BELGE. Edition du sum 20 F2L FAR AN. d MARDI 12 SEPTEMBRE. (1 BRUXELLES, 1865. 8® Année.N° 255 ÏS CAUSERIES DU SAMED1. NUMÉRO |A A BRUXELLES 1U C.J NUMERO |w EN PROVINCE lO C.J L'GCHO DP PARLEMENT -«c imiimtmiii II1U.-Jt septembre. PRIX D'ABQNBENEKT VOOR BRUXELLES. POUR LA PROVINCE, j Six.n IRSERTIORS SNGLETERRB3 moi«, »h. JSjALLKMAONB 3 BAITS DIVERS.. On Ios recoil ft 1'0/jin di Publiciti, Montagne (lo la Gonr, SI, it an bureau du Journal, rue das Sables, 17. OR S'ABQRR! Ifl BKLGIQUE, ft noire bureau, rue de« Sablw, 17, at ft 1» *°A LONDRES, chex M. H. Bendor, 8, LitUe-Newportstreet Leicester square London, W. C. Et dans les aulres psys, chex les prineipaux correspondanU. IAROMETRE observe THERMOMÈTRE centigrade du baromfttre TEMPERATURE centigrade del'air- Id. «vucimunv dopuis hier midt EAU tombé0«® 13, VENT "(girauette). S0LE1L lever8 h. LUKE lever, sot coucher.... <i h. 2l| concber, ma BRUXELLES, 11 septembre. SITUmOlTËXTÉRIEURE. Le Moniteur area's dit que 1'entrevne d's souvc- vains de France et d'lispagnc k Saint Sébastien a étó iiès-coriiale, et que la population tout enlièro sctu- blait par ses acclamalions s'associer k un événement qui est de nature Jt rassurer les liens d'amitié des dtux sonverains et des deux pays. La Patrie, de Paris, annonce que le gouvernement anglais a faitégalement, de la convention deGastein, l'objet d'une circulaire i ses agents Jt l'ótranger, »x- primant it peu prés la mème manière dc voir quo Ic cabinet des Tuileries et declarant textuellement que la convention est un acte blkmable et indigue de notre temps. La Gazette de Vienna pub ie une 'ctlre autographe de l'Empereur d'Autriche, nommant le baron de Go- blonz gouverneur du Holstein. La Gazette de VUnnc donne des explications sur la part que prennent les duchés au payrment d<-s frais qu'entraine 1'occupation des troupes auslro- prus- sicnncs. D'après.la leuille autrichiennc. il a été con- venu que le séjour des I'oupes d'cccupation dans les dnch's ne devait occasionuer aux puissances occu- pantes aucune charge supérieure aux frais d'entre- tien de ces troupes dans leur pays. Le gouvernement autrichien applique done ce principe, n meiiant cn regard de la dépense réelle de sa brigade, presque sur pied de guerre n S .hlcswig-Ilolstein, celle qui aurait lieu si cetic brigade stationnait sur lc pied dc paix ordinaire dans scs garn;sons, et [en l'assimilant auxauir s troupes cantonnées dans l'empirc. La diiïércnco de ces deux positions r- présente, pour le trésor autrichien, l'excédant dc dépcose k couvrir, suivant convention, au moyen des r- ssources lioancières des duchés, et celle difference s'élèva k la somme de 100,000 thalers par an. Ellc provient, non pas du paiemcntdc {'augmentation de solde, que per- $oiventégaleraent les troupes prussiennes. maisprin- cipalemcnt de la difference etitre le pied de guerre et le pird de pa'"x en Autriche. Le pit cl de paixétart très-faible actuellement. lc surplus de dépenses du pied de guerre, r st fort cous'dérab'c. On mande de Schleswig, 0 septcmbrc, qu'en exécu- üon dc la convention de Gastrin, les institutions com munes aux duchés, trilcs que l'association de 1'orJrc équestrp, l'univers'télc canal de l'Eidcrl'asile des aliénés, l'hospicc des sourds-muets, l'étab'is- sement penitentiaire do Gluks'adf, restcront indi- vis. Les administrations des douanes, des télégra- phes et des postes seront séparfes, sauf la percep tion du droit du Kruzzoll, qui contmuera k se faire par des inspecteurs communs. Chaque duché aura «es finances pariicul éres et la caisse générale du Schleswig-lloistcin aura unc tenue de livres séparée pour chaque duché. Le rA.-ynio de la séparniion sera détnrrain^ nar urn» ordonnanrc spécaie. LeFremdcnblatt, deVienne.dit apprendre de source certainc et au-h-ntiqup, que la maj ure partie des mesures qui ont été préparées sous le nouveau mi nistère seront publiées d'ici k quelques jours. Le Nouveau Fremdenblatt dé ment l'asscrtion d'a- près laquelle le gouvrrn»ment russe auraH prépaié des négociationsavec l'Auuiche conc-Tnant la coopé- iation de cet<e puissa< ce dans les affaires des Prm- cipautés danubiennes. Lc journal en question ajoute que VAutriche maintiendra lo principo dc non inter ven i ion. D'aprfcs la Gazette de la Bourse, le Rot GuiUaume pré'èverait sur sa cassette pnvée l'indemnité k accor- dcr k 1'Autrich-» pbur la cession du Laucnbourg. On écrit de Vienne k la Gazette de Cart.srulie que Ie due Frédéric a pris immédiatement aprés la conclu sion dc la convention de Gastein des mesures pour apprendre jusqu'Jt quel point les clauses de cette convention mpnegawnt