Vendredi 21 Juin 1907
a.d.v.n.
54' annca n° 172
Vendredi 21 Juin 1907
L'ABÜHNEMEfri
10 centimes.
I'RIX
oca
ANNONCES
ENCODE LE PROJET COREMANS.
Revue de la Presse.
LE B1LAN DU BLOC.
L«s dfti'ttiers mpeul> 4è- rnlthé
L'lnsfiliil ('oloniii International.
L'entente anïlfl-fraiifo-ospajrnole.
LA JOÜRNÉL
i'inx
Pour 1j Kc'gique: 1© fr. par is
HoH-mde el G.-D. de Luxembourg
W-4 rr. Pour ft* autre* pxys: ii-1
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«1 bureau db jour tal, rue iux Tripe*
H' fj i«.vc» ilr li rur aux Lirjps). Burrauj
eurrri.- Je 8 k. 4 midi.
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eeeoatpegnte d'BB ruao.iji- -otic.
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ANNONCESiO centimes la pet*»
■gar. RECLAMES iUD< In Annonce»
1 frj»« la lifDe. «f.U.AlLS dm»
It rp* «la Journal rt AVIS PIN V
Ut.ftS M frmca la ligne IFPA
IATIOS1 JUDICIA»**V franca I*
kcot.
dn traite A forfait ponr lea
Annonces souvent répétée*.
BUREAUX
DUVERTS DE 8 HE VUES A tStUh.
Pear les Annonces cl Reclames
la Belgique, i l'exception de Ia Ffaa*fr«
Oriëntale, ainsf que pour celles des paft
étrangeri, fndrmer a MM. J-M. Lrfe,..,
'I C*. U, rae de la M>dcUuk«
Aruxellei.
Lu murtHnt toni pvyiUi pui
**tuipuh(M.
M. Woeste est renlré mereredi dans la discussion
du projel Coremans pour répondre a quelques
arguments, invoqués par les partisans de la régle-
mentation ollicielle de i'enseignement libre.
Sans nous occuper des inlerruplions sangrennes
et souvent grossières qui sonl venues couper Ie
discours dc l'honorablc minislre d'Klal, nous
croyons opportun de revenjr el d'insister anolrc
tour sur quelques points qu'il o pailailemenl mis
en lumièrc. Nous Ie l'aisons mème d'aulant plus
volontiers que les vues de l'éminent orateur se
rapprocbent complètement des opinions que Ie
Bien public a toujours défendues en traitant la ques
tion flamande.
Après avoir étabü une distinction Ibndee entre
la masse des Flamands qui tiennent a leurs droits
et les groupes llamingants qui poursuivent des
revendieations outrancières, M. Woeste est entré
au cieur du débat
Le seUl argument en faveur tic la proposition Coremans
a élé, dit-il, invoque par M. Franck,et d'au tres l'ont répété
rnoins bien que lui. li a dit que l'F.tat peut dicter des con
ditions 4 la collation de3 grades académiques et il a eité a
eet égard quelques-nncs tie mes paroles que je maintiens.
Seulement ('honorable nu-mbre a seinde ce que j'ai Hit. au
lieu de prendre mes paroles dacs leur ensemble. II aurail
vu alors que j'ai repoussé Ia proposition Coremans pour
des raisons constitulionnelles.
M. FRANCS. J'ai cité vos paroles.
M. WOESTE. Lorsque l'on veut rechercher l'npi-
nion d'iin orateur, il faut prendre toute l'exprcssion de sa
penséc et, en Ie faisnnt, on rrconnailra que j'ai tout fait
pour coneilier le droit de l'Klat avec la librrté tie l'ensei-
gnement. Si l'F.tat peut exiger que les réoipiendaires justi-
fient de certaines eonnaissances, il ne peut pas exiger que
ces eonnaissances soient acquises suivant telles méthodes,
en se servant de leis Iivrrs ou de telles laDgues, ou en
soumettant l'enseignementja l'inspectton.Voila ce que
j'ai to'ijonrs soutenu et, si ces principes étaienl méconmis^
tous les partis qui se diviscnl Ic pays pourraienf, tour a
tour. en élre les victimes.
