LA JÖURNÉE
Vendredi 8 Février 1907
5 centimes le numéro pour toute ia Belgique
hi
Ou en sommes-nous?
I,e major Lemaire
devant la Commission
du Congo.
M. Ic minislre dc la perrc va-l il
laisser souiller i'lieiinour desj
ofliciers beiges
I WÊÊ
LE JUGE folARTÏLLAC
LE PAT11I0TE - Abonnemcnts j politique tout court.Trés nombreux sont, j rêster simple comb
Dne Commission
era! ra n'rairad jamais parler.
EeT'us ds la Presse.
vr18
Les élections en Allemagne
A.D.V.N.
Administration (l:l H82) - Redaction (ItL 382)
BRUXELLE3
12. Montagr e-aux-Hcrbes-Potagères, 13
let mamucriti uov -riserex ne sontas rendus.
ABONNËMENTS
CELGIQlitS x U n an, lO fr.; 6 mois, 5 ff.;
3 mois, fr. 2.50.
Etronser i Un an, :t<> fr.; 6 tr.ais, fr. 15.50|
3 mms, francs.
Ealiando et Grund - Dvché de Luxembourg
5 francs par trimestre.
A I'étranger, la plupart des bureaux pestaux déü-
nent des abouueraeuls a vac reduction sur ces pró.
Troisième Edition (iiiiiuiit
ANNONCES (ItlMtoltniïi
Dies sont rei nes exciusivement ao bureau d»
i'tintOm. 12. rue »e>nt"..,neaux I I<t bes-
Petagrres et a l .ljgettvr H.t me:U, rug
«F Ai gent, et 21, rue de la Madeleine, a BvixeUes.
Sujets demandant place IA', petites ligne i 0.?5
DBMANDFS et OFFKKS D'EMPI-OIS id. i.oo
Quatricme page de 1 A 3 ligness-2O
«Cliaque ligne supplétnenlaire) O. IO
RÉCLAMES»-!"' page (av' les Rourses) la ligne 1.25
FAIT8 DIY EltSfcomm'.milieuoulin)5,4 ou 3.«O
BEFARATIONS JUDICIA IRES la ligne 4.00
NECROLOGIES la lignu2.UO
On ne garanlit pas les dates cTinserlion.
Après Ie diner offert au Palais par !e Roi
au nouveau ministre de Franc©, ie Souve
rain, dit-on, a'est entretenu, pendant un©
keure, avec trois ministres, MM. de Smet do
Naeyer, de Faveroau ot Van den Heuvel,
c San3 doute, ajoutc-t-on, il 3 agtseait du
Congo...
A coniectHirer ainsi, on ne court aucvn
risque. Lc Congo est la pcuséo capitalo du
Roi. Tont se ratU-eh© au Congo. Lo Gongo-
Bpcctre! Un million do notrs tués ou decl
ines voila pour l'hintoire depots 15 ans. Un
million do noirs insurgés vodA peut-etre
l'histoirc de domain. Et la Belg»<fuc a. qui
or. vent euco.scr toutca lea responsabtlites,
demande en vain a voir clair On la fom-
promet tie toutes famous. DöUKttn, I An-
glet-erre interviendr et dans quel sens 1
L'Anglelcrro qui fut depuis 1830 1© boucher
international de la IJolgiquc1
Jusqu'iei, qui a profile du Congo t Uuol-
ques sociétés. Un cr.rclo restraint do ^PJ"
tal isles ou. de partenairea oocultes, en Bet-
gique ot a l'étranger. Car l'« exploitation
du Congo ne eest soutenue qu A 1 aide do
comperes étrangers, A qui l'on fait grosse
part.
Aprés avoir sou ton A la Charabre que le
Roi avait 1© droit d'imposcr ses conditions
quant a la conservation, A I expo ibation, .a
1 administration du domaine do la (J- urou-
Ee après avoir menace Ua Chambie, au
nom du Roi. de transformer tout ou partie
de ces regions en domaine prive. au Pr.ot1'
de particuliere, l'honorable chef du cabinet
a declare, devant I'attitude de la Gham-
bru, que !es conditions royales n etaient
que des recommandations, do solennel es
Tecommandations Voila une etrange
voltc-faoc! Quelle souplesse! sest-on dit.
