..feasasss C"" rS itS,7 Don "r ™1 cam rar d™s Ti ..?^ï,d.%r7rrss*nriul?tB"is'i™ dé»»°ai-4rsvs ?.p;?s™i%TH%7s:e"r,urU''iK''"i - ï«é.r &;rvrv"e,p"™1"" Supplément La Justice Sociale - du 23 Février 1896 au lieu de se livrer 4 des hors-d'oeuvres qui n'ont rien 4 faire dans le procés actuel. M l'abbé Daens, dans la séanco de la Chambre des représentants du 19 novembrc 1895, se trouvant sans doute en face de contradicteurs, mais couvert par l'immunité parlementaire, s'en prit aux Hospices. Tous les assistés de la ville d'Alost, dit il, ont dü se faire accompagner par des employés des Hospices, tous les pensionnaires et locataires des Hospices ont du exprimer des votes imposés. Et pas un mot au banc de mes adversaires, pas un mot de réprobation pour cette diffamation, pas un mot, rien que do la sévérité pour les adversaires de M. l'abbé Daens, mais pas un mot des diffaroa- tions qu'il se permet tous les jours. Et alors la Commission des Hospices, ainsi outra- geusomcnt insultée et ne pouvantdcmander compte a M. l'abbé Daens de ces diffamations inqualiflables, la Commission s'estditNotre honneur d'hommes.notre responsabilité d'institution publique, commandent de notre part une mesure. et il faut que nous manifes- tions ouvertement vis-4-vis de tout le monde nos pro testations contre ces diffamations. Nous dirons nous n'aurons plus de rapports avec M. l'abbé Daens. Pouvaicntrils dire et faire autre chose Et quelles choses? Ne devaient-ils rien faire Ah je vous attends au développement de cette thèse. Si vous aviez été membres de la Commission des Hospices, et si publiquement, avec le retentisse- ment qui est propre aux débats parlementaires et spécialement a ceux-la, si vous aviez été diffamés, n'auriez-vous pas fait quelque chose et n'auriez-vous pas dit de votre dilfamateur eet homme abuse de la situation et il faut que nous marquions vis-a-vis du public que ce qu'il a dit est faux et injustifiable. Et voyez avec quelle mesure la Commission des Iiospices l'a fait. Voyez avec quelle mesure. Est-ce qu'on lui a fermé la porte du jour au lendemain? On a prévenu l'évêque, pourquoi Pour qu'il put lui nccorder un autre oratoire. On a prévenu le doyen, pourquoi Dans le même but. Et lui-même pourquoi Pa-t-on prévenu? toujours dans le même but. Et plusieurs jours se sontécoulés avant que Pinter- diction dut produire son effet. L'évêque était prévenu le 6 et le 7, M. l'abbé Daens lui-même était prévenu. On avait huit jours devant soi. On les a utilisés et on a procuré 4 M. l'abbé Daens un nouvel oratoire, A celui des Ursulines. Voilé, le fait. Et j'ajoute que telles étaient si bien les intentions do la Commission des Hospices que, duns la lettre du 6 décembre 1895 écrite 4 l'évêque de Gand. elle disait en termes formels Af. Woeste relit cette lettre. Elle recourait done il'intervention de l'évêque pour qu'il procurat un autre oratoire a M Daens s'il le jugeait a propos, et pour qu'il fit exécuter la décision prise par la Commission des Hospices. Voila l'at titude des Hospices. Ilsavaient l'obligation de se conduire comm'éTi§~föifl'lüAff viens. de rappeler, Et alors, on nous a dit dans une phrase incidente que des hommes considérables avaienl dit que c'était un acte honteux que celui qui avait été commis par la Commission des Hospices et qu'ils étaient intervenus. Eli bien, si des hommes considérables ont dit cela, j'ose affirmer qu'ils ne connaissaient pas les faits que je viens de mettre sous les yeux du tribunal. Mais de quels hommes considérables entend-on parler Dans le numéro même du Klokke Roeland qui reproduit Partiele de la Justice Sociale, on invoque l'autorité de M. de Lantsheere, ancien président de la Chambre des Représentants, et on le remercie d'etre intervenu. J'ai