son séjour dans les duchés; il lui a été déc:aréqu'il pourraifivster dans le Sehles- wig-Hölstein aussi longtenips qu'il ne sc mcUrait pas cn contradiction avec b-s lois et qu'il nesr «ndra't pas coupable de menées illicites contre IV Jioulé se trouvant en possession légitime du ponvc: Des nouvelle» du Mcxique du 11 aortt, venues par Ia voie de France, annoncent que les iroupes impé- rialist"s ont eu un engagement heurcux prés de Te zan, mus qu'elles ont subi un léger échec h A'maca- lan; vingt-cinq lanciers autrichiens et une compa gnie d'infanterie mexicaine ont été obligés de se ren- dre. Au départ du dernier courrier de la llavane, on dt- sait qu'un vapeur espagnol, venant de San Domingo, avait été saisi k Samana par les révolutionnaires haïiieDS. Nous ne sachions rien qui ait autant nui k l'éta- blissement du régime parlementaire en France que les exagérations et les injustices de toutes les oppo sitions, sans distinction. Armand Carrel qualiüait fort durement celle qui avait été faite h la branche alnéc et a laquelle il avait pris unc si grande part, en l'appe'.antla comédie dc quinze ans. II y avail tin mot, sous la monarchie de Juillct, qui ca- ractérisait bien l'esprit de l'opposition, on disait lc maréchal Söult a perdu la hataillc dc Toulouse, quand il est au ministère, il l'a gagiiéc quand il est dans l'opposition. Ce systèrac s'appliquait k tous les actes de l'admi- nistration, ils étaient bons ou mauvais, selon les óratèurs et les écrivains qui les discutaient. Un pro jet de loi n'était pas examiné par rapport aux bonnes ou aux mauvaises vues qui l'avaicnt dicté, mais par rapport k l'ellet que pourrait produire, relativcment k i'existence du cabinet, son adoption ou son rejet. C'est ainsi que la monarchie de Juillet a mis unc douzaine d'années k discuter le régime de ses chc- mins de fcr, et que la France est restéc Ionglenips en arrière dans cette branche de travaux publics c'est ainsi qu'avec sa rente de o p. c., qui était k l!20, elle n'a pas fait la conversion, qu'elle n'a pas décrcté la liberie commcrcialc après la réforme de Robert Peel, qu'elle n'a pas raênie décrété la liberté dc la boulangeric ct dc la bouclicric. C'est par les exagérations cl les injustices dc toutes les opposi tions que la monarchie dc Juillet est restéc stérile, ct qu'elle a dégottlé la France du régime parlemen taire. Nous retrouvons malhcurcuscmcnl en Belgiquc les mémes exagérations et les mêmes injustices. Dcpuis l'avénement du ministère liberal cn 1847, il n'y a pas une des grandes mesures donlla nation rc- cucille les bienfaits, qui n'ait été attaquée avec Ia plus grande violence, par l'opposition. Nous n'aurions ni le libre commerce des denrécs alimentaircs, ni la libre cntréc des matières premières, ni des tarifs douaniers modérés, si les chefs de l'opposition en avaicht été crus. Les octrois nc scraient pas abotis, les sucres ne paycraient pas d'impót, et los revenus provenant des taxes sur les eaux-de-vie et la bière, auraienldirainué d'année en année, en raison inverse de l'accroissement de la population et du développc- raent de la richcsse publique, si la majotité dans les Chambres s'était laissé entralner par les attaques de la minorité. Ce n'est pas peut-êtrc que l'opposition fit con- scieticieuscment hostile aux réfonues du ministère, c'est plutöt qu'elle voyait, dans les intéréts que ces rél'ormes froissaient, une chance de renverser celui- ci. L'opposition dans les questions d'intérêt maté- riel servait les intéréts pohtiques. Cette considéra- lion justifiait ses exagérations et ses injustices. de ia presse cléricaie dans la question de ja revi sion dos évalualions cadastrales. Cette revision a été sollicitée, exigéc au nom des droits sacrés de la justice, par les représentants cléricaux. C'était jadis un grief de parli exploité dans toutes les électiöns. On disait aux propriétaires des Flandrcsvous étes lésés dans la repartition de la contribution l'on- cièrc. Les évaluations du cadastre sont menson- gères, la propriété a augmenté devalBitr dans les provinces de Jirabant, de llainaut ct de Liége, elle n'a pas sulvi la mème proportion cltez vous. Oü vous payez 10 p. c. du revenu, les propriétaires de ces provinces n'en paie que o. Lc ministère liberal vous cxploite au profil des élccteurs qui lui donhelit unc majorité complaisanie. II y avail quclque justice, mêlée a beaucoup d'exagération, dans ces plaintes. Les opératiohs du cadastre s'étaient faites sous différents ministères, avec soin ct impartialité probablcincnt-. On avait at- tribtié aux propriétés leur Valeur réellc. Mais cette aleur s'était