LA BELGIQUE RECONOUISE
DEUX CDMDHLFIBUK8
au roi Albert
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A nos tecteurs
AU PEUPLE BhLGE
VIVI
LECTIO I
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Arfnlphe KAX
AUX SVIORTS
r.?E^CIER
AU SOLDAT
AUX ALLIED
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•v,v .los mi.jvna forrvne. Km lort' ars n«.u« xcuseroni |i»« aai
n.u> on onii.lava romploi out nmnwmWs K U* nok I
UiiKei itous |i. rui ilroui tlu parjiirv kU'lUGl itaas «ie» «wdtitea» »*U-
leuros «juc eoUcs tic 1914.
a'oiiii. nniila ivnx prortantr»ni> nl sBv.rnihw. IVnn.ml
•vanliiUtvr u«» approvisk-«ti-bm bi*. lis srr. u» r Uk Is i«a« r»".
B-nru |<aji| r trrltaai ft kt tallr d- i'arimfe. K*IM 4*4iiinms du rr.X
ivaau a 4*V a) 4v 'T H »n
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U.ijiuü.I.-s dVmplnis f.arll réi uil)
Ton'r» inlrps.rali» |i|in-
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T0l"|.k. AMMltrM: A 591 A-lmiiib*. A «72» TIM.: A ISCct A H.44
tUtkx-Unu «i AdukuMiraUoa 33, P are 4. tyiuraln. Brut.'lip*.
fT«vr* i4 tia n i K rM t (l h.
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Le SOIR repareit tuijaurd'hui après
plus de quatre ons de silence. II a par-
tagé Us destinies de pays, pendant la
longue durée de /'occupation U s'est tij
lorsque, sur le territotre envahi, une voix
patriotic#* et libre ne pouvait plus se faire
entendre.
Jamais peupk ne souhaita plus ardem-
ment que Ie nötre de iouir des bien/aits de
Ja paix; jameis pruple ne fut entrainé
dans une guerre plus erneue et plus in-
juste. Quand l'Alkmagne nous envoya son
ultimatum du 2 eoüt IS 14, ily eut dans
tout le pays une explosion d'inaignation et
de colèrc.
"7e nors demandait le libre passage de
-lies sw.p- rrïf<y/rt> au mépris
d ui.es; ede ouknt fair» de nous les
.irrplic de Nous rèfusómes.
Jicic 'uilife se rëvoixu. c.u cc
moment la beigiqtse comprit qu'elle venait
d'etre investie d'une mission trés haute
celle de dèfendre le Droit. Si grande, si
sacréc que soit l'idée de Patrie, l'idée du
Droit lui est supérieure, s'il est possible. Et
il se fiïqu'avarit de protégerscs foyersle
Beige combattit pour la cause du Droit
outragè.
La nation tout entière s'était groupie
aulour de son Roi. Elk n'avait qu'une ame
et qu'une pensee. Elk n'hésita pas; elle
n'erivisagea ni la puissance formidable de
l'ennemi, ni les risques de l'entrepriseelle
n'icouta que l'orare impêratif du Devoir.
L'élan fut magnifique.La dèfense de Liége,
a laquelle FlamandsetWallonsconcoururent
avec une égale bravoureinscrivit une des
pages les plus gtorieuses de notre Histoire.
II ycut des succès, il y eut des revers aussi.
Et ceux-ci furent tellenient subits, tellement
iniptêvus qu'on refusa (Tabord d'y croire.
Jls h'êtaient que trop vrais pourtantnolre
victoire de Haekn etait suivic de la retraite
de notre armêe. Nos troupes cédaienl dc-
varit le nombreet bientót Bruxclles êtait
occupé sans combat.
La date du 20 aoiit 1914 laissera dans
la mémoire des habitants de Bruxelles un
souvenir douloureux et irnpérixsable.
Pepuis pins de qtialrc;vingtf ans, !u me
nais une rxbivnee paisildc vt ktborieusc. Tu
a va is réalisé W; auiiMrk de fctire tivn: deus-
•eiits-sebfante liahilaiils snr ebarjue KiJo-
•lètre dc loa sol. Tu a\ais eolonisê un d^s
plus granés icrriioirvs de l'Afriijue. Cei lains
«k les poèks, de les WTMleurs el «k »*.s
sarants jouiaeakal d'unu K-puiavkn unite?-
selk. Tu laks dêuu-nlir Ie proverl* qui |>ré-
lend que des pclils pays ne possitknl que
de pelils geas el ne nuurrissenl que de pe-
l'fles idiits. Ta tirais lieureux ei respeelê,
n'enviaril j>«rsof.nc el ne eroyaut rka avoir
a éraindre de personnê, quand un de les
grands voisins l'adressa unedemandoinfaiine.
Tu la repoussas du pied, el il ie déclara la
guerrc. Conirae lu élais le plus faible, lu tus
1c dessous. Ton adversaire l'abrcuva de
vexations cv »e 113^'iia de e; uaulês. I'
dani, quairc ans, il lil peser sui >><i u» d»-
esclavagc. Mais lu n'abdi»iuas pas.
Les cliaincs dont on le chargea ne bles
sèrenl que la chair. Ün cocur fier conlinua
de batlro dans la poilrine. Jamais lu nc
songcas a deniandei grace. C'csl que lu
t'élais lout de suile rendu eomplc que, dans
ccttc iullc ou allait se jouer le dcsiin de
riiumanilï, tu rcpréscnlais un grand prin
cipe. Tu étais i'inearnnlion du droit, le syra-
bolc d'unc si noblc idóc que lc monde enticr
s'élail levé pour t'applaudir et te défcndrc.
