ifariMtie M accIairiGr
ie roi AM
Le &3uvern3ment en exil
NOS HEROS
Le i.cie i' ue üNta ..ou
0ëppSÏtie s L'ih
Lfl OUEillJif flSTlWISTE
1 ,u"
A la .Banque Nationale
•Lit Jasi.ee amèie les Irate
l a I b *ral; ui c Zlrux i c.>
Un moRiimeul a diss Cavell
Eï A^GEB
Lc nouveau gouvenicmenl allemand
Le programme du nouveau
gouvernement allemand
J-.EMA.lSr
Vous le verrez vendredi, en tête de l'Etat-
Major qui accompagnera le Roi, défiler 4 che-
val, la tête haute, le buste droit, la müchoire
serrée, le menton volontaire. Tel. il éiail en
aoüt 1914, tel il est restó, malgré les assauts
suhis 4 Liége. malgré son évanouissement dans
le lort de Loncin qu'il avait lalt sauter au péril
de sa vie. Sans les subterluges d'amis fldèles il
serait encore en captivitè aujourd'hui au périi
de sa vie. car il avait contracté en prison unc
grave maladie.
Maïs ce caractère fier et indomptable ne pou-
vait fléchir. 11 ne voulait rien des AUemands
et serait mort dans sa geóle plutöt que de rien
solliciter d'eux.
li est revenu cependant, ce soldat de légende.
T.c Soir, déjü, avail cessé de paraitre lorsque
put ètro publiée la lettre admirable qu'il écrl-
vit au Hoi.
Qu'il nous soit permis de lui donnar aujour-
d'nui lu publicité qu'elle mérite, et qui attes-
te toute la virllité et lé caractère du defenseur
de Liége.
Ayant fait sauter le fort dé Loncin dans le-
quel il avait pris la direction de la défense de
j'enceinte fortiflée,. le général fut retrouvé ina-
niiné sous les débris.
lie!pantelant, il revint 4 lui et bien que
giavcnerit ulteiut-, il ent la volonté d'écrire au
Hoi celte lettre d'une incomparable grandeur
que personne ne pourra lire sans emotion.
Sire,
Après dra c.unbpts bonorables livrés les
4, 5 el 0 aoüt par la 3° divi'iou d'armée ven-
forcce, 4 parlir tlu 5. par la 15° bugade, j'ai
estimé que les forts ue Liége ne pouvaient plus
jouer que le röle ue forts d'airèt J'ai néaii-
nio.ns conservé je gouvernement militaire de
la place aiin d'en coordonner la défense autant
qu'il m'iitait possible et afin d'exercer une
acti >n morale sur les garnisons des forts.
Le bien fondé de ces résolutions a regu
par la suite des prcuvcs sérieuses.
Voire Majesté n'ignoro du reste pas que je
m'étais installé au fort Loncin, 4 partir du
0 aout, vers midi.
Sire
ous apprcndrez avec douleur que ce fort a
snuté nier a 17 h. PO environ, enseveiissaiit sous
scs ruines ia majeure partie de la garnison,
peut être los 0,8.
s,i je n'ai >.as perdu la vie dans cette catas
trophe, c'est paree que mon escorte, composée
coiïime suitcapitaine commandant Collard.
un sous-oliicier d'infanterie qui n'a sans doute
pos survécu, le gendarme Yhevenin et mes
deux ordonnances (Ch. Vandenbussche et Jos.
Lcoeq>, ui'a ti,e d'uu endroit du io.t oü j'ullais
êlre aspliyxié par les gaz de la poiuli'e. J'ai tié
porté dans le fossé oü je suis tombé. Un capi-
toine nllemand, du nom de Griison, m'a donné
n boire. mais j'ai été fait prisonnier, puls em-
jnoné ii Liége.
Je suis certain d'avoir soutenu l'bonneur de
nos urines. Je n'ai rendu til la forteresse, ni les
forts.
r Daignez me paidonner, Sire. la négligence
de cette lettre je suis physiquement trés abimé
par "explosion de Loncin.
l-;n Allemagne oü je vais être dirigé, mes
pensees seront ce qu'elles ont toujours été: la
Belgique et son Hoi. J'aurais volontiers donné
ma vie pour les mieux servir, mais la mort
n'a pas voulu de moi.
I.e lieutenant général,
(Sign.) G. I.EMAN.
Le.piv
li:
la Pu
ci de n~s Ie.;isluteur3 flevra
ceux qui ont déf-jidu et
tonic: autre discussion, il faut que
nes ('.han.bres assrurent le sort:
1° Des veuves ct des enian^ de ceux qui
sont li'. rts puur la Patrie;
2° Le nos glorieux mutiiés et blessés de
guerre;
3° lie tons ceux qui on' concouru a la libé
ration du pays
Et qu'on ne Harde point. II faudra ê!re
dêo r.' ;s large et généreux pour ceux qm
servant la nation, et qui l'aura pms et
niieux servi que nos soldals
Le gouvernement d'unio.i et de reronstitu-
tion tail ion ales ne voudra pas failiir 4 ce
Nos JTeis veterans auiont oieatöt gagné un
repos mérité par plus de quatre années dc
guerre. D'aucuns, notez-le bien, sont sous les
armos dermis plus de six ansl
Les Beiges qui sont restés au pays, ayant
taut de'fois vainemcnt tenté de passer les flls,
pourront bientót aller, eux aussi. rernplir leui
devoir.
ün' rai'qVórfaiï rfói.,'öxf)ösanr iê§ i-ffisons
determine l'apoel des Classes nouvelles, dit no
tai"i''ar.V.té loi permettra de recruter cn pec
dc ten'ii.'s les cléments d'une nouvelle arinée.
A c s «sole als de demain' incombe.a la no
bic mission de participer 4 la victoire défl
."ft puis, quand aura sonné l'heure de la
Tiaix la presence de - recrues sous les dra
-pcauX facilitera le retour rapide a leurs foyer,
si lorigiemos désertè. de nos admirabics vete-
rins qui mériteni a net de litres la reconnais
san'qe et la sollicitiide de la Patrie I
m vmÓomW» é:Or?«Lk-ii<ll aori-s midl
•u* le nm^oil communal de Brijxellea, auquel
éto ion! join ts des memb.es du conseil gonml-
*41 ^emonNièr 'preside..M .sojlwRS- bien-'
enneau min islrc-rfe-Tl-1 n.ten"«W»cer etcélé-
>re c-uti ardour paJ^Stwore i^fGr|de la guei-
c et 6on jusqn'a.u upulj^ffe absnlu.