modiliée depuis trente ans, et de nou- elles évaluations pouvaient étre nécessaires. Mais ce qui est inouï, ce que l'on n'aurait pas pu prévoir, c'est que le mème parti qui avait exagéré outre mesure l'inégalité des valeurs immobilières, et qui cxigcait lu revision des évalualions cadastrales, qette de liauts cris lorsque scs prévisions scmblent sc réaliser, et cherche k exploiter, au profit de sa politique, les opérations prélimittaircs qui semblent lui donner raison. M. B. Dumortier s'est élevé con tre les opérations qui se sont faites a Tournai, et a annoncé aux propriétaires du Hainaut une aggrava tion de charges, s'ils nc se hatent pas d'c renverser lc ministère libéraltoutc la presse cléricaie a fait chorus avcc lui. Voici maintenanl le Journal d'An- vers qui jctle le crl d'alarme. 11 parait que lk aussi la valeur dc la propriété a singulièrement augmenté, l'éciio du parlement relge. et qu'il y a possibilité d'effrayer les propriétaires. k la réalisation de leurs voeux, ils sacrifient facile- Un'nouveau raoyen d'oppositlon est t'rouvé. On va ment ces institutions commc impuissantes. Nous chcrcher a inquiéter les contribuablcs; on leur prou- n'en sommes pas vcnus Ia Iieureusemen mais ce vera que le gouvernement ne fait la révision des n'est pas la lautc du parti clértcal sj le regime paile- évulualions cadastrales que pour y trouver l'occa- mcnlaire n'a pas donne les fruits qu il a proauits ail-* sion d'augmen'.er les impotSi l leurs. La polémiquc de ses journaux, dont nous Le Journal de Bruxellesavec une mauvaise fbi, nous sommes occupés dans ces réllexions, est unc qui est en même temps une maladresse, consacre preuve entre niille que la bonne admims ration du un long article k cette question, qu'il dénature de la pays Ie touche peu, qu il ne s agite dans la piesse, manière la plus audacieuse, et termine ainsien- dans les scrutins clectoraux et dans les Lliambres, core une fois, propriétaires et locataires, garde k que pour lc triomphe de^^politique cluicalc. V0ln3„' j. t„„ni a„ I ÖtiYü dans \e Journal de Charleroi Ce nest pas k, k coup sur, un ex®l^ice Bienquo M lc vieomte Vsfi Lcempocl, ancien sénutour de droit de discussion. Quand ia presse est emplojéc Tbuin.ait ccssó de fsiro parlic do notro representation k égardr les esprits qu'elle devrait guidcr, a obscur- nationale, sa foi politique et son devouement au progrós cir les questions qu'elle devrait éclaircr, elle abuse n'en sont pas moins arder.ts. 11 nous écrit aujourd hui k de la liberie - >;i elle irinmnhtit nar dp semblablcs propos de la créalion des bibhothèques communaics, les ae ia imer Csi ene irionij rau par ae semnidDies ftnexionssuivïnle8p|einesd-on chaleureuxenthousiasme: moyens, et si ellc empechail la realisation u unc e.x- j u mjmc dj[ noire honorable correspondant, en fa- cellcnte mesure en soulevant contre elle l'ignorance vcur dc la créalion des bibliothèquos communales. Qu'on facile k tromper ct les préjugés dilliciles a déraciner, le vcuiilo ct la choso cxistcra. elle aurait, sans aucm donte eor.é aUeinte hla consideration du gouvernement qui la\ait piopo Duro, leur zèle sc communiquera et nous nurons bientöt sée, mais ellc aurait nui bien davantage aux interets uno armee do volontaires pour combattrc l'ignorance et des contribuablcs qu'elle est Censée protéger, aUX répandrc l'instruclion. I a démoeralie coulo k plcins ilmiu dp lu inüiipp miVUp devnit défendrp i bords» disalt naguèro M Duruy, ministro de 1 instruction 1 Li" 31ÏIÏSSÏJ^«L,Ucir;ipc n-,it publiquede France, il faul done verser J. pleins bordsaussi Que la révision des évaluaiions cadastrales nait i'jnsiruetion dans Ie courant rapidoct pressant du progrès. pas lieu, que lc ministère recale devant 1 opposition te moyend'éviterdcs revolutions funestcs, cost d'en dc Ia presse cléricaie et des représentants cléri- faire unc paeifique, c'est do répandrc la lumière et d'im- piiiY nn' nTivpi-i uil t I ps clnsps resloront pn l'état prégner d'inslruction la masse des ciloyens. Cette oeuvre caux, quainvera-trintcs_^b» lawrom en i eiai Jcc501|,liCi oalastroi.he poUUquo deviondr;, imnos- ou elles se trouyent. lel propriétaire continucia a SjDiCï i,» capital intellcctuei de la sociélésera centuple, et le règne glorieux dc la liberté sera ótabli d'une manicre indestructible, n LES MIRACLES A LA MODE. Le fait est non-seulcmcnt avéró, miis encore olïleicl, ct plutöt deux fois qu'une, car le Motiitcur du soir cn parlc dans ses numéros du 6 ct du 8 nous avons des Ihauma turgos k Paris f lis viennent d'Amériqueils sont deuxils s appellcnl Ira ct William Havenportils seront les lions de la saison prochainc, ou du moins ils en seront les lionnets. Je me trompe ils sont trois, selon c^qu'ils déclarcnt eux mêmcs. Mais lo troisième, M. Fay, n'est jamais entró dans l'armoire. 