PETITE ORPHELINE
FA1TS DIVE
frères Daens. L'un d'eux, le plus connu, est l'ora-
teur du fameux meeting proportiormaliste de
Bruxelles.
M. "Woeste, qui n'entend point qu'on le discute,
a lancé contre les frères Daens, et en particulier
contre l'abbé, la meute des journaux antipropor-
tionnalistes. L'abbé a défóré l'un d'eux aux tribu-
naux.
Détail piquantl'abbé Daens a été récemment
couvert ae fleurs oratoires, en plein Sénat, par
M. Dè Bruyn.
Ce fait, nous assure-t-on, a exaspéré M. Woeste,
qui s'est plaint amèrement,dans une lettre, a M. De
Bruyn.
Les choses en sont la.
Peut-être M. Woeste regrettera-t-il un jour
d'avoir combattu la représentation des minoiités.
A Anvers
Au Cercle Artlstlqne. Manifestation en l'hon-
neur des pronto'.enrs du «l'i«l! Anvers.
Cl niversité Hlnérante.
{Par mie télégraphique. Service spécial de TEtoilb.)
Anvers, 24 iuin, 2 h. 20 du soir.
Ce matin, vers 11 heures, a eu lieu au Cercle Artis-
tique I'inauguration des locaux restaurés en vue des
Congrès de la Presse, de la Legislation douaniére, ile
la Protection de l'Enfance et dela Propriété Artistique.
A cette occasion, il a été rendu un solennel hommage
aux membres du comité exécutif du Vieïl Anvers. La
cérémonie s'est accomplie en présence des principaux
artistes que compte la ville d'Auvers.
C'est M. Robyns, le sympathïque président du cercle,
qui a prononcè le discours d'ouverture et qui a félicité
ie comité du Vieil Anvers. Animés d un sentiment de
deference pieuse. a-t-il dit. nous avons voulu qu'aux
murs de cette salie soient afflrmés les liens de filiation
qui rattachént votre cercle a la patrie, a la cité et A
ces anciennes gildes flaraandes do St-Luc et de la
Girofiée créat rices de centres largement ouverts
a toutes les manifestations de l'art; ces gildos, dont
uous nous l'aisons honneur de continuer en dehors et
au-dessus des preoccupations d'écoles. de doctrines et
de confessions, ces larges et saines traditions. Nous
nous sommes souvenusqu'auxgrands jours de leur his-
to-rc, ces gildes revendiquaient le privilège de consa-
crcr par d'imposantes manifestations la gïoire de ceux
qui avaient par des ceuvres d'exceptlonnelle valeur
bien mérité ae i'art et de la cité. C'est en accomplisse-
mcnt de ce traditionnel devoir que nous avons voulu
attacher a cette solennité l'impérissablc souvenir du
chef-d'oeuvre de reconstitution réalisó sous nos veux
Je \ieil Anvers. En dehors d'Auvers, d'autres out
éprouvó et proclamé les sentiments d'admjration
qu'impose l'ceuvre, mais ce qu'elle provoqua parmi
nous, c'était aussi l'admiration bien certaincment,
mais plus et mienx encoreune joie profonde comme
si chacuii de nous retrouvait en sa procréation une
parceile de soi-mémo. un indéfinissable sentiment fait
de Ja communion intime du peunle d'Auvers. avec
J inestimable joyau de son Exposition universelle. Et
cela. paree qu'il n'y avait pas la seulement une mani
festation d'art abstrait, mais unjréveil de traditions,
de souvenirs, de gloires, qui sont notre patrimoine
eommun. C'était rendue tangible, vivante et yi bran te
cette chose sacrée aux racines profondes et que nulle
volonté n'a la puissance de créer la natlónalité, la
race. A vous, Messieurs, j'adresse un solennel hom
mage A tous et a chacun de vous! acelui qui a pres
sen ti l'évocatión a faire de nos gloires passées
a celui qui a concu et réglé dans son ensemble et
dans mille de ses détails i'oeuvre accomplie; a celui
dont la haute science archéologique a nssis sur des
bases d'absolue vórité chacun des éléments de la
conception artistique a celui dont la science
aussi et la scrupuleuse probité artistique a imprimó
aux grandes lignes et aux détails do l'architecture
ce cachet de aaine consciencefqui émeut et cliarme
les ames éclairêesa ceux. enfin, dont nous retrou-
vons la précieuse collaboration attachée avec une
artistique clairvoyance et un constant dévouement a
toutes les grandes manifestations d'art décoratif dont
s'est llonoré en ces derniers temps la ville d'Anvërs
Hommage a vous. messieurs, .lèa'n Adriaenssens,
Frans Van Kuyck, Max Rooses, Eugène Geefs, Aug.
Possemiers. Alphonsè Dewolf et Florent Donners.
assistance a approuvé los paroles de M. Robyns
par les plus chaleureuses acclamations.
M. Godding, au nom dela section des arts plastiques
du Cercle, et M. de Nieuland, délégué du Comité Exé
cutif de ^Exposition auprès ducomitédu Vieil An veis.
ont tour 4 tour pris la parole pour reméreier la direc
tion du Cercle.
-M. Max Rooses a parlé en dernier lieu. 11 a rappelé
faction du Cercle au point de vue des arts. C'est le
Cercle qui a pris latète du mouvement protestatairo
contre la demolition de la Tour bleue et. contre
eelle des portes des anciennes fortications. Ces pro
testations n'ont pas about! paree que le sentiment
artistique n'avait pas encore pénétré profondóment
dans les couches populaires. La situation a change
aujourd'hui et la population ne permettrait plus de
demolir un monument comme la Tour bleue Le
goüt du jieuple s'est élargi et tous les Anversois out
applaudi a Ia restauration du Steen ct a celle de cette
splendide liabitation de M.Kreglinger a la Grand'Place.