M. Henderickx qualifie de subtile et dc byzanline la
distinction que je vfens d'étaldir entre le droit de l'F.tat
d'imposer ties eonnaissances et celui que nous lui dénions
d'imposer des méfliodes. II n'en est rien C'esl une ques
tion supérieure et d'intérét general qui est en jeu el c'est
pourquoi je m'insurge conlre la solution que certains
veufent lui donner.
pndit encore L'latervention de I'Elal esl-cel'abomina-
lioe da Ja desolation Je réponds que toute atteinle 4 nos
liberies fontbunentales serail Faboniinalion tie la desola
tion Ces liberlés ne SQOt-elks pas notre palladium
Sans doule, l'Klat cslcn droit d'e^iger des épreuves pour
constalcr les couuaissances acquises, mais ii n a pas a
s'occuper des méthodes qui les font acquérir L'Etal, calho-
lique aujourd'liui, peut-étrc radical ou socialisje demain
c'est pourquoi j'éléve la voix, non pas en faveur de mon
parli, mai« dc tous les partis, pour qu'ils écartent unc
doctrine doppression donl tous nous pourrioas èlre
victimes. s
II nou5 scmijia difficile de défioir plus exacie-
jiient le droit inconleslé de l'F.tat el en méme
temps de delimiter avec plus de précision Tinvio-
lable frontière de la liberlé.
I.'honorable depute d'Alost s'est ensuite occupé
d'une objection, spécieuso mais vaine, que nous
avonseu déja nous mèmes l'occasion derenconlrer
«Quanlité de journaux parlenl de notre intolérance paree
que nous adrnettons qu'on impose Ie grec et Ie latin el non
le flamand. C'est Ia une confusion de plus pour égarer les
pelils groupes dont je pariais lenlót. J'ai élé Ie premier a
reconnailre qu'on pouvait exiger Ia connaissance du
Hainand j'ai moi-méme rédigé dans ce sens quehjues
aniendeiuents t|ue je n'ai pas encore déposés...
Autre chose est d'exiger la preuve que l'on connait le
ilamand ii l'égal du francais, autre chose est d'exiger la
preuve que l'on conoait celle laDgue d'après certaines
méthodes.
J'ai done dégonflè le ballon qua l'on a lancé tie divers
pqtéspt jl est prouvé que Ic traitemenl que nous vonlons
faire nu flamand doit élrc le méme que celui qui est fait au
francais. Aussi j'appclle dc tous mes vcpux une formule dc
conciliation qui rcaliserait celle solution.
Finalement, M. Woeste aborde la question du
régime mixte organise par la loi de J885 dans les
élablisscmcnls oiliciels ct tcrminc en ces termes
M. woeste. On s'esl demanié ce que devenait
l'article (i de la loi de 18Sr>qui pcrmct d'instaurer le régime
francais d cóté du regime flamand dansles athénées J'ai
dii que AI. Coremans le supprimait et 1'honorable membre
a prolesté.ce dontje lui donne acte,Mais il a ajoulé«je ne
supprime pas la disposition je Ia stérilise Quelle est la
difference
BI, N TfiR WAGKE. - Elie est trés grande,
pi. WOESTE. Sans doule mais pas dans Implica
tion e'est bonnet blanc ct blanc bonnet ici. Je reeonnais
qu'on pouvait trouver mjeux que Particle 'J de la loi
de 1883on pourrait soumetlre les récipiendajres a un
pxamcn (lamand, tout au moins en |»ays ilamand mais
jl. Coremans voudraitle steriliser sans le remplacer par
unc disposition donnsnt satisfaction aux parents qui
veulenlque la langue frant^aise soit approfomlie par Icijrs
enfants mcme en pays (lamand. Les chifl'res protinits par
M. le minislre sont éloquents i cct égard et il faut lenir
compte du sentiment ties families. Qu'on app-rnn* le
Ilamand, je ne demande pas mieux, mais j° np vcuv pas
subsliluer 1'arbilraire Ia liberté.
Après-cela, on pourra me préier des idécs que r.":.i pas
iléfecdues et certains pourront me qualifier d'cnmmi ties
Intéréts llamands je n'en ai cure, car mes paroles el mes
actes protcslent conlrc ccs incriminptiops. Deux de nos
IlL'flrs fomJamenlalcs sont en cause et, qnand un tel
int£7él €Sl en Jcu' ne l)eut ^tre sacr''i^- iTrcs bien sur
pliiSieurs ba p." s A droite.)
Nous croyons que tous |es catholiques clair-
vovanls de notre pavs ratifieront ces paroles. Om,
cesont bien les droiis, garanlis par lesarticles IT
el 2" de la Constitution qui sc Ironvent en cause
Sices garanties, consacrées par la pafrinliqiie pré-
voyance du Congres national,venaiénl a ed e méeon:
nues, nous nous demandous en vain quel profit
durable et sérieu.x la cause tlamande pourrait tirev
de cctte atleinte portée ;i notre droit public. En
revanclie, nous sommes certains que la liberté aurait
éprouvé une grave défailequipourrait êtrc féconde
en funestes conséqucnres. II est trés facile de con-
slater, dès aujourd'hui, r|uc parmi les «adherents
parlementaires au jtrojet Coremans, il y a bien
plus d'ennomis de 1'enseigQenicnl libre que de
partisans convaincus des revendieations llamin-
ganles. Rcflécliissez et concluez.