11 se cache modostement dans les coulis ses, pour donner un coup d'épaule au miracle, pour cha- touiller los esprits qui s'cndormcnt, ou pour semer la pou- drc k poignées dans les yeux de l'honnéte public. Ils sont pcul-ötre quatro, car enfin l'honorable M. Guppy, qui fait les annonces au pub'ic, ne se mcUrait pos cn frais d'éloqucnce s'il n'était un peu dansl'afl'airo. Maisil sV fl'.ice au moment oil lo miracle, discutó par les journaux, entre dans l'ordre des choses exotóriques. II ne signc pas au Moniteur; il est prét h payer sa part des 10,000 francs, si M. Robin les gagne, mais il ne les promei pas cn son nom personnel. C'est uno différencc h constalcr entro M Bur- num et M. Guppy. Ils sont peut ötro cinq, mais je ne le croirat que si on melc prouve. Pourquoi seraienl-ils einq, au nom du ciel? C'est assez dc deux hommes pour élonncr une assemb'ée de bonnes gensbicn disposés qui sc sont presque fait ban der les yeux h l'avanc On a l'armoire préparée, les cordes de colon mou. fabri- quécs ad vsum miraculion a les bougies óieintcs ou cou- verles do taffetas gommé n'ost co pas plus qu'il nc faut pour protéger quelques faiblesmalicos? On pourrait mémo, ce me semble, jetor l'armoiro par la fcnölre, allumtr cent payer dans les Flandrcs 10 p. c. sui' unc valeur qui n'est imposée qu'k 5 p. c. dans lc Hainaut. Le gou vernement voudrait prendre u&e moyenne entre ces deux contributions, abaisser l'une de 2 12 p. c. et augmenter 1'autre de pareille quantité. Lc parti clé- rical ne l'entend pas ainsi. II se garde bien dc féli- citer l'un dc ce dégrèvemcnt, mais il plaint 1'autre de ['augmentation que vont subir ses contributions. C'est une tactique, mais piloyable et destructive du régime parlementaire. Elle aurait pour consé- quencc inévitable qu'aucune réforme de nos lois d'impóts ne serait proposée; que le ministère, n'ayant d'autre souci que de se maintenir au pou- voir pour y faire les allaires de son parti, s'abslien- drait de toute mesure qui pourrait être exploitée contre lui, et qu'il laisserait subsister les inégalités cbocpiantes dans la repartition des impóts, pour ne pas donner dos arraes k 3C6 adversuires. M. Frère-Urban a paru touché de ces considera tions, lorsque, dans la dernière discussion sur Ia motion de M. Allard, il a dit k ccux qui se plai- gnaient de l'exagéralion des nouvell.es évaluations je surseoie k son exécution En d'auircs termes Je nc vous l'ai proposée que pour faire droit k vos plaintes mullipliées, potir faire cesser une injustice que vous dénoncie? dans chaque session: Mi vous croyez qu'il n'y a pas d'injustice, que le remède sera pire que le mal, eh bien, laissons les choses cn l'état oil elles se trö'uvent, Mais Ce n'était lk probablement qu'un argument ad hominem. M. Frèrc sait probablement qu'il y a des inégalités dans la répartition de l'impót foncier, qu'il est du devoir du gouvernement de les faire dis- paraitre, et que la délovauté de ses adversaires ne le justifleruit {las d'ün défii db justibc efiVcré les contribuablcs surtaxés. Quoi qu'il en soit, il n'est pas motos regreUalile de voir l'opposition pousser la passion au point d'in- criminer le gouvernement paree qu'il veut mettrc un termek des abtis, de Youloirle faire rcculer devant les réformes utiles paree que, dans les meilleilfes, il sc trouve des individos qui en souffriront, k sa- voir ceux qui prolüaicnt des abus, et qu'il est extré- mement facile d'indisposer les contribuables, dont les charges sont augmentées mème dans unc pro portion itiiliiitie. On pourrait assurer, sans crainte d'etre démenti par les événcments, que si ces misérables tacliqucs des oppositions triomphaient dans les gouverne- ments constilutionnels, les citoyena ne tarderaient pas k se dégoiiter de cette fórmc dc gouvernenienl. Les peuples tiennent sans doute beaucoup k faire prévaloir les grands principes politiques qui sont la sauve-garde de leur liberté el de la bonne adminis tration du pays, mais ils demandenl aussi des pou- Vtjllfs publics "qu'ils s'occujleitt dc CGtte bönnc admi nistration ct qu'ils nc le subordonnent pas a l'avéne ment de telle ou telle doctrine, dc tcls ou tcls hom mes au pouvoir.