Supplément Justice Sociale
du 16 Février 1896.
LA JUSTjICE SOCIALE
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le droit de croire être telle, pour avoir osé troubler
la belle ordonnance dun fief électoral Ra été
en butte a des avanies multipliées qui ont abouti
a cette exécution sommaire la lettre de la Com
mission des Hospices lui interdisant de célébrer
désormais la Sainte Messe dans ce sanctuaire des
infirmes des pauvres, des aflligés, oü la ran
cune de ses adversaires semblait au moins devoir -
le laisser en paix.
NI. Woeste. - Ne dites pas tout cela C'estde
l'exagération manifeste
M. Carton de Wiart. En quoi ai-je exagéré
Aux temps que nous qualifions volontiers de bar-
bares, un scrupule plus fort que la violence avait
fait de toute église un asile sacré. Jusqu'a ce
jour encore, il semblait que la passion humaine
devait s'arrèter au seuil du temple divin, comrae
les vagues furieuses viennent mourir d'elles meines
au pied des dunes.
Ce droit d asile a été violé. II a été violé de la
fa5on la plus flagrante par des hommes qui, en
d'autres cuconstances, l'auraient revendiqué. De
la ce sentiment d'indignation dont on prétend
nous faire un crime, et que toutes les assignations
du monde ne pourraient comprimer.
Mais on négligé et pour cause d'examinei
ces aspects généraux du procés. On vous
demande d'étudier a l'aide d une loupe savante
des phrases et des mots On cherche même en ce
qui concerne les deux journaux llamands que
j'assiste, a vous impressionner défavorablement a
leur égard, en vous les présentant comme des
professionnels de l'mjure.
Ctci est la cause spéciale du Klokke Roeland el
du Land van Aelst.
On est obligé de reconnaitre que la Justice
Sociale est un journal de théorie
Me Woeste. Nous ne reconnaissons ïien du
tout.
Me Carton de Wiart. Vous devrez reconnai
tre en tout cas que le ton de la Justice Sociale, non
plus que celui de 1'Avenir Social, dont ce journal
est le continuateur, n'a jamais donné lieu a un pro
cés, ni même a une protestation. Mais vous ne
couvrez la Justice Sociale de ces fleurs, d'ailleurs
garnies d'epines, que pour en lrapper les journaux
démocratiques de l'airondissement d'Alost Ceux-
ci, avez-vous dit, ont l'liabitude de l'insulter. Leur
situation est pire.
Or, voyez quelle a été la conduite du Klokke
Roeland et du Land van Aelst dans cette affaire.
S'il y a une distinction a établii entre les journaux
assignés, elle est toute en leur faveur lis avaient
a traduiie, pour le reproduire, un article écrit en
un fra^ais trés littéraire, trés imagé. Plusieurs
des mots de l'article original n'avaient point leurs
équivalents en llamand Or, qu'ont-ils fait, ces
relaps de l'injure Loin de substituer dans ce
cas des expressions plus énergiques (et Dieu saitsi
la iangue llamande en fourmille 1) aux expressions
fran^aises correspondantes, ils atténuent plutót
dans leur traduction l'acerbité des phrases que
vous avez ïncriminées. C'ést ainsi que i'infant ie
essentielle devient une parjaite infamie leene vol
strekte eerloosheid).
Quelle attitude effrayanle de bêlise et de
cynisme devient quelle solte impudence (wat
dwaze onbeschaamheid.) Lts forcats deviennent
.nnpies coiiuamne.- \vciuuiutelden). £n repro-
dujpant ainsi ia prose frai^aise dans ie texle
ilarnand, ils lui ont fait perdre, comme a un vin
délicat qu'on transvase, un peu de son ar ome ct
de son bouquet. Ce nest pas a vous a. leur en faire
un grief. (Rires.)
Une autre considération s'ajoute a celle la,
pour rendre la situation du Klokke Roeland et du
Land van Aelst meilleuie encore que celle de la
Justice Sociale. Non seulement, ces journaux
paraissent aux lieux même ou l'infamie a été
perpétrée, mais ils ont subi, de la part des amis
des demandeurs, - sinon de la part des deman-
deurs eux-mèmes, tant d'injures, et de si grosses
injures, qu'ils n'avaient point motif d'èire circon-
spects ct modérés. Le Land van Aelst est appa-
reillé a Alost par le Denderbode qui décerne
couraminent a M. Pierre Daens, rédacteur en
chef du Land, des aménités comme celles-ci
Gij zijt een lafaard, een verachtelijke rakker.»
