löéai Gtiréiien el inentalitÉ Gapitaliste Gomparaison n'esi pas raison L'AVANT GARDE Nous n'avons pas, pour l'heure, a faire l'apologie de notre programme, car toutes les revendications qui y sont ins- critessont reconnues par tous ceux que n'abuse pas un doctrinarisme entêté ou la mauvaise foi de nécessité absolue et de jiarfaite justice. Mais la D. G. fera oeuvre salutaire el c'est ce qui coutribue en grande partie a la beauté de sa mission, en alliant a cet étatde bien-ótre matériel, l'amélioration morale du peuple. Une des causes, et non la moindre, du malaise général de la société contempo raine, c'est la perversion morale. En voulez-vous une preuve Lisez un journal, les fails d'aclualité vous mon- treront les consequences inevitables de rimmoralité et de l'égoïsme (pour n'ac- ter que ces deux plaies du temps pré sent). A cet égard, notre tache a nous est done bien indiquée il faut aller au peu ple pour l'aider a sortir de la boue ma- térialiste dans laquelle il se débat, il faut élever son ame dans l'atmosphère que requiert son essence surnaturelle. Or, cette élévation morale ne sera ob- tenue que par la connaissance de la vé- rité religieuse, la réinstauration des moeurs chrétiennes et l'amour du peuple pour les plaisirs de l'esprit. Telle sera l'oeuvre de nos cercles d'é- tudes. (1) Nous n'avons voulu indiquer dans cet article que les grandes lignes du but mo ral de la Démocratie Clirétienne. Nous nous réservons de l'étudier, plus tard, comme parti politique,comme oeuvre so ciale et comme instrument moralisateur. Elie BAL'SSART. Les polentats actuels, dignes succes- seurs des féodaux du moyen-agej'ai nommé les capitalistes catholiques se targuent d'etre les seuls pratiquants sin- cères de la Religion Chrétienne. A grand renfort de réclame (et de pieces de cent sous), ils organisent et président toute manifestation religieuse se posant en modèle, j'allais dire en monopolisa- teurs d'observance fidéle et austère. Dans leur incommensurable orgueil, ils en arrivent a croire que seuls sont bons chrétiens, les pauvres valets assujettis a leur omnipotence, les suivant aveu- glément et leur obéissantde mème. Et tandis que chez les apótres régnait l'amour du Divin Maltre, chez ces malheureux avachis en qui subsiste encore une lueur de dignité mourante, il existe une amertune écrasante et une douleur profonde, de voir se proclamer pasteurs du troupeau, ceux que Jésus déclaraitdes sépulchres blanchis. Ces gens la croient tellement a la stabilité de leur puissance, a l'incontes- table suprématie de l'argent, a la soli- dité inébranlable de leurs institutions sociales, qu'après chaque élection se terminant invariablement par une dé- faite, ils se trouvent scandalisés du peu de croyance du peuple, ils gémissent a tous les vents que la foi s'en va, et que e'en est fait de l'ordre social. Mais taisez-vous done pharisiens que (i) Nous reparlerons dans un prochain N° de l'ceuvre des Cercles d'Etudes. vous êtesDe quel droit emparez-vous de cette autorité religieuse, et en vertu de quel principe chrétien consacrez-vous tant d'or a parader dans les cérémo nies alors que derrière vous le salarié de votre usine se dit amèrementqu'un peu moins de luxe dans les temples, et plus de pain dans les chaumières serait infinirnent agréable au Divin Maltre. Vous dites que la foi s'en va, vous pré- tendez répandre de la Doctrine d'amour du Christ et vous êtes plus farouches et plus sanguinaires que Mahomet, car il employail le sabre qui lue de suite, tan- dis que vous infligez aux gens qui ne pensent pas comme vous la mort a longue échéanceen les affamant. Jésus disaitlis ont des yeux et ils ne voient point, des oreilles et n'entendent point. Yérité Divine que le Prophéte des prophètes formulait pour les siècles présents, entrevoyantque plus tard le dieu Capital accaparerait ses maximes pour la plus solide édification des coffres forts. Oui certes, ils ne voient point, et ce quiestpire encore, ils ne veulent point voir, que les ventres affamés ne peuvent entendre la bonne parole, qu'avant de parler religion au malheureux il faut lui prouver que cette religion est noble paree qu'elle adoucit ses misères et éteinl ses douleurs. Ils ne veulentpoint voir, que leurs aumónes ostensibles sont trop sonores et que le bruit des pièces d'or tombant