-Si les institutions sont un obstacle Négligeons ces fanfai'onnades d'outro-mer ct prenons divertissement que ces messieurs nous donnent. Leurs cxcrcices abnt dtvisés cn deux parties, commc ccux du Cirque. On a donné lout rcccmmcnt, Jt Öcnncvillicrs, uno demi repröscntalion oft l'on avait convoqué la presso bienvciltdiiie ct non autre. Un journaliste invité a cru bien fairé en amonant avcc lui M. Robin, prestidigitateur ct phy- sicien dc profession, M. Robin quilienllhé;\lre sur le bou Bulletin Indoslrlel el commercial. Malmedy, 8 septembre. (Suite.) Nous voici h Malmedy, libre d'ontraves, certain de trou ver, dans un accueil cordial et franc, une compensation aux ennuis dc la route et do la douano. Les notes joyeuses du carillon de la paroisse annoncent lc coup dc cinq heu- resnous avons loujours aimé les airs du carillon, surtout pour les villes tranquilles ou placées dans un vallon so nore, comme Liége et Malmedy. On dirait que ces préludes des hcures conlribuent k exciter la gatlc dans la popula tion! cela vaut mieux que ces assommanles sonncries des morts qui no f.nisser.t pas dans cerlaines localités, ou que ces monoloncs et mólancoliques cloches de couvent infor mant le public des matinos et autres exercioos des moi- ues. On comprerid qu'au moyen kge, dans ces villes goihi- quos qui n'uiaient, a vrai dire, quo de vastos eouvents, l'on sc permit de faire dominer la voix des cloches dc monastè- res. Les temps sont changés. Er. tous cas, le carillon fait ici uic agrcable compensation, ct c'est k ses sons joyeux que nous ravoyoas d'abord la Grand'Placc de Malmedy, ornée d'u'tio fonlaino qui.est surtnontéc d'un obélisquo. Lc style des priucipales maisons, nous alfiqns dire hó- Rlacc, !ittcsld"de sa prospériie. Mais l'herbó qui pousso impunément apprond que lo forum do la ciiarinanlc sous- prel'ecturo do l'Empiro n'est plus qu'un marebé, qu un souvenir do la grandeur passéo. Nous n cnlcndons pas faire un crime k 1'éJili.é malmodienne dc ces brins d'herbe, car, quelques jours auDaravant, nous en fou- lions des loufl'es plus epaissos k Liége mome, dans la rue Beekman, au quartier d'Avroy. II est vrai que ce quar- t:cr h'a pas cessé, de möme que celui Léopold, k Bruxel les d'avoir un petit air ennuyeux do resscmblance avcc unè ncciopo'e. C'est sans douto pour faire conlraslo avcc la réalité, ou bicn pour sc faire illusion, que 1 on a dócoro les rues du quartier Léopold des noms du 1 'Industrie et du Commerce, ct celui d'Avroy, k liégo, du nom d un bourg- mcstro quo l'liistoire nous représento au milieu dos agita tions populaircs. Et le voila dans les champs Elystus Quelle derUidn Malmedy n'est plus quo 1 ombro dc ce qu il a eté, 30it sous Ie régime théocratique dc son abbe rniiré, au moyen- kste, quand il formait avec Stavelol les deux bases do 1 au torité du succcsscur do saint Remacio. soit sous 11 tmpire, quand il étalt lc siége dc la sous-préfecture do lOurthu, avbc tin tribunal dont ressortissait Verviers. La rtchessa et los honneurs allluaientk Malmedy, qui atteigmt un instant un haut degré de prospóritó. Les idles sont Dien changés denuis Verviers, qui no possódait, sous la Rcstauration, nt autant'do capitauv, ni des ressources naturelles plus trnndes aue Malmedy, a donné un essor immense k son industrie drapióre, grkoe k l'esprit vivifiant de liberté poli- 'fö1 du^ma^é Irac^aU, l'indnslrie principale dfl Mal medy trouva cepondaut, iors de soa licncxion k la Prusse, en 1815, uno compensation dans I'ouvcrluro du Zollvercin k scs produils. Ponaanl quclque lemps, sa prospentó dl- minua d'óclat, mais se soutint. Los famillos nobes, patri- cibnnC's, conservaient un rang ct des mocurs dignes d une petite capiule. Mais la domination allemande, ou Dien plu- tót l'isoicment el l'effori du lemps et des evoncments con- traires, ünirenl pir amoncr des riics sur le front rcsplen- dissanl de la citect en examinaot de bicn prés,on troaVe- rait pcut-öiro des lézardes prorondes dans scs assises, et, par-"ci ear-lk, déjk des ruinesbiendissimulóes. Animo dex cellente» intentions pour sa pupille, le gouvcrnomcnl prus- sien usa do beaucoup dc ménagemsnts ot de eondcscen- dancc. 11 loléra l'usago de la languc framjaise dans los aèies d'administratión, ct s'il no pul oparguer a la popula- bccs de gaz, bnl'cr les cordes molles ct prendre un bon cordcau chczl'épicicr voisin, puisqu'on a sous la main une légion dc génics a iroits ct vigoureux, demi dicux comp- plaisknts, collaborateurs invisibles, sinon infaligablos.do MM. Williams ot Ira Davenport. Mais qu'ils soient deux, trois, quatrc ou cinq, ces cslima- blcs Américains sont des personfics éminemment prati ques. Dcpuis douze ans qu'ils travaillaicnt dans ltfmiraele, ils ont pcrfcctionnó les moyens d'exóculion, éludió lepu- j levari ct quffait en public mille choscs surprenantes, ne Blic tflté lc forltt lc faiblo de l'cspril humain lis arrivent i