- Vous êtes un lache, un méprisable vaunen.
A Ninove, Klokke Roeland est combattu par
De Stad Ninove, qui s'expnme dans les termes
que voici sur le compte des rédacteurs du Klokke
Roeland et des chefs du parti démocratique
clirétien local
- Du reste, les maladies de Boe,boek sont
presque toutes incurables. En attendant ne vau-
drait-il pas mieux placer une statue dans le jardin
oü certain horticulteur aux cheveux roux attrapait
une double calotte paree qu'il faisait trop d'efforts
pour arriver a certaine découverte
- Backer pouua poser la première plerre en
présence de tous ses enfants.
n Jean le vaurien la seconde en présence de
tous ses descendants. Et Docteur, la troisième,
paree qu'il réussit si bien jusqu'au jour d'aujour-
d'liui a éviter toute progéniture.
Le 10 septembre 1893, il s'agit d'apprécier les
idéés poliuques dun sieur D..., ouvner trés hon-
nète, mais démocrate. Stad Ninove écrit Si
nous devions un jour soulever le couvercle de
cette fripouille brevetée, il tomberait en pièces et
en morceaux tellement il est sale et pourri. (Zoo
vuil en oo rot is hij \clf.) Dans le courant du
moisdemai 1891-, nous trouvons a l'adresse de
M. l'abbé Daens les injures suivantes: Fripouille
Daens, Brebis galeuse, Judas, Mauvais
prêtre, Déshonneur du clergé
Me Woeste. Prétendez-vous que ces articles
aient été écrits par la Commission des Hospices
d'Alost
•Sic Carton de Wiart. II ne s'agit pas de sépa-
rer la cause de la Commission des Hospices
d'Alost de celle du parti conservateur de l'arron-
dissement d'Alost et de ses organes attitrés.
Mc Woeste.Je vous comprendrais si c'étaient
les membres de la Commission des Hospices qui
auraient écrit les articles que vousrelevez En sont-
ils les auteurs
Me Carton deWiart.— Nous n'en savons rien.
Tous ces articles ne sont pas signés, au contraire
des nötres...
Mc Woeste. Prenez garde Je pourrais
faire acter vos paroles. (Rires.)
Me Carton de Wiart. C'est done que vous
reconnaissez tout l'odieux de pareils articles...
Cependant, voila la polémique dont on use contre
les démocrates chrétiens d'Alost, polémique pu-
nique que les c.onservateurs n'ont jamais désavouée,
mais qu'ils encouragent au contraire, et dont ils
Lénéficient au besoin... II faut atteindre par tous
moyens, il faut discréditer. déshonorer au besoin
tous ceux qui touchent a l'idole...
Mc Woeste. Qui est l'idole Qu'estceque
c'est que l'idole Que voulez vous dire tn parlant
de l'idole?
MB Carton de Wiart. Ceux qui ne veulent
point comprendre ne comprendront pas.
Mc Woeste. Si je ne me trompe. dans votre
pensée, l'idole c'est moi. En ce moment, il ne me
parait pas que vous me prenez pour une idole.
M. Carton de Wiart. Nous n'adorons pas
les idoles Mais je poursuis mon raisonnement.
Le parti conservateur d'Alost a usé de violences et
d'injures contre les journaux démocratiques
cliréiiens. Ceux ci seraient done en droit d'invo-
quer, lorsqu'ils critiquent un acte du parti conser
vateur, a leur décharge, si c'étaient nécessaire, ces
basses injures qui leur sont prodiguées en toutes
occasions.Les tnbunauxont appliqué maintes fois,
en matière de délitsde presse, ce vieil adage Injur ice
mutua pensatione solvuntur. C'est ce principe qui
fut invoqué en 1860 dans le fameux procés intenté
a Mgr Dupanloup par le journal Le Siècle que
l'illustre évêque d'ürléans avait publiquement
qualifié de journal sans honneur. Ce n'est que
dans les traités de morale qu'on répond a des
injures par des aménités.
Ailleurs. une compensation s'établit nécessaire-
ment entre la violence d'une attaque et la violence
d'une riposte.