L'incident Van Damme-Planquaert devient
de plus en plus extraordinaire. Si. IMauquaerl
se croyait a pen prés certain d'etre élu a Courlrai,
si les >i cartellistes respeclaieot le classcment des
candidalures. II s'en fallait de boaueoup on sail
que si M. Van Damme a fini par étie proclamé.
ce fut paree qu'il aurait fallu represser trop
d'erreurs.
Mais, fort de sa certitude, M. Planquaert pour
s'assurer eoinplètcnient fappui des hbéraux eo«r-
Iraisiens, aurait concede aux libérauxlermondois
de laisser M. Van Damme tinir en paix ses quatre
années de maiulat législatif. II aurail, écrit el signé
celte declaration
Que je sois Domme ou non, je renonce a mon siége de
Termondc.
II est vraique M. Plancquaert conteste rexacli-
lude de celte déclaralion et pretend qu'elle élait
condilionnelle En cas d'élection...
L'explication est peu plausible. Elle nous importe
peu.
Ce quenous retenons, eomme la Palrie dc
Bruges, c'esl de quel inlérét pratique sont ecs
messieurs de gauche et cotnnie ils se dispulent
galammant riionneur et |p profit de représenter le
pauvre peuple.
Socialisfces mécontents du Peuple
Les socialises liégeois no seraient-ils pas satis/aits
de l'oi'gane ofliciel de leur parti, le Peuple Celte
fcuille ieur fait cependant une large part dans scs
colonnes quotidienncs.
La Federation liégcoise socialisle a done tcnu une
réunion dimanchc matina Assistance ossez nom«
breuse dit le Peuple. On y a disculé la (|iiestion
de la creation d'un journal hebdomadaire. On est
tombé d'accord sur ce sujet, si on en juge par cc
qu'en dit Ie journal'röuge. Oyez
Valere llónault, au noin du Comité du jotirnnl liebdo-
madpire, fait rapport sur cette question. Unc longue et
Intéressante discussion se produit au sujet des moyena
propres a assurer l'existenee du journal. Quanlité de
groupes pnt fait p^rvenir des declarations sympathiques.
I.abouüe éinetle vccu dc voir le nouveau journal parailre
le 7 juillet.
On decide que Ie nouvel organe socialiste s'appellera
La, Baiaitlc, hom qui indique assez Failure combative
qu'on est decide 5 donner a cette leuiile.
Ainsi, c'est une chose enlendue. Les socialisles
liégeois vont avoir leur porte-parole pour enx
seuls, la Balaille.
Ce n'esl pas la première fois que semblable ten
tative est faite. Ce ne sera pas la première fois
qu'elle échouera, mème pileusement.
Nous dédions a !i Flandre liberale, grande
admiratrice, eomme l'on sait, de l'anlicléricalisme
francais et des heureux résultals produits par ia
politique du Bloc, les paroles suivantes.prononcées
mardi a Paris par un des membres les plus eonsi-
dérés et les plus écoutés de la Cba/nbre ',"c;
députés
i«. ribot. Nous sommes arrivés a unc situation
tellcment grave et douloureuse que nous n'en avons pas
vu de semblable depuis 1870, depuis ces jours néfastes dont
aos cceurs saignenl encore.
Le sentiment national a la veille de se dissoudre dans
certaines régions, des germes d'indiscipline se développant
<;b et lè dans l'arméc, n'est-cc pas la une situation grave,
prèoecupanle, troubhnte? Chaciin dc nous devrait passer
son examen de conscience, se demander si nous nerecueil-
lons pas aujourd'hui les fruits amers d'une politique a
laquelle nous nous sommes tous un peu associés, si n«us
n'avons pas oublié ou sacrifié trop souvent dans nos débals
Ls intéréts vitaux du pays (Reclamations), cette équité
supérieure qui est le lien suprème de la nation, grace a
laquelle les partis, quels que soient tcurs dissentiments,
peuvent, aux heures graves, se grouper unauiniomenl
autourdu gouvernement. (Vifs applaudissciucnts sur un
grand nombre de bancs.)