Au lieu de l'anóantir commo il l'ospérait,
ton agresseur t'avait placé sur un piódestal.
11 avrtit fait de toi un martyr. Tl l'avaitceint
d'une auréole. Tu as tenu ton róle avec
courage el dignïlé.
Aüx licures les plus sombres, quand tout
scmblail l'abandonncr, lu t'es niidi conlre
lcdésespoir. Si Ion cucur s'est parfois dé-
cliiré, les lèvrcs sont loujours resides closes.
Tu sais dévorcr ton chagrin en silence cl
consecver touto la foi.
Même lorsqu'un rüéchanl. homrne, irrité
de ta résiaiance, te cria, en levant un doigt
do Croquomilainc - Ce quo nous tenons,
nous le tenons bien!" tu eus la force dc
I souriro. Cest le raécliant-honuue d'aillcürs
qui sc tfompait. La grille d tlii laclier prise.
O Roi lonntemps p rdu sur «'-e morne rjrèvel
Nous v rrons, ou mnlin b? ni ton idour,
Une nuroie e paix, d? con«|»»de ct «l'om ur
Naitre «lans t. s y.uxb ev»5 qu'tobU' un obk rêve.
^insi, qimnd le roleil sur H i fabant se lëvc,
Av ltd illumincr v lie el ohri^ps tour a lou^,
II dore saint Michel u sommt d« si tour,
Et I'archange vamqutur fail f^mboyer son rjl ive.
Tes peuples ronfondrom, «od t de l'honneurl
L'eclair de ton ei;ce ct leube lu bouhiur,
Car tu fis en heros le geste qiji libère;
J t dans les jo 'is de joi - cl de'prosperity,
l'nis omm d s fi s nu our dn l«nd e père,
Nous nous effoic r^ns de faj'-oir me ite!
FRANZ ANSEL
t tL'oir
AAty.iW!
l univcrs enlier, s'il est un riom q ii s\mbuiiffe 1 l»'6rojsrre de la Ecl^iqun et la
ri'.ii ne; r et dn po ir laque le frlif. <*«.-n«>n1 tit. ccct b'en celui du Rei
Albert Or is Ps i-co'ns les plus rccrl 's la :i c
6cr n ou q.-i i n ohiteur r.iss alhiflort a lui 'f? <*-
il --t le Roi Sol-lat, Ie Roi-IKrwS. «'e\a-.t I el
ta •our. I'. I i i imgpjfiqu: .U"1 I
Pendant quatra ans,
il v- t
prodixi.;nt ses encourngerrents.
nan i
'nont les acr!n-rint:ons.
.isffrit to 8 les h ros de
p'i s nobl? o' i fut jan
i.rs tie
'do'
le rotrouves deboul, grand petit peuple!
avec la conscience d'avoir été supérieur a
1'infortune.
Dans la belle maison que l'humanitó rcve
dc construirodomain, tu pourras cntrer sans
bésitalioii l'amc salisfaito ct le front
haut...
Hubert KRA1NS.
4KB
Dujour au lende main, sans que nous y j i.eDroita vaincu In force. L'aveT»i«- a triom-
fümes préparés, notre ennemi devenaitpi^du passé. Tes chaines sont toinbées-, Tu
noire mattrc, etquel maitre cruel et impi- a..k„...
toyable, qui venait de massacrer les popu
lations civiles de Visé, de Sichem et d'Aer-
schotl Dès ce moment une obligation nou
velle s'imposait a la Presse1'obligation de
se taireElle ne cèdait pas a la crainte, elle
n'abandonnait pas sa mission de renseigner
le public, mais les moyens de ta remplir
lionncteraent lui étaient désormais interdits.
Elle avail vêcu avec toute la nation des
heures inoubliables d'exaltation ét de fierté,
elle ne pouvait plus prononcer que des pa-
roles de soumission et de faiblesse; elle
avail liaussé le ton pour exciter le patrio
tism et Tesprit de sacrifice, elle eut été
contrainte de le baisser honteusement pour
conseiller la resignation et la Idchetê.Notre
dJcision fut spontanèe et irrèvocable.
Et cependant les sollicitations ne nous
ma0ff.up;cs\tj"iK» '/uurAvnex1 cc 'qu lisem
ploy assent auprès du public Tautorité dont
ils jouissaientpour le persuader d'accepter
m le fait accompli
C'eül été trahir nos lecteurs et la Patrie.
Lerefusdela Presse fut ünanime. Nous
avions bien pu nous soumettre une cen
sure nationale dont la nécesslté était justi-
fiée par des circonstances exceptionnelles,
mais celle de l'ennemi, nous ne voulümes
pas la subir. Nous préférames briser notre
plume. D'autres en ramassèrent les dê-
bris. On a pu juger de l'usage qu'ils en
firent.