M. Woeste Quelles injures la Commission des
Hospices vous a-t-elle adressées Voila la ques
tion
M. Carton de Wiart. Ce n'est pas toute la
question. II s'agit de savoir si, étant donnés les
actes et la polémique qui ont provoqué notre
article, notre article constitue une injure. Vous
nous traduisez ici du chef de calomnie, de diffa-
mation, d'injures.
Vous nous réclamez 20.000 francs récupérables
par la contrainte par corps Pour vous montrer
que nous n'avons pas excédé i.otre droit, nous
établissons qu'il y eu provocation injurieuse.
M Woeste. Est-ce de la part de la Commis
sion des Hospices
M Carton de Wiart. Ne séparez done pas
ce que vous allez unir.
M. Braun. Le fait de l'exclusion fut-il isolé,
il suffit.
M. Carton de Wiart. Reste a savoir
aussi si les termes que vous relevez dans
l'article constituent des injuies au sens de la
loi Tout terme immodéré, voire inconvénant,
voire violent n'est pas une injure. L'invec-
tive et l apostrophe peuvent n'être que des expres
sions licites d'une pensée libre. Les mots sont
faits pour qu'on s'en serve... II n'est pas un mot,
si énergique qu'il soit, qui ne puisse en certains
cas être employé. S'il en était autrement, il fau-
drait considérer comme des coupables tous ceux
qui ont stigmatisé des abus ou des crimes, depuis
Juvénal jusqu'a Drumont, en passant par les
Eèresde l'Eglise et par Louis Veuillot..>Il faudrait
proclamer que toute passion est mauvaise, qu'il
estinterdit a un écnvain de laisser transsuder dans
son style lémotion dont son ame est pleine, il
faudrait que plus rien en lui ne vibrat, ne tressail-
lit, il faudrait représenter désormais le Moniteut
-.l'.,l,\„l innrnal ot riHinro 1- Prpeco
a nètreplus quuu phonographe enregistrant tous
les bruits du dehors sans rien y ajouter de son
accent personnel... Ce que le public lui même
appelle l'mjure cesse d'être l'injure pour la loi,
dés qu'il s'agit d'une appréciation se rapportant a
des faits de la vie publique et dont la preuve est
faite. Le décret du 20juillet 1834déclare a l'arti
cle 0 que la preuve des faits imputés metl'auteur
de l'imputation a l'abri de toute peine, préju-
dice des peines prononcées contre toute injure qui
ne serait pas nécessairement dépendante des
mêmes faits Done, la loi proclame elle-même
qu'il est «les injures non punissables. Ce sont celles
qui dépendent nécessairement des faits prouvés
ou reconnus exacis. Qui niera dans ce procés,
l'exactitude des faits que nous aVons critiqués
Ce ne sera pas l'honorable conseil des deman
deurs qui revendique la responsabihté de ces faits
pour ses clients, tout en taxant notre article,
singulière contradiction juridique de calom-
nieux et diffamatoire Qui niera le rapport immé-
diat, direct, nécessaire entre ces faits et noire arti
cle Ce sont ces faits que nous avons appréciés,
et point d'autres 1 Notre appréciation peut
vous paraitre excessive, mais étrangère aux faits,
non pas
Voila le droit... Quant a la vivacité du langage
dont nous nous sommes servi, ce n'est que devant
notre conscience que nous avons a en répondre.
A notre conscience de juger si la campagne de
persécutions entreprise contre un liomme, campa
gne dans laquelle on n'a ménagé ni les ruses ni
ies violences, nous autoris^it a lheure oü neus
parvenait la nouvelle d'une attaque plus odieuse
et moins chrétienne que toutes les autres,
stigmatiser comme nous l'avons fait un coup
d'autorité jusqu'ici sans exemple.
Notre conscience ne nous reprochera pas ce
langage, car c'est elle-même qui nous l'a dicté
Nous n'avons obéi Dieu merci! a aucune
pensée intéressée.Témoins de ce duel lamentable,
dont le pays d'Alost est le spectaele, et dans
lequel les antagonistes ne sont pas seuls a rece-
voir les coups, car la cause qu'ils prétendent
défendre l'un et l'autre en patit autant qu'eux,
nous avons jeté un cri d'alarme quand nous avons
vu le mystère le plus auguste, le plus sacré deve-
nir un nouveau prétexte de bataille. Ce n'est même
pas l'homme politique que nous avons voulu
défendre, si digne de sympathie que puisse être
son isolement au milieu des pauvres ouvriers qu'il
aime, et si maladroite que soit l'intransigeance de
ceux qui s'acharnent contre lui. Le prêtre était
traqué comme prêtre,et non plus seulement 1' homme
politique. Notie devoir de catholiques et notre
enthousiasme de jeunes gens nous commandaient
d'élever la voix.