M. Vaudervelde emotion
je iens, ditilD-rte bftfeer des lieyics H óü-
l'.aiilcs. Parti au'"maU«." de j tra-
ersê les lignes de nol re armee Asciphnée.
aill'vnie ïr-nussanie des cambaiB Jiuelle
ei i a it de livrer. Ce fut d'abord notro i assure 4
-Jan-I 'lont 4 la joie.de la liberie rcconquise.
>iii3 parlir d'Aio.st; plSs rien surf les ïoutes,
lus'de .soldals beiges, pas encore de soldals
ll-uiiands. ce'.te terre senibiait n'è're a petson-
e "'Caiidis' que les puysans arboraient 4 la bou-
onni- i'i- la eucarde aux couleurs nationa ls,
ous viiiies,'4 Alost.'les premie.es pairouil.vS
ili-njandes disparaiire dans lq coiUusion de
ju'r coup manqué, el 4 tóié. la PopulaHon ac-
lamani lo drapeau beige (iotrani 4 1 liötcl de
ille. l)'A lost 4 Bruxell'cs noire auto élait prise
ntre deux canons,- ne pouyant aller plus vitc
ue la retraiie alleniande.
li pms ce fui nol re arrivée 4 1'bötel do ville
e Bruxellcs oü j'ai retrouvé lous ceux qui
nt donné un beau gage de dévoucmeni 4 la
'alrie. Nous savlotis trés bien la-bas ce que
ous faisiez ici,
Pendant les qualre ans passés au Havre,
otre première preoccupation a toujours éle de
iiiiscrver d'abord l'L'nion nahonuic. bi nous
vous été queiquefois désunis sur des ques-
ons que la guerre a auien^es. Jamais au con-
•<1 de cabinet, nous n'avons vote drone con-
Not re"'seconde préoccupation fut dc refaire
aimée Si vous aviez vu noire pauvre armee
i'i An vers après l'VZer, nos solduts les pieds
1."s-.ns cli'miise sous la capote. Cede armée
.sen, li la it Plus -pie l'ombre d'elle-méme.
I t-ouvernement construisit des usines de
uorre cl npn'6 que!(|ues muis. l'arniéc se suf-
sait 4 clki-même. Pas un canon, pas un fusj)
ul ne iurent, raits\par nos ingénieurs mili-
ïue afmèc est 14. tsuo. pera ici dans quel
nes"j< i.rs, plus belle, plus uiqmphanie, .plus
uWvf,\Ve'11''ipiéi:ie préoroupatioN c'ö^ait dé
sorviu' de la famine, dont us v'lici
do mCrue que vous éliez miüjar.éê dt
(rappés au-ss: de la tuberCvfiMe
oits V avóns rcussi grftct» au c«ncours de l'ar
nn.n'iK 'vuiix vcrrcz ,,7tfe tki
Ui a donné tanl p,-j,WlK
ue el moral a"»*i i,L.i0i,jiic ily dnaam
iciate, Qi'i ve"t r we la
que je vous ai vus t®us dans le calme de la vic-
toire qui conduira la Belgique vers les plus
hauies destinées.
Une longue ovation salue le discoure du
leader socialiste.
M. Braun salue ensuite M. Vandorvelde au
nom du Parlement
Nous n'avons connu, a-t-il dit, qu'un sen
timent pendant ce>s quatre années, celui de
l'Union lei, aussi, nous étions tous les en-
iants d'une mème mère.Ies citoyeais de la mème
Belgique libre, indépendante, indivisible.
M. Terlinden s'associe 4 ces paroles, puis
M. Lemónnier donne lecture d'un arrêté pris
par lequei les journaux Le Bntxellois et La
Belgique sont supprimés et ainsi rédigó
Le bourgmestre, considérant que la publi
cation des journaux Le Bruxellois et La Bel-
(jigue est de nature 4 causer presqu'une surex-
ciiation qui, dans les ciroonstunces actuelles,
serait dangereuse pour l'ordre public, vu le
déeret du 14 décembre 1789, art. 40. la loi des
16 et 24 aoüt 1190, litt. 2. art. 4, art- SO,
Arrdte:
Le materiel de ces journaux est mis sous
sequestre et placé jusqu'4 nouvel ordre sou6
la surveillance de la police locale.
Eile eat réglée. Ceux qui auraicn encore 4
cet egatd la moindre. ihusion en sero.it per
suades lorsqu'iis saurout qu'elle yient d otre
reglee par' lés r Uuuunds eux-iuè.ues.
Les akiivistes se revendiquaieut de la Flan-
die. La l-lanure etait a eux, la Flaiidre élail
avec eux. JJ'uu bout 4 Tuutre de ia rlandre,
Uepuis Bruges jusqu'4 Gaud, en passant par
ustende, pariioulers. par Gourtrai, par Eecloo,
le pays llamand s'est prononeé.
Et comment! 11 n'esl pas un akliviste, si quel
couque füt-il, qui, n'ayant pas pris la fuite,
ait eu grace 4 scs yeux. La fureur du pc-uple
tlamand tout entier s'est maniiestee lo-.nelic,
inexorable.
Lbs aiuivistes se ï'evendiquaient de notre ar
mée. Ce sont nos soldats, guides par le peuple
de l-'landre, qui ont signifié leur mépris 4 ces
misérabJes.
LJ'un bont l'autre un vaeto autodafé tt été
organise lioidement, systéuiatiquement. Les
mcubles qu gar.iissaient les maisons occu-
pées par ues aktivisles, comme ceux des lo-
caux oü ils se réunissuieiit, ne forment plus
par la t laudie tout xmtière, 4 l'heure présente,
qu'un uuias do cenares.
Vous ïi'iiriaginez pas lecteure, l'effet d'une
armoire 4 glace tout entiöre, d'un rtssort de
lit aktiviste, d'un piano 4 queue ces ven
dus £>e meublaient bien venant s'étaler dans
la rue du haut d'uu deuxièuie étage.
Cjest .d'un comique achevéla conclusion
vraiment logique de la com édie-vaud evil le ak
tiviste.
A Gand, l'exaspération est telle que les par
tisans les plus farouches des revendications
flamandi-s considèrent coninie une injure pour
des pu:notes beiges l'épithète de ILuiuntgant.
lis déclarent que, partisans de la création
d'une Uuiversité Hamande, ils ne toléreraient
jamais son établissement 4 Gand.
Lj'aucuns avaient mème été jusqu'4 envisa-
ger le point de savoir s'il ne fallait pas met-
tre )e feu aux quatre coins de l'Université con-
taminés par les aktivistes.
Mais on a réussi 4 leur faire comprendre
que c'était 14 un gaspillage vraiment superiiu.
Ee flamingantisme est mort, les aktivistes l'ont
tué.