On vit les journaux improvisés{ nés de la
guerre ou plutót de la défaite, insèrer des
communiqués incomplets oi) les succès des
allies étaient diminués; on les vit pré
senter sous une lumière favorable la situa
tion des ennemis, tan dis que les opé rations
des nótres étaient dépeintes sous les plus
noires couleurs;on en vit même qui allèrent
jusqu'au bout de l'infamie, qui ne crai-
gnirent pas d'excuser et de justificr les
plus éviaentes aitcintes porties au Droit
des gensTenlevement des chómeurs, la
deportation des ouvriqj? beiges ct leur
emploi aux travaux de l'ennemi. 11 en fut
qui s'instituèrent véritablement le moniteur
du découragement, raillant nos plus lêgi-
times espéranccs ct cette belle confiance
patriotique qui restera, dans ets jours trou
bles,l'honncur du peupk beige.Cette presse
se soumit au vainqueur.et par forgone du
gouverneur von Bissing, te vainqueur lui
dêcerna ses éloges. On ne pouvait lui sou-
fiaïter une pips dure condamnation.
Aujaurd'hui le SOIR reprend la tradi
tion interrompiic il.y a plus de quatre ans,
mais il croit qu'après unc si grande catas
trophe ily a quelque chosé de change dans
lepqys.
LacBelgique sort de Tèpreuve grandie ct
mürie; elle a conscience des destinées nou-
velles que lui réserve le róle glorieux qu'elle
a joué en Europe.
Honneur oblige!
Le devoir de la presse digne de ce nom,
esf de lui facililer cette fache en donnant
a Ia nation des lemons de decision<Téner
gie el de ff frfottsme
s, r rant lu h r- rfJlWtr aux splendours
i vit; iLtaJ't s. s svm cihies r.;
inwu mui ot» e».-v>..«gerrents. et san a in 'r k'-f:\ car, nu-dessi'3
hon ire <l'i i o admir. tion saus bom e: '7: IJ',: nit'nl r s vaicure x. nos alnLrj-
Ites pc hts sold a's. a aucun moment, i' r.e «•«■ihra du iribrnphe Cn.il.
Et v i« cz la recompense mn- n'fVuc de ce ar.oir i> .rjr.iliquement a .-oirpli tan lis
•e li ent
plus glorieux. pi s ain;é, plus n i
in rouprt-. t;ui, tkms sou appel ix lu
sT-'nts que co::tl i. m.i.a SI:. vëK.rd.
il sera,
comp
que, renout, sérroule t tr'ncsct ma je. t s. il
c'53 F7o"R33 que jamais! Et c'cst Anfcole, le
population gantoise, b i clcmonde <i o l;iv ei
Albert l"r i t I1 ''óra'e" il ven: 6f
En le salnant de nos vivats veruliv'q qOand, t ut la Reine h sa droite c* le princa
r.é-v- ».'(1 n si gauche, II entrcra en \i' e ft la let; de es trorp s, vojs acclamere'. cn 1 i
l nrmée, nos s l lats, Rel iouo, I: Patrie (;u|:i|in-ar:-fr i s l His
toire,— et vo s salrere/ cn n;6 tem- s qu'rn'lbmme brav- un brave Hosime
•7ue 1-er: Vive lc Roifc.retentisso c lale-'j il nttestera l'umté <-'e la Patrie
recoosMt.uée ei agrandie!
Et, ft rfJé d? lui. ,»h" n frn - 'f* rr ifpji'l'e pn*.r ros soldats, I- Reine, si
s-n-Pinit r-ifr mcin -e rr. devr.it I i briSer, la R ne vé-.ut ces
quatre nnnfes. Elle oi ssi "r«ta au mi'ieii
les tr ia rh'cs, leur portin' l"s tr^scrd. ;a
les hém' 'ux parser les blcssés et récon or
«I. »mcS" de repos, des rentre- ''e r créai o
t' II? fi t loi'ir irfiP'm <'c!nvm I
d si li.ties mo's. ne l'ont r as a-peb'e ai-si
c-on j:ot: im- ï-is.sa :?m ?i', r s! ra g^av*
ir-r-se cl siïscncourr'geivc ts: allant dn s
;S tnal.'ded- c 1 rnut pour Ie rs congés des
jours inla-saM; ct sou i ;n'.-.
Püblato, lcin de la le r pendant
- -a cn--.-) card:?n
leur ccarr ccmn e l'exprcssion
dans re <;fo!Ie a <1^ pl s élev
C- m.ff t's r-c d Sp«c::t ar
e la P-Vfi nel... E-'m-n' PATRIS
lc .Sont nyPfs-
LE SOIR.
Le SOIR, dont les ateliers onf été pillcs
par les Alitmand3, na pc'Jt previs irament
attai.idro que Ie cinquième de son tiragb
nor-»i-l. Apres avoir termini la Lc'.ure da ca
nu.néro, paisez-la sans tarder vcs vci3ins
et amis, lis vous en seront reconnaissants,
-ous alderea-"ain$l. h répar.d e les idéés
''•fR défend dans l'|n;é.ét Öu pays
onstitution.
O Morts de ces quatre ans, Morts
aimés, j'accours sur vos tombes. Je. mc
mets a genoux. J'cnfonco les mains dans la
terre qui vuu» vicns iCvCr
Ij^nipniaj-da-ïse'aCrTarQCaU qui I Ciupocum»
do monter dans réternolle harmonie.
Soldats de Liége, d'Anvcrs et de l'Yser,
quand sifllaicnt dans les tranchécs, a tra
vers les haics de l'aflul, au long des vagues
d'assaut, les balles qui vous trouarent la
tête, un mot, après le dernier cri de l'cn-
fanl qui soull're: Mère Mamanun mot
sortait do vos bouclics - Uclr/iqüt;
Voire courage allait plus loin que mourir.