Le Journal des Dèbals, après avoir coustaié que
M, Ribot, s'est fait applaudir par toule la Chambrc,
ajoulc aux paroles dit dèputé d'Amiens le eom-
inentaire suivant
Oerles, la première chose cat le mainlien ou le rétnblis-
scmenlde l'ordre, mais celte besogne une fois accomplic,
il restera prévenir le retour de pareilles épreuves en
remontant aux causes qui les ont provoquées. Ges causes
sonl connucs, les responsabilités le sont aussi. L'affaiblis-
scmenl du sentiment national, l'amoindrissement de la
discipline «lans l'armée, 1 habitude des fraudes electorates
et autres. la mise a IVncan des inlluences administrative»,
tout cela va ensemble et tout cela n'esl nulle part aussi
scandaleux que dans la region du Midi qui fail iaat parler
deilc aujourd'hui.
II y a l.i autre chose a changer que la laxe dee sucres.
Mais pour celle oeuvre de rcslauvalion nationale, la force
matériellc dont M. Clemcnceau vient de I'airc usage ne
suffit pas. II faut y joindrela force morale, et elle manque
cruellemeni au gou vernement. On l'a vu hésiter, t.Atonncr,
I lutter d'eloquence avec le comité d'ArgPliers, n'agir que
sous la pression des événements ct sous le coup de bravades
humilianles pour le gouvernement lëgal d'un grand pays.
I G'esl line posture dom la France n'a pas lieu d'etre fiére et
que la Chambre ne saurait couvrir de son approbation.
Après avoir lu ces aveux cl ces comipentaires,
Promièro Edition.
ne vous semble-t-il pas, lecJeura que cc n'osl pas
loc fr> D<;ais qu
a l'ècole du Bloc I
que sous avons, nous
Beiges, a clim ber <h lecons dagouvcrneincnt ct
des exemples bons a imiter Notre devoir, d'ac
cord avee noire inlérét. n'est-il pas.au contraire,de
maintenir en notre pa^ celle unileiiationale, cetle
équité supérieure, ce respect mutuelfJcs droits que
la Franco n'est pointiiarvenoe a garker
Dcfions-nous done des conseils, (Ppilleurs inlc-
ressés, qui prónent une politique (ftp combat et
cherehenl Ie progrès de ia Belgique dans uu funeste
réveil des querelles religietises, des discordes
civiles et des conllils sociaux
Mieux vaut, n'csl-ce pas, pré voir el prévenir
que d'avoir, ajirès cetip, d ins des circonslances
souvent difïicilcs, dc xraves désordres a ré primer
el des ruines immense^ it restaurer.
On nous écrit de source
Voire comple-rendu de| ®nérallles de l'abbé
Dacns laisse planer un certaii. doule sur les dispo
sitions qui animaient Ie déftipt ii la fin de sa vie.
Permettéz-moi de rétabljila vérité exacte stil
les sentiments de l'abbé. Au ;ours"(je sa maladie,
il a, ii diverses reprises,2c/mjiiré son frère de
revcnir au parti catholiqucl
Quelques jours avant sa Mirt c'i'-lait le ven
dredi 7 juin, ii 11 heures du matin «n presence
de Irois témoins, il a adressl.t son frère lés paroles
snivantes, avec toute sa lucti téd'espril el avec un
aecenl de profonde conviclpi i Pierre, allez ii
(iand chez nolre cvèquc i-t lepiandez-lui pardon
pour nous. Pierre, reven®: au parli eattrcrtwjtMi.
dans lequel nous sommes s, ear vous éles sur
un mauvais chcinin. Ecouilz mes paroles, car cc
sonl les paroles d'un frère pi mratit
oonseil colonial de l'em-
les exagérations de l'inlervenlion
LE CRÉDIT AUX INDIGENES.
A la séance finale dc dólure, l'assembléc a abordé Ia
sixicme question L<' credit or co nier aux indigenes.
Le rapporteur, M. Ie .locteur /.immerman, constiller dc
legation dcS. M. l'Empereur d'Alleinagne, expose l'élat de-
la question.
11 met en lumicreles dangers crédit |iersonnelaccordé
aux indigenes ain3i que les diijijillesdes différents syst.-mes
hypothécaires.
Après avoir résumé la legislation des colonies allemandes
el fait Tbistoriquc des soci< lés de crédit algériennes, le
rapporteur décrit les effort- lentés par l admini-tration
francaise dans I Kxlréme-Ori( ntct par l administration hol-
landaise Jaya.
En terminant, le rapporteur décrit l'organisalion du
crédit aux lndcsanglaises eten Egypte.
M. Abendanen, anciendirectetirde I'Instruction publique
i Batavia, invoquant nolaminen! l'exemple du Japon,
insiste sur l'ulitité des organismes coopéralifs.
Sans dénier J'utililé de l'inlervention des banques, il
pense que I'administration ellc mémene doit passé désin-
léresser de l'organisation du crédit.