Demain, les Flamands auront l'Université
qu'ils réclament, mais le père de familie beige,
qu'il soit de Zoctenay ou de n'importe quelle
ville flamande, aura le droit de faire instruire
ses enf.ints dans la iangue de son clioix. Kt
le francais ne sera pas plus prosciit en Flan-
dre que le flamaiid en Wallonië.
Le 4io.ivcrMcnic.il «lc il«»ia n
Parmi les faits de cette guerre si féconde en
incidenls extraordinalres, l'un des plus éton-
nanis, le jilus incroyabje peut-ctre, et qui
marquera comme tel 4 cölé du geste 6pontané
que la Belgique out ie 4 aoüt 11.14, sera ce-tes
bhttuijee.icljt c Oj go u vemé-
ment..J>e,g(v,. sur, lo w.caer de bainie-Adresse.
pendftlfi'lfftfe^dO4 4iï4Wè'iinnéeS - -.o.-.o.
Lorsque quelques visages se seront estompés
sous la patine du temps, et cela vieiidia.très
vile, qu'on soit rassuré! il ne restera pour
1 histoire de cette époque glorieuse, que le sou
venir du gouvernement en exil d'un i&uple
sous le joug qui, pendant une aussi loir-.ue pe
riode, sut admiaistrer le pays occupé. Je ra-i-
tniller, édicter d-es lois et arréfes, régir la
guerre en Afrique, pour battre 4 plate cou
ture les armées allcmandes dé l'Est. afrieain et
faire, pendant ie coure mème des batailles, de
notre colonie la pcrle la plus magnifique du
joyau beige, l'etémeut indispensable de la re-
constitution de la mère-patrie I
j-'a.ts inouis, ropétonS-'le saus pié,.édent d'an-
cune sorte, digues de noire race, de ses an<-e-s-
tiales vc-rtus de vigueur, de eoidinuilé dans
l'cl'fort, de confiance mèbranlable dans »es des-
tin-. t-s. Inouis 4 ce point que le jour oü le sou
venir iinniediat des petitesc.es, dont tel ou tel nc
parvint pas 4 enterrer la tradition el auxquels
la guerre en n'ayant rien appris ne lit lien ou-
blier les noms de tous ceux qui fureut de ee
gouvernement de l'exil flgureront au pa mucès
parmi les iiéro. de la grande guerre.
Evidcmment, il y eut. sur ce radeau qui, d'An
vers a Ustende, emporta nos gouVernuntè vers
le Havre de Grace, quelques méconip.es, cer-
luiiuis inoomp.réiiensions des néccssités de ia
gucire d'auruns cliez nous y étaieni si peu
prepares! l'ous ne comprirrnt pas toujours.
qu'uu-dessus de tout ct (juand iiiême', dgiuaiciit
doniiner uniquenient les intéréts (Ju-fTi patrie,
que- sc-iile la- volonté du PiPV-s-'öccupé devait
compter ii y eut, ^«--ctfffaines ocrusi ,hs, des
tendances 4 la faiblesse mais.-.rnnilenient, ,tdu
jours, l'avis des liornrpes décidc^osles homirTcC
d'Euit que comi>tait le goqyerneSnciH, l'em
porta, et l'on peu.t dixe _twr-Je"<u gcpS^nemén;
de l'exil inénCt l>;ciudu pays. -
Nqus pourrons, loisfpaé 14 place, nons le pér"
mellca, nous étend x- uü-peu plus sur Taction
ministérielle de ces: aunées.
Dig|ilis, pour rinstaiït, q"uo bientót si ce
n'est déja cbys» «aite !e gouvernement qjji
vécuL4 l'ombre des-rochers des Sainte-Adresse,
ollrirl sa déndssion au Hoi pour faire place 4
un a Gouvernement National
C'est 4 (lire 4 un gouvernement qui repré-
sentera adéquatement les diverses opinions du
pays tout entier. Ce gouvernement se compo
sera, en effet, d'éléments pris, pour une égale
partie, 4 une unitè prés peut-être, gauche et
4 droite.
II sera choisi parrm les honunes appelés par
leur caractère et leur énergie 4 regénérer la
Patrie, 4 reconstiluer la Beigique.
Sauf décision nouvelle, le ministère se pré
sentera devant les Chambres réunies, le mardi
mnrdi 20'courant,
Le nouveau gouvernement expnsera son pro
gramme et nous n'étonnerons personne én di-
sant qu'4 cóté des réforme.- divei ses dont il
proposera le vote nux Chambres, flgurera la
revision constitutionnelle dans le sens notam
ment do l'infitauration du suffrage universe!
pur et simple.
>cfale, - -.
Hl une det grand
rath
la iseiuui" -■ -
fjuissanccs de I" 'r1
■rni 4 Bruges el-iV*1™'
La prcsidcnco de la Chambro
"Uil nom court sur.toutes les lèvres dans les
milieux parlementatres pour la succession de
M. Sciiollaert au fauteuil de h prósidence de
la Cliainbre: c'est" celui de Lóón Théodor, le
populaire et syinpaMuque b&tonnier de l'ordre
des uvoeats, réuergique député de «Bj uxelles
«jui, si longtemps avant'la guerre, avait signalé
le péril ullemand'et déiioncé rinsufiisance de
nos armnments et de notre système de défense
nationale.
C'est pour Ijonorer tout cela et aussi la vic-
time des Alleniarids I.éon 1 liéodor passa
dans les camps allemands de nombreux inoit
pour avoir défendu les droits du barreau et de
la magistrature beiges que, réccmnient, lors
de la réuniori des dépttiés et sénateurs au Ha
vre, le député de BruXfelles avait déj4 été choi
si, 4 l'unanimilé, 4 la présidence de l'Assein-
v-l<Sa.
I *A'1? inï» nAf'v que Léon Théodor qui, depuis
SOIR
Des Bochcs vondraieut restert,
On peut être assuré que, comme 4 Bru.cs,
comme 4 Gand, nombre de Boches ynt
chercher 4 rester en Belgique sous des Cle
ments civils.
Noui- avons assistó, l'autre matin, dansun
magasin, 4 une petite déclaration intéressaite
dans l'espèce.
Matame, dit un sordide Prussien, je flux
une grefate et un kol, gar je feux resde 4
Brussel. Je ne rendre pas en Brusse...
II y cn aura comme ca des dizaines. Les ins
qui étaient flxés ici avant la guerre, les uules
retenus par des attaches féininines, qui ne fut
pas honneur 4 certaines dames de cnez nqis.
II appartient aux bons ci'oyens de sigivtci
sans retard tous les cocos de l'espèce.;La
tranquilité publiqne veut qu'ils disparaissn.
de chez nous et au plus vite.
