O Zondag I Maart '1885. 26 s"' J aar gang. Jlofslade naar Mongolië GODSDIENST. - VADERLAND. - VRIJHEID. itiire, A jm mrraaeas^-'-affi y BUREEL, ACHTERSTRAAT. Gswoone Annonceu 20 ceatiemen per regel. Aanonecn op de Tweede Bladzijde 50 centiemen den regel. Berichten onder 't Nieuws, 1 frank den kleinen regel, LAID ABONNEMENTS- PRIJS 5 fr. 's jaars, vooraf betaaibaar. Inschrijvingen worden op allo tijdstippen genomen, rechtstreeks bij onsof door post of briefdragers. VAN AELST "AALST, ZATERDAG 58 FEJiljtARI I88S. Neus,'-LEOPOLD DEUX, Roi des Beiges. A tens présents et a venir, faisons savoir Le Tribunal de première instance, séant. a'.- Termonde, arrondissement judiciaire de la province de la Flan^lre Orientalo,premiè,,echambre,arendu le jugement suivant: En cause Monsieur Isidore Van de Voorde, aneir n- comtnissaire do police, a Alost, reprósentó par Maitre Oscar Schellekeas, avocat-avouó a Termonde,demandeur, Contre Monsieur Pierre Daens-Mayart, éditeur-imprimeur Alost, défend.ur, avoué Maitre De Brandt, a Termonde; A la date du quinze Octobre mil-huit-cent-quatre-vingt- quatre, le demandeur présent a la requête suivante a Monsieur le Président du Tribunal de première instance Termonde: Expose avec respect Isidore Van de Voorde, commissaire de police a Alost; Que dans le numéro trente-neuf du journal Het Land van Aelstpublié a Alos^ le vingt huit Septembre rail- huit-cent quatre-vingt quatre, par P. Daens-Mayart, im- primeur-éditeur a Alost, celui ci a fait paraitre un article commengant par les mots Aalst, de Policie - et finissant par zullen er veel bij winnen calomnienx. diffama- toire et outrageant au dernier chef pour l'exposant. Que celui ci est attaqué dans le dit article dans les termes les plus méchants et les plus perfides, non seulo- meBt dans sa viepuolique do fonctionnaire, mais aussi dans sa vie' privée et dans son honorabihtó de citoyen. Que ces imputations causent a l'exposant na dommage considérabie, matériel et moral et qu'il lui importe de poursuivre sans retard le sieur Daens afin d'arréter dans Bi mesure possible la propagation des bruits calomnieux. A ces causes, et vu l'urgence, l'exposant voos prie, Monsieur le Président, qu'il vous plaise l'autoriser A as- signer Ie sieur Daens a bref délai, sans préliminaire de conciliation,en paiement d'une somrae de vingt-cinq mille francs, a titre de dommages-intéréts et aux fins d'inser- tion dn jugement a intervenir 1° dans le numéro du Land van Aelst suivant immédiatements le jugement, auxfrai8 du sieur Daens,,en têtede la première page et en caractères ordinaires. 2" Dans cinq journaux au choix de l'exposant et aux frais du sieur Daens, récupó- rables sur simple quittance, a concurrence d'une somme de mille francs, avec iépens; le tout par jugement exócu- toire par provision, nonobstant opposition ou appel et san 8 caution La dite requête ayant été suivie d'une ordonnance autorisant Tassignation a bref délai, en date quinze Octo bre mil huit-cent-quatre vingt quatre, enregistré, le de- mandeur fit assigr.erle sieur Daens a comparaitre devant le tribunal de ce siège, par exploit enregistré du vingt. öciobre suivant,/n .1 audience du vingt quatre Octobre m'J-huit-cent qu. tre-vingt. quatre. a i'etfe de s'y voir condamn°r-. 