demandé a M. de Lantsheere s'il avait fait quoi que ce soit pour assurer a M. l'abbé Daens un nouvel oratoire. II m'a dit qu'il n'avait rieh fait dans ce but. Voila, les faits. Et maintenant, jo reviens a votre article et je vous demande compte de vos difTamations, de vos outrages. Quand vous avez dit que les membres de la Com mission des Hospices, oublieux de leur devoir, trans- formaient la chapelle des Hospices en club politique quand vous avez dit qu'ils étaient le9 vendeurs du Temple, faisant une allusion a ce qui s'est passé a Jérusalem, au temps de Notre Seigneur, 4 vous de justifier cette diffamation. Mais les injures, elles sont sans nombre dans Partiele. Est-ce done qu'on peut dire de quelqu'un qu'il commet une infamie, une infamie essentielle, qu'il a une pensée effroyablement perverse et qu'il a uu but satanique, qu'il a une ame miserable? Et pcut-on vous comparer a des formats portant la marque du fer rouge sur l'épaule Est-ce que ces choses peuvent être tolérées Toutes vos imputations n'étaicnt pas excusables dans hi situation actuelle, et, en fut-il autrement, vous pouviez discuter, mais pas outrager. Et remarquez 4 quel point ces diffamations et ces outrages se sont aggravés depuis que Partiele de la Justice Sociale a paru. Nous avons vu apparaïtre dans le procés, douze personnes appartenant a un rang social élevé. Ce n'est plus un rédacteur quelconque, en face duquel nous nous trouvons. Ce sont douzc personnes qui viennent se déclarer les auteurs de Partiele; qui, déja le 5 janvier, se félici- taient du procés, qui disaient que ce qu'ils avaient fait était bien fait, et qui sont venus s'approprier ces injures et ces outrages aloi^ que rien ne les obligeait a le faire. Car vous savez bien que je pourrais vous inter peller nominativement et vous demander, 4 vous un tel, et 4 vous un autre, s'il n'est pas vrai que vous avez déclaré que vous n'étiez pour rien dans eet arti cle, alors qu'aujourd'hui vous êtes parmi les douze. Je vous dis que vous avez rendu Poutrage douze fois plus grave qu'il ne l'était au début. II est juste que le tribunal tienne compte de cette circonstance dans l'appréciation des faits de la cause. Et quand je m'exprime ainsi, Messieurs, j'invoque votre propre jurisprudence Je vous citais 4 la dernière audience un jugement récent rendu par vous, ut qui fut trés sévère bien qu'il ne visat cependant qu'une expression. Ici, il y a véritablcment une hottéo d'expressions outrageantes et de diffamations. Eh bien, voici un autre jugement rendu en juil let 1891 et reproduit par la Pasicrisie, année 1891, page 344. II s'agissaitdu procèsintenté au Patriate parM.Wa- rocqué. II fut décidé que la presse a le droit de critiquer les actes des hommes politiques, mais qu'elle ne peut lesinjurier. L'éditeur fut condamné. Telle est votre jurisprudence. Ici il y a trois éditeurs et douze personnes qui se déclarent responsables. II n'y a pas un calomnrét II y en a cinq. Le tribunal aura égard 4 ces circonstnnces qui aggraventl'offense. La Justice Sociale porte en épigraphe ces paroles Cherchez d'obord le royauine de Dieu et sa jv/^tice et le reste vous viendra par surcroit. Or vous n'êtes pas la justice et par surcroit vous ne nous donnez que l'injure et la diffamation. Je persiste. I* LA I HO IE It IK DE Me Itlltll. Au nom de la rédaction de la Justice Sociale, M. Jules Renkin vous a parlé le langage de sts croyances, de son coeur, de sa foi je n'ai rien a retrancher de cette fiere déclaration de principes, rien a y ajouter. Je n'ai pas 4 suivre non plus mon honorable confrère. Me Woeste dans les digressions, les dérivatifs et les hors-d'oeuvre auxquels il lui a plu de s'abandonner, entrainé par la passion qui le domine. II était a prévoir que ce débat