Voire heroïsme allait jusqu'ii espércr que
voire Vic fut comptéo sous l av^anche des
barbares ennemis que voire W^rilice ser-
vit la Patrie, alors qu'aux laches lout pa-
raissait perdu.
Fénimes fusillées avec vos petits onfants
dans les bras, bourgeois assasSlnés cn ban^
dcsdc\-ant v<js maisons en flinimc, paysans,
miuaillês,dHas au pied du mur dc 1 eglise,
vous avcz cn mouranl crié Assassins 1
Honle a la terre Comrac derntère vision,
vous avcz cu celle dc Eécrasonient de la
civilisation, de la justice ct de l'honncur,
sous la bólle des démons gris.
Vous, notf^^ros morts de chagrin ct de
misèresjfiy*ux colosses devenus si mai-
gresbrölant de fièvre sur vos lits, quand
vous comptiez les 'res dc la nuit ot les
coups de canon, vofs^xxrlicz tout scul, vous
disiez - Vcrrai-je leur écrasemcnt Et
les coqs chantaient, et le matin pale sc
montrait aux fenctres, ct la lourde journée
se traïnaït dans la chambre sentant les dro
gues,et la petile lampodusoir se rallumnit,..
des annces, des années. Vcrrai-je la vic
toire'?... Sur voire esprit, s'appcsantissait
la charge grandissanto de la haino. Enfin
voire existence de douceur ct de bonté som-
brait avec un blasplièmo de vengeance. EU
au lieu de la voix de toute voire vie, qui
nous bénil a Jjhcurc dernière, cetait un cri
de rage <jul m%Lait de vos lèvres blanches,
pour nous faire juror de ne pardonner ja
mais.
O Morts sacrés, jo vicns m'agcnouiller
sur vos tombes. Eooutez I^e repos vous est
rendu La mtrie est librc Moris, entendez-
vous Vous^&es vengés, ct lo droit, et la
justice et l'honncur des hommes Nos enne
mis fuicnt I Ils sont vaincus Dans la dé-
bacle, ils piélincnt lours chefs
O Morts, jfrerfcz voire part, dans la terre,
de cettc joic qui nouslransportcaujourd'hui.
C'cst voire joie Dans la Palricrcconquise,
vous et nous, a jamais, nous ne faisons
qu'une. Ce sont vos coeurs qui bo'ndissenl
dans nos poitrines dilatécs l... Ce sont vos
ames liberécs qui flottenl aux plis dé .nos
drapeaux (1'allégrcsJc 1
Moris, morts, ils sont vaincus ct cn fuile
I.a patrie h's a rejelés! Dans nos blés de
Flandrcs; dans nos roses et nos chi-nes dc
Wallonië, vos ^'ils souls recucillcront les
All lu vos do vos nmbres apaisécsl
Locu DELATTR15.
i!"
ch. Ci n
is'e d
Le Cer iral
Max, m xirr.a', non pr'd-mn*, qae porte
noblemen! Ie IJour mesire d: Uru\ 1 e..
II eui. pour ma-rai ie utp fé? qui le coniblp
da >e3 O^vs l"in:eli.g. n:o. l'esurit. le tart,
la |'A'iem-e. Li lena-ird, la c'arté d- jujeni'ii
I éli'n .nce ar- (J tbure, le go i- du boa...
le de ir des grandes cho? s. E; la f 'o j.ileu e
qu'on oublie tou.ouri d'nvirer au bap:è;nc
on ne son;e jamai- ft tou: v'.n: ft son
tour apporicr scs prduen sII sc-a d-u-
pottqac, d elle d'uns voix cour.o i Jo, tO.u
tommc un lue rouge ii ser.» trai.d comme
i J) «riu/iel. ei s.: vie s'achève.-.i, obscure
^trR-wn^atcv d':.V>:
I.I force ir.o jl.' qu. lc fera sorbr :r o:ii. Ii n
de scï piics épreu cs.
Voilft cc qui rucon e la léger d
est possible a;n6- tiu", que Max d
ment scs quiü:é3 ft li tcafl ess
niijre, ccite botrae f'e
auprts dc son berceau.
L'cnf n: prandi Qu ind il eut dix ft dou:,e
ans, 13a.Ta, lui u:c;;a:it la ma n sur la tc-C,
dit un, jour ft son pé e, le Dr M x «Vmlft
un fa-.ui C.nistre I Com.ne c r. e, re n est
pa^a «vop mal, mi. il y a mieu c: d lp'ie
Mux s'e;t chargé d: nvj; lc p.ouver.
Nommé beur ;p.-e t:e de Bra redes ft qua-
rante ans, ne disposant que d'un: m no au
Conseil. Max se ré.'ila n a ps ia ferme, d lo
rna :c ad roi:, adniini>tratcur ha ii.', U. i ïgean
avec au oii les d'bats commun.iu.x, et <!é-
plt^yan: d ns ioui les domaincs unc activi.é
dont sa sure do ju ;e.ment, sa vivc compré-
lteh~ion, son calme imper:urbablc et sa tr.é-
tlicdo de travail déruplaien: les effcts.