1° a payer au uemandeur la aomne de 7ingt clnqmilo franca, I Litre do domme- ^-jntorets, owe 3*1 Snsérer le jugement A intervenir, dans ie numéro du u Land van Aelst - suivant immédiatement la dato de la signification du jugement, en téte de la première page, en caracteres ordinaires et sous la Rubrique Réparation Judiciaire aux frais du défendeur 3° voir ordonner l'insertion du jugement, par les soins du demandeur, dans cinq journaux, au choix de ce dernier et aux frais du défendeur, récupérables sur simple quittance, a concur rence d'une somme de mille francs; 4° voir dire que le jugement sera execatoire par voie de la contrainte par corps, en conformité de la loi du vingt-sept Juillet nail- huit cent-septante-un, ainsi que par provision, nonobstant opposition ou appe. et sans caution, se voir condamner aux dépens. Ce cour les motifs allégués dans la requête en tête dn présent exploit et tons autres A faire valoir. fc-Action évaluóe a vingt-sept mille francs, g: Sur l'appel de la cause, Maitre De Brandt se constitua pour le sieur Daens; sur quoi la cause fat rayée, reportée en l'audience du trente Octobre et remise pour poser qualités. Par acte enregistré du dix-huit Novembro mil- huit-cent quatre-vingt-quatre, Maitre De Brandt, pour le dófendeur, conclut dans les termes suivants Attend» quo Taction intentée fonde l'allocation des dommages-intéréts réclamés a raison de l'article cité du journal Het.Land van Aelst.» sur cc que le dit article attaqnerait le* demandeur, dans les termes les plus mé. n chants et les plus perfides, ncn seulenent dans sa vie publique de fonctionnaire, mais aussi dans sa vie privée et dans son honorabilité de citoyen. Attendu que snr aucuu des termes de l'article visé,qui ne soDt même nolle part qualifiés commo constituant la calomnie ou la diffa- mation, le demandeur ne préciso quoi que ce soifqui per- mette au défendeur de s'expliquer sur des fa its determi nes susceptibles de vóritable débat judiciaire. Attendu que dans ces conditions, l'article ne dépasse pas les limites de la discussion permiso A, la presse sur Taction de la police et sur la nócessifó(alor8 que le titu laire no conserve pas même ses fonclions et que l'objet se trouvo a i'ordre du jour de Ja discussion de3 citoyensid'or- ganiser ou réorgoqiser le personnel dans ces conditions telles qu'il soit conpécourt ii tout abus possible. Attende qu'ainsi il s'agit en réalité d une véritable ap preciation politique conearnant une institution admini strative locale Que si néanmoins le Tribunal estimaitque eertaines ex pressions, a lant plus loin que la pensée de Tauteur. pourraient paraitre offeBsantes pour le demandeur, qui ü'en'précise pas, il y aurait tout au plus heu, s'agissant d'un petit journal, apublicitósimplement loca'.e, d'ordon- ner U publication dans les journaux locaux et it frais limités, le jugement a intervenir statuant a eet égard. Dépens comme de droit et sans faire droit aux conclu sions réclamant la contrainte par corps et l'exécution provisoire, lesqnclles sont sans motif aucun a Tégard de Taction comme elle est intentée et a l'ógard de la position pécuniaire du défendeur, Maitre Schellekens, pour le demandeur, rópondit par actre enregistré du onze Décembre mil huit-cent-quatre- vingt quatre, dans les termes suivants Attendu que le défendeur reprochea tor't au demandeur de n'avoir par qualilié les imputations de l'article incri miné du journal - Het Land tfan Aalst. En effet. le demandeur,dans la requête transcrite en téte de l'exploif a dit en termes exprès que les dites imputations consti tuent des fails de calomnie et de diffamation dommagea- bles pour loi, tant. sous le rapport matériel que moral; attendu que l'article visé dans le numéro trente-neuf du vingt-hutt Septembre mil-huit cent quatre-vingt quatre, accuse le demandeur d'une manière perfide, mais néan moins directe, de nepas étre ccnvenable et décent da»s sa manière de vivre de vénalitó et de partialitó; Attendu que la première de ces imputations est carac- térisée dans le dit article notamment par le fait de per- mettre dans les rues des chansons obscènes, de laisser se multiplier les maisons borgnes, d adresserdes juroas au public, aux agents de police et aux détenus Que sous ce rapport,l'article suscité n'est que le résumé des imputations de ce genre a Tadresse du