Depuis, le bruit a couru quo le Roi n a-
vait pas souscrit a cette voltc-facc et quit
en avait été mortifié...
Lc Ministro ayant pronns d eclairer la
Commission par des renseignetrocnts de
toutc nature, qu'arrive-t-il A la Commis
sion, uue majority s'est forrnce pmtr I1 mi ter
en des spheres élroitcs 'c droit d investiga
tion de© membres Bien .'us M. lo presi
dent Schollaert affirme au il n est pas ques
tion de fabriquer une loi pour le Congo,
rnais unc loi idéale, uno lot en 1 air, un the
me propr© A toutes les colonics que la Bel-
cique pent ou pourraifc s'annexer un jour...
Co qui a porto un merobre de la 011310010
A foTmuier cette opinion Décidément,on
nous !a fait a la blague...
Av-ssi, on lib dans les journaux dc3 notes
corarae cellcs-ci
On a aU tres étonné. tfès sucpris, de voir
ï-.l Sohollaert sotilonir a ua monient donne que
lu role do la Commission rWait so bomer a
©tudier in projet do lot sur, lea possessions co-
U'inait. roef.orui.uxro .0:; uet ...;otrs t--
la Ciiambro, lors de Tintorpellatiou Hymans.
Sa mission est double.
Ji est regrettable que M. Schollaert att eto
jusqu'a on douter.
Prof la minorité soniblo dtciuo© a s on al-
lor éllo a la pvrave du mauv.ua vouloir du
Fmr.ernemcnt et de la majorite.
D,i monu-nt qu'il lui est. ïnterd.t d etudier
1'organisation du ogo. elle u aura plus cn
s oumc quo cotte resolution a prendre.
(Journal de Liege)
Le correspond* at bruxetlois do l'Agence
Reuter télégr» >hie aux jouruaux anglaia:
La diagrace du major Lemaire continuo a
êtrc lo sujot dea discussions et provoqu© dee
polémiques ardentes.
Ls lottj- r possède do© documents que 1 on
dib du plus hattb intérêt ct l'affaire proinet
d'etre ienaationaello.
Potirqnoi Is Commission n'mlerrogo-t-elle pas
M. Lemaire? Aucun bureaucrat© au service do
I'Etrtt du Congo ne connait t'empire afncatn
eottmo Nf. Lemaire. II y a passé dix-huit ana
11 0 cci't, paóf-Jait dea rapports, dee etudes.
Driti. ;1 a i-rsreise .'Afr-quo sana rcpaadre
le sang, en contact continu avec les indigenes.
Avec un questionnaire métoodique, 011 tire-
raft >'e M. 1/omaire, ofricfer d'artillerie beige,
dans la force de l'age, de I'intelligence et d'uno
experience accompli©, plus que l'Iütat du Congo
ne saurait ou ne voudrait donuer.
ou généralisé A base d© service personnel,
suivra sous peu.
Comma bien on penso, l'« Etoile du
Congo opin© du bonnet et invit© les deputés
anticatholiquee a imiter M. Huysmans.pré-
ie de la Gau-
pose par elle A la cbefferie
cbe.
Le c Matin d'Anvers, penso tout
autrement
On so rappelle quo M. Huysmans avait d'a-
bord émis un vote négatif en se basant sur ce
que I'armce aurait dü d'abord être reorgani
se©. Est-*» parco qu'il n'a pas oblenu gain de
cause qu'il voteraife maintenant dans un au
tre sons? Ce serait pgu sériën*.
Le gönvérnement, pour embastiller Anvers,
Lm Droite s'est réunie A nouveau joudi.
Aocxtn compbe-rendu n'a été donné A la pres-
6e; ties 3 bcures, des journaux onfc publié de6
renteignements détaiilés. Voici, d'aprè© un
reporter, ce qui s'est paasó
Sous le titre de Comédi© congolaise on
lit dans le «Lloyd's Newspaper un des jour
naux ptpulaires Ie3 plus répandus en Anglo-
terre
Apris toutes les accusations d'assa^sinat,
de pillage ©t d'enlève nent lancéc® .-ontre
l'E^tat in dependant du Congo, on cprouve do
la fiurprise a voir ée gouvernement accuser
un de ©es propres officiers de cruauté.