A cöté de cette maison il y en a d'autres si belles
qu'ellcs n'ont pas leur équivalent. Ces maisons doivcnt
etre restaurées et le cercle deVralt créer un mouve
ment pour arriver a l'accomplisscnicnt do ce but.
Le discours de M. Rooses a produit une profoodo
sensation et paries applaudissements qui ont couvert
ses paroles on peut juger que ses idéés porteront des
fruits.
Au moment oü s'accomplissait cette manifestation
les autorités commurtales recevaient a riiotei de ville
les professeurs et les membres de l'Universitc itiné-
rante.
M. 1c docteur Terwagne a présenté ces messieurs a
M. l'échevin Desguin et. aux membres du conseil com
munal. L'orateura remei'ció le collége de l'appui qui
a été accordé au comité local d'Anvërs et exprime en
passant le vceu que la ville d'Auvers créera bientot
eile-méme une université, M. Desguin et M. Hector
Denis ont pris la parole, puis les assistants se sont re
tires dans une autre salie de l'Hötel-de- Ville oü s'ost
tenue une séance solennello.
A Mons
IES FÈTIS DE E.4SSES
Cwrespondance particuliére de J'Etoilb belgk.)
Mons, 23juin.
La cantate de M.Jan Van den Eeden a été exécutée
hier après-miöi une première fois au manége de cava
lerie. et a obtenu un suceès du ineilleur aloi.
Foule de personnages offlcfels et du monde des arts.
Nous avons remarnué MM. Peter Bcnoit, Radouin,
Emile Matthieu, Huberti, Gilson, de Hortog.
L'estrade, garnie de dames aux fraiches et riantes
toilettes, présent a it. un aoupd'mil ravissant.
Trés vif succes pour la première portie du festival
consacrée a des niadrigaux do Lassus, ct qui avnit
Sour int-erprètes Miles Milcamps et Joanne Flamont,
bIM.Moussoux et Pieltain. Ces niadrigaux ont été
I.'orchestre, admirablemeut conduit par M. Jan Van
den Eeden, a exécuté a la perfection plnsieui s pages
sy mphomques, eutr'autves la Revanche des Waikyi'tqs.
Lt cantate mémo. écrito surtout pour le plein air,
itien.lrn cdi-Ias aTAfnt.v, cm. i-,
1 ami de JacquesMM. LeMalre, juge de paix, Mar-
tilly, curé-doyen de Vielsalra, et plusieurs liobereaux
des environs.
Tons les membres de la familie Jacques attendent
sur lequai.
L'approche dn traiti est signalée par dos boites d'ar-
tiuce tirécs dans les champs loiurcant la voie ferrée.
1 ne rumeur sourde s'élóve de la "route oü des milliers
de badnuds s'écrascntpourapercevoir l'enfant du pays
auquel pn veut faire fête. Lés sociétés de Yielsalrii "et
des environs sont rangées la en bataille. dra peau on
tètc, dans l'ordre suivant; Les Echos de la Salm, de
iolsalm; la Lyre de la Salm, do Grand-Hiilleux; l'Emu-
lation et la Bourgqoise. de Stavolot; l'Union musicale,
de Sart-Lierneux 11 Société chorale, de Bovignvla
Concordia, de Salmchateaulos Artisans Réunis. de
Slavelot; la'Lyro LierniHisienne.de Lierneuxla Sal -
mienne, dc 'Salnichaterfu: los Xélés Orphéonistes do
Bèche; l'L'nion Ardonnaise.de Lierneux; ia Société
chorale de St-loseph.de Cherain; les Echos de la
Uien ne, d'Odrimont.
Enfin, voici le train tont attondu. D'une berline de
premiere classe descend lo héros de Ia manifestation
dont tout lo monde admire Ja bonne mine; M. Jacobs.
1 I- .-vv.. i'.'-ii .m, ....«ui luuiniu ."i «uiiti uuimi; hi i i»j.r<u,uua.
?s' SU1' .,a granq'placc. un vice-présidenfc ct Ie comte d'Ursel. secrétaire-génóraj
succes encore nlu^ 1*1 nepmia,< j i.i. i. oa .„(i...,....».!..
suceès encore plus grand. La première éprenve a sntis-
lait et transporté d admiration tous les auditeurs.
- Legrand concours de chant, d'ensombie a commoncé
a heuros. II promet d'etre des plus briliants. La
ïournée de demain, dimanche, oü so mesureront plu
sieurs des sociétés chorales les plus renomnióos du
Bonnage, comptera dans les annates orphéoniques.
LE CAPITAIiXE JACQUKS
A MülAUAl
dn conscil. directeur de la Société antiesclavagiste;
MM.Alexandre Deloommune.l'explorateur du Katanga.
I'ingónieur Diderrich qui fut son adjoint et que i'Etat
liulépendnnt vient de nommer au poste de directeur
de l'agricnlture et de ('industrie ait Congo; le com
mandant Storms, le fondateur dc la Société antiescla
vagiste: M. Pala, directeur technique de la Société
antiesclavagiste; l'abbé Detière. aumönier A l'école
militaire ct. seeiétairede la société; d'autres encore
que nous ne pouvons dévisager dans Ia cohue qui
oiicomhre le quai de ilébarqueriient.