demandeur dans les numéros de son jonrnaldes vingt trois Juiilet mil- huit-cente-septante-six, page deux, quatrième colonne; treize Juin mil buit cent quatre vingt, page deox, troi- sième colonne; vingt cinq Mars mil huit cent quatre vingt trois, page deux, troisième colonne; vingt cin"^ Mars mi huit cent qnatre vingt trois, page deox, troisième co quatre viogttroja^w- aoptante nenf, page trois, pisanlèrft colcmi'- q ifttorze Murs mil huit cent quatre vingt, page deux, deuxième colonne. Quant au reproche de vénalité. Attendu que les aliégations antórieures du demandeur font ressortir toute la portée du mot dont il se sert dans le numéro vingt huit septembre mil huit cent quatre vingt quatre; en effet dans les numéros des vingt Juin mil huit cent septante cinq, page denx, troisième colonne six Aoüt mil huit cent septante six, page première, troisième colonne et dix sept Septembre mil huit cent septante six, page deux, quatrième colonne; il accuse le demandeur de s'installer dan3 la boutique de sa fille pour iroposer la vente de draps aux forains et aux gens sous le coup de procés-verbaux, de ne pas poursuivre les chalands, de se laisser détourner par ceux ci de ses devoirs Attendu que la gravité du reproche de partialitè so trouve de même accentuée par la comparaison avec des articles précédents, notumraent celui du vingt six No- vembre mil huit cent quatre vingt deux, page trois, pre mière colonne Attendu que le défendeur prétend A tort placer dans le domaine do la discussion politique des imputations outrageantes et dommageables qui, au point de vuo gó- nóral, ne peuvent avoir pour effet que de détruire dans les masses le princ.pe si nécessaire du respect aTautorité; Que son devoir do journaliste, s'il avait été sincère. ét ait de porter plainta en signalant dos faits, contre le fonctionnaire coupable de vénalité. mais que le défendeur n'a eu pour mobiles que la méchanceté et le désir de qoire.en poursuivant de ses caftfinnies un père de familie qui pendant qoarante ons a honorablement rempli un service irgratet mal retribué. Que cela résulte même d'articles de son journal, posté rieurs A celui faisant l'objet du procés, notamment celui du sept décembre rail huit cent quatre vingt quatrejdans le quel il accuse lo demandeur de n'avoir pas découvert les auteurs d'un voj, alors que la vóritó est que le de mandeur a fait arrèter et condamner les voleurs, avec restitution de la presqu'intégralité des objets volós aux -riri.* nes.icsqueJles n'étaie«t autre que le frère et lasoeur du défendeur. Attendu que le défendeur se retranche en vainpour écbapper aux conséquences de sa faute. derrière le pré- text? de la publicité restreintede son journal Que celui-ci est le plus répandu des journaux dans l'arrondisseraent d'Alost. comme il a'en vante lni-ménae dans un article du trois Aoüt mil huit cent quatre vingt quatre, précisèment après une nouvelle attaque contre la demandeur. Attendu, qu'il suit de IA,que Taction est fondée, en tous points, notamment en ce qui conceme Tótendue du dom mage et le caractre ioleux des imputations, de nature entrainer la contrainte par.corps. Par ces motifs et tous autres A faire valoir, plaise au tribunal, réfutant toutes conclusions contraires, condam ner le défendeur aux fins de Texploit d'assignation, avec dépens. La cause fut plaidée en eet état en Taudieuce du dix huit Décembre mil huit cent quatre-vingt quatre par Maitre Oscar Schellekens pour le demandeur et Maitre Van Biervliet, du barreau de Gand, pour le défendeur, lesquels développèrent les moyens de leurs conclusions respectives dans lesqnelles ils dóclarèrent persister. Le Ministère public donna le quinze Janvier mil buit cente quatre-ving- -cinq un avis favorable A la demande, sur quoi le tribunal, après dépot des pièces et en