Sir Alfred Lyall, ancien gouverneur aux lndes anglaises,
décrit la gravitc de Ia situation aux Inde? anglaises, ou leg
exactions des usurier? om souvent causé des Uouhi*-
politiques,
M. von der Meydt, membre d'
pire allemand, redf
®0UiP.«jementaIe.
II ne croit pas a la possibility, de la création d'un crédit
hypothCcnirr «lans lea poy» nottvpatjx.
M. Girault, professcur a la Faculté dc droit tie Poitiers,
insiste sur les diflicultés pratiques «lu problème «lu crédit
aux indigenes. M. Janssen, gouverneur général honoraire
de l'Etat Indépendant du Congo, appuic les observations
de AI. von «Ier Heydt.
II se prononce en faveur du crédit en nature.
AI. van Deventer, depute aux Elats générau.x nérrlandais,
communique quelques renseignements au sujet de ce qui
se fait dans File de Java.
.11. Zimmerman clóture la discussion en constatanl que
tous ïesoratcur8 ont reconnu les diflicultés de la question.
La discussion sera continufle la session de Paris.
LADMINISTRATION.
M. Catlier, professeur .i 1 Lniversilé de Rruxellcs, pré
sente le rapport sur la neuvième «(uestion
De ['utilisation des organismes politiques, indigenes,
pour I'administration des colonies intertropicales.
Nous nous trouvons aujourd'hui, dit l'orateur, dans la
période scienlifiqiie de la colonisation ct l'on a enlin com-
pris«|uc les institutions indigenes devraient élre non pas
radicalemcnl transforméespnnis nidces dans leur evolution.
L'étude «le la question «jui nous occujte «loit se faire en
première lignc par In méthode «le la législation eomparée.
II est done urgent dc rénnir «Ie nombreux documents. C'est
alors seulement «jue Fétude d'enscinble du problème pourra
élre entamée avec fruit.
Après avoir indiqué sur quelles .bases ccs recherches
devraient «'•tres poiirsuivics, le rapporteur conclul a la
remise de Ia discussion 4 la session de Paris.
Après quelques observations de Al. Brushes, professeur
a l'Université «Ie Fribourg Ja discussion est clóturée.
I.'assembh e lixc alors l'o dre «lu jour dc la session «le
Paris et après des remercim nis adressés ;i JR. le président
van Maldeglicm cl au scvélairc général, M. Janssen, Ia
session de Rruxellcs estilecl irée close.
I ne indiscrétion commise par un organe virnnois, nous
a appris qu'unc entente a été conc-lue entre la France rt
I'Espagne, d'une part, el FAngleterre et PEipagnc, de
l'autre. l:ne entente est un mol bien anodin ct nc signifie
certaineincnt rien «le grave ni de mena<;anl pour les autres
pays. Gependant. en y regardant d'un peu plus prés, on
verra qu'il s'agit dans l'oecurenee non plus d'une simple
entente, mais d'une véritable- alliance relative .i la IRédt-
terrannée.
Suivant le Mulin de Paris, voitri qu'elles scraient les
principals stipulations, ou tout au moins le sens général
«Ie ccs ententes avec I'Espagne
La France et l'Angleterre garantissent a I Fspagnc i'in-
tcgrité «Ie ses cdlcs el «fes posse<siocs voisines «Ie scs ötcs.
L Espagnc garantit a l'Angleterre Gibraltar ct la r-jutc
«les lodes.
l.'Kspagne garonlil a la France la liberie «Ic scs relations
avec I'Algériect Ic Sénégal, el !a possibility «Ie pouvoir, en
temps de guerre, faire communiquer ses escadres «le la
Méditerranee el de 1'Atlantique
(In conviendra qu'il nc s'agit pas ici d'une simple entente
et que quoi qu'en dise le Figaro, celteslliance implique
et prévoilune convention militaire ou nJntiVt marilh»»*
qui seule peut la rendrè elücace.
Gomment, m effet, la France ei I Aogleterre peuvent-
elles garantir .i I'Espagne i'intégrité «Ie ses «lies et des
possessions voisines «le ses cótcs sans prendre en méme
temps ('engagement «I intervcnir par Ia force si unc autre
puissance s avisait d'atta«|uer ces jiossessions espagnoles
El comment, «Ie son cóté, I'Espagne pourrait-cllc garantir
a l'Angleterre l.ibraltar ct la route «les lndes si elle n intcr-
vient pas paria force. Ie jour oü une puissance étrangére
s'a visera it de barrer le «lélroit de Gibraltar aux navires
anglais L'Espagne foreément, alors agira en quality d'alliée
dc l'Angleterre. Gel!e-ci d'nillcurs, coinnie on l'a dit au
lendemain de l'entrevqe «!c Garthagène, mettra généreuse-
ment a Ia disposition de I'Espagne l'argenl nécessaire pour
la riorganisalion «le sa flotle.