Les acclamations éclatent de toutes parts. Dans
/■D/r..0 salon d'honneui oü il p»lnèti-e, non sans peine, le capi
[Fa) wie télégraphique.—Service special dc l 1-.toii.ki tainesc voit féliciiei sincérement. par le gouverneur
Vielsahn, 27 juin, midi 30. mandatairos de rarrondissement au Sénat. et -
Les habitants de Vielsalm, sans distiction de parti
se sont associés, pour faire une rentréc triomnhalè
au capitaine Jacques.leur concitoyen. Comme on sait
surl initiative du comité antiesclavagistelocal.secondé
par 1 administration communale, un programme com
plet de festivités a été arrété. Chacun y est allé de sa
poche et les fonds nécessaires ont été souscrits sans
ditllculté.
I.es sociétés du canton ont répondu avec le ménie
empressement a l'appel des organisatem-s, si bien aue
ce n est plus une simple fête locale a Iaquetle nous
allons assist er, mais a une vraie fete régionale.
On ne se figure pas le mouvement de curiosité que
annonce de cette manifestation a provoqué. Dc toutes
les communes environnantes, on accourt. pour aocl
mer le commandant en chef des forces autiesclavj
gistes sur le Taiiganika. Les trains arrivont bondós, il
n v a plus de place dans Jes liötelleries dont loutes les
chambrcs sont retenues a l'avance. C'est une vraie
invasion.
La jolie et pittoresque cité ardennaise s'est parée
comme elle ne l'a.jamais fait au temps de ses ker-
messes los plus brillantes. Toutes les maisons sont
pavoisées. II n'est pas une demeure, si humble soit
elle, qui n'ait arbore son drapeau.
Partout courent sur les fagades des guirlandes de
verdure de sapin. Les couleurs nationales se raariont
aux couleurs congolaises; de ci de la queiquesdrapeaux
pontiticaux. A toutes les fenètres sont suspendus des
cordons de lanternes vénitjenuég qui promettent pour
cesoifune illumination fort réussie. L'élan, comme
on volt, est général. Deux arcs de triomphe en verdur#
de sapin ont été dressés, l'un devant la gare, l'autre
a lentréedo la ville. assez distante du chemin de fer.
Ils sont ornés de trophées dè drapeaux et d'écussons
aux armes de la ville do Vielsalm et de l'Etat indé-
pendant du Congo. On lit sur Ie premier - Honneur
au vamqueur des Arabes. Vive le capitaine Jacques!
L inscription suivante se ilétache sur Je second. Viel
salm salue le héros d'Albertville. Ellè est fiére de lui."
La foule se pauie d'aise a les admirer.
Les badauds se pressent aussi en masse devant un
magasin «le la rue de la Poste 4 la montro du quel est
expose ic sabre u honneilr qui sera offert toüt aVlieuro
au vamqueur du Tanganikq.C'est une fort helle arme.
La Jame ric.hement damasquinée porte sunune face la
devise Djea et Patrie entourée de troptiëes d'armes
congolaises et sur l'autre cette inscription Los habi-
bants du canton de Vielsalm au capitaine Jacques,
et au-dossous les noms ct les dates qui rappellent son
sé.iour dans diverses stations du Congo et ses prin
cipaux combats contre les esclavagistes. Vambinga,
Bumba. L'poto, Karema, Albertvilie. lVr ianvier 1892-
16 aoüt 1S92; Lukungo, victoire sur Motiliina, lSdé-
cembrc 1893.
Les véhicules de tous types, ornés de drapeaux r.on-
golais, se croisent sur Ie chemin de Ja gare oü ils vont
prendre livraison des mille accessoires de la fête des
victuailles destinées au banquet, des palmes et des
gerbes de lieurs qui seroiit offertes au capitaine
Jacques, des piècesd"artifice que M. Ricard fera partir
ce soir.
II règne en ville une animation incroyable. Le temps
bien que couvert est assez favorable. On espère qu'il
se mamtiendra.
Autre dépêche
Vielsalm. 24 juin, 3 h. 40 du soir.
■./a reception
v Par HENRI DEMESSE
HEIXIEIIE parui:
Vousavez raison!... C'est vrai!... Tout est vrai!...
Oui. Gérard. serait bien mon frère!...
Dicu1... Dieu!... Vous... m'aecablez... Vous...
Elle n'acheva pas!
Ce dernier coup la vainquit définitivement
Eile battit l'air de ses bras et elle tomba sans con-
naissance... sur un fauteuil!
Hermann sourit liideusement.
C'était prévu!... llt-il... Evanouic!...
Aiors. il tira de sa pocho un fiacoa qu'il déboucha.
Ce flacon comenait un liquide qu'il agita; puis.
R'ctant af proclié de la jeune nlle, il lui entr'ouvni les
dents avec la lame d'un cou'teau et il lui versa, d:ms
la boucbe, queiquesgouttes de liquide: un narcotic ue
puissant...
Quand elle s'évcillera'... fit-il... elle se trouvera
chez celui qui sera son mari et, cela. pour son profit,
a lui, ct pour le mien!...
II regards J'heure a .sa jnontre.
IJ était, alors, quatre heures ct demie. environ.
DiabJe!... Il éuit temps!... fit-il... Mouliérac
ra attend a six heures, place Chchy!...
A présent,ilsagiidelui coqduire la futurepension-
naire rin docteur Sigismond Robillard!..
Lagentillo Odette ne se réveiilera pas... C'est bien!..