avoir délibérè, rend it le jugement suivant Ooi les parties en leurs moyens et conclusions; Vu les pièces du procés; Attendu que Taction intentée par le demandeur tend A obtenir une réparation civile du chef de calomnie par la voie de la presse. Attendu que le défendeur a publié dans le numéro trente-neuf de son journal Het Land van Aalst portant la date du vingt buit Septembre .mil huit cent quatre- vingt-quatre,un article commengant par les mots - Aalst, de Policie et finissant par zullen er veel bij winnen. - Atiendu que eet article impute au demandeur de forfaire A ses devoirs de commissaire de police,de laisser troubler la tranquillitó publique, le jour comme la nuit; de permet- tre que Ton chante dans les rues des chansons ordurières qui trosbJent !o repos des habitants et scandalisent les rnfaots ue no paa avoir la moralii - o-; Ton doit exiger d'un commiastiire J* police e; iy tourer une débaucho Ij' '.le -1ui emi-oisonne lc. '.«u.nassA: «nut. d'etre yónal-et Atténdn qne ces irnouta 'ns odieuses on'efles se sont produites au moment oh le demandeur aVait offert sa démission de commissaire de police, ont u i carractère óminemmeat calomnieux et dommageablo; q ie le défendeur aujourd'hui encore, sans offrir de prou- v ir la véritó des faits allégués, se borne A pr tendre qu'il sigit uniquement dans l'espèco de l'appréciation poli ti [ue d'une institution administrative locale; [Attendu qu'il n'est pas requis par la loi, que l'imputa- ti >n calomnieuse soit toujours directe; qu'elle peut revé- tif toutes sortes de formes; (jue pour en apprócier la portée il faut s'attacher A l'effet qu'elle peut produire et a Tintention de Tauteur qui se la perraetque l'article, publié par le dófendeur dans le numéro du vingt-huit Septembre do son journal, n'est que le résumé des attaques contre le demandeur, contenus dans 16» numé ros antèrieurs du même journal des vingt-trois Juillet mil huit cent septame six,page deux, quatrième colonne; treize Juin rail huit cent quatre vingt, page deox, troi sième colonne; premier Arril mil huit cent quatre vingt- trois, page deux, deuxième colonne; vingt-trois Fóvrier mil huit cent septante neuf, page trois,première colonne; quatorze Mars mil huit cent quatre-vingt, page deux, deuxième colonne. Qu'il no saurait done rester de doute sur i'intention maligne du défendeur et sur la persistance de ses agissements méchants et de mauvaise foi. Attocdu que le prójudioe moral et matériel souffert par le demandeur peut ëtre evaluó équitablement A la somme fixóe ci-après. Par ces motifs: Le Tribunal faisant droit, oaï Monsieur Beraolet, Pro cureur du Roi en son avis conforme, déclaie calomnieux l'article visé ci-dessus. Con-iamoe le défendeur a payer au demandeur A titre de dommages-intéréts, la somme trois mille cinq cents francs. Ordonue l'insertion du présent jugement aux frais du dófendeur, dans le numéro du journal - Het Land van Aalst suivant immódiaternent ia dato do la signification du présent jugement en tête de la première pago. en caracteres ordinaires et eocs la rubrique - Réparation Judiciaire* ainsi que dans d'autres journaux au choix du demandear, jusqu'a concurrence de cinq cents francs; déclare ces condamnationsrecouvrables par voie de la contrainte par corps; fixe A six mais la durée de cette contrainte; condamne lo dófendeur aux dépens tax és A cent vingt sept francs, trois centimes, non compria lu cofit de l'expédition du présent jugement. Ordonne l'exécution provisoire du présent jugement nonobstant appel et sans caution. Ainsi fait, jugé et prononcó A l'audience publique de ce tribunal, le sept Février mil huit cent quatre vingt- cinq,première chanabre,oü siégeaient Messieurs Blomme, Président; Angelet et de la Kethulle Juges; De Busschere 8ubstitut Procureur du