Iont.es les mesures prises par
l'oeeupant sont aürogêes
Un arrêté a eté pris au Havre le 18 févfti
dernier par le gouvernement du Roi et a pau
au Monilcuridu mois précité.
II est ainsi congu
Article l#r. Les mesures prises par l'c
cüpant sont tenues pour abrogées de plein drtt
au fur et 4 mesure de la libération du ten
toire.
Art. 2. Sauf disposition contraire, li
arrêtés-luis, arrèiés, règlements et en génér
toutes les dispositions prises par le pouvol
légal, sout obligatoires dans tou>;e l'étendtie d|
royaume. Les autorités- administrntives et j
diciaires eu poursuivront 1'applicDlion au fu
et 4 mesure de la libération du territoire
sans nouvelle publication.
Art. 3. Le présent arrêté-loi entrera el
vigueur le jour de sa publication.
LE COiv.l I c i.A 110 If-L -!
Nous nous en voudrions de publier ce pre)
mier numéro du Soir sans payer, si mesurd
que soit l'espaoe, un hommage aux hommes gé-j
néreux qui pendant ces long^ mois de détresse.J
ont consacré leur activité et leur inlassab'x!
üévoncnieut 4 l'organisation du ravitaillemen-
du paye.
lis out dü assurer 1 alimentation de plus de.
sept millions d'habitants, et l'ont fail avec uih 1
maitrise que chacun, demain, admjrera.
Ou leur doit d'aüiant plus oet huinmagcj
qu'en certains endroits il y eut, parfois, 4 leui
égard des critiques. Lorsqu'on les a vus 4 l'ceü-
vre, ces députés, ces financiers, ces bourgmes
tres. ces partie-Iters, lorsqu'on a pu constater,
de visu, chaque jotu'. 1-ur splendtde, leur in al
terab.e duvunement, on doit oublicr les lacu
nes inévitables, et conibien temporaires, dant.;
une oeuvre de pureille envergurc, ct les salue.
comme d'admirables servitcurs do Ia chose pu
blique, comme de grand" citoyens i
paunel, prét 4 reprendre la tftehe, tout sera
rétabli dans le délai minimum, nmir ie gram!
bien du monde des affaires et du pays.
ia rccoustitutioa de l'iudustrio
aationalo
II y a quelques jours, 4 Bruges, M. Poland,
délégué du gouvernement des Etats-Unis. est
allé trouvei M. Cooreman et lui a annoncé, dc
la part de son gouvernement, que l'Aniériquc
était disposée 4 prendre 1'engagcmeiit de re
constituer entièrement l'industrie beige dévas
tée et ruinée par l'ennemi.
Disons, d'autre part, qu'au début de ce mois
i délégués des grands trusts américains réu
nis 4 Washington, et représentant un capita,
total de deux cents cingiiarilc milliards unc
paille I ont voté un ordre du jour (lécidani
de se consacrei immédiatoment. avec toute la
force de ce capital formidable. 4 la reconstltu
tion industrielle do la Belgique et de la France.
ie mark va Meutöt disparaitix.
Les mesures airêcées
Le public bruxellois sera bientót débarrassé
du sale papier flont nous avait dotés la Bo
clieriè.
Des mesures ont été prises par le gouverne
ment en accord avec celui de la l'.épublique
l'.ancaise, dont les-dépa. temenls euvabis ont,
comme nos provinces, été inondés de cette vi
laine mo^naie.
Sans ï'impéiieuse nêcessité de eet accord, les
mesures nécessaires cussent regu leur appli
cation depuis trois seniaines en Flandre ocei
dentale el en Flandre oriëntale, mais les né-
gociatioir entreprises par le département des
finances avec lo Trésor frangais les ont.quel-
que peu retardées.
La reprise des mark et la substitution des bil
Iets beiges s'effectueront en deux opérations suc-
cessives U y aura tont d'abord I'émission d'un
emprunt en Bons du Trésor 5 p. c. les billets
dc la Société Génerale étant admis 4 la valcur
du franc beige auquel on souscrira 75 p c.
cn mark et 25 p. c. en billets beiges. Puis de-
vra s'opérer le dépöt de tous les mark.
A une date qui sera prochainement arrêtée,
les citoyens beiges seroni i-_"L*A- üfnoser
f iiacuns ics irois jours dans les caisses du
Trésor, toute la monnaie allemande qu'ils pöV
sèdent.
Jls recevront la valeur totale des billets re-
mis, mais 4•concurrence d'une somme qui sera
flxée suivant les disponibilités en billets que
nossédera 4 ce moment la Banqne Nationale, et
Contre regu nominatif
I D'autre part, le gouvernement édictera des
mesures sévères pour empêcher que la spécu-
lation ne puisse bénéfleier des mesures prises
pour le remboursement du mark 4 1 fr. 25.
Lo rayitaiilonieut de Ja BcJgiquo
tst assure
Voici une heureuso nouvelle qu'ignorent en
core les Bruxellois
11 y a quelques mois étant recu 4 La Panne
par le Hoi qui venait de lui conférer Ie litre de
Citoyèn ü'bonneur et Ami de la Belgique
M. Hoover, le dictateur aux vivres des Etats
Unis, l'homme admirable 4 qui notre pays doit
taut de gratitude, a, en presence des ministres
Cooreinan.Segers, Vandevyvere et andervelde,
pris l'engagement solennel de continuer. pen
dant un an après la signature de 1'armistice, k
ravitaillcinent alimcntaire de notre pays.
M. Hoover, voulant maniiestcr la sympathie
profonde des Etats-Unis poor la Belgique, a
ajouté qu'a partir du jour precité ce ravilail-
lenicnt qui, pendant la guerre, avait vurié de
2,(XX) 4 2,600 calories par jour et par individu
serail éle té a S,<<00 calories.
Les Beiges ne mourroiit plus de faim cet
hi ver. Graces en soient renduès 4 41. Hoover,
notre ami et A nos gronds et fldèles alliét
américains I
Les Bruxellois auront du cliarbon
M. Lempnnier a annoncé offlciellement au
Conseil communal que le ravitaillement dc
Bruxellcs en charbon était assuré.
=»=><►€=-
Créaiij., tji étabiisiexer.t
de c.édil industrie]
Le Banque Nationale, s'inspirant trés heu-
reuseiueut des logons de la guerre, a décidé de
modernise!* son programme en étendant nota-
biement son action.
Une banque de crédit industrie], bientót éta
bi ie par ses so ins, a pportei a 4 noshaaimai
ilé''Iui "quë trop pareimoiiieysenient accordt
quand il no faisalt pas absolument défaut.
