur... (Ie som toin-
ba dans Ia. pavilion acoustique du jeune
homme).
Et un instant après, le chaas' en
uniforme traversalt la salie, appelant
d une voix claironnante
II y eut mie ruinuto de stupéfaction
suivie d'un éclót de rire général.
I^e c chasseur tout penaud et tout
interloqt-*' sen revient vers celui qui
l'avait dépAdiiéi
Vous ne l'are* point découvertf dit
l'autre en accriant.
Non, Monsieur... Qa a Tair d'una
blague
Nulleme.'it. Si von* no l'v ares point
tTOuvé, c'est sssurément qn'if n'est point
gassé par Urnpdles ou qu il sera demeuró
DES ILLUMINÉS SE FONT ROTIR
POUR ÉCHAPPER AU
BOLCHEVISME, RÉGNE DE
L'ANTECHRIST
Paris, 3 juillet. On mande de
Berlin au Daily Mail qu'un
cas extraordinaire de martyre, rap-
pelant les annates de la persécu-
lion des vieux croyants par Pierre-
le Grand, est signalé de Moscou.
Une église du village de Cousta-
nai fut aper^ue en train de brftler
et derrière ses porles verrouillées,
les pompiers entendirent des gens
exécutant des chants sac-rés.
Le bfttipienls bröla entièrement;
dans les ruines, on découvrit 14
cadavres carbonisés.
Ori dit que les victimes appar-
tenaient ft une secte religieuse qui
tient le bolchevisme pour le règnc
de l'Antóchrist et qu'ils ont con-
sidéré de leur devoir de quitter un
monde qui est devenu le royaume
de Satan. Havas.
A BRUXELLES
LE SALUT AU DRAPEAU DE TABORA
UNE CÉRÉMONIE ÉMOUVANTE ET SIMPLE
DANS LE CADRE PRESTIGIEUX DE LA GRAND'PLACE
ahuriï santé
court tou
OFFICIERS BATTUS
Paris, 3 juillet. Une dépêche de
Vienne au Daily Mail rapporte que
trpis officiers du premier régiment cy-
diste ont- été battus par leurs hommee,
paroe qu'ile n'avaient pae voulu se le
ver au cours de l'exécution d'un chant
travailliete. Havae.
LA FÉDÉRAT10N NATIONALE DE BALLE-PELOTE
LA REMISE D'UN DRAPEAU FÉDÉRAL
M. I'échevin Steens présidant a Ia remise de la bannière fédérale
La Place du Grand Sablon était toute
pavoisée, dimanche matin, a l'occasion
de la remiee d'un drapeau A la ïedé-
ration Nationale du Jeu de Pelote
célébrant son XXVe anniversaire. Au_
couleurs nationales et l'éclat dee ori-
flarnmes e'ajoutaient loe tonalités ve-
loutées des étendards de tree nombreu-
eee sociétés accourues de tous les pointe
cardinaux et de tout-ee les régions c bal-
lantes pour commémorer la fondation
de la Société-Mêre.
Cependant que les groupee avaient
prie place sur le terre-plein, le Comité
de la Federation et lee délégués de la
Fédération frangaiee s'étaient rangés
autour de M. I'échevin Steens, sur la tri
bune d'honneur dreesée contre la fon-
taine Wallace. Aux premier? fauteuils,
on. notait M. Cosme, président; AI.
Copipin. secrétaire; M. Dulait, fonda-
teur: Af. Martin, préeident de la délé-
Kation frangaise. Au bas de l'estrade se
tenaient M. Van den Eynde et AI. Pierre
de Soete, auteurs respc-ctifs du projet
de drapeau et de la médaille conunémo-
rative.