Les so'ci.n dj i o n d igso. Ics
toasts por.és ft Pjiris, ft Vc:si lie,', ft I. rdics,
les rc'cep'i.n; d - souverains ft iïruxell s po-
pularizè.ent soa éloqucnce clia'.ije, sa f.nobse
un peu narquo se, sa v-jrv s;> r.tu" 1
Max f:.i ait la conqu'-tc d: scs concitoycns
avant de s'imposer ft f.ulm. a ion du monde
Car l'hcure tragique al a't sonner qui d-vJ:
nous montrer ce que peut l'éncrgic altiéc ft
la conscience du devoir.
Le 19 aoüt 1914. comme n us quittions
cn au-o le minis;ère dla guerre oft il avai»
appris lentrée imm nen.e des Alleran J s d ns
la capita e, le Bourgmtsrr no.-s a:' It s a i
mainvennnt de prcuver que nous som.ncs dos
homines Se Ii urc-t-0.1 ïe.le d t: cire l,i
veillée suprème d? celui don: le de t:n a'.our-
dissait si brusquemcnt le polis des responsa-
blitésr Avec' une Irode h.c: iub tin; ogiquo
impérieusc, il évoqua les éventuafiiés que.
1'avenir sombre nous ré.-ervait, drvina '1<?
d nger des cox.cssions trop promptes, d.s
acquiesrcmcnts tacitcs, d s resignations fa.a-
listcs, d .-s compro.niss ons quotidiennes, des
subtilités de consciences: ct qu.ind le In-
domain, lc Bourgmcstrc alia recevoir l'ennemi
ft la limite du terri'.oire communal, il avair
f.«it le'sacr.fice évenu.l d sa liberté et^ de
sa vie, fcrmemcnt résoiu ft n'obé.r qu'aux
injonctions du devoir envcrs soi-méme, ses
concitoycns ct son pays.
Esl-ii bc;o n drappeler tci comment 11
accorda sa conduite avee ses principes Qui
ne se souvient de 1» ferme:6 de son attitude,
de la digni de ses actcs, dc la noblesse d-e
ses sent ment C est grft:e ft lui que 1'crn -
mi s'abstint de prendre cent otages en ga
rantie de la convenbon tlu 20 aoüt et de
logcr des soldats c' cu l'l a i an", que Bruxe'les
resta pavobé pendin: des semames sous Ics
du vainqueur, que le drapeia nai'onal,
part'u con.iuua ft flotter longtemps
encore ft I'llutcl de Villc de Bruxelles. Un
mois ft- peine lui avait suf lit pour imposer
ft l'envahisseur tin mad :s v'.vctidi dont l'in-
fluence sc fit seniir il trant tou.c l'oéqiipation
ct v,lu ft Bruxelles ut\ trai cmcnt c.ccptior.hel.
Exilé, emprisonné, ccpsu.é, Max, par ses
lettres ironques, cinglames, vengcresses, ct
d'un optimisme réco if ?rtan:, qontlnuait ft re-
lever nos courages, li fouctter ht*L résls.anccs.
Et e'est pourquoi il restera dans' UHistcire
l'idéal défenkur de l'autononne ct/mmunale.
la plus noblc expression de 110s vertus
civiques et l'incarnation vivan e dK^ftme de
►r'wie, AUGUSTS
its -
pklt'
'ague a'li'iiaide a
oat ce qu-ry ava:
it du pu-. L'a flet dc i o
t l L ho. on rs: soir.brr
lur.i.j:e. il n'y a pas dc gu
j;nt*. njc rompj seiilem
passé. E'l-e a
oatun-e
vainrucur
is plus dc dev<
A'ors, dc ce I
Tu
em-
no-
mrn avec_
herchc i>n
y a pas d;
silence rè-
l".n o.sction
Courfce-:ol 1 Sou-
Tu labourais ton clwmp; au-dcs.<us d<
toi, I'alouoltn jtrksollntl dans 1'air l»i«U",
{Htnsaie: k vkesl «Urac»...
T«ul a ceup, un cri siuislre rukBlit^ lc
Fays est menace! 1
Lnelie ton on^il, jaisis cettc arme! To
voiia aoltku! Faps^t* te retourac pas, fermo
les reus, boudhi-tói ks orcllks; niaiyon,
parents, amis, plus rien, il n'y a plus .riyn,
U n'y a phis ipi'uuc chose, il n'.v a plus
qu'une futile clsose sous k solqilToi-
méme, durant qua.ro longucs années, tu
disparaitras dans un cflroy able cnchcvclru-
menl de tcrrC, de ferraillcs ct de sang; dans
k nouveau chaostu n'es plus qu'un
rouage de 1'impUoyaLIc cl titanesque ma
chine qui va reforger le monde, douloureu-
semeni.
Soldal de ïiège-1 a-Vai 1 lanle, Soldat dc
l'Yzer miraculeux, Soldat de tons los glo
rious combnls qui, dc lu Mouse olniro ot
cliantaSle a l'tipre et grise hut du Nord,
lircnt payer cher a l'envahisseuV. la moin-
',re pareeile de notre sol, nous t'acclamons i
El nous t'aiinons aussi, potir ces hjslanls
qui gonfUn nl de larmes tes paupières, -noyi'
lie minu.o 0:1 una vieillc poli>e.pay sahne
issóo, surgissant devant toi, to raiqicla-
marc...; pour celle autre o'\ com me luTpjx
loa village 11a.al, arriva »<m?S tot, le
simple refrain de ton cnfance...