aurait dégénéré en une de ces querelles personnels dont le Parlement nous a offert, en cette session, le spectacle attristant. Comment empêcher que la discussion ne s'égare et ne s'envenime quand, sur les personnalités que ce procés met nécessairement en présence, mon éminent contradicteur s'oublie au point de greffer encore la sienne Je remplirai pour ma part mon devoir tout entier mon devoir d'avocat et mon devoir de catholique en refusant ici tout autre combat que le combat judiciaire, en me mainterant sur le terrain de la légalité, sans sortir de la cause et sans transformer comme nos adversaires sont accusés de l'avoir fait a Alost et comme leur conseil vient encore de le faire a cette barre sans transformer un sanctuaire en un club politique. Les actes que la Justice Sociale a reprochés aux demandeurs sont-ils vrais Ceux-ci les ont-ils posés en qualité de man- dataires publics Les défendcurs ont-ils outrepa-ssé leur droit de discuter librement les actes des autorités constituées? L'appréciation qu'ils ont formulée est-elle sincère et de bonne foi A-t-elle causé aux Hospices civils d'Alost un dommage susceptible de réparation judiciaire Telles sont les questions, les seules, auxquelles il convienne que je m'arrête. Voyons d'abord le fait imputé. II est relaté dans les deux premiers alinéas de l'article incriminé, en ces termes Le Conseil des Hospices d'Alost vient d'aviser M. l'abbé Daens, représentant, que l'entrée de la chapelle de l'hépital la seule qui lui füt ouverte k Alost pour la célébration du St-Sacr' ce de la De ce fait M. l'abbé Daens se trouvd possibilité de célébrer la messe Alost I j'aus rim L'histoire est-elle véridique IV PourIe contester, les demandeurs en sont reduits a user d equivoque. lis confondent, sous la meme meconnaissance générale, Ie fait et les appreciations auxquelles le fait a donné lieu de la part de la Justice Sociale. Ont l'honneur de vous exposer M. le baron Paul Béihune et consorts que dans son numéro du 22 décembre i895, le ournal La Justice Sociale, dans un article intitule Infamie, a gravement calomnié. injurié et causé prejudice aux exposants qu'il les accuse, cn interdisant a l'abbé Daens de dire la messe dans la chapelle de l'hépital. d'avoir commis l infamie elle mime. ïinfamie essentielle: d'avoir une ame miserable, de transformer le sanctuaire en club tnlitaue davoir eu une attitude efjrayante de bctisme et de cynisme' d avoir defendu a labbé Daens d'approcher de sou Dieu'- d avoir eu un bul sataniqued'avoir eu recours A une ten tative la flus effroyablement perverse d'etre des vendeurs frenant leur revanche et chassant a leur tour Jèsus-Christ du Tem tie d avoir commis un crimeet qu'elle term.ne en disant que infamie du Conseil des Hosfices lui reste four compte comme la marque de fer rouge de jadis 1' poule des oreals qu'une partie de ces imputations énonce des faits faux et mensongers.. Pourquoi l'assignation ne reproduit-elle pas le premier et le second paragraphe de l'article visé? Paree quelle n'oserait en dénier l'exactitude tandis qu'il est aisé de s'inscrire en faux contre les epithetes de vendeurs et de formats et de feindre 1 indignation comme si nous avions donné a entendre que les Administrateurs des hospices auraient trafiqué des vases sacrés ou seraient amigés d'un easier judiciaire. Eh non vous n'êtes pas des galériens et la naiveté de vos protestations ne trompera personnel Ce qu il importe détablir pour le moment, c'est la veracité de la Justice Sociale et non le plus ou moins d exagération de son langage figuré. Or, voici la succession compléte des incidents dont elle a annoncé 1 epilogue dans les termes outrés (outrésd indignation)qui constilueraient son crime. Le 18 octobre 1894, Mgr l'évêque de