M. I'échevin Steens, parlant au nom
de In ville de Bruxelles, félicita la Fé
dération de son heuroux quart de siècle
d'existence qui lui vout d ajouter A son
t it re la marque de sa eonséerntion roya
le. IJ rippela que le jeu de balie connu
le nom de spêiériquo chez les
Greca, et sous oelui de pila chez lee
Romains, avait été dans la G&ule du
moyen dge la distraction favorite des
.gens de cour. II souligna combicn ce
noble jeu s'était ponu-larisé depuis lore
pour aboutir, en Belgique, A la Fédéra
tion Nationale qui compte 70,000 mem
bres, groupe 300 60ciétés et réunit
245 équipes de toutes catégories.
M. I'échevin Steens rendit alore
hommage A AI. Cosme, président de la
Fédératibn Nationale cfepuis dix-sept
ans et forma des voeux pour le voir de-
meurer longlemps encore A ee poste.
II termina en remettant A la Fédéra
tion le rhagnifique drapeau offert, par
souscription, par le monde sportif.
M. Cosme. président, remercia en
quelques mots. après quoi eommenca,
devant la tribune d'honneur, le défilé
des sociétés participantee. X.
AU SOLDAT INCONNU
Celles-ei, en un long cortège.sedirigè-
rent. vers la tombe du Soldat Inconnu.
Devant les drapeaux aligné« et les
joueurs, en tenue, les deux président?
fédéraux saluèrent A tour de ró!e le
glorieux anonynie, tandis que la.mnsi-
que jouait, en sourdine, les airs natio-
naux beige et franqais. Après le dépót
des nombreuse3 couronnes et gerbes de
fleurs, le cortège se rendit par les bou
levards du Centre vers la Grand'i'laee
et le Sablon. Avant la dislocation, il fut
procédé A la remise aux sociétés repré-
sentées, d'une jolie médaillo commé-
morative.
lé yacli t'du due de Ciuisc
est ;ai. depuis soi
évasion, M. Léon Daudet
jours.
A l'heure oü notie écrivons ces lignes,
on le situe, A la fois, en Italië, dans la
banüeue jpsri-ienne, en Suisse, en Bel
gique et en eroisière. bercé par'les flots
bleus. 6ous la brlse legére.
Le point do eavoir qui est responsa-
ble de oe quo M. Léon Daudet a pu
c mettre lev voiles n'est pas élucidé
encore; mais lo fait qu'il a quitté la
Santé sur un simple coup de téléphone
no demeure pae moins déconcertant.
LE TÉLÉPHONE, OUI, MAIS...
Sommes-i^qua, en Belgique, A 1'atJri
de pareillei surprises En d'autres ter
mes, Af, Léo® Daudet, incarcéré A la
prison de l'avenue Ducpétiaux, serait-
il parvenu a tirer aussi oilègrement sa
révérence au chef do l'établiseement
cftt la question que nous venons de
poser A AI, Marin, l'aimable directeur
de la prison do Saint-Gilles
En Belgiqne, nou? dit-il, il arrive aus
si qu «n prjsu.nier soifc libéré sur un coup
do téiópBono; inais entendor.s-noua
-'est lnrtto'ii. la sugsy-iUon de iui donner
t clef d'» cüiiii p* <i été foite par nous au
departement de 1* Ju?t:«-.- que cc-lui-ci
nous cor n—, par n :éphcne, qu'il est
f;>r"P >*ition -iue rous avons
tlouBr.ls i-r-i-iy oar exeiUT-lo, un -prison-
nicr est A .'r. yeilia de sa libération et. que
et. feinm. -ievient .nère, que 6on enfant est
a la mort, etc.
II arrive aussi qn'une libération soit c
donnée téléphoniquement par le juge d'i
struction, par la Chambre des mises t..
areneation ou par le procureur général
mais alors, il sagit d'un prévenu et non
d'un condnmné. Encore, une confirmation
est-elle toujours demandée snr-le-champ.
Pour un condamné, la lilvération est au-
tomatique, A i'expiration de la j>eine. Si
une grace lui était accordée. il faudrait
une justificaticai écrite du département de
la Justice.