Roi, Bogaert, grefller adjoint (Signó) A. Blomme, T. Bogaert. Mandons et ordonnons A tous huissiers A ce reqnis de mettre le présent jugement Aexécutlon. A nos Procureurs Oénéraux et A nos Procureurs prés les Tribunaux de première instance d'y tenir la main. A tous Commandants et Officiers de ia force publique d'y prèter main forte lorsqu'ils en soront légalement requis. En foi de quoi le présent jugement été signó et scellé du sceau de ce Tribunal, Poor Expédition conforme. Le Greftler, (Signé)C. Van Obbergb. Enregistré A Termonde, le quatorze Février 1880 cinq, vol® 151, fol 15, case6. Regu fr. 98.66 enregistreinent, 25.50 Greffe. Total cent vingt quatre francs, seize centi mes. Quinze róles, sans renvois. Le Receveur, \Signé) Ed. Verhulst. Welke lange en schrikkelijke sententie! Ons ooren tuiten er neg van! En Gent ligt berg-op voor ons!... Wij verzoeken ons achtbare Lezers, die fransch- geleerd zijn, van dat Vonnis te lezen, met aandacht en pratijk, bijzonderlijk d'artikel» van incriminatie. En als ge dat leest en overweegt, achtbare Lezers, peist dan op al wat er l'Aa'»;. gc;>< uf J *rder'. jaren, op de klachten en 't I j len zoovele Kalóo- lieke Familiën, opliet;/ - ^óeut- o, '>u e sareis .'.cp trc ging geven, hoe elk naar de Kiezers-ve. gt-Jer og ging en welk geroep er opging, als M. VanWambeke aankondigde dat de Commissaris zijn outslag zou geven.... Ondertusschen, we zijn veroordeeld; de ge wezen Commissaris gaat ons geld in zijn bezit krijgen en in 't Vonnis, waarin 't Land van Ablst met de grofste en zwartste kleuren van bitume wordt afge schilderd, hij, hij komt er iu te voorschijn als een duif zonder galle, als een arm uitgemergeld slacht offer, als eenen sanctissimè, die niet rap genoeg kan in een kapelleken gezet worden.... N'a de lezing van Vonnis, als d'Aalstenaars niet iu bewondering staan voor den man en de steentjes niet oprapen voor zijn voeten, als hij uitgaat, dan zijn het ondankbare Lie denWat zullen wij zeggen? Hij kan niet beter doen dan die sententie, voor ons zoo zwaarwichtig, voor hem zoo verheerlijkend, hij kan niet beter doen dan die sententie op zijn borst spijkeren, als hij in 't artikel der dood komt, om aldus vol glorificatie voor d°n Oppersten Rechter te verschijnen.... Zondag, ceiiigo bemerkingen en een belangrijk artikel over de Drukpers-Processen, uit den Bien Public vertaald. A REIS VAN (China.) door den Eertc. iïlissionnaris Ev. l)c Boeck. 5 Hoofdstuk 6. Beschrijving van den Stoomboot NATAL. Nu was het een oprecht plezierreisje dat wij deden; wij waren in eene vaart wel wat breeder als den Dender, maar toch niet gevaar lijker; van weerskanten den boot hadden wij land; als men zoo eenen ganschen tijd in zee is geweest, zonder ooit de aarde te zien, dan vindt men de reis op een kanaal bijzonder aangenaa n, spijtig maar dat die streken langs die kanten zoo dor en onvruchtbaar zijn; waar men ook zijne oogen wende, men ontwaart anders niets dan zand; het kanaal tusschen Egypte en Arabië gemaakt, ligt te mid den van cene groote zandwoestijn, diezelfde waar de Israëlieten vroeger, gedurende 40 jaren in dwaalden, vooraleer het H. Land binnen te treden. Van tijd tot tijd passeert men van die meeren (marais) waar het kanaal eer aan eene zee gelijkt dan wel aan eene vaart; nogtans die meeren zijn op alle plaatsen niet bevaarbaar, op sommige punten zijn zij zoo ondiep dat de watervogels er in recht kunnen staan, zonder te zwemmen. Heel van voren aan het kanaal ontmoetten wij in een van die meeren eene bende flamants of fla mingos, (groote witte vogels met lange roode pooten, gelijk er te Hofstade een op de Communiebank staat), die op de vischvangst uit waren; zoo ver als het oog dragen kon,was het meer e,r van vol; er waren er misschien wel tien duizend; niet éen beweegde zich bij onzen