Cc service s étend aux parlies agglomërées des villes et dc leurs faubourgs et, en gënéral, a lout le territoire situó dans un rayon de trois kilomètres autour de la station prise eamme centre. Au delk des barrières comprises dans ce ï-ayon, il est psrcu une taxe supplémentaire de 20 centimes par expe dition. Art. 30. L'administration fail Ooérergratuitem-nt la prise a domicile de toutes les expeditions de marobaodises du poids de 50 kilogr., et :,ioius, dans le» Iccslilés oil le cam- mionnage est orgap-lSé (1). Pour les expeditions dp plttsdeSO kilogr., la taxe 5 per- cevoir pour eetle operation est tlxée a 13 centimes por par- tie indivisible do (00 kilogr. Art. 3t. La prise k domicile doit éire demandée vingt- quatre heures k l'avance, soit par lettrc non caehdee, mise k la poste k l'adrcsse du cbef de station, soil verba- lement dans les bureaux de marehandises. Sur le chemin de fer dc l'Elat, ces lettres jouisscnl de la franchise do Sort. Elles doivent indiquer d'unc maniére precise l'adrcsse s l'oxocditeur, le nombre, la nature cl la destination des colis. Art. 32. La taxe dc la prise k domicile est toujours per- Cue pour les expéditions du tarif n° 3, remises dans les bureaux établis k l'intérieur des villes. Art. 33. La remise a domicile se fait, aux prix indiqués au tarif. dans les localités oil le camionnagc est organise. Art. 34. Les délais indiqués aux art. 3, 7 ct 16 nesont vas obligatoires lorsque les formalités de douane s'y op- posent. 11 nest rien déeompté des frais de remise k domicile pour les expéditions des tarifs 2 et 4 adressées bureau restant ou en destination des stations non désigaées k Fart. 30. La remise k domicile est ógalement perdue pour les charges incompletes du tarif n" 3 en destination des loca lités oü le camionnage est organisé, k moins d'indicalions contraires sur la lettre de vo:ture. Pour les marehandises volumineuses les taxes de prise ct de remise h domicile doiveni êtrc calculécs d'après le poids qui sert debase k l'applicalion du prix de trans port. CHAP. IV. ÉQUIPAGES. TARIF N° 5. Art. 35. Lo tarif n° 3 s'apptique aux équipages k trans sporter par premier convoi de voyageurs (ceux de grande vitesse exceplés). II n'esl fait aucunc distinction entre les voitures k 2 ou k 4 roues, k un ou deux foods. Les équipages doi vent étre rendus k la station une heuro au moins avant le départ. Art. 36. Les voyageurs transportés dans leurs équipages sont astreints au payemenl d'un coupon do 4" classe. S'ils se placent dans les voitures du convoi, ils payent conformément au tarif des voyageurs. Art. 37. Les équipages accompagnés de voyageurs pour une destination au delk dc Bruxelies ne sont inscrits que jusqu'k Bruxelies. Art. 38. Les équipages peuvent étre transportés par con- vois de marehandises ou mixtes, aux prix et conditions de la 2" classe du tarif n° 3, sans que la taxe puisse étre infé rieure k celle de 4,000 kilogrammes par waggon. Art. 39. Les frais de chargement sur le waggon, et de dcchargemenl des équipages transportés, soit k grande, soit k petite vitesse, sont compris dans le prix do trans port, qui est toujours per^u au départ. Art. 40. Le transport d'un cercueil est assimiló, pour la taxe, k celui d'un équipage k grande vitesse. CHAP. V. CHEVAUX, BESTIAl'X ET CIIIENS. TARIF K° 6. Art. 41. Les animaux sont transportés, soit par les trains ordinaires de voyageurs (ceux de grande vitesse exceplés), soil par les trains mixtes ou de machandiscs, k désiguer par 1 administration. Ces deux modes d'expédition sont nommés respective- ment transports k grande vitesse ct transports k petilti vitesse. Art. 42. La taxe du tarif dc grande vitesse s'c.'ppliquo par parties indivisibles do 1 k 3 clievaux ou par waggon ou gros ou de petit bótail. Les expéditions de ehevaux et bestiaux 'd grande vitesse pour une destination au-delk de Bruxelies, na sont inscrits que jusqu'k Bruxelies. Art. 43. Les transports k petite v'^sse se divisent en 3 categories, savoir 4f® catégorie. 1 chcval, 1 o/j 2 bccufs, vac'ncs ou ftnes, I k 5 pores ou veaux, |0 moiuons. 2® categorie. 2 cheva'jx,—3 ou 4 bcoufs, vaches ou ftnes, 6 k 40 pores ou 'leaux, Uk 20 moutons. 3° catégorie ehevaux, 1 waggon de gros ou do petit bétail. II -"'ra loisible aux expéditeurs de bs9tiaux de charger "idiis un waggon le nombre de létcs que bon leur semblera, mais 1'administration sera aifrancbie de toute responsabi- lité, pour les avaries, los nccidenls do route el la mortalité des animaux. Les prix du larif n° 6, grande vitesse et petite vitesse, 3' categorie, sont augraentcs de 25 p. c. pour les trans- Mi j2*aiKiaSi8i 8iWHry6Hii«ElWi dans des waggons k deux planchers. Art. 44. Les ehcYaux et le bótail doivent étre prësentés au moins une heure avant le départ. Les transports nccessitant l'emploi do plus de 2 boxes Cu do 3 waggons doivent étre demandés 48 houres d'a- vance. Dans les stations intermédiaires, cc dólai est toujours do rigueur, quelle quo soit l'importancedcs expéditions. Art. 45. Le chargement et Ie déchargcment des animaux expódiós k grande ou k petite vitesse onl lieu par les soms ct sous i'enlière responsabililë des expéditeurs ct dos des- tinataires. L'administration pourra interdirc le décharge- ment et lo rochargement en cours de transport. Art. 46, Les ehevaux et bestiaux cxpédiós k grande ou petite vitesse doivent ctre accompagoCs d'un conducteur. Le transport gratuit dans les boxes ou dans les waggons cavaliers ou bestiaux n'est accorJë qu'a un seul conduc teur par expédition ou par waggon. Si le conducteur se place dans unc autre voiture, il paye le prix du tarif des voyageurs. Art. 47. En cas de retard de plus de 6 hcures dans Far nvée des trains, l'administration n'esl rcsponsable du pré* judicc éprouvé que jusqu'k concurrence du prix de trans port. Art. 48. Lorsque les transports de ehevaux ou de bétail Component la charge dc 10 waggons, au minimum, pour une mémc destination, its peuvent Ctre effectués, par con voi spécial, aux prix de la petite vitesse. pourvu que la demando en soit faitc k l'administration deux jours k l'a vance. Art. 49. Le petit bétail présenté au transport dans des paniers, caisses, ou sacs convcnablcment ferraés peut étre expédié, aux prix et conditions du tarif n° 2 des nurchan dises. Toutefois, ces expéditions no sont pas admises autf •rains dc voyageurs cl l'administration ne so charge pas de leur remise a domicile. Ellc n'assuinc nucune responoa- bililé quant k ces expédiiior*. Art. 50. Les chums aocompagnant les voyageurs payent, quelle que soit leur taille, le prix de la 3® classe du tarif 1 des voyageurs. Lorsqu'ils sont renfermés dans des paniers, ils sont ac- ceptés, saus responsabilité, aux prix ct conditions des la- rifs n<" 1 ou 2 ou du larif des bagages. 