Ainsi done, Daudet ne scralt point
tl de la prison du Pt-GiUes oomme il i
eorti de celle de Ia Sen té
Je pense bien que j'aurais été plus
loin que mon collègue parisien dans mea
investigations, si j'avais eu affaire h un
prisoanier do l'envergure de M. Daudet.
Mais c'est peut-étre paree qu'il y a main
tenant un précédent do créé, que f'ai
cette impression;
cor Af. Catry a demandé confirmation par
t él én nonet ce n'est qu'aprés avoir annon-
fé Ja litxiration qr - -
bonne foi avait éte i
II faut tenlr oompto de co qu'une mysti
fication eemhlable ne s'était jam, ;-
duitc ef aussi do oe que tons les j>
annoncaient oomme une probability et mê-
ine comme ure quasi-certitude, la grAce
de Daudet.
Dans ces conditions, on peut diL
cun reproche ne pourraib ctre adreesé h
M. Catry, mème si Ton admet que plus de
cirounspoction était possible.
DANS LES PRISONS BELGES,
NI CHAMPAGNE NI POULARDE
Quant au régime cellulaire de M. Dau
det, eüt-il été le même en Belgique
S'il est exact, comme on Ta érrit. que
la poularde et le champagne faisaient par-
tie de l'ordinairo de M. Daudet, je pui»
dire qn'ici, même sous le bénéfice de la
pistole, )e« choses ne se passeraient pas
ain?icar les vepas du prisonnier ne pour-
raient ê(re qua ceux d'un homme de movon-
ne condition, d'un petit. Imnrgeois. Et" M,
Daudet n'anrait. eu, h St-Gilles, que de la
bière nu de 1 eau minérale. ct même au
pays des poulardes, il anrnit dü s'abstenir
ae ces plnntur^uses volailles.
Mais vnilh. Af^I.éon Daudet était h
Paris et non A Bruxelles... Heureus Ar.
Léon Daudet!..'. Pierre Passant.
AUX ÉCOLES DE SAINT-JOSSE
Dunancbe matin, lea parents des élbrra
des écolos de S'ainl-Joae, que ce eoit ruo
Linné, rue Saint-l'ranvois, rue Alusiu, rue
Braemt ou rue Potogère, ont pu visiter
dans las étabhssemeuta ecolniree conimu-
naus, Texjxisition retrospective des travaux
de 1 armee.
Al. Pètre, bourgmeatre de Saint-Joeee,
qui 60 souvient que son possage a l'échovi-
LES DRAPEAUX DES REGIMENTS; AU PREMIER PLAN
LE DRAPEAU DE TABORA
TETE
par l'élève Vandevelde
nat. do l'instruction pnblique a marqué une
ére de déreloppeiuent intense datis l'onsei-
gnfanent, a visité ces intéressen tea exposi
tions et a félicité les rnwnbres du porson-
nol dont le dévouement et la compéteace
honorent l'enseignemont official. E.
La cérémonie tradilionnelle du
Salut au Drapeau de Tabora s'est
déroulée Grand'Place, dimanche
matin.
Un cortège so forma!t boulevard An-
•pach oü se rangoait l'annéo. place de
Brouckère, oü ee rangeaient 84 éeo-
lee bruxelioisoB participant. A la céré
monie, et boulevard Emile Jacqmain,
oü se rangeaient lee aociété coloniales
et lee nombretiees sociétéo de l'agglo-
mératicm.
A 11 hcuree jueté, la mus I que du 8* de
ligne arrive A la Grand'Place. Elle a
été chercher l'illustre drapeau de Ta
bora A I'Unfon Coloniale et a défilé
eneuite sur le front doe troupee, boule
vard A nep ach, arant do prendre la têto
du cortège.
Du haut du baJcon de lliêlel de ville
les pereoru-alitéa de marque assistent
la oéréraoi ie.