Larrivéedutrainquidoitaincnerlc capitaine Jacques
était annoncée pour 2 li. 1, mais dés 1 heure tout Viel-
salm s'est porté vers la gare'dont les abords n'ont pas
lardc a devenir inaccessible?, on dépit des efforts do la
gendarmerie pour frayer un clieniin aux personnalités
invitees a la reception.
Dans la salie d'attente des 1" et 2° classes, transfor-
méepour la circonstance en salon d'honneiir. alien
daient MM. Ed. Orbau de Xivry. gouveriu ur dc la pro
vince du Luxembourg; Beaupain. bourgmestrc do
Melsalm-. le baron de Kosée. conseiller provincial .hi
canton-le general de Mazières, president du comiió
antiesclavagiste dc Liége; Froidcoiirc. président, et
Moxhet. secretaire du comité de Vielsaim. auxqiiols
s'étaient joints MM. le baron Orban de Xivrv. sena-
tcur, et Van Hoorde, député de rarrondissement, ainsi
que le capitaine Wcry et Jos licutcnaius Juiicn et
Simon, dêlégués nar le 11° régiment dc li.'me, auqtiol
appartient le. capitaine Jacques; lo lieutenant Tobl/aek.
lancien resident des Stanley Falls, qui est un vieil
es discours ne sont prononcés qu'au dehors, sous
rare do triomphe. en 'presence de la foule. M. le bourg
mestrc Beaupain prend le premier la parole. II off re
au \aillant officier une medaille en or frappée aux
nrmes de In ville. Le pfiyeu parle ensuite. Le capitaine
Jacques romercie en excellents termes dc l'accueil qui
lui est fait. Il report© modestement sur ses adjointS la
plus grande part des t lóges qu'on lui adresse. Le capi
taine Wcry s'avancc i.lors pour offrir au commandant
en chef des forces anucsclavagistes sur lo Tanganika
les congratulations dr. 11' de ligne.
La foule applaudit. pendant que le canon tonne tou-
iours. Le cortege se forme dans l'ordre suivantun
piquet do gendarmerie, les Sociétés. le héros de la
manifestation, donnant Ie bras au gónéral de Mazières
et- les personnalités qui lui font cscorto; enfin, les
membres des coinitès antiesclavagistes; un second
piquet do gendarmerie ferme la marche.
C'est au son de gais^pas redoubles que Ton se met en
route vers la ville en suivant l'avenue de la Station, la
rue de la Poste et la puce du Marché oü se dresso un
kiosque sur lequél ont pris place les membres de la
Société chorale les Eclips de la Salm, de Grand-Halleux,
qui^ entonnont une cantate de circonstance, le Val de
ia Salmparoles de M, Bastin, musiaue de Devignée,
dont l'cxéeütion est tiès applaudie.
M. Moxhet pronona ensuite au nom du comité
antiesclavagiste de Vialsalm un discours dans lequel
il célèbro les services Jendus par Ie capitaine Jacques
a la cause do la suppnession dc la traite des noirs.
Après quoi M. le baroujde Rosée remot au héros de la
fete 1 épêe d'honneur iouscrite par les habitants du
canton; puis les quat: sociétés de fanfares de Viel
salm, Stavelot. Salnv ateau et Lierneux exécutent a
1 unisson un© Braian onnc qui met le comble a Ten-
thou3iasme populaire
Des boites d artifiei sont de nouveau tirées a eet
instant pour marqu r lo commencement des jcux
populaires, mats de ii :agne, jeu de jambon, courses
do sacs et courses v looipédiques qui ont lieu sur
diverses places de la'b le, tandis que les sociétés mu-
sieales ayant pris pail, au cortege don neut sur deux
kiosques un concert -'-Appyécié.
A 6 ii. aura lieu I'IvhoI fienrard un banquet de plus
de 100 couverts.
CHRQNIOUE DE LA VILLE
L'afilux du billon ótranger continuo au bureau
d'éohange du Palais iu Cinquantenaire on v a dêju
recu. depuis le 11 de c mois. plus de 7o0,00u francs en
monnaic de cuivre. y^ompris les envois de province.
La recette quotidienne de gros sous, concernant Bru
xelles seul, s'élóve a 50.000 fr. en moyenne. Dans co
chiffre, les Irente guifiets ouverts au public pour los
petites quantités,Tes S' mnics inférieuros a 10o francs,
ne comptent guère que pour cinq a six mille francs
par jour.
Le déchefc, e'est-a-dir le nombre des pièces refusées,
ne s'élève pas un popr cent de la masse. Du restc.
nous l'avons dit, les ag nts se montrent trés larges et
ne rebutent que les p èces trouées ou laminées, ct
celles qui portent de? réclames commerciales, des
inscriptions fantaisistc? burinées sur le Hi's iaccs. Les
pièces gondolées ou a> cidentellement. avariées sont
recues sans objections.
Les diverses compap lies de tramwavs font des en
vois journaliers croissmts: celle des "framwavs bru-
xellois. a elle scule. érfiange pour plus de deux mille
francs dc sous nar jour ménie quand les bureaux sont
fermés au public. LuiHi dernier, son dépot a attaint
prés de 4.800 francsil pesait done plus de 450 kilo
grammes. I.a moyenne «le déchet en poids représentant
l'usuredes pièces reste constante cent francs de sous
dc cuivre, au lieu dejieserdix kilogr., n'en pèsent plus
que ncuf et demi a peine.