1 CHAP1TRE VI. transports i xceptionNei.s, Art. 51. Des reductions de prix. jusqu'k concurrence de I 50 p. c. au maximum, peuvent èiro accordées dans ces cireonstances cxceplionnelles, ou en vue d'un acoroissc- meut de tralie. Toute demande, présentée dans ce but. doit étre adres- sce k Tadministration au moins quinzo jours avant celui flxé pour le transport. CHAPITRE VII. colis vides en retour. Art 52. Les colis vides en retour sont toujours taxés au poids réel el au prix de la 1" classe du tarif 3, róduits dc 50 p. c. La taxe est appliquee de 10 en 10 kilog. avec un mini mum dc 100 kilog. Ces colis ne peuvent étre transportés que par le9 trains de marehandises, k moins que l'expédi- teur ne demande sur la lettre de voiture l'application du tarif n° 2. Les colis vides en retour ne sont admis comme leis qua lorsque l'expédilcur produil un bon du chef de la station de destination constatant qu'ils onl réelleinent servi k des expéditions do marehandises par le cbemin de fer. Les lettres de voiture doivent signaler le bon ou lc mau- vais état de ces colis. [La suite d demain.) Aol«* cftlcleU. - (Extraits du Moniteur.) l:n srrèk1 royal dn 8 septembre approuve Ia loi relative au paye- meut ctTeclif du e«ns Elector*!, dont voici les articles Art. 1't. Lc iliicble des rules des contributions directes, dont ren voi aux autorit, s Cummunalcs est prcscrlt par 1 arlictc 7 dc la loi electorale, dolt renseigncr, oU're les colisalions paur fansde cou rante, celles d.s deux nnnecs anléiieuros, el, on regard de chacune dc ces ileux denudes colisalions, pour autanl qu'clles ne smout pas apurévs, !a somme réellemenl acquitlde par le conlrtbuablc, ou la mention qu d n a rien payé. An. 2. Les receveurs dis contribulions directes sont tenus de joindrc aux douhles dos réles un extrail de létal des cotes irncou- vrsbles et un relcvé des ordonnanccs de décharge. Art. «1. Les dispositions des lois electorate, provinciale et com munale, applicable* aux doubles des róles, le sont également aux indications addiuonnelics ct aux documents mentionnés aux deux articles précédents. Art. 4. Nut no peut litre inscrit ou malntcnusub les listcs électo- rales, s il constc des indications contenues dans les doubles des ndes fotimis en exécntioh dc l'art. i«, et des documents rensei- gnés k lari. i, qu it n a pas payé le eens pour l'année anténeure ou les deux annécs anlérieures .'1 celle dc la révision, suivant les cas déterminés par les articles 3 de la loi électorale, .1 de la lol provinciale et 1U de la loi communale. Art. 5. L'exclusion ou la radiation est notilléo h l'intéressé par écrit ot a domicile, par les solns de l'administration communale, au plus tard dans les ituarante huil hcures, a compter du jour oü les lislc* auroni mé alllcliées. Art. 6. Lesréclamations sont présentées, instruites et jugdes dans la ferme presente par les lois électorale, provinciale et communale; cites ne peuvent Ctre admises, k mains dêtre appuyées de quittan ces vslabtes de payement d'lmpóls directs, déhvrécs par les rece veurs de l'Elat. tension.—l'ar arrêté royaldu 22 aoüt, il est accordé au lieute- non-activité Corion une pension annuellc et viagöhe de ■jso fr., pour ïnurmités incurables dont les Causes sont ïndépcn- dantes dc sa volonté, et qui lui étenl la hossibilité do rentrer ulté- ncurcmcnl au service. (I) Ces stations sont les suivantes Bruxelies. Malinos. Anvers. Licrre. Louvain. Tirlemont. Liége. Verviers. Termonde. Zele. Lokeren. Alost. Wetteren. Gaml. Bruges. Ostende. Deynze. Waercghem. Courtrai. Mous- cron. Tournai. Leuze. Ath. Lessincs. Gram- mont. Ninove. Hal. Braine-le-Comte. Soignies. Mons. Jemmapes. Saint Ghislain Boussu. Gos- selies. Marchienne. Charleroi. Cbktelineau. Na- mur. La Louvière. je me charge de découvrir tous les secrets que nous cher- chous, de mettre au service de l'bumanité toutes les ri- cbesses qui lui manquent, de rendre la liberté k tous ceux quisontesclaves.lasantéktousceuxquisouflrent.d'arréter toutes les guerres, de concilier tous les partis, de transfor mer ce globe en un vaste jardin de plaisance 1 Les frères Davenport nous amèncnt d'Amériquc une légion de dia- blotins tout dressés, et, grkce k l'alliance de co pouvoir aurnaturel, ils parvicnoent k quoi A joucr du violon dans une armoire! En vcrité, les demi-dieux sont dcvcnus bien modestes depuis quelquc temps Modcstcs? Est-ce Ie mol? Je remarque que ces mes sieurs le prennent de bien haut avec M. Robin. Ils l'appel- lent prestidigitateur, faiseur de tours; un peu plus ils diraient acrobate. II y a deux classes d'hommes qui pro fessent un hautain mépris pour les prcstidigilalcurs MM. les Grecs, d'abord; MM. les Thaumaturges cnsuitc. Ma-s M. dc Caston ct M. Robin ont de quoi se consoler il leur reste Teslime de tous ceux qui ne font pas sauter Ia coupe, la sympathie cordiale des bonnes gens qui ne vendent point de miracles. Et, grkce k Dieu, j'aimc k croire qne e'est encore une imposante niajorité. Les frères Davenport assurent qu'on les calomnie lors- qu'on expliqucleursmalins tours par des causes naturelles. Calomnie est un bien gros mot, qui