doortocht, alleen hier en daar was er eene die een scherp geschreeuw liet hooren, juist of zij ons in den naam van de gansche bende wilden groeten. Nu vaarde de Natal geruster voort, nu was er geen kwestie meer van roulis of tangage, alles was stil; men be merkte het ook aan de passagiers die allen lustig en vol vreugd op het dak wandelden. Maar terwij nu alles zoo gerust is.laat ons eens eene nadere kennis met onzen prachtigen Natal maken en hem in zijne bijzonderheden wat beschrijven. De Natal, een der grootste stoombooten van de fransche Com pagnie der Messageries Maritimes, is gedoopt den 3 Juli 1881. Hij heeft eene lengte van i3o meters 75 centimeters, eene breedte van 12 meters 7 cent. met eene diepte van 10 meters. Hij kan 4039,38 Marijnsche tonnen bevatten en hij wordt in beweging ge steld door een machien met eene kracht van 600 peerden (eenheid der paardenkracht 225 kilogram); het machien is voorzien van dtij groote cylinders, door acht ketels in beweging gesteld en iedere ketel heeft drie groote vuren, zoodat er ten tijde van groote snel heid 24 vuren branden, (gewoonlijk waren er 20 aan) en dit alles om de helice of schroeflijn te bewegen,die bestaat uit 4 groote vleu gels van brons, 't is zij, die van achter aan den boot draaiende, het schip in heweging brengen. Een schip gelijk de Natal heeft voor zijnen üienst honderd-ze- ven-en-zestig man noodig, waaronder 1 commandant en 6 officiers, een mecanicien-hoofdman en drie officiers-mecaniciens en 1 Com missaris met 1 briefagent; 45 matrozen, 47 gabons voor tafel en keuken, 12 Europeaansche stokers en 5o Araabsche, en al dat eeuwig volk is zoodanig druk bezig met de bezigheden aan iedereen toegekend, dat er nooit een in den weg van den anderen loopt. Buiten het personneel van den dienst, kan de Natal 225 passagiers huisvesten en voeden. Laat ons nu een woord zeggen over de verdeeling van den boot, om later dan te eindigen met den voorraad. Het schip wordt verdeeld in drie verdiepingen of gelijk men ze gewoonlijk noemt in drie bruggen: i° de eigentlijke brug, (het dek waar de passagiers gewoonlijk wandelen), 20 de batterij, alzoo ge naamd omdat de cylinders of batterij van 't machien zich te midden van dit deel bevinden, en 3° de valsche brug met de calen of de kiel waar de marchandiesen zich bevinden. i° Op de eigentlijke brug heeft men van achter aan, de wandel plaats voor i° en 2e klas behouden, hier staan alle soorten van ze tels (zitzetels, ligbanden, stoelen en slaapzetels enz.,) naar het mid den heeft men den salon met de slaapkamer van den commandant, dan de ingang van de i® klas en wat verder een salon voor eerste en tweede klas, waar men kan rooken en met de kaart spelen of ie verst een ander spel aanvangen. Dan, wat meer naar voren toe heeft men den salon van de officiers,opgevolgd door den trap die in de tweede klas leidt; geheel van voren is de wandeling der 3C klas, (nogtans als er een goede Commissair is, gelijk bij ons 't geval is, dan mogen de passagiers van 3® klas den boot doorwandelen, juist gelijk die van i® en 2e). In die plaats waar ik daar zooeven van sprak, (de wandeling van 3® klas) bevinden zich, aan de wanden van den boot, de stallingen voor de beesten en de muiten voor het gevogelte. II. In de batterij zijn de kamertjes oi cabienen van de pasagiers. Gansch van achter zijn de reizigers van i® klas, die met twee in een cabien logeeren (twee beddens). De cabines of kamers zijn aan de wanden van den boot en te midden is er een groote prachtige salon van een twintig meters lengte op 5 breedte: 't is daar dat het eten en den drank opgediend worden. Te midden der batterij zijn de kamers met den prachtigen salon van de 2® klas, (hier zijn er 4 beddens in de kamers), wij had den met ons driën een cabine onder ons en voor ons alleen. Op de 