I.es bureaux dc poste de tous les coins du pays font
lcnrs envois au palaisdn Cinquantonaire. Les stations
et bureaux de chcmins de fer de province versent. leur
iüoii aux agenceadé 11 Banque nationale. Aussi ces
agences sont-elle3 encombrées et ne savent-clles com
ment organiser la besogne de reception. A Anvers, la
succursale de la Banqce s'est adressée al'autorité mi
litaire pour obtenir le concours dos sous - officiers
de l'nrjuéc, aiusi quo cela so pratique a Bruxelles pour
1'; plus grand bien du service d'encaissement. Le mi
nistro tie la guerre a.refusé. ce qui est assez peu com
prehensible, puisqu'ils'agitd'un service public effectue
au profit du trésor.
je pourrai, sans géne. m'occuper de sa ni»reAiions!..
Il passa dans iejardih... laissant, dans ie bosquet, I:
jeune rille évauouie...
XX. LE FIACRE 9999
Vivianc n'avait pas reposé pendant la nuit précé-
dente.
Elle s'éfait levée. lasso, trés lasse, a l'heure hali-
tuelle; mais. après ie déjeuner, comme Ociette s'était
instance, avcc elle, dans lo jardin. avant l'arrivée
d'Hcrmann, rue Cardinet... elle s'était endormie,
t r< s calme.
bon sommeii s'était prolongé pJusquedeeoutume...
cc, pendant que s'entainait. enti-e lo maitre c.lerc ot la
fiancee de Gérard, cetie conversation que nous avons
rapporiée... cette conversation qui avait duré plus de
deux heures.
Quand Hermann, sortantdu bosquet oü Odette sisait
sans coniiaissaiice. repavut dans 1c jardin... il marcha
vitc vers Viviane, qui s'était réveiifée. en sureaut. au
cri que sa fille avait poussé. un instant aunaravnnt.
La folio, étonnée de sc voirseulo, regnrdait.efi'arée.
tout au tour d'eile, scrutant, du regard, tous les points
du j'ardiu.
Tout a coup, eile aper^ut Hermann.
Elle ne parut pas surprise, ni effrayée... au contraire,
elie senibla satisfaite de n'ctre plus seule.
Le mait re clcrc ctait jierplcxe au fur et a mesuro
qu'il avancait davanuge dans son oeuvre, des dilli-
cultés nouvellos, qu'il n'avait pu prévoir, surgissaient.
soudain. devant. lui!
Comment allait-il s'y prendre poui' emmener ia
Consent irait-elie k le suivre?
Et, sinon. que faire!
C'est que tout était prét, désormais, et qu'il faliait
agir vile!
!1 n'y avait rien a rcd uiter de ia part d'Odette: le
narcotiquc Terait son efi'ét!
La jeune tille ne se rèveillerait pas avant plusieurs
heures. 1
II ne s'agissait done que dc triomplier de Viviane...
dcvaincic, au hesoin, la résistance qu'elle pouvai't
opposer.
Lo miserable s'étant approché d'eile, la folie s'écria
Odette
Hermann tressaillit.
Odette!... rêpeta Viviane.
Venez!... dit loniaitgo cierc.
Et. en parlant ainsi. d aida Viviane a se mettre
debout; puis il lui Bffrit. son bras sur lequel elle s'ap-
puya...
Hermann la guident. ils entrèrent dans la maison
nette.
La. Hermann vit les bagages qu'Odette avait prepa
res pour sa mère ct pour elle... et que Marthe. avant
de partir. avait dépbsés la, ainsi qu'elle ï'ayait dit a la
jeune fille.
Sur une petite malle, Marthe avait placé les ctia-
peauxet Jos mantes que Viviane et Odette devaient
mettre pour sortir.
La jeune fille et sftinère, en effet, étaient prétes asc
mettre cn voyage au momunt oü le maitre clerc s'était
présente chez dies; ellesn'avaient plus qua se coiffer
el a jeter un vétement sur leurs épaules.
Hermann prit ie chapeau et le chale de Viviane: il
les lui remit.
Odette!... dit ia foile pour la troisième fois, avec
impatience; mais en prenant ies obiets que le maitre
clerc lui offrait.
N'ous devons aller la rejoindre!... fit Hermann.
Viviane comprit.
Elle est partiel... interrogea-t-elle.
Le chiffre global des sommes re$ues en billon étran-
ger par la Banque Nationale, dans toute le Belgique,
sélèveactucllementaun million. Un premier envoi
de 200.000 fr. de gros sous a déjè été dirigé sur Paris, il
y a deux ou trois jours.
II parait done certain, dés présent, que le pays
parviendra sans peine se débarrasserde cette incom
mode et malpropro monnaie de cuivre ótrangère qui
1 encombrait-, a son grand pi"éjudice matériel, puis-
quelle le privait du bónéfice d'une circulation lidu-
ciairo constante de plusieurs millions. Le gouverne
ment ne devra meme pns recourir aux mesures répres-
sives qu'il annon^ait pour interdire do fa?oii absolue
la circula tion des sops dc cuivreil n'en restera bientót
plus.Seulonient. il fera bien demaintenirpourtoitiours
I interdiction, aujourd'hui temporairo.de l'échange du
nickel, la reprise par sacs de einquante francs qui jadis
drainait constamnicnt notre billon national et l'en-
voyait dormir dansles caves de la Banque. cequicréait
un appel de sous étrangers pour les bosoins du com
merce.
Aucun gouvernement ne reprend sa monnaie divi
sionnaire de billon par aussi fortes sommes dans
toute l'Union Iatine, nul n'est tenu d'en accepter en
paiement que jusque concurrence de cinq francs, et
pas davantago.