d'ailleurs me scmblo improprc. Lc monde est plein dc gens qui ont fait des choscs plus belles, plus utiles et plus difllciles que dc grut ter un violon dans une armoire avec un peu de farine dans la paume des mains Nous avons M. Emile Au gier qui a fait des comódics, Mm* Sand qui a fait des romans, M. de Lamartinc qui a fait des poómes, M. Koe- berló qui a fail do3 opórations, M. Claude Bernard qui a fait des découvcrtes, M. Rulimkoriï"qui a fail sa bobine, el cent mil'e autres qui ont été plus arables ct plus utiles au genre humain quo les deux frères Davenport. Inlerro- gez tons ces gens-lk, ils avoucrontde bonne grkce que les puissances surnnlurelles nc leur ont pas donné le moindre coup de main. Si quelqu'un les accusail do faire faire leur besogne par de petits volatiles invisibles, ils crieraient k la calomnie, ct cello fois je pensc qu'i's auraient raison. J3 connaia un ceiiain Possim qui a éerit des mélodieo Le D septembre, le Roi a refu en audience offlcielle; k ka rÓ8idenee d'Ostende, M. lc conseiller LlSbfta, envoyó extraordinaire et ministro plónipotontiairc do Sa Majestó l'Empereur du. Brésil, dolU les lettres dc créance avaient été remises h 5a Majestó k la dato du 20 mai dernier. Son Excellence a été présentée au Roi par M. le ministro des affaires étrangèrcs. M le conseiller Lisbóa a été conduit k la rósidence de Sa Majesté par tin aide do camp du Roi dans les voitures de la cour et ramené k son liótel k Tissue do Taudióneö royale. Le mémc jour. Don Tomas de Ligues y Bardaji, mafquis d'Aihama, a cu I'honneur do remeltreau Roi, cn audience olllciclle, les lettres qui l'accréditent prés Sa Majesté en qualitó d'cnvoyé extraordinaire et ministro plénipoten- tiaire de Sa Majesté Catholique et qui racitcnt fin k la mis sion do Don Cayo QuinónesdcLcon, marquis de San Carlos. Son Excellence a été présentée au Roi par M. le ministro des affaires élrangèrcs. M. lc marquis d'Aihama a été conduit k la résldence do Sa Majesté par un aide de cainp du Roi datls les voilüres de la cour et ramené h son hótel k Tissue de l'audience royale. Moniteur On appropriolacourdu Palais-de Justice de Bruxelies pour la proelwine exposition de la Soci^.'.é_ro^ale Lin- pomologie. Les préparatit's" des fótës de septembre, pour Ia célébration du 35® annFversairo dc Tindépendance na tionale, se poursuivenl parlout dans la capilale avec la plus grande activitó ct occupent beaucoup de inonde. De bebos fétcs communales ont eu lieu hier dimanche et aujourd hui lundi k Forest. Des trains spéciaux ont été organisós pour pourvoir au transport extraordinaire des voyageurs vers cetto localité ct pour lo retour. Un festival de soeiétós d'harraonie, dc fanfares et dc sociétés chorales a eu un charmant succès. Mcrcredi 13 courant, il y aura, k 10 houres du matin, dans le local du conseil de discipline do la garde civiquc, examen ihéorique en vertu de Tart. 54 de la loi organiqüe, nour MM. les olTlciers de celte garde. Lc dimanche 17, k 9 hcures du tnatin, ilyaura, dans la cour du Palais-LC- Jusliee, examen pratique pour ces officiers. La gran c kormossc de Molenbeek-Saint-Jeanfau bourg de Flandre, a offert la plus joyeuse animal ion. Voici lc résultat du tir k la cible do la Sociétó dc théorie c-t d'cxercice de Ia 2® légion de la garde civique dc Bruxelies, qui a cu lieu le 10 srplcmbre l®r prix, MM. Jammar, 85 points: 2®, Van Nerom, 703®, Aertsens, 70; 4', Vanbereketaer, 70; 5°, Vindclinckx, 65: 6®, Vanweddingen, 65; 7®, Cogels, 60; 8®, Coché, 60; 9®, Dupont, 55: 10*. Dclcourt, 55; II®, Mertens, 50; 12®, Rom- bouts, 50; 13®, Marntffe, 50; 14', Van Bever, 30. On Ccritde Ycddo quo le gouvernement japonais ne pouvaut plus fabriquer -unc quanlité d'itehibous sufllsante èl Vènalt de feCeVolr la fdpóhs§, qtiM ffle monlra efiVe® lOppée kdigneiisénient comrae un joyau précieux Cher Ills et frère, luidisait on, nous avons eu bien du mal pour la moisson -, mais toi qui, après ta journée, vas encore k l'école du soir, et qui travailles avant dans la nuit, tu souf- fres aussi. Nous arpns élé bibn óofitents de recevoir ta prhthlèfo leilFb..." IM première lettre! Que de choses dans ce seul mot Dans une autre école, ah forti d'unc classe noitlbfetlsc oft se press:aient 130 é!èves} je trouval cirtq bommeSi vi- göureli* travailleurs aux bras robuslcs, assis autour d'un petit garcon de onze sus. J'apprends k lire k cos mes sieurs, me dit Tenfant; je suis leur moniteur. Quoi de plus digne de respect que la conduite dc ces adultcs, ou- vriers habiles, honhcur de Vatellcf, qtii viennent llumblc- ment se faire apprentis k l'école du soil A Lunel, lc malirc d'un café hanté d'ordinairc par les jeunes gens s'est vu forcé, k cause do Couverture d'unc classe a'adultes, de demander la résilialion de son bail. A Saint Géty du-Fcsc, le cabafetier du lieu, aprés avoir pendant quolques soirées altendu cn vain di s clients en- levés par Tin*lituteur-, a pris lout k coup une résolution héroïque ct s'est decide k les rcjoindro k l'école, oii il s'est appliqué comme eux k s'instruire. La Vie d la campagne nous a révélé une particuluritó assezsingulière sur Ab-del-Kadef. Ni Tune ni Tautre des deux fernmes nouvclles de Témir ne sail un mot d'arabe, ot dc son cöló il ignore absolument le tcberke, que Ton p3rle en Circassie. Le mari est done oblige de recourir h un interprète pour soubalter le bon- soir k les femmes. Heurcuscmcnt que c'est dans ce poéli- que Orient que Ton a inventé lc langage des fleurs. A quoi bon les mots, quand ou peut se parlcr avec des roses? Lorsque ces deux dames ont besoin dc s'cnlrclenir avee une Francaise, la difficulty augmento, et c'est alors deux intcrprètes qu'il leur fsutTinterprète circassien, qui tra duit la phrase en srabe. ct Tinterprète arabc qui, k son tour, la traduit en ffancnis. Cetle raison-lk sufhrait, quand même il n'y enaurait pas d'autres, pour empécher les deux étrangèves d'aller dans le monde. Un touriste parfait, k son retour de Cherbourg, dc la disctte de lits qui, pendant les fétes, a désolé celte villo. 