2® klas die aan de eerste paalt zonder afscheiding, volgt de 3® met kamers en salon, doch deze klas is van de overige door een houten schutsel afgescheiden. Er is ook nog eene vierde kias zon der bed of eten, eenvoudiglijk boven op het dek, ter plaatse der wandeling van 3® klas. De passagiers van derde klas zijn met zes in iedere cabine. N voor 't eindigen nog een woord over den voorraad van eten en drinken, die door een schip gelijk de &atai, voor eene reis van Marseille naar Sbang-hai wordt meègenomen vooreerst iaat ons eerst eens bezoek brengen aan de brug der derde klas: aan de wan den van den linker kant van den boot zijn de stal len waarin wij 5 groote ossen vinden, 4kalveren en in een klein hok daarnevens een tiental jonge verkskens; van den anderen kant zijn de muiten voor het pluimgedierte 600 gevangenen met pluimen bedekt, wachtten daar geduldig den stond van hunne slachting af: kalkoe nen, ganzen, eenden, kiekens, duiven, enz., alles was er vertegen woordigd. Onder die muiten waren er nog kleinere stallen waar een 5otal schapen in verschuilden. Nu laat ons eens de vrijheid nemen van in den kelder neêr te dalen: Vooreerst,in den ijskelder treffen wij eene massa fijne groentens met een duizend pond visch aan; door de koude van de plaats zal alles hier gedurende de reis versch blijven en tegen bederving beschut zijn in den wijn- en bierkelder bevinden er zich zoo wat tien groote stukken wijn op flesschen afgetrokken en een dertigtal tonnen met bier, meestal engelsch bier, (aan tafel mag men drinken hetgeen men verkiest, of wijn of bier, en zooveel als men begeert, nogtans de matigheid wordt in het algemeen door het gedurig waggelen van den boot,nog al in eer gehouden)... En wat kost nu zoo een schip, van voorraad alleen, voor eten en drinken. De Commissaris die mij al de boven gemelde inlichtingen nopens den Natal persoonlijk heeft gegeven, zegde mij, dat zoo een boot, voor eene reis van Marseille naar Shang hai, voor 60 duizend franken eetwarenmeènam en voor even zooveel bij de terugkomst. Gij ziet dus dat ik gelijk had, alswan- neer ik vroeger zegde dat wij in alle geval van honger niet zouden vergaan. Daarmeè denk ik dat gij den Natal genoegzaam zult ken nen en mij zult toelaten van tot de reis terug te keeren. Wij waren dus.gekomen in het kanaal van Suez, (23 Februari); voor den door tocht van dit kanaal moest de Natal 3o duizend franken betalen aan de Compagnie door wie de vaart gemaaktis, een schoon sommeken gelijk gij ziet, 't is zoo wat meer dan een overzetprijs aan Peè de Waalensü! Deze gansche dag was rustig en daar wij niets ontmoetten dan zand,valt er ook al weinig over die gewesten te schrijven. 's Anderdaags, 24 Febr. een zondag, had er een schoone en in drukwekkende plechtigheid op den boot plaatsMonseigneur ik Courmont, bijgestaan van Mr Le Roy en van ons drieën,deed om half negen eene solemnele Mis in den salon van eerste klas, waar men voor de omstandigheid een kort en lief Altaarken had gereed gemaakt. De Commandant en de Doctoor van den boot, beide in officieel costume, woonden heel godvruchtig en ingetogen de H. Mis bij en een groot getal passagiers, even tegenwoordig, namen in hen een voorbeeld om zich ook in de diepste godvruchtigheid te houden. Het schouwspel was waarlijk aandoeneud, maar, toen op eenen zekeren oogenblik al de hoofden bogen en het onbevlekt Lam indu hoogte wierd geheven, teen voelde ik mij bijna tot de tranen toe be wogen het was verrukkend I Als Monseigneur met om r meer v s, de-ien wij op beurt des zondags de H. Mis in den. u^a. ."an -: n-ik-ms was er de Commandant met de meeste passagiers aaawezig;wij rci9den dus mat een uitgelezen gezelschap, get wonde: la; weói ons zoo

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Het Land van Aelst | 1885 | | pagina 1