Gand adressait 4 M. l'abbé Daens la lettre qu'on s'est delecté a 1 ire A 1 audience de lundi dernier, et qu'on a relue tout a l'heure comme si ce n'était pas assez d une fois, en insistant avec une complaisance et une satisfaction non déguisées sur la douleur du prélat de voir compromettre la robe sacerdotale dans des réunions tapageuses et indécentes, sur Ia defense d'officier en public et sur la menace de frapper 1 abbé Daens plus sévèrement s'il conti- nuait ses imprudences. Cest cette lettre pastorale qui a été transformée en lettre électorale, au plus fort de la lutte du mois d octobre 1894, et qui a été livrée a la publicité par une scandaleuse violation de son caractère confi dential. Quel est l'auteur de la divulgation? M. Woeste sen défend, mais la responsabilité n'en remonte-t-elle pas a ceux qui devaient en profiter et qui 1 on exploitéedans l'intérêt dekurcampagne? Et ne venons-nous pas d'assister, a cette audience même, au renouvellement de cette pratique étrange qui consiste a se servir d'une lettre privée dans un debat public sans même s'enquérir de l'assenti- ment de celui qui l'a écrite et qui n'a jamais songé qu elle fut destinée a un aussi peu noble usage? (1) Y l'abbé Maurice de Bacts, secrétaire de 1 Eveché, auteur de la kttreen quest in. a adressé 4 M» Braun, aussitót qu'il ent pris lecture do l'incident, ia lettre de protestation ci-après Gand.Ieioiévr.er 1806. Monsieur 1 Avocat, J'apprends par les journaux l'incident ,'t'» -ulevóla D'importants organes de la presse conservatrice j ont apprécié en son temps la délicatesse du procédé. A peine la lettre épiscopale avait-elle paru dans le Courrier de Bruxelles, et avait-elle com- mentée dans I'Étoile Beige, que la Métropole écrivait L'Etoile Beige (édition d'hier matin) annon9ait que Mgr l'Evéque de Gand venait de suspendre M. l'abbé Daens. I Le but du journal bruxellois apparaissait clairement faire croire A l'heure même du scrutin de ballotage A un acte épiscopal d'intolérance. Or. du récit de 1 'EMU, il n'y a pas un mot de vrai. Mgi Stillemans s'est borné A engager l'abbé Daeos a ne pas célébrer la messe en public. Nous n'entendons pas prendre partie dans la lulte élec torale alostoise. M Daens qui n'appartient pas au clergé paroissial. a posé sa candidature. C'était son droit. Son évêque acraint qu'A l'occasion de la célébration des saints mystéres des manifestations politiques se produisent. II a tenu A les próvenir. La conduite de sa Grandeur fait honneur A sa sagesse et A sa prudence. Le Bien Public reproduisit l'article en ajoutant Nos renseignement particuliere concordent absolument avec ceux de notre confrère anvereois. Nous reproduirions la lettre adressée A ce sujet par sa Grandeur Mgr Stillemans a l'abbé Daens. Mais cette lettre, qui est d'uue nature confidentielle. ne doit pas trouver place dans un journal catholique. Avec sa Grandeur, nous regrettons que cette lettre ait été publiée par un confrère. De son cóié, i'organe démocratique chrétien de Maestricht, Het Algemeen Volksbelang, impri- mait le 24 octobre suivant La question Daens. Attendu que cette question a si vivement ému l'opinion publique et donné lieu aux allégations les plus étranges, la rédaction du Algemeen Volksbelang a cru nécessaire de prendre des informations A une des sources les plus auto- risés. Ces informations, données avec bienveillance, sont les suivantes Gand, 17 octobre 1894. Monsieur, Voici quelques renseignements au sujet de la mesure que Mgr l'Evéque a prise A l'égard de M. l'abbé Daens Monseigneur n'a pas voulu, par sa lettre, intervenir dans la politique de l'arrondissement d'Alost Mais M. Daens, qui avait déjA dü étre rappelé A la prudence, s'étant comporté imprudemment dans certaines réunions