11 paratt qu'uti monsieur, ne trouvant pas le moindrc oreiller sur lequel reposcr sa téte alourdic, pril lc parti d'aller passer la nuit dans un café et dc s'cndormir sur un billard. Mais grand fut son étonnement, le lendcraain. quand on lui présenta sa note. Sou lit lui revenait k 13 fr. 5t) cent., ct pourtant il élnit bien durNotre homme appelle la cafe- J?!ie et se plaint de celte... éeorchure. c Dammonsieur, lui réoondit la Chcrbourgeoise, vous avez neuf hcures k 1 fr. 50 dans ces cireonstances-ci, Theure de billard, la nuit, se paye double! II y avaitune fois un roi dePrusso qui avail la vub aussi basse que celle de la rcmrhd de Croquefer II rie sitl- vr.it pas Ccpciidant les régiments qui passaient, mais il s'acharnait sprès les lièvrcs malgré sa myopie, car il ótait chasseur comme ton prédécesseur Nemrod. Les officiers des chasSeS lui rabattaient lc gibier ct il tirait au hasard dans le tasinutile de dire quo les précau- tions élaient prises pour que tous les coups portassent. Auprès de lui se tenait le grand vencur, personnage gravo, qui annongait les pièces au fur ct k mesure que le roi les tuait, psalmodiantsonrécitatifsur un ton parfaitomont na- sillard et monotone. Le roi tirait un coup de fusil. Un chevreuilannonf-ait le dignitairc. Auiro conp. Un faisan! Troisième coup I Un coq de bruyère! Quatrième coup. S. E. lc due ae Schwartzenberg. Cinquième coup. Un enfant! Le Roi déposa son arme. Mais il n'est que blessé, reprit lo grand vencur. Le Roi ressaisit le fusil et lira son sixième coup pour schever la pièco. (Figaro.) pour les besoins journaliers du commerce, a résclu d'adop- ter lc syslèmc do monnayage suivi en France. Ce gouver nement so pronose mémc de faire venir dc Paris les ma- chiucs et Toutillage nécessaires pour battre raonnaie, ainsi que des agents capables de diriger cette opéralion. Cello determination de la cour de Yeddo fémoigne de son désir de nouerdes relations durahles avec les Européens, et ne peut manquer d'exercer unc heureuse influence sur lc commerce francais avec le Japon. M. Ch. Robert, secretaire gónéral du ministro de l'in- struciion publjque cn France, a prononcé k Montpollier un discours sur Finstruction primaire, auquel nous emprun- tons quelques passages qui nous paraissent de nature k intéresser le lcctcur. Enlré k l'école du soir depuis quelques mois.dit M. Ch. Robert en parlant d'un humble ouvricr.il avail pu adresser k ses parents la première lettre qu'il eüt écrile de sa vie, ARTS, SCIENCES ET LETTRES. THEATRE 110YAL DU TARC. U/l HOUUM de Tien, comédie de M. Aylic Langlé, représontée pour la pronnóro fois k Paris le 25 avril 1863, obtient un succès mérité au théfttre du Pare. C'est unc comédie historique dont l'in- trigue se déroule au milieu des peintures d'unc époque et d'uno nation; le tableau ctt un peu chargé comme on le compri-nd, puisque Tautour est Francais et qu'il s'agit des mcDurs poiitiques de TAngleterre. Lc sujet est I'ólévation aux honneurs et au pouvoir de Richard Brindslev Sheri dan, qui, pródestiné, en quelque sortc, par son óducalioa k une exislence d'aventurier, Jevint sueccssivement au teur dramatique, orah-ur ct bo nme d'Eiat. La comédie do «'jsÊiuOih'ët uiPVa o.- i o.' iVuVa'au cui'uuu)P(Ies'succos cl des grandeurs. I D'après les biographies, .--herijlan, né en 175I, mort en 18K1, til des études peu suivies et épousa unc cantatrice 1 célèbre, Elisabeth Linley, ee qui dérangerait un peu la fac- ture de la pièce si un auteur dramatique ne pouvait broder i de capricicuses arabesques sur le canevas ordinairement I assez monotone de Texistence de son héros. La vie de Sheridan fit cepcndant remplie de péripéties de toutes sortes. II essaya d'abord de se créer des ressources cn I travaillant pour le thektre; ii oblint la direction lucrative du théftlro de Drury-Laue, k Londt cs, et y fit representor i YEcole de la médisanceia plus gaic des eomédics an- glaises. En 1780, il futenvOyé k la Cnambre des communes par le bourgde Stafford et devint, en 1782, sous-secrétaire i d'Etat, puis, en 1783, sous-secrétaire do la trésorerie. Plus I tard il défendil, de co»cert avee son ami Fox, la revolution francaise. Puis enfin ruiné, emprisonné pour dettes, et se j voyant fermer la carrière politique, il tratna encore quel ques jours misérables, luttant contre la misère, les cróan- ciers et le malht ur II ne fut traité avec honncur qu'après sa morl. 0n lui ölcva un tombeau k Westminster, entre Garrick, son ami, et Cumberland, dont il avail été Tadvcr- sairo. M. Aylic Langlé lui dotme une education plus dévolop- péc que celle que lui accordent les biographies. Sheridan a refu toutes les sortes d'iustruclion qu'on peut donncr au Hls afné d'un pair d'Angleterrc. Tout en fnisant ses études classiques, it a aperis k manier Tépée et lc pistolet comme les premiers maftres d'armcs; il est excellent ca valier, etc.etc. II se trouve sans ressources, prés de mou- rir de faim k la porie de Ia tribune des courses, lorsqu'une jeune orpheline, une Irlandaise.miss Susannah, sa compa- triote, lui rend de l'énergie el lui prédit le sort le plus brillant. II gagne d'abord -0 livres sterling en servant do cible k un commodore anglais, lord Dunbar, qui lui casse uno pipe dans la bouchc d'un coup de pistolet; it s'impro- vise jokey et obtient un biillant succès dans un steeple chase. Une duchesse s'éprend de lui, el lord Spencer, son rival auprès d'elle, lc poui^uit d'unc inimilié achwrnée. I Sous 1 influence desa bon 'teféc, missiuzannab, Sheridan marcho droit et ferme dans la voie de i'honneur ct d'un avenir brillant. Ce progrès ininterrompu vers la gloire et la puissance marque lou: le plan d'un Homme de rien d'une invraisemblanco ider.le qui en fail le cbarme pour certaioes imaginations habituéesk se laisser bercer motie* encore plus originates que le Devil in house de