De quel cóté de la barre a-t-on le mieux compris
l'honneur religieux De quel cöté est la justice,
au sens souverain de ce mot La justice, nos
adversaires la sollicitent aujourd'hui contre nous,
en s'effbnjant d'atténuer la portée de leur acte..
Demain, s'ils obtenaient gain de cause, ils se
vanteraient ailleurs d'avoir obtenu pour leur
vilénie sa suprème approbation. Aux yeux des
humbles et des croyants, ils compromeltraient
ainsi l'honneur même de la Justice en couvrant
de son pavilion respecté une peu respectable
marchandise.
L'audience est levée a midi./
Apr/L cette scène arrive la pari
óa:.- •nicressante, trés bien
4 la générale bruxelloise. Toujours
gaiep, loujonrs divertissantes les scènes élu-
diantesques
Jeudi dernier Ia rue du Miroir était mise
en joyeux entrain paria petite fète oü était
convié le select du public bruxellois. Dès
sept bcures l'entrée foreée, livrait passage A
la foule, el dans les cours, les escaliers, les
couloirs, le froufrou de la soie, le craque-
ment des vernis et ce je ne sais quoi affaire
des gens qui s'amusent, tintait gaieinent
aux oreilles et troublail les esprits des
commissaires aux abois, pendant que s'em-
plissail la belle salie qui nous avail été si
gracieusement offerte. Dans les escaliers
dérobés, dans les coulisses, sur le théAlre,
c'était un va et vient d'acteurs, d'organisa-
teurs, d'ouvriers s'attelant a Ia dernière
besogne el préparant le spectaele qui allait
commencer.
Ace moment quel coup d'ceildans la salie
Les frais visages, le sourire, les toilettes
claires des jeunes fiIles, la gravité joyeuse de
ton et de misesdes mères qui accompagnaient
leurs enfants, les habits noirs, les cravates
btapches, des chaperons ou, amis, et Jes
jeunes surtout avee leur toque sur la tête,
les uns, papillonnant dans le public, les
autres, la majeure partie, couronnant les
parois de la salie.
A 8 1/2 le rlleau se léve. Le silence se fait
et les Projets de mariages commencent.
C'est une petite pièce enlevée avec entrain
oü Al lie Cuillaume se monlre avec la purelé
de sa diction el le charme de S'>n jeu, non
inconnu, au re.ste, a ceux qui lont entendue
dans les petites fèles intimes de ce genre.
M. Van Cromphout est un oncle gai et
jovial, qui provoque plusieurs fois les rires
du public par le naturel de son jeu. MM. de
Myttcnaer et Degan sont de raides officiers,
pour qui, faire la cour équivaut a porter
armes. Enfin Pedro, le domeslique, trouve
dans M. t'Kint un interprêle qui a du jeu,
de 1' entrain, des folies a raconler, person-
nage anquel le public est toujours favorable.
ar tie musi-
V4V... «i» w - exêcutée
MM. Jacobs et l.erminiaux. Mais il faut le
dire en passant, un pen trop longue, ce qui
n'indique au re.ste que Ie trop de zèle de nos
dévoués organisateurs. A ce moment déjè
la soiree était avancée. II restait encore une
joyeuse piécette, une scène de vie d'étu-
diaots, qui fut salué surtout, par des triples
bans des populations celestes. Le Bon-
liomme Jadis est un vieux qui allume
dans l'Ame d'un étudiant la flainme de l'a-
raour non encore éteinte dans son propre
coeur. Une jeune personne habile un quar-
tier assez proche et
De cette jeune fille
Tombèrent tous amoureux.
Comme elle était jolie
Elle les rendit heureux.