II y a JA
A1A1. Ja war, -.-'e Colonjeoj
le gouverneur L-ik-rare t-'uche Ie v!«—
gouverneur général honoraire Detueul'-
meester; Aniold. administrateur géné
ral honoraire de la Colonie; Droogman?,
président, du Comité spécial du Katati-
ga; Gohr. secrélaire général du ministre
des Colonies; Charles, chef de Cabinet;
lo major Lepoivre, délégné du ministre
de la Défenso nationales lc« généraux
Jacques de Dixmnde, De Kempeneer,
Constant, etc.
A la tribune aussi so teinnent les
dé'égtiés des Comités organisateurs
MM. Ie docteur Dreypondt, président
général, ct lo major Vervloot, ancien
président; le colonel Van Gè.lc; MM.
Fontainas. Viereet; Jammes secrétaire
général; De Backer, secrétaire du Bra
bant; Storck, secrétaire du Comité de
Bruxelles.
MM. Van Hulst, président du Cercle
Africain; Ie capitaino Wéber, secrétalro
du Cerc-'.e Africain; Je docteur Wa«meg
gers lo colonel Daenon et Af. Habig,
Ix?s fonctidpnairee du ministère dea
Colonies.
Le drapeau de Tabora est porté psr lo
lieutenant Scigne.
II vient so placer devant sa garde
d'honneur, fonnée des colonels Brass*',
Muller, Rcul et Gillydes major» Ca
mus ct Van Frrhingendps comman
dants Benoit et Heuss; des lieutenants
Goelen, Pirscli. Beckn^ans. P. Dayo et
d'autres offickre do la campagne d Afri-
que.
Les Aeo'.ep vfenseQt se ranger aux or-
!i
du c Chant du Drapeau de f.anda, de
drew de M. Miry,
ÏTryTqui dirige 1'exéeuÜon
lu Drd^H
t Vore l'Avonir de c Ons Vaderland
et de x La Brabanqempe
I'uis, e est je défilé.
La musique du lor guides, norveuae.
ryLhn.éc, exécuto ia inarcho du régi
ment.
fa cateierte, "sé^oa"-
7 P; -
L'juf.t
et dr-
•e.fr. u am W
Colomaie, Croix
Coloniaux, An-
frique, précédent
r« Joum'os
mgolaiso, Kntr'é
Verte CoToni de, Ai
ciens Combattanfs
loe sociétés militaires et les oerolea.
L'Aoiicale des Sous-Officiers de Bm-
xelles, la société des Ex-Militaire* du 2*
Chasseurs A ChevaJ, la Fédération natio-
nale des Invalidee,-!«v Anciens du 7* de
Ligne, !e Cerole civil c*. militaire, la
Fédération nationale des Décorés civi-
ques 1D1-I-191K. lee Invalides civile do
Ia Guerre, le oercle Pro Patria, la
Croix Verte de Forest, ie Cercle Drama-
tique Lc Muguet l'Union Tonrnai-
sienne, etc., passent d'un pas martial.
La cérémonie est termmée.
I<e Drapeau de Tabora regagné la rue
de Stareart. 8.
LA CR1SE DIAMANTAIRE
Paris, 3 juillet. Le Journal con-
sacre un article Ja crise diamantaire.
Après en avoig rappclé l'origine et les
incidents qui en découlèrent, le Jour
nal est allé demander A M. Adolphe
Israëlowitz, l'on des principnux impor-
tateura de pierres précieuscs de la place
de Paris, son opinion sur le6 meeures
prises par les eyndicats des tailleurs de
diamant d'Anvere et d'Amsterdam, de
fermer, pour une période définie, leure
ateliers.
Cette me6ure, a ddclaré M. Israëlowitz,
était nécessaire et aura vite des effete
salutaires. E'le arrètera net l'écoule-
ment de produits de qualité inférieure
et mettra fin A une concurrence dangc-
reuse. On a voulu, avec juste raison,
éviter la dépréclation brusque du dis-
mant'et l'on y par\-icndr3, grêce A
I'étroitc solidarity de la production et de
l'industrie diamantaire*. Harae.