ces mes sieurs Ses amis et ses ennemis afflrment unanimcment que ses opéras sont I'oeuvre du génie, et il nc s'en défend pas trop, car c'est le plus grand bonhomme de grand bomme qui ait jamais digéré la gloire dans un fauteuil. Mais lc génie auquel il doit sc gloire est tout en lui. Evo- quez-le si vous pouvcz, ce génie presque diviD, et faitcs- le chanter dans voire armoire: M. Robin ne vous discutera pas, ni moi non plus. Plus je rclis la lettre de ces plaisants Américains, plus jo me demande ce qu'ils sont. lis ne veulent pas étre des fai- seurs dc tours, fiMais ils n'oscnt pas s'expliquer franclic- ment sur ce qu'ils veulont Clro. Ils se vantent d'êlre venus d'un bout du mondo k Tautre, abandonnant patrie ct fa milie e'est un sacrifice que les commis-voyagcurs font volonticrs, forsqu'ils y trouvent leur comp'.e, et i!s ne se croient pas indiscutablos pour si pcu. J'ai connu un hon- nélo comédicn qui était allé dc Franco on Amórique, quit- taut faniUo et patrie pour jouer le Sonneur de Saint Paul el la Grilce de Dieu. II fut siffié ot s'en rcvintchez lui, sans dire raca k la grande nation américaine. Ces messieurs semblcnt avoir fail lo voyage pour nous montrcr des phénomèncs. C'est lo mot qu'ils cmploicnl, ct ils onl soin d'ajoulcr que ces nhénoincncs ont été con- statés par les savants 'les plus renommés dc l'Angleterre ct do TAmérique. Leur évangile, traduit par M™' Judith Dorosne est intitulé: Phénomèncs des frères Daven- port. Va done pour phénomèncsc'est un mot usité dans le langage de la science, ct do Ia foire aussi. La foirc de Saverne nc s'ouvrc que dimanche prochain, ct déjk la place est encombréc dc phéaomèncs. II y cn a dc vivants, tous conslatés par l'Empereur dc la Chine ct le Sultan du Maroc, mais ils n'en sont pas plus fiers pour ccla. Ils sc laissent disculcr par le public qui les paye. Dircz-vous que M. Robin n'avait pas Ie droit de vous dis culcr paree qu'il vous avait vus gratis? Autant dire quo les critiques de la pressc n'ont pas le droit de discuter unc première representation. Ils donnent méme leur avis sur la répélilion générale, oii ils n'onl assistó quo par faveur intiine, comme hóles do la direction. Tous les gens qui jouent mal une comédie, pe'A\e ou grande, ruentvolcnlieio k la critique et se hatent de dire qu'on a trahi leur hospi- taliló. C'est un travers commun aux rois et aux sallimban- ques. Placcz-vous oft il vous plaira entre ces deux oxlré- mesil y a de la marge. Mais je reviens aux phénomèoes, puisqu'enfin vous avez des phénomèncs k vous, cl vous semblez desireux d'en trouver le placement. Vous ne saves done pas que les phé nomèoes nc sont rien pareux-mémes il s'agit de les rap porter k une loi connue ou inconnue, ancienne ou nou velle ils n'intéresseut les hommes sérieux qu'k la condi tion dc prouver quelquc chose. Que voulez-vous prouver? Quelle conclusion tirez-vous de vos petits tapages noc turnes? Quel élément nouveau npportez-vous kla science? Ni vous,-ni voire impresario, ni voire évangcliste, ni l'ai- mablc traduclricc n'en ont rien dit. J'admcts par excès de bonté que v03 phénomèncs soient des miracles, des fails en contradiction avec toutes les lois connucs. Et après? Les faiseursde miracles, qui four- raillcnt dans Thistoire, avaient tous une raison dese donncr tant de mal. Les uns lenaient k prouver leur nature divine sericz-vous des dieux, par hasard? Les aulres pensaient donncr ainsi uno autorité plus haute k leur doctrine :avcz- vous uno doctrine? Déboutonnr.z-vous franchcmcnt; les idóes neuvesnenous font pas peur. Ellesnous effarou- chcnt si pcu qu'il est fort inutile aujourd'bui deles recom- 'inander par le miracle. Une bonne véritó bien démonlrëc fail son chemin dans le montle sans accompagnement de guitares lumineuses ct de violons phospbores. M. Robin, après avoir vu les exerciccs des deux frères, nous a laissé lc cóté pbilosophiquc de la question; il s'est renfermó dans son art, il a traité fort poliment les choscs de sa compéteuco. Il oflYc de prouver que MM Davenport sont des mortels, comme vous et moi, sauf la dextérité qui les distingue, et qu'ils ont assez d'espril dans les mains pour délier leurs fkelles safcs l'interveniion des farfadits cn charabre. II défie ces messieurs de rccommencer lours excrcices sur un théfttre, avee do vraies ficelles, vraiment nouécs autour des mains. Ii met sa petite salie k lour dis position, sc charge de tous les frais et consacre lc prix do la representation au soulagemEnt des aliéncs. Ment dans des chateaux en fispagne qui so sontélovés su* bitementet sans secoussed'autres esprits, plus positifs, n'aiment pas celte perfection exagérée d'un Sheridan de fantaisje, et sont même lassés de voir ce héros de roman franchir si facilement et si impifnément tous les cscarpe- öicnts et les fondi iéres du chemin do la vlo. M. Candeilh a toutes les qualités requises pour bien re- présentcr lo personnage ftlnlaisislc de Sheridan: lavivaciló et la hhrdiesso d'allüre de Taventurier, le Sfcrirc franc el bon de Thomtne qui sc sait honnöte, les accents touchants ct l'erincs d'tln amour vrai. l! a été trés bien sccondó par MM, Lafaye, Doisselot, Ch iumonl, Gourdon, etc., qui, cependant, no sont, en réa- lité. que des comparses dans la pièce. M"' Antoninc a bien compris ie enraclère énergique et tendre k ia fois de Susannah; Mme Thais-Petit a été trés- imposante dans Ie rólc dc la duchesso do Cardowol, qu'ellea bicnjoué;Mm' Acbille était bien aussi sous lc costume do la purilainc lady Deborah Mm0 Vernet n'a quo quclqiics mo Is k dire dans son petit role do la marquiso do Porlhland, mais cllo les dit genliment. A. B. C'est aujourd'bui qu'a lieu k ce théfttre la reprise dü Supplier d'une femme, de M. de Girardin. Un grand intérêt s'aitacho k la reprise du premier ouvrage dramatique du cClèbro publiciste. Accident)*, mcfaifs, slnlstrcs. On a transporté k ThPpital Saint Jean; gravemenl blessé, un ouvrior du chemin dc