Une Eonne Eojivelle
Diminution d-< P-ix du gaz
La ville de Biuxelies 4 l'iu.teutióu de ramener
4 25 centimes le prix du gaz, uui avait eté
aufein'enté par or ure de l'autoritê allemande,
et celui dc i'électncité 4 6ü centimes. Les aimn-
qui ou' été pe.gues confonné.nent au ïè-
gieinent impose par l'oeeupant seront rembour-
Et surtout, maintoiioiis l'ordre!
Une ïmporiante réu-nion des liauts magisirats
a eté tenue ce matin en vue des mesures dq
police 4 piendrè pour assurer la sécurité dans
Bi'uxelles et ompéchèr tous excès.
'l'ous les inaristrals, juges d'mstrnction.' ju-
ges de pulx, juges;; juges suppleants, a\ocats,
avoués se tiendrout 4 partir du dimanelie 17
hóveiiibre 4 la disposition du Pi-ocureur du Roi
pour être répaitis dans les posies de policf,
snppléincutaices qui seront établis au nombri'
de ciuciuayte poür le Grand-Bruxelles.
Les éitïnlaires seront üèS (lininnclie matin,
8 beards, Aü poste qui Uiur a'été assigné. Les
chefs; de poste recevront alors leurs instrucj
tion^.
Caaquc poste comprendru outre les magidj
t:ats quatre ou cinq avocats, car les déliifl
quants seroni imrnédiatenient jugés et cor.j
damnés.
Comme personnel de police, les autorités difj
poseront des corps de la police communale,-4'
la garde bourgeoise et les boys-scouts qui 3>
ront réorganisés par M. Corbisler qui institia -
ie mème service en 1914
Des prots serontconsentis surles bons
de requisition
II paraït probable que des dispositions spé-
ciales seront prise- incessaimnent en ce qui
concerne les bons de réquisition délivrés par
les Allemands. en ce concerne aussi les pro-
priétés ou matériel détruit ou saisi pour les
quels des bons de réquisitions réguliers n'ont
pas été délivrés, des prêts éventuels seraient
oonsentis aux intéiessés.
Retour des Départements ministcriels
].es membres du ministère Cooreman seront
reiuivs a Bruxel'.es mercredi prochain.
Mardi matin un train spécial quittera Le Havre
emmenant io personnol des di\ors départements
min,steriels et de ia Cliambre.
!Lc siègo ile Ja (Joul'éreiiee do la Paix
Sera-ce a Bruxelles ou a ersail es?
Dans ceriains iuiiieiix frangais on voudrait que
paix soit signée a Versailles dans la Salie des
|Giaces pour e.'iacer lo soavenir de 1870.
I D'autre part, un lort courant sa manifeste en
vue de voir conduire a Bruxelles les n gociatious
'préliminaires. Mais rien do définitif n'est fait.
Dès ce
'commence
l'arnii ceux qui sont deja 6ous clef a l'hqure oü
nous (crivons ligure le s our Grinjberghs, un des
suppóis de la pseudo el /iqae.
i .a justice oelge sévira, eile sera inexorable.
Cue les bons citoyens en soient assures, et qu'ils
Comment 31, Adolplio 3IAÏ
a quitté l'Allemagne
On sail que le Eons= il j Soldats et
Mat-lots avail envoyé des ddégués a Goslar
liour rameiifcc a i r icims
Ore, M. Adolph Max.
..iais celui-ci. leur a L>rülé bv polite .s -.. -Ne
v'ouJant rien des Bochesv pus n.ejiic sa e,
sans (Gicudiv cu i avis uc l- a. paia.n pri
la route de Bruxellcs.
A 4 h-'ures de l aiirès-midi, il s'embarqua
en g re d-e Gcslar dans un train conduisani
l< une station quelconque, tant il avait hAte
Ie lentrcr daas la capitale. Et il eut la
thance de tiouver un eonvoi renipli de sol-
[lats, qui 1 aiiioiiait 4 Golcgne 4 3 licur^s du
trmtin.
b On |x.'i)se ce que fut cette partie de voyage
lu milieu de c.tte horuc v.enne n- iv.oui--
A Cologne, notre bourgmestre prit un
utre train qui 1'amena 4 Aix-la-Chapelle.
échevin de l'instrucuon pu
Eniiie Max, frère du bourg-
e.stre, claieni partis jeudi en auto pour
ener notre majeur. Arrivés a Aix-la-
ihapeüe, ils lólégraphièrent 4 M. Max pour
U..-1-UC quiis ven ai-ent le chercher. Mais
tl. Max était parti déja. On ne sa\ait rien
,0 plus. Comment Je raitraper? On télé-
ignaphia a toutes les stations de ia l.gnc
Colomc-Aix-la-Chapelle, et a Hagen, lo chef
de gare, p.n.trant dans le compartiment ou
sa irouvuit M. Max, lui demamia s'il était
bkn le bo..rgmestre de Bruxelles.
r 1 Notre maïeur crut un instant qu'on venait
Ley mdciiiiiites ue guerre fteer 4 nouveau.
Le gouvernement a-j>ublié au Havre le men-v /.Jj[e( (,e A;u'' Parl d'Jc sou frère
dernier un arrêté-loi réglant la question disMr r •,il,>tin)óin 1 attendaient a Aix-la-Cha-
indemnités de guerre. L'exposé des motifs, l'tr- WCilQ... on u ivgut ie3 saiutalions trés res-
rêlé-loi lui-mé-me et les mesures d'applicatipnjfpectueuscs du bourgmestre de cette v.lle I
forment un document plutót voluinineux -tv L'auto ramenant M. Max et seo compa-
hur lequei nous serons appelés 4 revenir ;.n/ gnons quit.a Aix 4 4 h. 30 pour arr.ver
détail. r>"
Disons, pour
Bruxelles venfredi soir, a 9 heures.
s, pour «'instant, que I'arrêté-loi recfnH i Ce fut un retour peu banal, au milieu de
nait le principe de Vindrmniiè inlégralc parb Textraordinaire charroi de l'armée alle-
lous les dommages oubis. ^n-ande en n traite.
Léohevin ff. de bourgmestre vint ïéliciter
M. Max, q,.e la popülation.acclaniait.
Sufshargé de fleurs, il a regagri-- son hótel
du la rue Joseph II.
La santé de M. Max est excellente. Ses
traits se sout légèrenient u-cenluis, mais il
est noi..s amaigri q;.e nombre de ses admi-
nistres. Son mo. al, comme au premier jour,
est resté inébranlable et sa jovialite de
pinco-sans-rirë s'est plutöt accrue.