11 a été répondu A la Chambre haute par le gouverne
ment dans ('interpellation de M. lo sénateur Dupont,
sur le rotrait du billon éfcranger, quo les com'ptables de
l'Etat n'étaient que partiellemeiit responsables des
pièces qu'ils avaient admises. l'n comptable croit de
voir. dans l'intérèt de la vérité, et «afin que le public
ne croie pas au manvaisvouloirdescomptables,contre
dire cette allégation.IIva de soique.puisque les pièces
qui ne conviennent pas lui sont remises, cnuque comp
table est entièrementet absolument responsable de ce
qu'il a reijii en billon aussi bien qu'on n'fmporte quelle
monnaie. IIy a plus, il peut mème encolirir line amende
de 5 p. c. sur le montant do son versemont, si les pièces
refusées sont supérieures 1 p. c. de celui-ci.
S'embarqueront, le G juillet pour le Congo par stea
mer Coornassie MM. Mahieu, garde de génie de
l" classe: Antoine, sous-lieutenant au 12s de ligne
(2'depart); Van Campenhout, médecin adjoint (2# dé-
part): Kops, sous-lieutenant du 6«de ligne; Lercangée,
sous-lieutenant du l«r chasseurs a pied: Gehot, sous-
lieutenant du G* dc ligne; Maffei, sous lieutenant du
2°chasseurs a pied; Vaiidersleyen, sergent du 4'de
bgne; Eicke. ex-sergent du 4e de ligne; Verd'hurt,
sergent major du régiment des grenadiers; Van Vrec-
kom, sergent-major du 13* de ligne.
Depuis plusieurssemaipcsl'étatsanitairede Bruxelles
continue a être excellent. Cette appréclation favorable
est confirmée paries donnóesdelastatistiquo offlciello.
Le bulletin de statistlque démographlque et médi-
cale public par la division d'hygiène pour la période
comprise entrele 10 et le 16 juin courant,accuse Renais
sances et 52 décès. Ce chiffre est inférieur de trois
unités par jour a celui fourni par la dernière période
quinquennale:
Les maladies zymotiques ont prélevé 3 décès Le
croup, 2. et la coqueluclje, 1.
Seize décès sont dus aux affections dites saison-
nièresce dernier chiffre, com paré icclui de la période
correspondante des années precédentes, présente une
diminution notable.
Le prolongement de la rue Antoine Dansaert jusqu'a
la porte de Flandre avait préoccupé, adiverses reprises
déjii, nos mandataires communaux, mais l'hostilïté du
gouvernement avait empêché jusqu'aujourd'hui ia
réalisation de ce projet.
Profltant de ce que l'Etat se propose d'élargir l'éciuse
de la porte de Fiandre, et do la demande faite par lui
de racheter les deux aubettes du boulevard qui doivent
dieparaitre pour qu'on puisso offectuer ce travail, la
ville a entamé de nouvellos négociations qui, cette
fois-ci, dit la Chronique des Travaux publicsont
heureusement abouti. Le gouvernement a approuvé
les plans et le tracé de la rue nouvelle qui lui ont été
soumis et a promis d'intorvenirdanal.o. dópense a con
currence de 450,000 francs, payables en cinq annuités.
I.a rue Antoine Dansaert sera done prolongée, englo-
bant les rues de Jéricho et de la Cuiiler, traversant les
immeubles 4 partir dc la rue Rempart-des-Moiues,
coupant les rues de la Clé, du Bummel et d'Alost en
provoquant la disparition de l'impasse du Roulier.
La rue nouvelle aurait une iargeur dc 15 mètres, et
serait considérée commo faisant partie de la crande
voirie, tandis que les rues Ste-Catnerine et dc Flandre
seraient elassées dans la petite voirie. L'axe de cette
nouvelle rue sera tracé dc telle facon qu'il permettra
Télai-gisscment des rues de la Cuiiler et de Jéricho.
Ajoutons que la rue de la Clé sera également élargie.
II est fortement question, rapportol e confrère cité
pjlis hliut, de reprendre les négociations pour faire
ilisparait.ro l'cncombraiité église Saint-Nicolas, qui
dépare absolument le qqaftiep de la Bourse, en mémc
temps qu'elle coilstitue un danger permanent par
rétranglement qu'eile forme dans cette partie de la
rue du Midi si fróquéntec.
A la suite de plusieurs reclamations d'habitants du
quartier Nord-Est, une demande vaétre introduitè en
"ue de créer une paroisse dans ce quartier nouveau,
n ménie temps qu'on supprimerait la paroisse de
Saint-Nicolas.
On sait qu'un comité s'est constitué afin d'élever un
monument a Pierre Van Huinbéeclcqui fut ie premier
ministro de l'instructioii publiqüe. La villo a pensé
que pnisnu'on bouleversait quelqqe peu le quartier oü
habifait l ancien ministre. il faliait y rêserver un em
placement ou on put élever ce monument. L'endroit
proposé et adopté par la section des travaux publics
sera le earrefour iormé par la rue de la Cuiiler, la rue
Rempart des Moines et la rue nouvelle a créer.
N'ous avons vu délivrer samedi, vers 2 heures, dans
los bureaux du commissariat d'arrondissement, la
plaque vélooipódique portantj le n° 8640. Cc chiffre
représepte 743S insignes pour rarrondissement de
Bruxelles, et un peu plus d'un millier pour les deux
•"•rondissémenls de Louvain et de Nivellos.
A Bruxelles seul. Ie débit nioyeniournaliers'ólèveh
une trentaine dc plaques. A ce compte, le n° 10.000 sera
Oui!