fcr qui a éle pris efitre les tam pons dc deux waggons qu'il voulait attacher —II y a quelques jours, un malheuroux, réduit au déscs- poir, qui voulait en finiravee la vie, s'était tiré un coup de pistolet dans la bouclle. Transporté k Thópitnl Saint-Jean, cct homme y subit une opéraiion chirurgicale qui permit aux hommes de l'art d'extrairo la hallo, logée dans la téte, et de sauvcr le patient. Celui ci vient de sortir de Thópital parfa'tement guéri tant au moral qu'au physique. I n petit garcon de 7 k 8 ans était tombé hier dans la Sennc au pont de Bon Secours, lorsque lo nommé Joseph Evckcrmans, ouvrier menuisier, demeurant rue de TE- clipse, \1, parvlnl k retirer sain et sauf Tenfant qui était sur lc point de se noyer. Un enfant de 7 ans, s'est fait une double fracture aux deux jambes en voulant grimpcr sur un liis de planches déposées sur la voie pubfique, derrière lo bfttiment en construction de YHClel de Flandre, impasse Borgcndael. La jeune victirae, qui a été transportee k Thópital St-Pierre après avoir retfu les premiers soins du doeleur Henard, se nomme Jean-Baptistc Reirbert, demcuraut rue des Quatre Ills Aymond. On écrit do Jemeppe, lo 8 Hier, vers 8 hcures du soir, M. Francken, notaire, ct son fils, cheminaient dnrts Une sortc d'américaine, avec M. Joseph Donnay. Leur che- val s'étailt einpdrtó les a lances hors de la voiture it a re- gagné son écurie, oft il est arrivé enllèrcment désarnaché. Rl. Francken, lancé surun tas depierres, a été recüeilli par Rl"1® veuve Jérómc. C'est seuiement vers l heures du soir qu'on a pu le reportor chen lui. M. Francken fils n'a refu quo de légères blessures. Quant k M. Joseph Donnay, il en a été quitte pour la peur. Plusieurs tristcs événements, qui ont causé quelque sensation, ont été signalós au quarlicr do l'Est, k Liége pendant la journée de samedi dernier. Une honnétc mère de familie, demeurant rue Roture, en mettent sécher du linge kunc fenfitre du second étage, est tombéc dans la rue, oft clle a été rolevée ayant la téte et le bras gauche fracturós. Ello a été transporlée immédiato- ment k Thópital dc Bavière. On espère la sativcr. Au méme moment, un enfant laissé seul k la maison lombait aarts tin óllauarofl fompli d'oau et cn était houreu- sement quitte pour uno légere indisposition. Enfin, la femme d'un mattro-couvrcur en ardoises de la ruo Roture, apprenait quo son marioccupó k réparer letoitde ï'égliso deWihoux, prés d'Argenteau. venait de faire uno chute ot s etait grièvement blessé. En effet, lo malheuroux mourut bientöt dos suites do ses blessures, ct son corps a été ramené hier k Liége. A propos de co dernier malheur, qui jetto la dósolation dans touto une familie, il nous semble urgent de signaler tju'k Paris on purtit d'une amende lo couvreur en ardoises qui n'est pas revölu d'une ceitltufo do sflrfité. Nous faisons done dos voeux, dans Tintéról des famillos et desouvrfers, pour que cette mesure soit appliquée en Bclgique. Plusieurs cscroqucrics ont été commiscs la semaino dernière aupréjudieedodifférentshótclicrsdo Uyckhoven, Mechelen et Lanaken, par un individu so disant fils d'uno personno honorablo de Liége. Ce jeune homme parvenait, soit en fnisant usage dc faux noms, soit au moyen de ma- r.ocuvrcs frauduleuses, k gagner la couflance dos auber- gistes. II logcait, se faisait sorvir copieusemenl et dispa- ralssait au grand étonnement do ses cróanciers. La gen darmerie a pu meltre la main sur ce ioune escroc, qui a été mis k la disposition du procureur du roi. k Tongres. On écrit do Capr.vjck, ^sopteiubre^" .y.O&ns&éü^. nuit, au hamcau Bontillo, entro unc vingtaine d'ivrogncs, tous ïrmés dc bfttons au bout dosqucls était attache un eouteau. Deux individus, los nommos Pierre SerieetPicrro Dj Cracne, ont re<;u dc graves blessures. Les coupablcs sont nrrötésils appartiennent k la commune do Basso- velde. ëxéoution de manesse. Voici do nouvoaux détails sur Texécution de Manesscnous les extrayons du Journal du Cateau Depuis jeudi, on savait ici que Texécution devait avoir lieu aujourd'bui samedi sur la place de TEsplanado dc Lan- drecics. la place principale de fa villo manquant d'unc óten- due sufllsante pour contcnir la fouleet hier on avait aD- pris que ïl. de Douai et son fils, accompagnés dc M. d'A- miens. étuient passés par notrc gare k deux hcures du soir. Malgré les déeeptions des jours précédents, depuis plusieurs jours déjk on altendait Texécution, un grand nombre d'habitants do nolro ville se sont portés k Landre- cies; ilsy ont trouvé une foule considérable sUlionnant sur la place 011 sedressait Tinstrumcnt du supplice. Vers cinq hcures tt demie du matin, une chaise dc poste venant de Valenciennos et escortéo do plusieurs bri gades dc gendarmerie, arrivait aux portos de Landrecies. Eile conlenail Mancsse, un prêirc, ucux gendarmes k l'in- térieur ct deux autres au-dessus do la voiture. Cette voiture fendil la foule k grand'peioo, traversa la porte, qui fut aussitót ferméo au grand désappointement de deux mille k deux mille cinq cents curieux qui nc pu- rent cnircr cn ville; puis clle déposa le patient dans Ie corps-de-garde de celte porteoü Ton procèda k la toi lette du condamné. Pendant tout le temps que dura cello lugubrc opéra- tion, Mancsse ne donna aucun signo de faiblessc ni de tristo préoccupatioa. II fit, au contraire, avec un sangfroid étonnanl, sis dispositions testamentaires, par la mam d'un agent de police, et röpondit avec uu cynisme repoussant aux exhortations du jeune prötre chargé d'adoucir ses der- niers moments. A six heures moins dix minutes, la porte du corps-de- garde s'ouvnt, et Manosse, qui ne voulut point d'aide, monta soul dans la charrette qui devait le conduire au licu du supplice, éloigué k peine d'une trentaine dc mètrcs. Arrivé au piedde l'échafaud, Mancsse, qui n'avait rien perdu de son cdme, sauta k terre aussi lestement qu'il put le faire avec ses pieds enlra vés, et monta sans étre