Mais, que ton ccour s'émüt, ^ue ta chair
soufi'rit, ton amo resta rnailressc! Ello re-
dressa, dans ses guenilles .poueuses, ton
corps épu'sé par le froid, la fa'im, la fièvre do
l'inl'eniaje tranehée; die l'élcctrisa d'en-
tliousiasmc cl do force nouvelle (levant ic
Chef aitné, déeorant ton-drapcau, la., jré par
les balles, de l'insigne de la bravoure ot do
l'lvonnour.
El mainlonant, lc cauciicmar s'est éva-
noui; la lache est accomplice to rcvoici. La
grandeur des jours que tu as vêcu s'est
inscrile sur tes trails précoceincnt graves.
Tu as éto a l'éoolc .do la Sonli'rance ot de la
Mort, tu 03 un bommel Tu as été lo bon
soldat, lu n'es point...dovén'u le gtieiricr
avidb de domina-ion ct de^ papnage. Tu dé-
poses toe fusil. Déja, lyAffixes a reprendre
le inaaclm -do ta cJiarruo, a rogardcr
l'alouetle monter encore dans le ciel.. Tu
n ré vcs plus que d'une Belgi que laborious^
et drosi>ère.
Petit Soldat belgé, eróateur modeste
d'.mmortalilé, que Ion róve se realise, que
vive, aulant que ton nom dans 1'Histoire,
noire Patrie sauvée et régénérée par ton
heroïsme Hubert ST1E1ÏNET
1 j (1 n r.iG-
;>:ir j- e t la
3, 'a dalec-
tl.', ce le ll
Il [-OivJde l'cloqjcncr qui ch
l.tiuo-.q^iipc-suau.-. t-n I irotit., cn l«*i^ t.
A c^nx qu:, écrasés sous le po di^e l'op-
l>r«y doutrn d? to: ir.ê d.- la Pare.
;1 1'affirme ct il,la projvc. II di: «qu'il faut
prt. da
Et
aire,
pare
!.f:ee impr:me a cct'.c Pa:ric
naroae -u ri-v;n Ljs fiJi.'cs se press-int
n:r d= la chare doi tombed parole.
:nc o'-ants io t !\n jn're'sous la vo*i:e
eg :5cs, seu. eniro t oV- notre draoeae
e é'.re dé o oa quelque Lberté de
;ngc„ soit toléréc. -
(11 es qu. e.0 er: ft la difaitc, .1 leur
Lc. t0 v.c:o re cer:a ne des dlirs, la vn-
o-. a jus-C? ct da Jror. 1 «m M do: t
1 rli incc'.Ic ct rcgrcti-nt jieuGiVrc no-
,et gé.iéreax en qu: fut !'orij:nc de nos
lieurs. il les C'vlior.e ft cn ctre fiers. II" cn
>'és sur une 'er.c oppr:-
1 rut!-
;r.:ve'S
pauVr
1 leer d.t
est avec eux ct es -«
s le.Timcs, cpousés ei
1 mar: o 1 u:i li s, r-:
1 prom t ft leurs h rs
nire.
evequt,
(Ltui acs érerneLcs Au ricn? :i| do:
H 'c du pauvre, au pauvre -. >,mi du
f. toutvS les c arses so, iai?s dit-t.,
o Eif leur fils ft la patrie.»
1 1 se mu'tinlie. 11 par'court fes vil'aj
salp^-és de so.) dlojftse, déerit les r va'
cïifefs par l'c:ine:n.:, venge I hon-ieur cl.-
pi lts. IL c t parro t:, dans le pays et
éfffigcr, paitout oa i! peut plaid-1
-at\J dc --
K01
notre peuplc, ft Parts
ycux 1
la
L'ad-
b.yffronte les maltres nro'cnts ^uc B°r-
:n n. s impo e, il parlc haut <t clair lc lan-
U.ede la vcr; c ct du drol:. II pro.cste ccn-
i r6qu:u:t!ons et con rc les dé.ior;. t ons.
I m:cjx cn :o:;c il groupe autour de lui
'èques Be'g:q .:c ct jctt'c un d'ft aux
£s d'AUemagneil les so:nmc de .om-
te davant un tribunal oft ils répon-
tlde leurs ca onin'cs.... et ils rcfusent.
i 6 a lemar.do s'irrlte, bavc rt deni: ndc
S'i\ V4'!mcnt' 11 rcst(' inébcan ablc.
IJ kips fut permis d l'approchcr ft
VC\'Ï- '3 dé'ivrance. Noui lui dimes IA
niinilpn que nous éprouvions pour son ea
rn cjf'iiet la gloire qui l'attcnd lit dans la
s.vvfn" ''^;abLc. II nous cqnf.a son d 'sir
ler ft rette popularité. II avalt la
des forts et pensait que ceux qui
aux heures trajiq tes d: la guerre
i lU.la paix venue, s'cTfacer et rcorcndic
lcui oluvre sens bruit. C'cst 1ft un'e belle
lcc;(J bien d yne d'unc si gran le fi jure.
e d'sintéressait pas du sort da
il scubaitait voir se réaliser 1'union d.
Bclgcs dans la concorde et dans la
paroks se gravèrent d ins noire esprit.