Sans moi?
Oui!
Ah!...
Viviane avait mis son chapeau, machinalement.
Partons!... dit Hermann...
Pour rejoindre Odette
Oujl... Venez!...
Ce disant, il sortit.
La folie lo suivit sans hésiter.
oh!... se dit Hermann... Ca va trop tien!... Qn
'effraieGageons qu'il va m'arriver quelquó chose
Si ca continuait comme qa, vraiment qa serait trop
facile!... Móflons-nous!...
Viviane. qui marchait vite. était dóji dans le jardin.
Elle était dominéé par une idéé fixe... une de ces
idees auxqu.elles s'arréle la penséo incoherente des
fous eile voulait revoir Odette!... Elle avajt hate de
sortir!...
Cinq heures sonnèront 4 une horloge voisine.
Diable!... se Uit Hermann... Cinq heures seule
ment!... Mouliérac ne nous attend qu'a six heures,
place Clicby!... N'ous sommes en avance!...
Que faire, pendant une heure, dehors, avec cette
folie?...
D'autre part, il m'en coüte de laisser seule, ici, la
gentiile Odette!... Elle est endormie, c'est vrai... pour-
tant, je ne voudrais pas rester trop longtemps loin
d'eile!... Qui sait ce qu'il peut arriver en uiic hcure?...
Mais Viviane marchait toujours, rapidement, se diri-
geant vers la porte de la rue.
Hermann avait peine 4 la suivre...
Comme elle détale!... pensa-t-il.
II prjt, aussitót. une resolution.
Laissons-nous guider par le hasard... se dit-il...
Puisqu'ellc veut sortir, sortons
Dehors, je pi'endrai unc voiture: nous y monterons
attelnt versla, fln d^la saison, ce qui. représentera^
actue? 100.0(a) francs pour rexfercicoi
De nouveaux travaux de construction .de trottoirs l
cyclables, hux environs de Bruxelles, seront bientOoi
mis en adjudication parle service technique provin. f
clal En attendant, les travaux en cours s'achèvent
de-ci de-l.a, le long des routes de la province. Nous
avons parcouru, hier. quelques sections de ces accote-
ments, de kosseghem 4 Sterrebeek, Wesembeek et
Tervueren, fet de Groenendael a Boitsfort. A peu prés
partout les trottoirs sont terminés, co qui ne veut
^aticablesSe nt P°S d're qu iis soio,lt Partout déj4
JIiSÜfSénéMcment de longs mois pour convertir
un depot do ceqdrée. ménie bien égalisé et daraé, en
Im.?! tlIr p- dure H '"ésistante. Chose assez
cnrieuse, ce resultat ne peut étre atteint que par I'in-
cessant passage «es piétons sur les trottoirs les rou-
eaux les plus loürds sont d'effet a neu prés nul pour
le tassement de Ia matière. Le service technique pro
vincial a essaye de tout pour obtenir ce tassementil
h wling 'ft cendfée de sable, d'argile, et d'une foule
dautres substance- rien n'y a fait!
nihn?Ani!?kCfesivqye'<lans les PPomiers temps, le
Pinr !v tlot^1'' reconvert de scories aux crls-
iffïLh' f', aspec\ rébarbatif, ot do contact peu
iX sci]lcl 'es. J' a recourir a la ruse,
ia«a i j de la eendree sous une
ifSè'Q,coucha do sablopour amener pen 4 pen les pas-
er uau* ,Pie(ls- Aujourd'hui, il existe a
peine un mince ruban de cendrée durcie au bord df
1 accotement. de la traverse de Sterrebeek a la stati'
ile Wesembeek. Presque partout aiiieurs. le foulr
"at lnsuffisant et le trottoir reste impraticable r
'clistes. K
11 faudra quelques mois encore de pluies copiet
pour amener le résuit.at vquiu. Car la pluie est f
rafi.e aux tassements des forres en général. puis
rend boueux tout lo roste di la chaussée. et fori
conséquence le piéton 4 marcher sur l'accotei
cyclable, toujours draïné par l'lafiltration et a peu
i sec, grilce a la porosité de la cc\dróe.
Griêvement brülée par Cacide \ilfurique
Samedi soir. une dame V.... avait été ohercher u
bojjteille de vitriol chez un droguiste do la hie d'Estó.
velle. Au moment oü elle allait- s'engnger dsns l,a ru
du Progrès oü elle habite.elle fit un faux paskt tomb;
sur le trottoir; la bouteilJe qu'elle tenait A la\ain se
brisa en mcme temps et le liquide corrosif se répandit
sur Mme V.... La inalheureuse a été griêvement brtjée
aux deux mains; de plus olie a recti quelques éclabohs-
suresi tie vitriol au visage. Transportée a la pharmaclv
des Deux-Popts. Mme V.... y a été soignée par.
M. Fuyen; puis on la ramonée a son domicile.
Biscuits Bicyclette (fin). 51, rue de la Madeleine.
Vol domestique. On recherche activement'uno
nommée Marie C.,., quiadisparu depuis deux jours
après avoir commisun vol assez important au préju-
nice de Mme Doyen, demeurant avenue de la Porte de
Hal. chez qui elle était- servante. Le raöfait de cetta
indélicate personne se double d'un acte d'ingratitude
Marie C... avait en effet été recueiJUe par Mme Doyen
paree que celle-ci avait eu pitié do sa détresse. alors
qu eile était sans place.
a,Y9l Prejudice dc trois Sociétés d'épargne.