Ge bruit qui alors avait élé démeuti puis maintenu par
la plupart des grands journaux, trouve son explication et
sa justification dans la convention anglo-espagnolc. II faut
eonsidérer que l'Angleterre. malgré tout, reste i.-i la partie
preusnt«rr c«M--U-wt_yj<jent que. ayant placé I'Espagne
comme une sentraclle sur ITcöt(r3m. -,»^U4^ii n. t^mfis
<|U'elle garde la cóle curopcenne par Gibraliir. Fïïirno»
absohimenl 4 toute puissance étrangére l'entrce -^ns la
Médilerranée, en temps «le guerre. Elle fai* |a jgéditer-
raDi= line men close .Ic fail CB - -,nc lfl' ,lte imm«.
b,lise les navires lUlicn. 'ti aulrld,,f05ïftWWc
l.orijc.le een» interne.
Z s'est deinan.lé pourquoi ces conventions nnglo-
espagnole et franco-espagnole n'étaient pas coroph tées
par une convention franco-angiaise relative au méme
objet. Le 31 at in de Paris a prévu cette objection et il
répond que l'entcnte cordiale siiflit. G'est done avnuer «jue
récllement il existe en cc mooienl unc nouvelle Triplice
miiditerranéenne.
On nous écrit de Bruxelles
DANS LA MAGISTRATURE. Le Hoi vi.nl «Ie
signer un important mouvement ju liciaire, qui a son
depart «lans la mise a la retraite «Ie M. illemaers, pro
cureur général.Celui-ci est notnmé gran«l-oflicier «Ie U irdre
de Leopold.
Sonl nommés
Procureur général M. dc Prelle «Ie la \eppe.
Avocat général 11. de Beys.
Subslitut «lu procureur général M, Marcel Jans^^g
Subslilul du procureur du Roi a Rruxell"' M phoiien
M. SosKt, avocil a Bruullc. - '6ub8U[ut
a AIo^s.
il J.?urQC*. oubslilut 4 Nivelles est nommé conseiller
a d'\ppel «le Bruxelles.
11. Ferdinand Tramesivre, avocat 4 Bruxelles est nommé
substitut 4 Nivelles.
A OSTENDE. Le jury du concours d'arl dramnlique
beige, orgamsé a Oslende, a rendu hier son verdict, et,
4 cette occasion, II. Edmond l'icarden sa <|ualilé dc pré
sident du jury, a ouvert unc s«'rie nouvelle «le conférences
au Ivursael.
Pour justiiier les décisions du jury, au point de vue de
('allocation des recompenses, l'orateur a dit que, «lans
l'esprit «les organisaleurs, le conours a él«; réservé en
ijuelquc sorte aux debutants, el les ouvrages «Ie ccs der-
niers ont, seuls, cté primes.
Dans eet ordre d'idécs, deux «cuvres dramaliques Saro-
narole dlwan Gilkin, ct Vlinpotteur mayiiamme dc
Georges Eeckhoud, onl élé placécs hors concours, le jury
eslimant ces oeuvres plulöl dignes d'un hommage public
que d'un simple encouragement.
On a placé en téte du palmares le nom «Fun jeune An ver-
sois M. Horace Van Oflelson ouvrage intitule L'oiseau
mècanique com porie trois actes donl les scènes se passent
4 Anvers.
Quarante-neuf ouvrages onl élé soumis 4 l'examen du
jury; un prix spécial avait été affeclé 4 un ouvrage de
llié.Ure en plein air, il est revenu a MM. Henri Liebrechtct
Valere Gille pour leur légemle nationale Le Sire de Binclir.
Onl encore été classes: M. Kdouard de Tallenay avec
Vivia PerpetuaM. Felix Bodson, avec Lr l'on/lil
M. Gaston Heux, avec La Carialide.
A 2 heures, les déJrguéi ont élé recus par le Roi, au
palais de Bruxelles. lis od. été introitiiils aiiprès de Sa
I Majesté par le comte Jolioj l'Oaltremont, grand maréchal
dc ia Cour. Les membres fut
ment
U
anglais.
■sté par le corate JoliMl'Oultremont, grand maréchal
i Cour. Les membres ani «;té présentés imliviiluelle-
t par M. van MaMeglier i, président «le la conference.
Rui s'est entretenu I •nguemenl avec les délégués
ais. A li., la réceptiot: élait lenuinée.