Ellcjra n:, avcette hcure ct sur ces lèvrcs,
i'.fic.ition particulière c'était mie exhor-
:nait d.t fond uiömc des saiK-
sn vov|int s'éloigner lentemenr
t vieillard, vêtu de pourprc, au
c, qu'un sourirc de bienvcillance
il nous semblait que le cardinal qui
avai*i-dantqua re ans réganJu autour de
lu. ilS' vivc lumière, voulait, avant dj se
retina ms l'ombre rccuclliic des ca'.hédralcs,
neus liner ft tous un suprème enscigaemeat
I'lotisnie ct dc cliarité.
IMaksilX.
La Vicloiro, qui guide nos soldats ren-
trant dans leurs foy ers, a trois filles. Klles
se nomment France, Anglelerrc, Amérique.
Déja nous entendons sur lc pavé de nos
Iiiuc-o, i.-un - oti iiroca "irru^i'ro,' nfutr~ iirjus-
11'avons pas vues encore. Elles iennent.
el nous tressaillons de joie. Nous étious dans
les lénèbrcs, ot elles nous opponent avec
elles la lumière de l'Oceidcnt. Nous ét ions
enferraés dans une prison étroiie, et elles
nous apportent la clef du nmnde. 6
Nous te saluons, Fi'anc<?pays dc Joanne
d'Are et de Molière, pays de riiéroïsme ct
des clairs esprits. Nous parions ta langue
et nous yivons de ta pensée. N'ous t'aimons.
Nous avons soufi'ert de tes blessures, presque
autanl que des nótres, ct les coups qui te
frappaient s'ajoutaicnt a ceux qu on nous
portaient. Nous avons nssislé a ton martyr
et vu'couler le sang de tes villes, Reims "la
royale, Arras la guerrière, Lillo l'imlus-
trieusc, Verdun l'inviohtblo. Avec quelle
vaBlance tu to battis! Comma lu soutins
l'lionneur dc tes armes Nous savions bien
que nous ne pouvions pórir puisviue notre
cause était liéc a la lienno et qua tu es im
mortelle. Avec toi, domain nous repreudrons
les travaux que la guorro a troublé. Nous
parliciperons encore do ton clior génie,
qu'une douceclartó cnvii-onne.de tes lettres,
de tes sciences, do tes arts, France, entre
tóutcs les nations, aimable.
Nous te saluons, Anglelerrc, reine des
mors, qui sourit entre le voile de tes brumes,
tu pris les armes pour nous défendro. Tes
intéréts ct les nótres étaient communlj com
mune sera nolre a Lee lion. Nous savons
quelle aide tu nous donnas, et comment,
dans tes bras forts, tu étreignis le coiosse
allemand, la celnturc dont tu ce ignis ses
cotes. Aussi, comme il le délestait, comme
il to calomniail, commo il eonnaissait ta
puissance! Tu lui amenas des enncinis du
bout du monde, tu fus l'adversaire tenace
que rien ne rebute.
Nous tc saluons, jeune répubiique des Elats-
Unis, pay s de Franklin et de Lincoln,peuple
au regard sur el volontaire, aux muscles
forts et puissanls; tcrro des vasles espaces
qui domicnl a les fils l'audaec et les largos
idées.. Nous n'oublicrons pas le socours
(jue tu nous préias aux Jours d'afiticuon.
LaLiicrfidie.allemande te révolla, niais long-
temps tu fus patmfit. Tu avais la palience
des forts, mais enfin ce fut trop. I,a lil-erté
du monde lc parut mcnacée. Aiórs tu n'lk'si-
pas pas. Tu lis avec ealmc TcfTort qu'il fnl-
lait. el tu abatlis le monstrc. Et «0 fut tout.
Et la liberie était sauvée!
Nous te saluons aussi, Italië ftnntaino,
Italië au occur d'azur, qui te sqparas do nos
ennemis ct,défendit noire cause par dela les
Alpes et dans les jilainos dc la Champagne.
Ft vous aussi, pctlts pcuples slaves ot; ré;.u-
büques latinos, pay s d'Extrtme-Oricht, lout'-*
l'Univers presque, Univcrs épris de justice
el do liberté, nous tc saluons.
Nations glorieuscs, sur vos pas nous
jctons a pleincs brassées les' roses de notre
amour et les lys de la vieloiiy
Qackjufs arm its avant la gne> re. notes
posions telle question ou any*. Nous frt
Aentnnëiom s'il avait sonpris les nktstft*
de r lit ure, s'il songtaU cmx pi tik etu k
menafaier.t, s'il avait jetsur sen cruris rut
regard vigilant. On sail quelle fut la ri-
oor.se, Its r-'v lut^tr.s oa'annnerent f en
quête et Us debuts ofickls dont neus avions
-té Us inspireteurs.
AujourtTkmau moment ou r.ous aliens
A poser ks armes que nous n'aviens sciaies
que pour pratéger noire scL reus pesoue
ox pays lu meme quest.en. Nos selects
vorit rgitrer dans lex rs foyers, etgoütir,
uvic mus les Beiges, les douceurs de iq
oaix. Mais cette paix a, elle aussi, ses exi
gences, el les travaux qu'eli: fait r.oitre nè'
sont pesmoinslo.urdscueceux t e ta guerre.