s'est jamais vautc d'avoir commerco avcc les esprits. Co prócédés d'une répulation foudroyanto; leur évangilo a n'est qu'oh honnêle homme, de grand sens, fort mgénieux paru avant eux c'est un volume dc 300 pages, rédigé en j ct habile dans sa prtrlic. Commc tous ccux qui sc jouent anglais par M. Nichols; traduit dans la languc do Voltaire élégamment k travors les scertts dc la nature, 11 est payó par M""" Bernard Derosne, que nous avons applaudio aux pour nc pas croireaux choses surnaturellcs. Folies-Dramatiques, aux Variété» ct k la Comédie Fran- Dès qu'il s'est vu en prósencedos Irères DAvenport.u V jisc sous le nom do M"® Judith. Cet évangile, qni vient do loin, assure que MM. Daven port ont résolu, dès leur tendre jouncsse, le prob'ómo de l'aviation, si gravement poursuivi en France par eet héroï: que casse-cou de Nadar. lis s'cnvolsiont jusqu'au plafond ct planaicnt sur l'assistanco, quoiqu'ils fussont dójk visi- blcmont plus lourds quo Fair. Si j'oso contestcr sur co point letómoignago do M Ni chols, ce n'est pas seulement parco que la choso est ab- surdoenelle möme, c'est suriout parce qu'elle est inju- rieuse aux frères Davenport. Eh! quoi, messieurs, vous laissez dire que vous avcz j void sans ailcs dans un salon, quand il est avéré que vous ne le pouvez p'us? Vous avioz done alors uno puissance qui est uséo, unc vertu qui est sortio do vous? Faut-il con- dure que vous avcz démérité des tsprits, vos domosiiqsc quo vos porlcurs nériens so sont mis en grèvc? Quo vous n'avez plus sur oux la möinc autorité qu'autrcfois? Quo vous öics cn baisse k l'flge de 25 et do 23 ans? Que vous allez do plus fori cn plus faible, et cola dan? la palric du grand lliaumaiurgo Nieolel? Vous venez nous montrer des miracles do pacoliUes, après avoir donné cn Aoiériquo dos représentations dont un dieu serail jaloux? I'rencz- I vous done Taris pour uno do ces sous-prófeclures inli- mes oü les ténors sans voix ct les comiqucs hors d'kge vont quólcr un regain de succès? lion vvallonne Fappareil massif de Ia bureaucratie alle mande et do Forgmisation militaire prussienne, il nechcr- cha pas k la germaniser brutalcment. Pourquoi l'admiDis- Iration supérieure ossaya-t-ello derniórement d'imposer l'usago dela langue allemande pour les actcs ofllciels, alprs 3u'une tolérance dc cinquante ans avait en quelqne sorto onnó lo droit de couserver l'usage do la laugue du peo ple, la langue fran^aise Le jeune el courageux bourgme»- tre de Malmedy résista vivement, et la régence d'Aix-la- Chapello, car c'était elle qui voulait faire ce coup «t'Etat, dut battre en reiraite. Du reste, cctto vénérablc régesce. gardienne des saiates reliques, ne parail pas étre animéc d'un esprit progressif bien caracténsé. Le gouvernement prussien a trouvé, selon nous, un agent bien plus efficaco do propagande pour germaniser cette aimable population, dans la substitution du vin de Moselle au vin de France, au moyen de droits dc douaDO élevós contre ce dernier. C'est k cela qu'il faut atlribucr co petit air ficgmatiqua que prond parfois la gënéralion aetuellc. La jeuncsse aisce, doréo, ou plulót les vétérans do la jeunesse, car il y a eu solution de continuité dans le recrutement do cette pba'angc joyeuso, ont continué k s'inspirer, comme leurs amis de Slavclot, dans le vin de Bourgogne. Cell# jeunesse qui rit toujours, noce quelquefois, mais travaift* énorgiquement et qui l'era des prodiges quand le chemipi de fer lui aura ouverl ies barrièros toutes larges du pro grès et do la concurrence, cctto jeunesse s'obsiino k no reconnatlre au vin dc Moselle que cerlaines qualités jiharmacculiques, expliquées par un auteur francais. I.e vin dc Bordeaux, par contre, n'est pas mieux traité; et s'il fall.nl cn croire les amateurs incorrigibles du nuits et du chambertin.ce vin de malades ne doitsa vogue qu'k la ré clame médicale, de méme que les eaux do cerlaines villes. Maïs chutn'altaquons pas la Facultó et rentrons dans no tro sujet. Laville de Malmedy, d'une configuration géograpniqne- fort scmblable k cellc do Liégoct qui rcsscmble ertcore davantage k cette dernière par lc eótè moral, eihnogra- phique, compte une population do 5 k fi.OOOkaies. Ce n'est pas une ville de plaisirs, quoique sa situation soit char mante et qu'il n9 lui manque qu'un capitalize et un hommo de goüt pour cn faire un Spa ou un Wiesbaden Malmedy est un centre induslricl trés-actif, mais ccpen- danl un peu stalionnaire depuis quelques année». I! y a danslesUinneriesquioccupcntla grosscpart du capital im- mobilisö etdans la belle papeterieStcinbach, dans leslabri- quesdccolle, celledolainesartificielles