tumultueuses, Monseigneur a cru devoir liji inter- dire de célébrer en public. M. Daens n'est done ni interdit ni suspendu. La lettre de Monseigneur a M. Daens n'était pas destinée a la publicité c'est par une grave indiscrétion que cette lettre (qui n'est d'ailleure pas reproduite textuellement) a paru dans le Courrier de Bruxelhs. Les opinions bien connues de Mgr de Gand, dans les questions sociales, protestent suflisamment contre les interprétations intéressccs de certains journaux hostiles. Ces informations viennent d'une source authentique. Ainsi frappé le 18 octobre 1894, M. l'abbé Daens se soumei humblement, sans murmure, comme il sied a la robe qu'il porte, et se résigne a dire sa messe, januis clausis, a la chapelle de( l'hópital. II aurait voulu la dire a61/2 heures ou a 7 heures du matin, selon que la chapelle aurait été libre, mais on lui en fixa une autre, plus avancée. Je cite la traduction Alost, le 25 octobre 1894. A l'honorable Monsieur Daens. Monsieur, Dans l'intérét de la régularité du service des malades dans l'hópital de cette ville, nous avons l'honneur de vous inviter A ne plus célébrer dorenavant la messe dans la chapelle si ce n'est entre 8 et 9 heures. Agiéez, etc. Voiis.disiez.il y a un instant, que c'était a la demanae ae M. 1 aODc Uuuiis.qui p= aC:.. !r^s matinal, que cette heure aurait été choisie'Vous voyez que c'est le contraire; les termes de Tinjonc- tion ne laissent aucun doute Les choses vont ainsi jusqu'en juin 1895. Le 26 juin parait dans le Courrier de Bruxelles Ie compte-rendu d'une réunion des droites, convo- quées pour discuter la quesiion de la suppression de l'accise sur le tabac. La question intéressait particuhèrement les arrondissements des Flandres. Le journal annonce que MM Van Cleemputtej de Jonghe d'Ardoye, Woeste, Hoyois, DeSade' leer, en un mot la plupart desdéputés des arron dissements intéressés Tournai. Ath. Courtrai, Gand. Alost - SAUF M. DAENS ABSENT Rou- lers, Thielt. Ypres, etc. ont successlvement pris Ia parole pour obtenir l'assurance que l'abolition du droit d accise sur le tabac serait voice avant la fin de la session actuelle C'était signaler A 1 attention des électeurs de M. l'abbé Daens la négligence, l'indifférence de leur mandaiaire dans une question qui touche de si prés a l'avenir de l'agriculture dans toute la région Tandis que MM. Woeste et de Sadeleer prennent en mains leurs intéréts, le député démocrate brille par son absence On comprend que M. Daens se soit montré sen sible 4 eet entrefilet et qu'il ait nposté avec un peu d humeur Alost, 29 Juin 1895. Monsieur le Rédacteur, Vous m'avez fait 1 honneur de signaler mon absence 4 la dermere réunion de Ia Droite, oü tous les représentants des arrondissements agricoles ont réclamé la suppression com plete de l'accise sur le tabac J'espère, Monsieur le Rédacteur que vous me ferez également Ie plaisirde communiquer A vos lecteurs le motif- de mon absence. Vous nc le savez que trop bian, une lettre de mon Evêque m'a interdit de dire la Messe-ten public dans le diocèse de Gand, Cette interdiction subsiste toujours. Comme elle vient de mon supérieur legitime, je tache de m'y sou mettre sans murmurer.maislesconservateurs d'Alost ont trouvé le moyen de rendre cette mesurc tracassière et odieuse. Vous aviez bien deviné. Monsieur l'Avocat, cette lettre n'était nullement destinée A la publicité, et je tiens A protes ter contre l'usage qu'on en a fait. Quant a cette lettre-ci, vous en ferez tel usage que vous jugerez utile ctopportun Agréez, Monsieur l'Avocat, l'assurance de ma cons-déra- tion la plus distinguée. Maurice Dn Baets. Cette lettre ayant été communiquée 4 M° Woeste, en vue J'ètre jointe au dossier, ce dernier fit part 4 M° Braun de saréponse 4 M. le