L'keure est grave. En se retircnt 7 enne
mi r.e laisse que des ruines. Et in question
se pose plus nette, *'us angoissante que
jamais.
s»mibhs-*eu8 sr-lts 1
Sommes-r.ous préts a rcslaw er notre
pays sur des bases nouvelles. Un labeur
presque gigantesque s'o'/re cBn'ous. jamais
aiicur.e époque de I'hist one, jamais chez
aucan peuple, tcic' c plus nolle ct plus
haute ne fut r.'scrv.'e. Nous avons lout a
ceffire. ei r.rus sommes Ica naitres de nos
desttn-'es. Nous avons lout reconstrnre,
et ndirs Volumes viciorieux, et nous pocsè-
dons l'estime ef Jqcmirction du monde.
Un snuffle de icjmesjp -passe sur nous et
nous transport?. Avec quelle oie sans d»ute,
avec ruel enthousiasme, nous allons cnlre-
prendre cette ceuvre. Mais quelle énergie
elk commcnde. quelle discipline, quelles
méthodes elle r.ous imposeEt d'ebord
v-fïtaus-nsi's prcts
a abandainst nos veilles que re lies poli-
liqucs, on du moins a leur imposer silence,
lorsque I'exlgera fintêrêt He la patrie A
ouoi aurait servile satst c.bohd'anh.,ent
vers'-, a quoicnraienlservi la bravoure ce
nos soldats ct Ic courage admirable de nos
icunes volontaires, si nous allions dcc hirer
ct nicurtrir cette patrie si ruraculersenichf
sauvée Et ics morts, nos morts, que ncus
voulor.s honorer,oserions-nous,coupables de
ce sacrilege,nous incliner sur leurs tombes 7
Sfnta. --neus préts
a aborcer les probkmes qui demain sc po-
scront a nous, avee un esprit exempt de
préjugés, avec un esprit clair ct sain.
Cartes, nous formons tous Ie nro/et intè-
riein de crcer une Belgique plus grande,
plus génèrcuse, plus libre. Nous scnlons
tous que nous ne pouvons la laisser languir
dans l'anmobilité et qu'arrcter le magni-
fique clan qui I'cntrqine serr.it la conaam-
her a pêrir. Ndus lc rfpétonspil failt tout
recréer et ré/ormerConstitution, finances,
indnstiie, voies ferrèes, enseighement, ad
ministration. Mais fordrc ct la raison,
comme la justice ctle progrès,doivcnt nous
guider dans I'accomplissemcnt de cette
(vuvre qui ne sera so/idement fondée que si
elle est juste ct equitable.
Scmmes-ncus préts
humbles. El ici encore faopcl s'udrcssera
a tous, aux ouvriers qui doiventa la nation
le sccours dc kurs bras et de leur intelli
gence,aux patrons qui doivent kur assurer
k bien-ctre et ne oas leur faire regrctter
ce n'avoir pas auitté une ingrate patrie.
Et lorsque nous atirons const ruil i'edifice
mat nel que ?:ra la Belgians restaur és
nous songerons a clever i'édifcc mora!. La
guerre nous a montrz des lares on puilót
des ignorances morales, qu'il faut nsolu-
ment dissiner. 11 faudra s'efjorcer dc dor.v
ncr a unc portie de notre peupk unisons
plus exact dc la probit et de id solidarity
sociale, IIy aura peul-ctrc quciaucs nicies
vèrités a dire. Nous n'hésitercns ras. ik'-
r.ous faudra encore acquérir des qualitcs
qui nous manquent: la discipline, ia mé-
to ode, ct nous dé bar rasser de ceiiams dc-
fan's, lets que la manie da dér. ig rem cut,
Tesprit clc mescuinerie, lc pari.crlar'sirc
eJ.r0!L Dêfauts de petit navs. dira-l-oru
Nous ne le crayons pas. En r.otre temps,
un pays nc sc jogs Das l'ter. due de son
temtoire mais a fame qu'il se forme
Ssruxes-rcus prits
enfin a remplir notre tache .tonkrnoire
t ichc, si dors quo s^ic.t ks sacrifices des
iot 'rets personnels au V Vr cxigerc. perl-1 ire.
Souvenons-nous cucl'Ei ram'.intcrëtcécpor
r.otre vertu ct nos mall, curs, get dc its
ycux fixes sur now-. Nous lui a v n iti
que nous savions bien inifurtr, rl r.ous rcsti
ii lui prcwer que ndtts savons I im vivrcf
LE SOUL
I NK EXQUETK NATIOSAI E
siiï la ï'ecOflatitütioH <lu jiays
Question ites
Rapport:
Sauces exiéri
Industrie
4° Fii
liiW I
ioue. ori.MÏTjfTmn RéftUfe.'
Uatton téikrulegdes puii'j.
1 u ax, ,- iot ,„.is.
Vtrt'Silito y
I -i i u«
<LM r
blue., Buil/k aationaX
in pois r.-r.pruni-:. I'.essonrees jpluveHes
f.» Travaux publics, r,muds' travnnx inter-
roinpiis Xouveaiix travaux iivep^ireT par la
erucf.-o Chernirs de fc;..('aupcx. Port d'Anvera
BCQJMSttU'.-iioa tl: - vatts.
V Ouestic'H aui i-i/l» neconslltiitioa du rtiun
teJrJti8tioua<' Syin-'icats agricjojes.
7- ijis?e;ticm>«u
ö-» Qifcstioii- jurihayes Qtiesiións nées d«
In gtierii'
saihé. Ilygièuc^ ft
10' Jrtoralité piib*oric.
un proc]:arn numé:
nvo- do v. j?
«ii»
7'lu»'sul ia «>5523p 4