soulcnu Mais les frères Davenport no sont pas venus d'un bout du monde k Tautre pour enrichir les fousau contraire. Ces hommes supérieurs k Tkomme, ces matlros du monde surnaturel, ces colonels de Tarmée subtile qui voltige in- cessamment sur nos létes, ces deux puissants seigneurs qui pourraient envoyer qualro génies ct un caporal chez M. de Rothschild pour dénoucr la ficelle dc tous les sacs, rcfusent énergiquement d'opérer un phénomène au profil des malheuroux. Ce n'est pas la publicitó qui les effraye, c'est la gratuitó. Leur dignité dc thaumaturges se révolte k Tidéo de travailler dans lo miracle sans rétribution au- cuno.lis sont d'un pays oü tout se paye, et oü le mer- veillcux alteint surlout des taux ólevés. Leur temps est de i Dargent; ils lc disent, en accusant M. Robin de so montrer piodiguo do Dargent d'autrui. I Pourquoi nc sont ils pas plus conséquents avec cux- mêmes? lis avouent dans U móme lettre quo M. Robin a assislé chez cux k une représentation toute gratuite. S'ils I ont pu travailler gratis devant les journalistes pour so fairo i un peu do réclame, pourquoi rcfusent-ils uno si belle oc casion d'attaquer la grosse caissc cn préscnco du vrai pu blic? Un succes dans ces conditions, après cc déli solen- nel ct officicl, nc serait-il pas la plus trioinphante dos ré clames? I Mais ils n'en veuknt point; ils proposent un matcli que je copie textuellemcnt lu M. Robin-déposera une somme dc dix mille francs; el, do notre cóté, nous fcruns lo dépót dc pareille somme; 2° Un comité dc vingt personnes notables sera nommé, ct nous nous préscnlc-rons devant lui 3° M. Robin assistera k la séance 4° N'ous rendrons co comité lómoin des fails que fcous avons k présenter au public dans les conditions dans les- quclles nous avons Thabitude de les produire 5n M. Robin devra ensuile nous imilcr cxactemcnt, en se servant des mómes cordes, du même cabinet et des móincs instruments quo nous, et rien de plus; 6° Au cas oü M. Robin n'obticndrait pas exaclemcnt les mómes rósulUits quo nous, do la mómc maniöre, et dans lo mómc ospaco de tomps, il pordrail les dix mille francs déposés par lui «ur la plate-forme de la guillotine. Lk, après avoir vive- ment cmbrassó le prêtre et le bourreau, il prononca ces paroles Je vous rccommande mon fi!s... A rcvoir, mes amis, a revoir tertous; on va me couper Ia töte... II répétait ces derniers mots, quand, poussé sur la planche, il lil la bascule, et... l'assassia du Favril avait ex- pié son crime. Cette cxócution s'est faite avec 1 instrument ordinaire, e'est-k-dire non pourvu d'un nouveau mécanisme, commo celui dont 011 avait parlé k propos do Texécution de Picot, k Marseille. Quoique Topéralion ait été faite aussi rapide- ment que possible, il y a eu un court moment oü ello s'est trouvóe suspendue sans cloutc par suite d'un mouvement fait par lc condamnétel est du moins le rócit qui nous a été tail par plusieurs lémoins digncs dc foi. On cvalue assez diversement le nombre dos assis tants les uns pensent qu'il ne depassait pas -10,000; les autres lc porlcnl de to k 18,000, en y comprenant toulefois les personnes qui n'ont pu rentrer en viile et celles qui so trouvaient aux fenétres des maisons situées sur TEspla- L'échafaud faisait face k la vi'le; il était dressó prés de TEspianade, k Textrémité occidentale de la placo; il était entouré par une compagnie de troupe de lignc, un grand nombre de gendarmes el un escaaron de dragons, et le public élait tenu k une assez grande distance. Pendant Texécution et tout le lemps qui Ta prócédée ou suivie. aucune manifestation n'a eu lieu, aucun cri ne s'est fait entendre, ct, au moment du coup fatal, régnait le plus profond silence. Les femmes ctaient aussi nombreu- ses que les hommes, mais elles n'ont donné lieu k aucune femarque particulièrc Un dei'nler mot sur cette journée.Vers deux hcures du matin, la femme Mancsse, qui revenait de Douai faire ses adieux k son mari, a traversé la ville au milieu de la foule. La présence de cello femme, k cette bcure et sur la place móme oü son mari devait payer de sa tóle ses actes crimi- nels, a péniblement impressionné toutes les personnes qui Tont vue. L'Observateur d'Avesnes ajoute le renscignemenl sui vant: Aussitót Texécution terminéc. le corps du supplicié a été en'.cvé ct iransporté au cimelière de Landrecies, oü il a été inhume provisoirement jusqu'au jour très-prochain oü il dovra, sur la demande de la familie et suivant Tauto- risalion de Rl. le sous préfet d'Avesnes, ólrc transféré au Favril oü aura lieu l'lnhumation definitive. La féle donnée lundi k Douai, k Toccasion de Instal lation de la nouvelle municipal té, a été malhcureusement marquéc par un triste accident. Le dernier coup de canon tiro avant le feu de joio a fait éclatcr la pièco, qui avait ref u une charge exagérée, et quelques morceaux ont at- tei nt trois porscranes, qui ont re?u des blessures fort graves. M Rossi Cyrille. artifleier au 9® régiment d'artillcrie, a été touché au pied droit; on no peut encore prévoir les conséquences de celte blessure. La femme Pamart, flgée de soixante-auatre ans, a eu le nez et la joue droite profondément coupés. Malgré l'óten- due dc sa blossure, son état ne donne aucune inquiétude. Charles Coyaux, ögée de seize ans, a eu un bras fra- ca6Sé. Celte blessure est très-grave, etl'on croit qu'il sera indispensable dc recourir k Ia désnrliculalion do Tópaule. Le Droit raconte ainsi un meurtre commis dans Ton- ccinte mómc do la caserne do Rcuilly Depuis quelque temps, une sourde animosité, dont on ignore la cause, existait entre deux soldats du31® régiment de ligno, faisant partie do la méme compagnie et logeant k la caserne dc Ileuilly. Hier matin, ils avaient cn uno que- relle assez vive. A onze hcures, Dun d'eux se trouvait seul dans !a chambro commune, lorsqu'un coup do fusil, tiró ae la porie parsoncamaraderf'siteignitenpleiaepoitrine; il tomoa pour de plus se relever. la 111011 