Lo <tix<«oiil'.s (le ^1. rr«*i('b
\ou> n'avops |>ii «lonaer lm-r lo tiisoours juo-
nonoé par M. Tack au c«mrs do d« bat ent.' iyr«J •-
1^ projet do loi Coremans, Ia prosse nï-taui junr.'
parvonue a entendre l'orateur. I.e Com, te-ren
analylique nous permet aujourd'hui «le eombl.-i-
cetto lacune. Void comment s'est expritné 1<; vên«—
rable doven d'age de la Chambre
M. tack. Jcconsensa renoncer 4 laparoic «t.ins h
discusfiisn générale si jc puis réfutcr,«Iac« la discussion
«les articles, .pidques point soulcvéa au cours «Ic ce «Icbat.
d'arlez parlez Mats si on Ic prêfére, je parlerai imnté-
diatcmcnl. »ui !ouiJc suis Klanian'l Je conviction et«l«:
race...
M. NEUJEAN. F.l qn Walloo aussi vous nom»
aimcz bien
M. TAe^ nnisje ne suis pas un Flamand oéer
.LTidais et ce sonl les néerlandais que j'entcnds comb.iitri-.
Je votnlrfiTff indiqiICT «le quelfp fa«;on jé suis Klaniaml et
comment j'cntends lercster. 'I'arlez parlez
Jtisqu'a l'4ge «le H> ang je n'avais pas entendu un mottio
francais dans ma familie. Gela ne m'a pas empéché «l'ap-
prendrele fran'.-ais et «le faire nies études dc droit dans
cetle langue. Mais je suis un adversaire convain* u «lu
nécrlandais, cette langue fabriquéc dc mots inoomprclicn-
sibles iRired.) Si noinavions qurlqucs aflioftcs avec les
Allcinands, nous nc sommes cependant pas «fes Alfemaa.ls,
mais des Saxons. (Interruptions.) Nous sommes, cn réaiife,
des Anglais. (On ritGes rires prouvent voire profonde
ignorance L'anglais et le Ilamand constituent une méme
langue, l'anglais i'tant seulement un peu plus maquillé «l«-
fran«;ais. G'esl unc conséquence de la conquéte «Ic I Vnglc-
terrc par Guillaume-le Gomjuérant.
II est un chef-ilYcuvre immortct «pii u été traduit cn
Ilamand c'est Ir roman de Longfeüow ou la lutte .les
Peaux-Kouges est racontée CD Vers aJmirables. <ir, ces vers
ont été traduits mol pbur mol cn llamanil par Guido
Ge/elle, notre immortel, ami iniime «1c Longfellow
N'csl-ce pas ja ,,n,. preuve caractérislique dc «jc quo
Voici encore un antre r.«tt Courlrai, nou.s
avons tine colonic anglaise «lont Fes membres parient fort
bien Ie francais. Dans notre ville, du resste, nombre «Ie
pcrsonncs parient les trois languesile Ilamand, l'anglais
el le francais. Et nous avons rati «Ir* progrronsidérabh a
au point de vue de l'étude «les taogucs.
J en veux cependant «lans eelte «piestion au beau sexe.
(Oil I oh Rires 4 gauche).
M. M. TERWAGNE. Cherchc* la femme Nouv. au*
rires).
r»i. TACK. Ge sont l«»s ddO«es, n «ffet. qui, I d-
pensionnats, s'opjioseni 4 l'étude du Ilamand.
Jesaisce que la France a fail |«our nous el jo ne ('oublie
pas, bien i|u'ellc nous.lot.il de l athéisme, du communisme
et du socialisme.
Mais je ne veux pas onblicr que c'est elle qui est v« nue
a notre secours pour nous reconq.ferir la ciladelh- «l'Aners,
je n'ai pas oublié que les brau- ais combatlirent a nos
CÖtés,4 l.ouvain j'ai gardé tous res souvenirs profonde
mrnt graves «lans mon eoeurAussi. j'aime profondi-rneBt
la 1 ranc.-. Ie seul pays qui se soit battu pour unuidée?
(Trés bien applnu lisseracnls 4 gauche. Nous l avons vue
4 Sébastopol, comme dans «f autres régions encore, lutter
pour la «léfense des pluj génércux principes. ITres bien
tr«'-3 bien
La Fr»i[yce fut notre protcctrice. (Nouvelle approbation
gauche.)
M. DEMBLON. Vive la France
M. tack. Mais ce n'cst pas 4 «lire que je partagc les
op inions du socialisme Fran<;ai?.