Président du Tribu nal. La voici Monsieur le Président, M' Braun me communiqué une lettre de M. l'abbé De Baets. Je n'accepte en aucune fajon comme justifiée la protesta tion que renferme cette lettre J'ai vu M Od. Van der Haeghen depuis l'audience de lundi et il m a déclaré ce qui suit II avait éent A Mgr Icvöque de Gand cn sa qualité offi- cielle de secrétaire do l'Association catholique d'Alost. La réponse de M. De Baets. écrite au nom de l'évêque. était done aussi officielle 11 n'en eüt été autrement que si M. l'abbé De Baets lui avait attaché un caractère confiden- tiel. ce qui n'est pas Du reste, ajoute M. Van der Haeghen, Ia lettre a été publiée après sa réception et M De Baets n'a pas protesté. II suit de la que la prolestation de M. De Baets est tar dive et non justifiée. Agréez, je vous prie, l'assurance de mes sentiments dis- tingués. (j) Ch. Woeste. Monsieur Ie Président de la seconde chambre du Tribunal. Par une décision du bureau des hospices, il m'est enjoint de dire la messe, A 8 heures. ni plus tót ni plus tard Ce qui fait que je ne puis prendre aucun train du matin, A moins d'omettre la célébration de la messe, et dans ce cas les Puritains ne devrais-je pas dire les Pharisiens du conservatisme se scandalisent et vont crier sur les trits que l'abbé Daens devientun apostat et nedit plus la messe. Veuillez insèrer ces lignes pour l'édification de vos lec teurs et agréez l'assurance de mes meilleurs sentiments. A. Daens, représ. Letlre outrageante pour les administrateurs des Hospices. s écrie M" Woeste, dont les décisions sont traitées de Iracassières et d'odieuses, et qui sont traités eux-mêmes de Puritains et de Phari siens Premier aele de provocation qui déchainera contre l'abbé Daens des colères et des représailles légitimes Mais les demandeurs sont bien prompts a se reconnaitre dans ces Puritains et dans ces Pharisiens qui se scandalisent et qui vont crier sur les toits que l'abbé ne dit plus sa messe. N'ap- parait-il pas clairement qu'il ne s'agit pas d'eux, mais d'un certain public, de la gent habitudlement médisante qui croit faire sa cour aux distributeurs des secours publics d'Alost en colportant sur le compte des démocrates chrétiens, leurs adversaires politiques, les plus grossières inventions Ne diies done pas qu'on vous ait traités de Pharisiens M. Daens s'est borné, en termes de defense, a expli- quer son absence par l'effet d'une mesure justement qualifiée de tracassière et odieuse si le sentiment qui l'a dictée est celui que toutes les apparences semblent indiquer. Les Hospices d'Alost protestèrent dans une lettre du 4 juillet oü je relève ces lignes Monsieur le Rédacteur, Vous avez accueilli dans vos colonnes une lettre de l'abbé Daens, dans laquelle il affirmait ce qui suit1 Par une décision du bureau des hospices, il m'est enjoint de dire la messe a 8 heures, ni plus tót, ni plus tard. Cette affirmation n'est pas conforme a la vtriti. En octobre dernier, l'abbé Daens, sans en avoir demandé l'autorisation s'est présenté a la chapelle privée de l'hópital pour célébrer. Inviter courtoisement a choisir une beure qui ne coïncidat pas avec l'office régulier et les exercises pieux des reli- gieuses et dts malades, l'abbé Daens a déchné toute beure matinale et exprimó le désir de dire la messe en plein jour, Conformémentaux vceux de l autonté ecclésiastique, Ia chapelle de l'hópital a été mise gracieusement a sa dis position de 8 A 9 heures. Vos lecteurs apprécieront la véracité de ce ni plus tót, ni plus tard. Comment! ce n'est pas vrai? Les Hospices n'ont pas imposé 4 l'abbé Daens d'officier entre 8 et 9 ht-ures, ni plus töl, ni plus tard C'est l'abbé qui aurait tenu 4 retarder sa messe? Mais rappelez- vous. Messieurs, l'ordre de service du 