Oui, car ce vieux s'amusail aux dépens du
jeune homme qui était amoureux sans trop
s'en rendre compte, simulant la jalousie. Le
róle de la jeune fille est fort bien interprété
par M'h'C*** qui, joint aux avantages exté
rieurs qu'elle possède, une voix agréable et
douce, une naïvelé délicieuse, rehaussée
d'une grAce toute charmante. M. G. de
Myttenaere est un Bonhomme jadis toul-ü-
fait réussi, fin, spiriluel, amusant et que sa
personnalité comribue a rendre plus dróle
encore. Enfin, M. Crokaerf est un beau
jeune homme un peu timide qui ne com-
prend pas ce qui se passé et dont sa voix
sonore exprime a la tin I'heureux denoue
ment proposé par le vieux. C'est ainsi qu'A
min uil bien passé se terminait cette petite
fète, que tous remontaient gaitnent par
groupes dans la nuit ayant encore les oreil
les tinlantes, des bans, de la musique, (jes
pièces et des rires.
Socitis.
Libre Eslhètique. Parmi les artistes
beiges invités a prendre part au prochain
Salon international de la Libre Eslhètique
qui s'ouvrira en février au Musée de Bru-
xelles,citons les peintres Emile Claus,Kavier
Mellery, Alfred D. launoist Geor ges Morren,
Armand Rassenfosse, James Ensor, Charles
Doudelet, Auguste Donnay,A.-J. Heymans,
Emile Berchmans, Feinand KhnopfF, Anna
Both, VV Dcgouve de Nuneques les sculp-
teurs Gonstaniin Meunier, Victor Rousseau,
Char'es Van der Stappen, Paul Du Bois,
Hélène Cornettc; le céramiste A.-VV. Finch,
etc. MM. Henri Van de Velde et Guslave
Seriurier exposeront dans la section des
objets d'arl des ensembles décoratifs impor
tants. Quelques toiles récentes du regretté
Guillaume Vogels figureront au Salon en
attendant l'exposition compléte de son oeu
vre, en voie d'oiganisation.
Nous ferons connailre prochainement la
liste des exposants francais, anglais, hollan
dais et américains groupés cette année par
la Libre Eslhètique.
L'Enter veillée. Tel est le tit re d'un
charmant recueil de nouvelles, dues a la
plume de M. Gustave Rahlenbeck. De la
couleur, de l'émotion, de la vraie vie,
telles sont les caractéristiques communes de
ces rér.its variés.A meltre hors pair» Gritte»
pour la grAce alanguie du sujet, et i'histoire
de Jean Colet d'une donnée si ingé-
La Saine Déniocr atie. De notre cor-
respondanl de Louvain II existe a Louvain
une Gilde Saint-Luc fondée pour la
propagation des bons journaux, et pour que
ceux-ci soient vendus aux Etudiants par des
marchands caiholiques. »I1 s'agit done d'une
propagande aussi bien morale, que commer-
ciale on nous dit que Ie grand lama de la
Gil Ie,M. Hellepute, a jugé que la vente de
la Justice Sociale inanquerait éviderament
a la première de ces conditions, el que, cette
vente a été inlerdite aux susdils marchands
catholiques. Gardons l'ame pure des Etu
diants de ces perfides poisons démocrati
quesprenez mon ours, prenez l'honnête
Court ier de Bruxelles et consorts. En
sorte que les nombreux Etudiants lecteurs
de la Justice Socialesont forcés d'aller
acheter celle-ci chez les marchands libé-
raux.
Voj'ons, c'est une plaisanterie n'est-ce
pas, cher monsieur Helleput te
L'Association Démocratique Ouvrière de
St Josse-ten-Noode se charge du placement
des travailleurs. Elie se recommande parti-
culièrement aux industriels, aux commer-
^ants a la recherche d'ouvriers et d'em-
ployés.
L'Association possède des ouvriers d elites
se chargeant spécialement de toute espèce
de travaux d'ébénislerie, menuiserie, cor-
donnerie et gravure sur bois.
Ecrire A I'Association, chaussée de Lou
vain, 86, ou chez M. Gollette, chaussée de
Louvain, 123.
Association Démocratique Ourriere de
Saint-Josse. Bourse de Travail. Un
homme sérieux, marié. père de familie,
désire emploi de confiance. Certificals et
références de premier ordre.
Ecrire 86, chaussée de Louvain.
BRUXELl es.
i Imp. F. Van Gompel, rue des Grands Cannes, 8.