de si hautétouffe les accents de la reconnaissance. Jésus n'a-t-il pas dit Que votre main droite ignore ce que fait votre main gauche Pourquoi done alors. la maim gauche de ces chrétiens, prend-elle au salaire des ouvriers, ce gue la nrain droite leur donne Ils ne veulent point voir qu'en pario- dant et prostituant ainsi la belle religion de Jésus, ils créent autour d'eux un en- tourrage malsain. - Tel maltre, tel valet. Le valet formé a pareille ècole res- semble au maltre il aide servilement son patron capitaliste dans son oeuvre d'asservissement, de domination et d'exploitation de l'ouvrier. Aussi l'ouvrier s'écarte-t-il de ces faux chrétiens non parceque la foi se perd, mais parceque l'appui qu'il attend des plus éclairés et des plus puissants que lui se transforme en un joug aussi révoltantque cruel. Ils 11e veulent point voir qu'ils fomen- tent, préparent et justifient les protesta tions, la colère qui toujours aboutissent a la revolution Heureusement, les démocrates s'in ter- posent avantageusementavec leurs doc trines sincèrement et vraiment chrétien nes et malgré l'acharnemeut avec lequel ils com batten t, malgrèlesjv ic times q u'ils ont le triste courage de faire chaque jour dans les raugsde la démocratie chrétien ne, celle-ci aura raison de l'égoïsme, des calculs de la politique indéfcndable du capitalisme exploiteur. Oui, messieurs les conservateurs,votre édéfice vermoulu et pourri craquc de toutes partsle vide de vos conven tions mondaines que vous vous évertuèz a harmoniser avec vos semblants de pratiques religieuses, laisse trop percer a jour les oreilles du loup. Dans un jour prochain, soyez en con- j vaincus, la Démocratie Chrétienne ap- portera seule la solution de la question sociale paree qu'elle ne s'inspirera que du grand précepte du Divin Maltre, celui que vous méconnaissez chaque jour et a chaque heure Aimez-cous les uns les autres. Léon PARENT. Mouscron, 10 Mai 1907. La Dépêche applaudit au trioinphe des idéés démocratiques et a l'avènement du suffrage universel en Autriche. Nous nous réjouissons avec elle de ce résultat; etnous le faisons avcc d'autant plus d'entliousiasme que cette émanci- pation ])olitique des classes inférieures s'est faite la bas a la suite de la tactique que nous préconisons ici et que pratique en France, Marc Sangnier. Ah ce n'est pas en Autriche que les démocrates se sont laissés absorber par l'aristocratie et le conservatisme. A 1'inverse de ce que les démocrates de Liége ont fait, malgré nos protesta tions et nos efforts, les démocrates Au- trichiens ont luttés avec une énergie et une indépendance telles qu'ils sont de- venus les plus forts. Et leur autorité et leur ascendant po litique sont devenussi conséquents et ont tellement pesé dans la balance que les politiciens d'en haut ont dü compter avec les influences d'en bas. Aussi la réforme electorale a-t-elle été proposée et votée par ceux qui naguère n'en voulaient pas. Voila, n'est-ce-pas, une legon de cho- sesque la Dépêche a raison de souligner? Mais quelle éclatante condamnation ne trouvons nous pas dans cet événement étranger, de la politique suivie par les démocrates liégeois qui tous, jusqu'au bouillant Achille Tscholfen se sont lais sés engluer et absorber par les conser vateurs liégeois. Ne proteslez pas, chers domestiqués, voycz de quel respect pour vos idéés, de quelle sincérité dans l'union peuvent faire preuve les conservateurs lorsque pas un de leur parti n'a trouvé le temps de rendre un dernier hommage a celui qui fut l'incarnation de nos idéés. Que disons nous Pas un liégeois, pas un seul, pas même un de ceux qui jadis éfail considéré comme son fils par le vénérable prêtre n'a trouvé le temps de se rendre a Alost. Tous indifférents, ingrats ou implaca- bles comme ils sont fails pour s'enten- dre Ils ne doivent pas être de cetfe trempe en Autriche pour aboutirade si brillants résulfats. II doit y avoir au contraire au dela de Ia frontière allemande des hommes de cceur, de vrais démocrates et d'autre part parmi les politiciens catholiques d'en haut des hommes malléables et de progrés. Les uns et les autres manquent en Belgique. Martinet. II suffit d 'un franc en timbres poste pour être abonné au jour nal.

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l' Avant-Garde | 1907 | | pagina 3