ct la fabrication des sarraux (blouses bloues) uno valeur que l'ont peut évaluer cn tout k plusieurs millions do thalers. Comrae il n y a presque pas de rentiers l'ainéants, ni d'employés du gou vernement grassemei.! rétribués, chacun y vit de son tra vail. 11 y a beaucoup d'a.:saiDC, tint parce que hommes, femmes eljeuncs filles, tout I? nonde; a son occupation, sa tkchckremplir, que parsuilo P® 1 economie, ae torarc el de la propretó qui règuent dans le» 'amillesv Depuis quelques trente ans, l'on a d ..!aire .fles fortunes rapides, d'y roncontrer autant da ^Mfionnaires 3u'k la chute de 1 empire. Malmedy fut longlomps iCnomD1® ans tout le pays d'aientour pour son luxe, sa richt*."86* pour los beaux et bons partis qu'on y l'aisait, car lo sang est beau dans ce site monlagncux ct salubrc. De lk, on a ccssé depuis de faire de nouvelles bktisscs, mais pas unq brique no manque aux anciennes constructions. Cependant commo la force destructive dc la nature est impitoyable et quo l'on ne peut.loqgtemps se tenir en équilibrc en ce laire uu^rosservéfX! ations ou bicu feufuor, aec^óir. L;j population inlelligonie de Malmody a lo sentiment de cctto situation; to mouvement commercial qui circulq partout au moyen des cficmins de fer, n'arrive chez elle que sur le vehiculo bolteux du camionnage antique. C'est pourquoi, depuis plusieurs annéeselle s'est adressée pariout, au gouvernement, aux grandes sociftós de cbe- mins do for, aux capitalizes pour voir relier la cite par le moindre petit troi^on de chemin. k une ligne inter nationale. Le gouvernement prussien n'ótant pas, comme lo iióire, proprietairo ni entrepreneur do railway, a fail uomprtndrck l'intéressanle eiló qu'il ne pouvait 1'aider en ceoi, quo tout cc qu'il pouvait laire pour olio c'était d'im- posor a tout demandeur dc concession d'una ligno nou velle k iravers 1'Eifel, la condition de comprendro Malmedy dans son parcours ou do l'y rattachcr par un troncon. C'est ce qu'il vient de faire pour la ligue franco beige prussienne c'est la condition qu'il imposera k la societé du chemin i irect do Calais et Bruxellesk Bingen et Mayence et ses om- branchements (projet dc MM. Wergifossc et do Haulleville}» m Cette socióte s'obsliuc, commc elle paratl cn avoir Fair, a pousser plus loin ses travaux ct k sollicitur sérieuse- menl la concession on Prusse. Enlln, lo projet do chemin uireet de liruxolles k Coblence, de M. L, Stevens, fait do Malmotly uno des stations les plus directos de la ligno En ce moment, c'est la sociélé franco beige prussienne qui neut la corde el dont les progrós, la réussite, font l'objei de lous les voeux des Malmediens. Ainsi que nous le di- sions plus haut, ou ne parlo en ce moment que chemin do ler, l'on ne so salue que par ce mot, l'on ne so souhaito pas autre chose. Disous done aussi un mot d« ce sujei. La suite A (feniain.) Chcmia dc fer de l'Êtat. NOUVELLES CONDITIONS RËGLBMENTA1RES DU TARIF INTÉRIEUR DE L ÉTAT. (Suite. Voir notre numéro d'hier.) CHAP. III. PRISR ET REMISE A DOMICILE. Art. 29 La prise ct la remise k domicile s'appliquent aux marcbandises en gónéral, ainsi qu'aux expéditions de finances. Touti fois radmmistralion no se. charge pas de ces ope rations pour les marehandises dont elle n effcctue pas le chargomont. riconnu des confrères, mais des confrères irop ambilieux et il s'est fail un plaisir d'év.n'cr leurs sept ou huilmèches. Son jugement, très-courtois et publié (n fort bons termes dans le Moniteur du G, m'a ravi par un air de bonne foi et de modóration. No'.ez que je nc connais ni M. Robin ni les frères Davenport; je n'ai vu ni le thékire siucèrc et public du prestidigitateur, ni les salons que ces Américains trans formed eu théktre, mais, depuis pjosieurs mois, j'ai les oreilles rabatlues de cos Devenpoi t, et il mo tardiit do les voir en présence d'un brave hommo un pcu plus clair voyant que le valgum pecus d'Anglitrrre ou d'Amérique. 11 faut vous dire que je rpois depuis assez ct trop long- temps un journal intitulé YAvenir, moniteur du spiritisme. C'cZ ce qu'on apptlle cn largago famiiier une feuillc de chou hebdomadaire. 