M. M. TERWAGNE. Gela viendra avee Ic tempo 1
M. TACK. M. lerwagnc a fail l'autre jouc une
charge 4 fond conlre l'évéque «le Bruges qui «lans uoe cir
culaire adéclaréqu'il ne voulait pas «Ie lathéisme tram-ais
ei «les théories subversives. Pour«|uoi n'niirait il nas c
«Iroit
M. LORAND. On n'a pas conteste son «Iroit
M. TACK. Mais cette question est en dehors de I'en
seignement ct je suis d'accord avec vous a d'aiilres poinUde
vue, par exenijfle, pour demander que Wallons et l la
mands soient traités de mi*mc dans notre belle palrie.
Approbation sur un grant! nombre dc bancs.)
M. DEMBLON Nous sommes d'accord xvee vous
M. TACK. - Dn a dit «juc si Mgr «le llaernc tfrait
cncorc, ii serail partisan «le la loi Gorcmans. Oü a t on pu
trouver cela Nc sail-on pas que Mgr de llaernc tail un
partisan résolu «les liberlés onstiluiionnelles II fut méme
un instant républicain. (Ah! ah! 4 l extréme gauche l|
n'y a pas 4 rougir «Ic cela
M. M. TERWAGNE. - Au contraire (Rires a
batifs 4 Fextréme gauchc.
m. TACK. - Mgr «le llaernc ct l'abbé Verheke, tons
deux membres «lu Gongris national ont cnaeigm- succssi-
mentlefran. ais, Ie ITamand, l'anglais, les malhéraali.jucs
supérieures et mème ('économie politique.
LE BUDGET DE LA JUSTICE. Lc gouvernement
vient de déposer quelques amendcmcnls 4 e bu.lget. Les
uns augmentent «les credits; «l'aulrcs en «liminuent, si
bien que le chiffre «lu bmigcl (39,f74,!ICO Ir restera le
méme.
Lcsalairc des typographes «lu Moniitur exige unc aug
mentation de 10.LKJÜ francs. I.a cause La duréc probable
de Ia session parlementaire, qui obligera la direction du
journal ollicicl a maintenir en service pendant un temps
plus long que celui prévu l'éqnipe «Fouvriers engages tem-
porairement pour l'impression du Gumpte Rendu Analy
lique et des Annates Parlementaires
Le crédit «le I»2,000 francs pour «Ie patronage «les jeune?
gens sortis des écoles «Ie bienfaisancc «le l'Klat est purlé
4 02,000 fr. excellente chose, ear Ie róle «Ie ce patronage
est de la plus haute utililé sociale.
I n nouveau crédit «Ie 100,000 francs est prévu pour la
création, a 1'école «le bienfaisance de Moll, d'un quarlier
desliné aux réintégrés
Par conlre, le crédit de 100,000 francs pour la mise 4
J cxéciiiion «les travaux d'nne nouvelle écofe «Ie bienftiisanrè
4 ^RDtur est retire, Ie travail de Muil étant plus urgent.
sappro-
Jc connnis encore mon auteur «l'économie poliltqur
M. «Ie Villeneure, qui fut préfet du Nord. G'était un hommê
«Ie grande valeur qui avait étadié ct connaissail feb rhotes
dc pr«;s!... Son traité serail cncorc dc saicon aujourd'hui
ct on pourrait Fappliqiicr ici ;...car lout c-e. qu on nous
ollre n'esl pas neufelj'ai fré.juemmeul protestcontr«»
tonics les prétendues nouveautés qu'on étale A-i-on
oublié l'épouvantablc misère «les Flandres en Is)-, iulL.r.
ruptions.) On sourit(Non! non:) Les poutoin public*
cl les particuliers se sont unis alors pour parer 4 cette
.-rise ct soulager Ia profonde misère des population*
A-l-on oublié les millions dépensés 4 ,-e«e époque Je Int
ai votés de grand ur. G'était sous un ministère liberal
el c est alors que 1 Ktat a créé les premières «feoles pre ,vs
sionaeHf*. Mais «Ie hmreété les cathol.qi,e*oDt .lVpCD*è
«les millions pour créer des insilluts, «fes tablis^m, ni*
des ecoles «Ir tous genres en faveur des ouvriers Malheu
reusement «Fautrcs sonl venus depuis el ils on i „nlisuu«-
contre toute justice, les admirable» cl utiles roodations,
11 «audrait ameutr la population uallonne 4 étudier sin
cèrement le llaman.l et 4 subir un examen sur ette langue"
Kn tout cas, nous ne reverron» plus Fépo.iuco.. ,i,„
malheureux furent jugéf. «ondsmnës mort etciéentëi»
j sansqu ils eijss.-nt eompris un molde la procédure dirt -
contre enx (Trés bien tr^s bien i
«'.«.peiltiloor .Ie «ou. mé. mo, |eJour «ioo».lt„,
oogue, n,u„„,|t,