La i éorganisatioii de nos Postes
Télégraplies et Telephones
Quan,l et comment fonctioniieront les
les télégraphes, les téléphones
Pour la poste, le service fonctionne dès
tenant 4 l'intérieur de toutes les locall
Bruxelles il faut déposer les lellres 4 la Pc
centrale. L4 eiles sont oblitérées sans tim
Le prix de 1 obliteration est celui du timl
beige avaril la guerre. La distribution seijJt
normalement.
Les expeditions en province dépendronla
service des chomins ue 'fer. Celui-ci sera jii-
bli rapidement. car il n'y a guère de desfc
tions importants le leng des voles.
Pour le télégraphe la situation est moirMi
vorable. Une grande pariie des appareils (it
enlevé par les Allemands. On espère qu'il
un réseau üisponible Dans ces conditioi
une dizaine de jours, le télégraphe mar
sous contróle des autorités militaires
Enfin, pour le téléphone, la situatie
mau-vaise. Outre les appareils enlevés, il
fait que le service avec la province a
grande partie coupé On ne peut donne,--
cung indication au sujet de la reprise desim
niunicfttloné téléphoniquei, soit clans Bru.v'es,
öOI_l «veg la province,
TiVinii!^?i la ^"érale des co^nu
2/ r'X ®ourra,t ëti-é boaucoup plus mttóif
Es^erons que grdoe 4 la diligence dijier-
l plutöt i
Samedi matin, M. Max est allé saluer le Roi
au quartier génér.i., et diniariche après-nudi,
il a été regu solennellciucnt par lc Conseil com
munal dans la salie Gothique.
Les niinistrès d'Fspagne et des Pays-Bas, Mes
persorinalitj diverses et la foule inrion.bruble
de ceux qui avaient pu pénól.r - flans la sallo
saluèrent üo leurs ovations répétées l'homine
énergiq,,.. .,i.i, j-qsqu'a la dqrnière héure, ré-
slsta a la Boeberie clécbaïuéo conti'e lui.
MM Lemónnier, Steens, Bosyuet, Bauwens,
Chm\ eiUy, r.i-aroii;!! et Vantliier, surcessive-
ment congrfttu'è''ent le héros du jour, et
41. Max ïepoadit oomme il sait répondrc.
A la (irau l'L'liioe
Ce ma'in, au moment o4 les de. n ers defaclie-
meuts a Iemands i|uitt:iient B.uxtl! *s. 41. Leuu'n-
nicr, 11. de bourgii e« re a p.»cla ié. du h mt du
l>ércon hisioriquo de l il >toI do ille ia liberation
de la Ca male.
11 ét.ut eutouré do tous les membres du Co'.lè^o
et <lu Conseil Communal et de nombreuses auto^
Sur la p ace une foule noinbreusé stationnait.
I/llarm -uie C, nununale, un detaeboment du corps
des pompiers et les einauts des écolcs de la Ville se
trouvaiei.t groujiés
41. Lemónnier prononga le discours suivant, an-
m n. nt aux Bruxellois que l'ennemi ne foulait
plus le sol do la capitale
Bruxellois,
Au nom de ('Administration Communale de Bruxelles.
je ]>orte u ia comiaissBn,e des! abiunts que Bruxelles,
OC upé par les allemuuds dej uis le t'U aoüt 1914, est
enlin dé.ivié cc jour, dimuuobe 17 noxembrè 1918, k
11 licurcsdu matin.
•s armées glorieuses de la civilisation,
si vils et li'uhes dam
t brutau:
les barbare
s pa
pub-
duns la dé aiie qu'ils
pousséu des baiounette de nos intré-
poursuivis par les malédlctions do notre
|X>pulalion, apr. s avoir encore accompli ici dans ces
de niers jours, malgré l'armistice, les actcs de pihages
Concitoyens, ne l'oublious .amais!
Qu> dans nos écoles on apprenne 4 nos pelits enfants
la luiine du crime et de la lourberioen leur enseignant
l'kisloire de l'occupation allemande en Belgique.
Bruxellois,
Comme le clame nol re chant national, après quatre
années d'esclavage, le Beige sort en.in dg tombeuu.
Kous ressusitons 4 la liberlé.
Nous respirons.
Nous sommes enfin libres.
Réjouissous-nous.
Fétons l'admirable victoire de vaillantes armées.
Montrons-nons dignés des grandes et glorieuses desti
nes que l'aveii.r rè.-erve 4 notre cher l'ays.
Vive la Belgique!
Immédiatement après, le drapeau beige fut ar-
boró aux tours de l'liötel communal, puis i'Harmo-
nie communale joua la Lruba .gonne, accompagnée
par les élèves des ecoles.
Les hymnes nationaux do nos alliés suivivent.
La foule émue, écoutait chapeau ba*, et plus d'un
assistant avait les larmes aux yeux. r
Eu mème temps les clocbes se miront en branie,
cbantaht dans le eiel gris, mais brillant, féerique
pour nous, notre libó u.ion, notre joie, les fètes
prochaines.
Cbaniez, cloches légóres et gros bourdons, pour
crier par-dessus la ville que !a Justice et le Droit
règueat n nouveau 4 Bruxelles.
Bruxellois, voire antique liütel ie Villq a donné
le signal, quo vous attendiez.arborez vos drapeaux!
A la Placo des Martyrs
Immédiatement après 'x manifestation de la
Grand'Place, nos édi!es se léunirent a la plaeo
des 4Iartyrs peur rendro hommage aux volontai
res morts pour la Patrio, il y a 88 ans
M. Lemónnier prononga le discours suivant
Aujourd'hui. jour fameux, jour haureux de la déli-
vrance, nos pjusées rcconuaissantes s'en vont aux
glorieux héros lombés pour la Patrie.
lis tont mo.-is les yeux tournés vers ce lambeau
d'étolfe tricolore, pour lequei le soldat vit et meurt.
C'est pour ce drapeau qu'ils out fait le sacrifice de
leur vie pleine d'avenir et d'espérance,
Uloi- e 4 eux
Nous qui les entourions de notre tendresse, nousavons
Ie droit de lespleurer
Et cependmi, 4 notre légitime douleur, se mêle cette
pensee consoisnie que le sacrifice de leur vie n'a pas
été »ain.
C'est grace 4 eux que la Belgique a été sauvée, grace
4 leur kéroïsme la cause de la liberlé des peuplbs a
triomphé.
Que leurs families endeuillées veuillont bien receroir
l'e.vp. estion émue des condoléances de la nulion.
Qu'une auréole de gloire enioure la mémoire sacrée
de ces héros morts pour la X'atne.
Vire le Kol 1
Vive la Belgique
II descendit ensuito dsns la crypte oü reposent
iios héros de 1830 et y déposa une couronne.