avait étó imme diate. Avant qu'on eflt Ie temps d'accourirau bruit, lemeur- trii-r avait rcchargé son arme, et s'appuyant le canon sur le front( il s'apprótait k lftcher la détente avec son pied déchaussó, quand son sergent arriva et lui arracha l'arme des mains. A la suite des eonstatations, le corps de la vic- timo a été transporté k Thópital du Gros-Caillou pour y étre soumis k Tautopsie, et Tauteur du meurtre a étó mis k la disposition dc la justice militaire. Samedi, un homme accompagné d'une jeune femme, ftgéo de vmgt-trois ans, ótait venu louer une cham bro dans un garni do Tavenuc de Clichy, k Paris, qu'ils Vinrcnt occuper le soir. Vers neuf heures et demie, un cri épouvantable retentit dans la cour, puis le bruit sourd d'un corps tombant sur le sol, quelques gémissements et plus rien. On accourt, et on trouve la jeune femme mourant sur lo pavé de la cour. Ello était tombéo d'uu troisième, ct ello était morte du coup. Des soupcons s'élevèrent immédiatement contre Thonimo qui s'élail trouvé avec ello, ct chacun erut qu'il avait pré- cipité la malheurcuse paria fenótre; c'est un marchand do Imilons au caractère trós-violcnt. On l'arrêta ct on le con- duisit devant le commissaire de police de la ruc JLouvois ciWfe S'ir^Vsa mauvais»» répulaQon 'et la pos- sibilitó oü il était d'empócher eet acte do désespoir, sUTu- vait voulu, onl laissó planer assez de soupcons sgr-tui pour qu'il fill envoyó k la préfecture do police et nt» k la disposition de M. lc procureur impérial. Un omnibus arrivait samedi, vers six heures«tdenuo du soir, k sa destination, avenue de Lowcndall ^près 1 Ecole militaire, k Paris. Sur 1 ïmpórialo se dressnit un magnifiquo tirailleur algérion. Quand tout le mondo fut descendu, il resta seul, immobile commo une statue do marbrc noir. Eh bienboulo de neige, lui cria lc conducteur, est-ce quo nous allons rester-lk? Lc turco répondit qu'on devait le conduire k sa caserne cl qu'il ne bougerait pas. On essaya en vain ue le persua der, et il était dangereux de recourir k la force, car il mon- trait ses grandos dents blanches, comme une hyène dc son pays. Tandis qu'on délihérait sur ce qu'il y avait k faire, 1'mdigéne, en un tour de main, sc 'dépouilla dc son uni forme, puis du reste de ses habits, et, dans le costuöie le plus primit'f, se mitk exócutcrf unc. sorte de bambola fort appréciée sans doule chez to Bcni Zoug Zoug, mais tout h fait inconvenanle k Paris. Ou a couru chcrcher des sergents de ville qui out eu beaucoup de peine k s'emparer du noir émancipé et k lo couvrir do quelques vóteraents pour le conduire au poste. On écrit de Siockolm, lo 4 septembre -. La masse en- tière de poudrc qui se trouvait dans le grand cylindro de la fabrique de Hernoesand'a éclaté, ces jours derniers, ct fót sauter en fair tout un bfttiment; par une circon3tance, lo ite providenlieile aucun ouvrier ne se trouvait alors dans la fabrique; la cause de L'^xplosion est iuconnuc. On lil dans lo Courtier des Etats-ünisdu 24«oftt Jeudi dernier un dramc terrible s'est passé dans iè Mis souri. Le colonel Babcoke, k la téte d'une escouadedeneuf hommes de la milice du comUé de Miller, s'est présenté i la résidence du jngc John Wright, danslc comtéde Phelps, k environ dix nulles de Rolla, et Ta arróté avec cinq de ses fils. Sa femme, craignant de rester scule dans sa maison, supplia le colonel de lui permctlre de Taccompagner. Il s'y rcfusa, mais laissa prés d'elle ie plus jeune de ses en- fants. Le juge monta sur un cheval et sesquatro fils sur deux cbevaux, et la netite troupe sc mit cn route dans la direc tion de Rolla. Mais k mi-chemin k peu prés de celte ville, les ciuq prisouuiers furent impitoyablemenl massacrés par 7° Au cas oü, au contraire, il réussirait, les dix mille francs déposés par nous lui scraienl acquis. Lisez-moi cela posément, lectcur philosophe, et avourz que les frères Davenport sont moins adroils dans leurs pa ris que dans leur armoire. Ils paricul 40,000 fr. que M. Robin no pourra pas les imiter cxactemcnt en se servant des accessoires qui leur sont familiers. lis exigent de plus que l'honorable prestidi gitateur obtienne exactement les mómes résultats, de la móme manièio el dans lc móme espace de temps. N'est-ce pas avouer que M. Robin pourrait faire les roêmcs tours avec d'autres instruments, ou avcc quelque variante, ou si on lui donnait quelquesjninules de plus? Que devienl Ie surnaturel? Oü prenons-nous les esprits familiers do la maison Davenport brothers and co Je lo crois parblcu bien, que M. Robin, après une seule lecon, n'attcindratl pas du premier coup k Ia perfection des imUrc3. Voilk deux ans que ces messieurs s'exorccnt k leur petit jeu, cl ils vculcnt qu'on les égale au pied-levé, sans unc seule répélilion Une autre imprudence, mais grave. Pourquoi dire en Icrmes formels Nous conscntirons pour une fois seule- ment k nous reneonlrer avec luiVous rcfuseriez done de recommenccr doux fois, dix fois, cent fois, une séance qui vous rapporto 40,000 fr.? A quel prix comptez-vous travailler eet bi ver dans les soirées du grand monde? On donno 4,000 francs k nos plus grands artistes, et ils sont fort contents. Et vous óies venh.s d'un bout du monde k Tautre, abandonnant patrio ctVVamillc! ct vous rcfuscz un petit jeu oü Ton pourrait gagner 300,000 francs parmois! Ah! messieurs, le bout de Toreille est sorti. Vous laissez voir que vos lutins familiers sont capables de passer k Tennemi dès la seconde expérience C'est pourquoi M. Robin n'a qu'un parti k prendre as- sister, en payant, k vos aimablcs exerciccs, et les répéter chaque soir dans son théfttre. Je ne connais pas ijn mei! leur moyen do meltre le public en garde contre mira-"* clos, cl jo rcgreltc au fond du ccour que Ia salie de eet hon- nóto homme n'aïl pas étó construito il y a deux millo ans. (Opinion nationale.) edmond about

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l' Echo du Parlement | 1865 | | pagina 2