OU L'ON EN EST
APRÈS DEUX ÉTAPES DE MONTAGNE
TDe notre envoyó spécial]
L'élape Luchon-Porpignan n'a
pas été et de loin aussi im-
pressionnante que Bavonne-Lu-
chon... paree que Nicolas Frantz
est un vrai champion.
Ceci demande une explication dana
1& première étape jnontagne, l'as lu-
xembourgeois a aonné le maximum.
En gravissant A Failure célérissime le
Tourmalet géant il est allé cueillir au
pays dos neiges éternelles tous les lau-
riers de gloire; en gravissant le
haut des m.onts pyrénéens il opérait
une remonte si considérable au cl asse
ment général qu'il dominait de la tète
et. des épaules, dè-6 Farrivée A Luchon,
lee plus dangercux de ses concurrente.
Mais. comme il a do la tète autant
que des jambe?, ce succèe ne l'a pas
grisé, au contraire.
Nicolas Frantz est un habitué de la
grande randonnée; il a déjA, plus d'une
fois. careaeé l'espoir de vaincre et eet
66poir lui a échaj>pé.
Cette ann«Se, pes chances dès Luchon
étant devenues plus grandes qu'cllee ne
le furent jamais, il ne veut pas lee com
promettre, il vit sur eon avance.
lui pour djsputer les places d'honneur ment
A l'enlevage
UNE MAUVAISE TÊTE
Bien malin qui le dirait. La stratégie
du Tour e«t différemment comprise
par les équipes et nar les managers qui
les conseillent et les dirigent.
Mais co qui fut curieux, c« fut de
voir. A Farrivée A Perpignan, un eixième
larron ayant terminé l étape dans ]e
sillage des cinq hommes, les régler tons
magistralement au sprint.
Van Slembroeok a fait una course ex
traordinaire. II fut lit tér&lement
éblouissant.
I! a vaincu le« Cols avec une facilité
déconoertante, surtout lorsquo, ayant
crevé dans la de»scente au l'uv Afau-
rens, il se retrouva aeul avec Décorte
tous deux donnèrent avec un coeur ad
mirable la ohasse au oeloton de tète et
iL» l'eussent rejoint Fun et l'autre si
Decorte. maichanceux en diable. n'eót
pas fait une chute terrible avant Prn-
de.». un des bovaux do sa machine
ayant sauté.
Ie pauvre se blessa aux bras et aux
lambe*. Mais lorsqu'il fut un pen re-
mis do sa commotion, il repartif de
I'avant avec une ardeur nouvelle et il
termina la course avec une véritabl-
-- iuir vciimiii e
Nou» avons 1 intuition qu ain.«i qu il rage, une frénésie digne des plus vifs
LE DROGMAN EST LIBÉRÉ
Belgrade, 3 juillet. Le drogman de
i legation yougoflave A Tirana a cté
libéré bier, A 11 heures, en mème temps
qu'une note du gouvernement de Bel
grade était remis-j au gouvernement al-
banais. Havas,
fit au cours du premier aaeaut au:_
Pyrenees, il aurait pu, pendant le se
cond. s'en aller tout seul vers la vic-
toire.
Pourquoi ne Fa-t-il pas fait
Par prudence, uniquement. et peut-
étre aussi pour se réserver, pour no pas
se fatiguer outre meoure et. avoir a
payer eher, plus tard, tin succès pass,
ger.
Car il faut bien le reeonnaPre, Nico
las Frantz a confirmé daqs la dnuzic-
m© étape. les qualités nrillantes dont il
avait donné do si belles preuves dan»
la onziême.
Cost lui qui, A 1 escalade des ram|>es
les plus dures, était en tète; il les en-
leva toutes en souplesse, d'tino allure
régulière et coulée, sans jamais donner
Firupression de fournir un offort excep-
tionnel.
Bref. il semble bien A présent que,
sauf imprévu toujours possible, co
Tour do Franoe sera le Tour do
Frantz.