Nous avons regu hier dans nos bureaux de ré-
daction la v.site d'un soldat beige, poriant fière-
ment l'uuiforme du gtnie, et plus tièrement encore
ses deux dócorations de l'ordre de Leopold et de
ia médaille milua.re, si dignement gagnées sur les
champs de bataiilo. Ce soidat n'était autre que no-
Ire conirère de VIndtipendance, 41. Nicolas Bar-
»-•.—o ii cuuvenait.
Au cours de la réunion tenue vendredi pai
le Conseil communal de Bruxelles, 41. De Moi
a déposé une proposition teudante 4 l'érection
d'un monument 4 la mémoire de Miss Caveli
et des quarante civils qui furent fusillés au
Tir National de Bruxelles.
Ce monument serait élevé devant le Tir.
La proposition a été renvoyée aux sections,
et il n'y a pas de doute qu'elie ue recueille
l'unanimité des suffrages.
Lo Htjpfcvard Adolpho Max
Le Collèrv des bourgmestre et échew"",
la projio'1 wni de M. Steens, ri' -^ f'e cl'
airlieverd .u Ni
'Adjb>he Max
La üécoration d: UruxeUes.
Un demi-miliion de crédit voté.
Dans quelques jours le Roi et la Reine des Bei
ges seront a Bruxelles. Quand ils reutrerout, ils
u'ouyerout une loule eu delire, libre d'exprimer ses
sentiments patrioüques. ils reutrerout daus uue
ville eu iele eu tic-re ilieut pavoisée. La ville de Bru
xelles a pris, sur Ja proposiliuu de l'écheviu de
l'ctal civil, 41. Bieeus laisaut alors louctious de
bourgmestre, des mesures pour la décoratiou de la
capitale.
Le couseil a été large, il a voté daus ce but un
crédit de üUU.UUU iraucs.
Des mals mesuraut quiuze mótres de haut il y
eu a quaü*e viugis de couimaudésseront élevés
sur la Grauil'Fjace, ia place Hoeiaert, la place des
i'alais, Ja place de Brouckere. lis porterout nos cou
leurs haiionales et celles de nos alliés. Des guir
landes décoraiives les relierr i -1
La GranU'FJace recevra sa uecoratiou des grauds
jours de iéie. Des drapeaux serout places par la
Vilie aux lenétres des maisous qui la boident. A
i'hóu-1 de ville on arborera le grand pavois. 11 est
cuusiiluu par deux lts aux couleurs uatiouales
qui descendrout au second étage.
Uu a (ommandé égaiemrut a uos sculpteurs des
groupes mouumcutaux eu siuc, car les ariistes out
tu a peiue quiuze jours pour exec-uier leur projet.
II y aura uotaoimeul uu groupe de 41. Samuel,
haul Je sept a liuit inèires et qui syinbolisera la
Biabangouue. 11 sera érigé sur la Granu'HJace.
A la piace t'oe.aei t sera placé uu groupe de
41, Graudmouliu, sy ujbolisani la Faix.
Sur Ja petite peiouse on Hare, lace an Palais dn
Roi; nous avons uue oeuvre de 41. LagaS, uu !iou
gigautesque tenant ecrasé sous ses pattes uu uógre
sy (ubolisaiii Ja barbarie.
41. Wol,ers a tail oou 4 Ja ville de Bruxelles d'un
forc.au sculptural repiéscnlaut i ne femme jetaut
des courounes a nos litros. Ceiie oeuvre sera placée
sur la peiouse uu Pare, dans l'axe do Ja Monia<rue-
du-l arc.
Du marquis de Poully, nousverrons une oeuvre
qui rep, csenie ia f-e'giq ,e s'arc-bou,aut conlre uno
vague qu, teute de i'eu,sIou.ir. p||e se trouvera sur
le icrre-pJein de la place Surlet de Cliocjiier.
Enfin, le scu pleur Marm a coi.gu un groupe qui
personnifie:a Je many re do ss aveil. ,1 occ.up.-ra
ie iond de li place dégagee par Jd dcmoliiAb de
rauciciiue bouciiene.
De plus,loules nos scciéh.s.sou's la présidence de
41. Je s.na'.eui* Por aert, leroiu Ja ha e le Jong de Is
rome que le Roi suiwa pour r.:iui-er a Bruxefles.
Pius de .«-e])t* cenis sociciés seront ïvunies avec
leurs vieülés Jjanniiu-es, leurs éieiidar.ls, leurs dra
pe.,ux, leurs uérors. lous i.os s'-iinciHs, nos
glides, nos clnuibns de rhé.orique, i.cilies .ie plu-
s curs s éries, sorliroutleurs p:xc-.i,-usrs et Ha:u-
i, leurs colliers' u'Or, Jeuri biil-
Ce
„ii,.
™~°É>)!T")*1 A
I'ant de fd ci', nous risujnons brièvement les
dermère. novvelus ue l'tilranyer.
Les troupes nméricaines onl frnnehi la fron-
tière de l'Alsace-Lorraine, oour occuper Stras
bourg et Metz.
La Rounianie a ndressé 4 la Hongrie un
ultimatum exigeant 1'évacüation immédlate de
la 1'iansylvanle. En outre, tile a adressé
l'Allemagne una déclaration de guerre.
Les escadres alliées ont passé les Darda
nelles le 12 novcmbre et sont entrées le lende-
main 4 Constantinople.
i'alaat. Enver. Djeuial, le Dr Nazim et les
autres chefs du parti Jeunc-turc germanophilt
ont pris la fuite. lis sont mis en accusation
pour crimes de droit commun et détournemenl
de fonds.
Un groupe de députés frangais a déposé
sur Ie bureau de la Chambre un projet de réso-
lution invltant le gouvernement 4 provoquer.
d accord avec les Alliés, l'ouverture du procés
d"s gouvernarits responsables de la guerre, et
4 réclamer leur extradition partout oü ils se
trouveront.
La journée de huit heures de travail au
maximum sera-décrétée en Allemagne 4 partii
du lor janvier prochain.
Le neuvième emprunt de guerre allemand
a produit 10 •milliards 337 millions de mark.
Les élections générales en Gran le-Bretagne
viennent d'etre fixées aü 14 décembre p.ochain.
Doa «scad:*«s franjaises sont arrivées 4
Catfaro, 4 V'niso et en Kyrie.
Le gouvernement hollandais a décidé d'interntr
sur parole le kronprinz allemand au mème titre que lea
olbciers alieman.ls qui ont pénétré en uniforme sur 1*
terri'oire n^erlandsi".