11 n'y a pas un petit journal de pro vince, un Figaro dc Drives, un harivari de Pont k-Mous- son, qui soit au-si vide et aussi nul que co inoniteur-lk. Or, il est en grande parlic rédigé par des médiumse'est- k-dire par des messieurs qui évoquent S jcraio, Cicéron ou Lamennai#, Us font tnlrcr dans un pied dc table, et los contraigoenld'écrire cn francais médiocre un supplément k leurs teavrcs poslbumcs. Erasme, Lamcnnais, Platon, quo sais je encore sont les I collaborateurs ma'gré cux dc co j >li ptlil journal. Dans quel stylo on les fi.it écriro, jo vous laisso k dcvincr. Lo roman es,t romplacq par une foulo de canards sérieux, so- Iconcls commc l'hisloiro du Pape Pic IX, meduim voyant qui, tout cn faisant sa prièrc, voit mourir dans son anti chambre un assassin qui venait l'égorger. Vous y vcrrt z 1'osprit parlcur dc la familie X..., un Espagnol du wi*- sièclo J qui s'était altachó de nos jours k unc familie anglais e. II j s'appoluit Gaspard LudovijO y Urbino, cet Espagnolc'est 1 lui möme qui l'a révóló k ses clientcs. Un Espagnol du nom dé G ispard est prcsquo aussi vrai- semblablc que le sultan Oscar dans les Saltimbanques. Lu- dovico est un prénom italicn, ct n'a jamais été un nom de familie csj-agnol; Urbino est lc noin d'uno ville ita- liennc assez connuo il faut ótre naif comme un marchand de miracles pour négligcr la vraisemblancc k co point-Ik L'Auenlr, moniteur du spiritisme, a consacróje nc sais combion d'articlcs k la gloifo dos frères Davenport; e'est par son ontrcmise quo les frères thaumaturges mo don- ncnt depuis longtemps sur les nerfs. Je sais bien qu'on n'est pas forcè de lire tous les jour naux que l'on recoilil serail fort aisé d'en rondre quel- ques-uns k la posteon pourrait möme écrire au rédac teur en chafMonsieur, vous m'envoyez voire journal gratis je ne vous en vcux pas pour si peu de chose; mais combien m'en eoütcrail-il tous les trois mois pour no pas rccovoir l'A uenir? Mais on n'a pas lc temps d'éerire cc billot, on oublie de renvoy.r lc journal k sa source, cl on lil sans prémédila- lion, par pure ina Ivcrtanco, la prose dts mediums. Après lout, il est paut Ctrc ulile do connahre lesépizoo- ties qui sév.ssi-nt dans les bas-fonds de lefprit liumain. I', est bon de savoir quels rövescreux, qncllcs bi'.lcvesées se débitent mystéricusement cn Europe pour la consom- malion des femmes hyslériques tl des hommes bndaud Anrnli dello Spirilismo, de Turin, msnsuelle La Lucedo Botognc La Gazetla Magnetico-Scientifico-Spiritistica, de Boio- gne; Le Spiritual Magazine, de Londres; Lc Spiritual Times, do Londres. Ncuf ct un dixEt, dans lo nombro, pas un qui s'impnme k Charcnton. La théorie du spiritismo est vieille comme la cródulitó humaine. Un roi qui a la guerre veut savoir s'il sora vain- queur ou vaincu. 11 va cherchcr unc sorcióre, un medium femelle, et lui dit Evoquez-moiun mort un pcu intelli gent, que je le consulte sur mes affaires. C'est l'histoire de s! ul La sorcière óvoque l';\me de Samuelcette kme est visible comme un corps, elle parle comme si elle avail des poumons, un larynx, unc langue ct des lèvres, et el!® annonce l'avenir comrae si elle l'avait lu dans ses papier». Yoilk l'beureusc invention qu'on s'applique k rossusciler aujourd'hui. A quel propos? Pourquoi? Mais pour fair® des dupes et soutirer l'argent des sots; rien n'est plus simple. La pauvre pylhonisso d'Endor voit Saiil tout défait, at- téré, presque mahde après l'évocaüon. Elle l'oblige ft se reposcr, olie tue un veau gras, le seul qu'elle ait chtz ellc - elle pc'tril des pains sans lovaiu tl répare les forces du roi (IV is, xxvm, 2-2 k 25.) Ln Bible ne dit pa» qu'elle ail élé payée. C'óiait uno Juive, pourlant. Nos médiums, qui sont chrétiens, ne travaillent pas au möme prix. N'est il pas singulier qu'on 1865, lorsque 1 humanilé en- tièro court a grands pas vers le progrès, quand lYsprit potilif envahit tout, quand Ie bon sens vient lout soumet- trok son eonlrölc, quand toutes les sciences, dóbsrrassées du fardeau des niaiseries antiques, se lancent rósolftmom te bouri» qu'on oxploito dann 1» «o dn vrni, one pc,do Egliso borgnc cnTcprcnno en certains lieux pour abötir, affolèr ou exaltcr lei sim- dc rossusciler les farces surnaturollos pies. Croiriez-vous qu'il cxislc cn Europe ncuf journaux ïz-vous qu II CA131U cu uuiupu JUU.....UA Si lc moment est mal choiw, le choix des instruments 'rédigés dans lc möine esprit (passez-moi lc inol) quo l'Ave- n'cs t guèrc moins ridicule. Lommonlvoiei deux ^ïlbi ds reuigob uau v - 5 qui 0Dl dompté les puissances invisibles; ils se font servir déjk norame? En voici ia liste compléte La Revue spirile, do Paris, 8' année, mcnsuellc La Vérilé, de Lyon, hebdomadaire, 3' année L'Union spirite bordelaise, quatre fois par mois L'Bclw d'outre tombe, de Marseille, hebdomadaire; par des esprits; ils ont k leurs ordres uno armée d'êtres inconnus, mais assurément superieurs k l'homme. Que no forait-on pas avec de tcls moyens? Donncz moi soulement ui) pelit l'arfadct, pas plus haul que ma botte, et

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l' Echo du Parlement | 1865 | | pagina 1