Trois Sociétés d'épargne avaient leur local dans l'csta-
minet tenji par M. etlvime M.... rue des Radis. On ne
fut pas peu surpris d'apprendre avant-hier que les
cabaretiers étaient en train de déménager sans en
avoir prévenu personne. Déja un certain nombre de
meubles avaient été vendus. Les trésoriers des trois
Sociétés d'épargne. justement émus. accoururent. car
c était Mine M... qui étajt dépositaire de leurs fonds.
Ils eurent la tristesse de constater que tous ces fonds
avaient été dilapidés. Mme M... a été arrétée. C'était
peur éviter une saisie dont les avait menaces leur pro-
priétaire que les cabaretiers avaient commence ie
qéménagement de leur mobilier.
J Congo. On fiemande a la Compagnie du cliomin
de fer, des ingénieurs chefs de section et ilea cofiducr
tcurs au courant des travaux de construction de voies
ferrées. S'adresset, 15. rue Bréderode, Bruxelles.
Bas élastifines, ceintures. Dame attachée au cabi
net dessais. Pharmacia anglaise, 80.Ms°*de la Cour,
Volei'.r arrété. tin voieur a été surpris hier par
M. van Haudenhove, boucher, rue' Brognjez. en train
d enleyer. a l'étalage de celui-ci, un immense quartier
de viande. Sc voyant pris. le filou s'enfult dans la
direction dela place Bara. Le boucher avait de bonnes
jambes aussi: il lerattrapa mais le voieur, un nommé
Franqois C..., s'étaitaléja débarrassé de son bütin. II
l'avait jeté, boulevard Jaipar, dans une loge foraine,
C... aétéécroué. 1
La BouteilJe d'uh litre ontier de la délicieuse
Petite Bavièi'e de Koeltelberg a 20 oentinc' seulement..
Graviers cailloutispourjardin.Blaton-Aubort.B11".
Moteurs 4 gaz Express. Garcia et Ce, 8, rd u Marché.
Suicide tragiqiiq. Samedi soir, un sieur Jules
Busdorff, qui ocoupait ii y a quelques mois ies fone
ticus de commjs des ponts ct chaussées. 4 Tournai, et
qui s'était fait renvoyer a cause de sa mauvaise con
duite. s'est jeté dans la Mejuse, en amont du pont de
Jambe, et y a tropvé la mort. Busdorff recherchait
une jeune fille de Jambe et oelle-ci repoussait ses
avances. A plusieurs reprises des scènes de violence
avaient culicu entre Busdorff et Ja jeuuè fille. Samedi
soir, une vjvo altercation éelata entre cux et uiie rixe
s'ensuivit. M. Haentjens, commissure de police, fut
prévenu et chorcha 4 s'emparer de' Busdorff'. mais ce- i
IIIi-ci, au moment d'etre saisi par le cómmissaire, sauta
dans la Meuso pt coulaimméaiatenient 4 fond.
1| v a mielquc temps, M. Haentjens avait arrété Bus-
dorll et l'avait fait condamner. du chef de vagabon
dage, 4 deux années de réclusion a Hoogstraeten.
mais gi-aee 4 la grande influence d'un avocat nannj
ro|s, los portes du dépot s'ouvrirent toutes grande
devant ce triste personnage. C'est a la peur d'étr
condamné a nouveau pour vagabondage que l'on att:
bne le suicide de Busdorff. A plusieurs reprises c
individu avait menace de mort le cómmissaire
police de Jambe et le père de la jeune fille qu'il rech
cijait.
Previsions pour la chasse. On écrit du can
d'Eghezéc Dornièrcmont un journal de Na~
poussait un cri de joie en annon?ant le retour
cailjes et prétendait qu'elles étaient trés nombrei
ensemble... Je «Jonnerai l'ordre au cocherdese rem
d'abord, a l'Arc-de-Triomplie...
Puis, nous reviendrons place Clichy...
Nous aurons l'air de faire une promenade... eqrfinie
de bons bourgeois qui veulent prendre l'air Sans sel
fatiguerComnle ?a nous gagnerons du tempsi
Et quand j'aurai xemis la fol|e aux soins de Mou-
liérac qui la eonduirk choz le docteur Sigismónd Robil-
lard, je reviondrai chercher ici la petite orpheline...
C'est dit... Faisons viteJ
Toutes ces pensées avaient traversé l'esprit du gre-
din pendant que Viviaije, qui détalait toujours, trés I
vite. se rapnrpchait de ia porte de la grille.
Comme elle allait l'atteindre... yn coup de cloche
reten tit...
La folie, surprise, s'airéta_.tout net
Hermann, éperau, tremblant. pile... s'écria
Tonnerre de DieuTout est perduQui est-ce?
Cortes, le danger était imminent
Hermann sc répéta, stupéfait, anxieux, terrifié
Qui est-co?...
Innpédiatement. il pensaa Gérard.
Si c'était lui!... Mille millions de sacré mille ton-
nerros de DieuJ'ai tout prévu, excepté ca!... Cer
taincment, c'est Gérardu aui'4 devancé l'heure de
son arriyé©
Le misérable devint farouche.
En un dln d'oeil, il eut recouvré tout son sang-froid,
toute son audace, toute sa force.
il prit, dans sa poche, son revolver qu'il arma.
Je vais ouvrir cette porte...dit-il. terrible, résolu...
Le visiteur entrera. et si ce visiteur c'est Gérard... ig...
II ii achcva pas... mais sa contenanee indiquait süffi-
samment quel criminel projet il avait forme...
Viviane s'était rapprochée de lui.
(A contmucr.)