P-rmi les peraonnes qui se sont réfugiées en Hol-
lande avec I ex-kaiaer se trouvent M. Krupp von Bobloa
et M. Halbach. le directeur des usines d'Essen,
Lcl brui'« qu» courent si» le sort du Kronprins
d Allemagne demeurent contraiiiotoires et iuvénfiablea.
.Après avoir dit qu'il arak éléassassiné, on a pré ton-
qu il 8 était réfugié en ,c
avait franchi la fron('trB hollanuaue, 4 Baberich, pi-'
d'Alteu; il sa treuvewlt actutüement a* ie Kaiss. au
J-.e Lirottoire des Six
A la tête du gouvernement allemand se trouva
un directoi-e de six* membres 41M. Ebort, chan-
celierSclieidemann et Ditmann, de la majorité
socialiste, et Haase, Lausberg et Barth, do la mi-
norité.
Les Seerétaires d'Etat
Le Directoire a nommé comme secrétaire d'Etat
Affaires élrangère» M. Solf (secrétaire d'Etat
aux colonies depuis 1911 et aux affaires étrangè-
res depuis le début d'octobre dernier).
Finances 4L Schifler (député national libéral
de Magdebourg a fait sa carrière dans les tribu-
naux administrates de Prusse).
Economie publique de l'empire M. August®
Müller (socialiste majoritaire, organisateur de coo-
pératives, appelé a faire partie du gouvernement
dès 1917).
Demobilisation économique lieutenant-colonel
Koeth (ancien chef du service impérial des ma-
tières premières nécessaires a la guerre).
Jiavitailleme^f M. Wurm (il s'agit apparem-
ment du député socialiste de Gera, qui s'est fait
eonnaitre com'mo publiciste).
r
M. Bauer (député socialiste majorL
slau, epócialiste
rances ouvrières).
taire de Breslau,
e des questions d'assu-
'i t do
i popu
Ho., fci
om de Boulevard
Guerr'e géneral Scheuch (appelé a ce poste par
Ie prince Max de Bade).
Marine l'afhinil vou Mann (même observation).
Justicedocieur Krauss.
Postes 41. Ruedliu.
Sont en outre adjoints aux secrétaires d'Etat
aux affaires étrangères, M. David (député socia
liste majoritaire de Meyence, nominé sous-secré
taire d'Etat par le prince Max de Bade); au ravi
taillement, 41. Schmidt (député socialiste de Berlin);
au travail, M. Giesberts (un des chefs du mouve
ment ouvrier cstkoJique, nommé sous-secrétaire
d'Etat par le prince Max de Bade).
Enfin, un certain nombre de socialistes ont étê
adjo.nts aux secrétaires d'Etat ayec Ie titre do. eon-
seilïe'wCe SónGD '-'v
41. Kautsky q'écrivain socialisto bien connu) aux
affaires étrangères; M. Bernstein (député socialist*
de Breslau) aux finances: M. Erdmann (député so
cialiste de Cologne) 4 l'économie publique M.
Buhner (sans doute le député socialiste de Berlin)
et M. Schumann vdéputc de Francfort) 4 la démo-
bilisation économique; M. Jceckel (député socialist®
de Plauen, en Saxe) au travail; M. Gcehre (député
socialiste de Zschopau, en Saxe) et M. Dauuig a ia
O" ia. V v6W,o,•(VopucxJioOt-.^rj-ao'oiU-
tin) t .a marine: M. Cohn ^député socialiste d®
Nordhauseu) a la justice.
Les négociations de paix
Le secrétaire d'Etat Erzberger préparera les né-
gociations uo paix de concert avec l'offico des af-
lures etrangères. L'olfice fédéral. de l'intérieur
u est pas encore pourvu.
Selon une dépêche de Berlin le programme ii
nouveau gouvernement est publié dans une nou-
veile proclamation qui met en vigueur avec force
do nombreuses modifications dans le seiis de démo
cratie et de liberté, dans la vie économique et poli-
La proclamation annonce ce qui suit:
L L'état de siège est levé;
2. Aucune limitation n'est apportée nux droits d'as-
sociation et d'assurance mème pour les fonctionnaires
et ouvners de l aiat;
3. 11 n'y a plus de csnsure; la censure théatrale est
supprimée
écrit .Lil,erté d exPression et d'opinion verbale et par
5. Garantie du fibre exercice de culte. Personne ne
peut etre contraint a des uctes religieux
6. Amnistie pour tous les délits poliiiques, annulatïon
des poursuitos pendautes u l'égard d'actes de ce ^enre
Annulatïon de la loi rèlaiiie au service auxiliuirè
national. 4 l'excepiion de stipulation relative 4 i'aplanis-
semeut des conlliis
8° Les règlements pour les domestiques sont abrogés
ainsi que les conditions d'excoption concernaut les tra
val lleurs agricoles
9° Remise en vigueur des dispositions assurant Ja
protection des truvailleurs suspendues au début de la
guerre. II sera publié sous peu d'autres ordonnances
sociales pour le ior janvier au plus tard. Ou mettra en
vigueur la ,ournée de travail de buit heures au maxi
mum.
Le gouvernement fera tout son possible pour assurer
i travail des conditions sulfisantes.
La proclamation promet des mesures immédiatas
pour luuer contre la crise des logements pour
assuror la règlenieuiaiioii du ravitaillement popu-
uiropour protèger la propriété contre les
impiéteme ts dans la vie privéo et pour-assuror la
sucuriió des personiies
Four tous les corps publics, il est ordonné de
procéder a un suffrage uiuversol, direct, secret,
sur la base do la representation propoi tionnelle
pour les poi so.iqes des. deux.sexes agóes de vingt
ni"dö de suffrage est aussi valaUe pour
1'e.ec-ion do la future Cocstituunc
La vO!R, manquani machines ti tit
ia r, ne pan; sorvir r.l se? a'J.rn.s
Jruxelfss au nombro do 99.0C0, n. s s afcan-
nés Je iiiov.n:;-' an ncm'jra de 34,CC0.
i 1 ne jiciil ixciivi* (jiie »esiie
•A* *A*
L SO:Il inssi-era ii -ar.lr de clcmaii
de., aiiu u s d d in r.dc; et o.i.es
u (ra ).<yn. L.siuino i.es moinsu r ut s
cat ,n d.t.is l'o.'d.'euj »eux* aiviv.-.-
sa :s .uiij do ü.:to uTns.u Gon, suF
v. ntia, lac d suou.h.e.
L'o. J ci u's (Cm mi ont les dii/f.
cu'4e» si it.s oiiij. e qu t rjo i s.p a
uon C..UC I iuot'e i rn
ai n ui espo is i u' 1 a-c.vj, aDientCc.
eil quant, e i.ud s.ir.t on il, us t-
m l e dc ivp. -iua, toüs nossuiv