Mais après tout. Nicolas Frantz n'a-
t-il pas «implement voulu. dans cette
dernière étape, avantager les hommes
do jon équipe: Benoit. Leducq, Dewae-
1«, Vorvaecko qui étaient encore avec
éloges
Van Slembroeok ne l'avait pas atten-
du. Têto au guidon, il avait poursuivi
l'effort morveilleux. II était parvenu A
rejoindre, dans un style éblouissant, les
cinq fuyards. les cinq meilleurs repré-
«on'ante de J'équipe rivale et au dé-
boulé final il leur montra A tone sa
roue arrière.
C-e fut un sprint empoignant, inou
bh able.
t La victojre de Van Slembroeck sur
I homme au maillot jaunoet ses seconds
a été folleinent opplaudio, comme .-lie
Ie méniait.
Van Slembroeck s'était montré dans
un bon jour. II avait dispute sa ehan-
oe en grand coureur, en l>ol athlète
qu'il e?t.
Hé!aspourquoi n'eet-il pas lui-mème
tous le* jours? Pourquoi. dan* Fétap©
précé<lenk, a-t-il fait la mauvaiee t'-te
Pourquoi done a-t-il monté le Tour
malet A pied, en fumant cigarette sur
cigarette, alore qu'il ne donnait mém©
pas le moindro signe de fatigue
A Luclion, il a «uffi qu'on lui dise
qu'il était vidéqu'il était au bout
do eon rouleau. Van Slembroeck n'eat
pae trèa expre&sif ,U répondit aimpk-
c On verra bien demoin.
Et, en effet, on a vu!
Certea, :1 a été irnéistib!#. Malheu-
reusement pour lui. le Tour de Franoe
n'est pas une course d'un jour.
Le grand triomnbe ne i»eui être la
récomtpeuee que d un e;fort soutenu,
persévérant, opiniAtre, füt-on même le
meiljeur des meilleurs.
Evidemment, il n'y a encore rien de
fait, wane aucun douto; si Van Slem
broeck le \eut, il peut ent-ore de beJlo*
ot grande* chose*, mai*... N'icolaa
hrantz lui a déjA mis, comme disent
les Frangais. nu j>eu plus do quatre
beuree dans la vie.
Quatro heuresl C'est beaucoup oer-
tainomemt, utais ee n'eet pa* définitif.
IiC« Pyrénées s«>nt vaiuoum! Maia il
y a encore les Al pc*.
Cötnme la lui:-- e.-rait Apre et belle
si Van Slembroeck le voulait. IJ le
ponrrait d'autant mieux qu'il eet encore
fort bien «econdé.
11 a avec lui Deoorte, èJeldhof et
Hemelsoet. II v a enrtout Hoetor Mar
tin, qui fut infiniment maichanceux.
mais dont 5e beau courage continuo A
faire l'adnr.ration de tous et jouit dan*
notre troupe errante d'unanime* sym
pathie*.
DES BRAVES
Nou* devons, A la vérité, de dire que
Nlfola* Frantz, lui auesi, a de* pecond*
de tout premier ordre Adeflin Be®o:t.
aere, Ledui
Ik-wae'e
Ver.
"o iU ae com-
ureura.
i aux frëre*
jointe k leur
dé leur ra-
portent tous e:i gron/L c
Quant aux Aloinenu
Magne, leur opiniétreié,
qualité, ne peut manqu.
loir des auccè* encore.
Mais le plus étonnant des «Tour» eet
certainenient l'ieolé Albert Jordens. II a
terminé hier premier des tounete* une
fois do plus; »cize minutes oeu.--me.nt
apro* les vainqueare La fago.n dont il
*e-t comport© dan* F* ramj-v p]m
forte- en a fa:t Fégal de* meilleurs
gnmpeu
Au clasemeri
il n'a plu? de
t génért
i eatégorie,
e Pnneai*
1e dix-ieuf
Jorden* nou* vaudra au group© if<>
lé*. une grande victpire nation ile.
(Voycx tuit* »n pag* 4)
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