25 octobre, par lequel on l'invite 4 ne plus dire dorénavant la messe dans la chapelle autrement qu'entre 8 et 9 heures. C'est done que précédemment, soit du iq au 24 octobre. il la cé ébrait plus tót et non plus tard, car on ne prétendra pas qu'il l'ait dite après 9 heures La réponse au démenti ne se fit pas attendre. Elle n'a pas été lue jusqu'ici. Mon honorable contradicteur a voulu me laisser Ie plaisir d'en don- ner connaissance au Tribunal Alost, 11 juillet 1895. Monsieur le Rédacteur, Pour terminer la Batracbyomachie qui se déroule dans vot e journal A propos de mon démêlé avec ie bureau des Hospices d'Alost, veuillez insérer les lignes suivantes 1) Le fait qu'on m'a signifié de dire la messe a 8 heures du matin est prouvé sansconteste par la décision écrite du bureau des Hospices, signée par le Président sénateur Béthune et le secrétaire Cricq, 2) Ce fait est prouvé surabondammenl rar le billet «"i- vant que j'écrivis au noyen d'Alos» et par 'la répv,... s sur 1 envers de ma carte, traduts uu rlauiand T. R. Doyen, J.;s»is oblige de quitter la ville d.main et après J»,.. a 8 heure, Me perm«tt«-vou, d« dire la messi pe„ Avec respect, A. Daens, prétre. Voici la réponse du R. Doyen Monsieur, Tout dépend jusqu'ici de la Commission des Hospices. Salut A. R. Ce billet démonstratif est A votre disposition. qJp°"S.'e v°>'.ez- M-le Redacteur, il fallu du front A M. le Secrétaire Cricq, pour eenre par ordre que l'abbé Daens «.^1- I oses qu' ne sont Pas con formes A la vórité. Ivu Mats je passé sur ces mystéres et je constate avec pDis que le bureau des Hospices rougit du système de tracasse- ries mesquines pratiqué A mon égard. Ce mystère pouvait s'expliquer' pendant la période élee- orale. oarce mie ietaic ia j torale paree que jetais empéihé ^ar IA depamr'le" pour donner des meetings mais actoellemen-se-a;, simplement absurde. Je vous salue respectueusement A. aens, représentant. G'était sans doute fini et les administrateurs dont M'Woeste faisail sonnet si haul la mansué- tude allaient desarmer. On sëtait expiiqué, un Dei, bruyammenl, et tont était dit. Les Hospices /al- latent pas pousser l'incident plus loin et leur suscepubilite devait étre satisfaite n'avaient- Is pas laxe I abbé Daens publiquement de men- songeCela devait suffire a leur ame courroucée mais au fond tres charitable et trés clémentel —Ah! que ce serait ma! connaitre la manière dont les demandeurs pratiquent le pardon des offenses et les autres vertus évangéliques isle 4-juillet, en meme temps qu'ils écrivaient ay Courrier de Bruxelles pour relever les propos irreverencieux de leur commensal, ils requéraient son éveque de prendre contre lui des mesures de rigueur uc Monseigneur, A'«'. 1« 4 juillet .89S. Votre Grandeur aura la lettre adressée par l'abbé r)«nc au Courrier de Bruxelles, le 23 juin dernier Daens II ne peut convenir A la Commission Administrative des Hospices Civils détre accusée d'avoir pris A son éeard mesure tracassière et odieuse gMd une GrandeurMrai' agr^al>'e tocèvoir ee aigel l'avis de sa Veuillez agtéer, etc. Sa Grandeur s'abstient de donner l'avis qu'on lui demande estimant sans douie que Ie peu de era- vité du differend ne comportait pas une telle levée de boucliers et comptant sur le temps pour apa.ser 'esespntsexaltés M.sIes Hospices ne Tentenden pas de la sorie. Ils reviennent 4 la charge Monsnignnnr. «osl, I. jnil|e, 1 Bien que la Commission des Hospices n'ait dos ér honorée jusquici dune reponse A la lettre adre«ï„ i 4 juillet dernier A sa Grandeur, elle croit ne naTa -e Nous désirons que eet état de choses prenne fin et pnons de prendre sans retard des mesures sérieuses A oet Agréez, etc,

Digitaal krantenarchief - Stadsarchief Aalst

La Justice Sociale | 1896 | | pagina 3