Cette nouvelle nous est apportée dans uno
correspondance do Bruxelles qui dit Los
membros anglais do la comr ission ac delimi
tation de la frontiers anglo-congc'aise scront
etonnés de ne pas rencontier a la Eroni r©
de 1'O Uga nda lo major Lemaire, qui était de
puis longtemps le chef désigné des délegués
du CViigo. A la onzièm - 'ieure, on l'a rem-
placé par les lieutenants Mercierct Maury.
»La naison de cette modification est que.i'l y
deux mois, dans une conférence donnéo a
Dans la nuifc de mercredi k jeudi, de Ia se-
matne dernièro, k 11 heures, M. Dclafortrie,
gendre do M. Pierre Daens, est venu au doyen
ne detnander un prétre peur M. I'abbé Daeos.
dont l'état svait empire. Aucun membr© du
clergé d'Al-ast ne savait que la maladie doat
souffre M. I'abbé Daens avait pris une tour
nure >i inquiétaute. Aucnn pretre du clergc
alostois n'a us© do prewion pour rtre re^u par
M. I'abbé Daons. C est apontsnément, en par
fait© lucidilc d'esprit, en plein© connais?arce
de cause, que M. l'a' bé Dacna a jeudi, avant
de recevoir l'Estrêrr.c-Onction, fait la declara
tion 9uivante
1° Je regrottc et je demaude pardon d'a-
voir désobéi a mon óvèque agissant en plein©
conformité de vuea avec le Souverain Poutife.
'2° Je regrette d'ótro reeté ai longtomps sous
le coup de la peine cel-iastique po:tóe contrv
moi sans avoir ri©n fait pour ni'en releier.
3° Si Dieu m'appolle 11 lui, jo rouoiico a tou
te manifestation politiquo a loc.aaion do mon
enterreniont.
Cette declaration ne fut pas signóo. Elle ne
dovait pas l'ótre; mais conformément a co
qu'exigent les lois canoniques, olie fut faite de
vant au moms deux témoina: en 1'oocurence,
ello fut faite devant trois témoins, dotit deux
- -o - -- - - Itraclre la discussion des projets soumis en sec- laïques M. Dolafortrio et M. Camille Rose,
venir do pot» metropolc commorciole I ti,fn ceAtrilJ Lo, jour, SI. 1,1,1,0 dont
Nous n avons pas fait fond sur cct-to dc-1 vjjyj Holloputte, Mabillo et Verhaegen out l'état do santé s'élait amétioré, rei,ut encore la
rlaration, car ©lie était susceptible dc deux ;n eil faveur des atuendemonts. visite de M. le doyen d'Alost, et il lui exprima,
interpretations, done equivoques cb que, A; ,.j Verhaegen s'est niontré particulièrement a plusieurs reprises, ses regrets d'avosr erré
peine d'êtrc dupe, on ne doit pas admettre il a attaqué toute la politique du gouyer-' par le passé.
de tels textes san? explication peremptoire. nc.nent. Je v.,us !o jure, mon clier doyen, dit-il, je
Or, cetto explication, lo Gouvernement ai j !M. Schollaert, frappant sur la table, s'ostj mo suis a l'origine laneé dans la politique avee
le Roi n» l'ont fournie Sa Majesté vou- écrié C'est toujours la mème choseC ost tou-j les intentions les plus droites, j' u cm bien
lait-clle dire qu'avco l'embastillcment j'"- le même groupa qui fait opposition sur, agir tn.t
d'
line longue discussion a surci a propos de la
proposition du gouvernement de 110 rondre ap-
pli.cable qu'aux mine3 du Limbourg et de la
province d'Anvers la clause rendant obligatoi
re la participation des ponceasionnatres M de
Sra«-t de Naoyer a déclaré laisser k la Drölte le
soik de decider si le3 ouvriers seront obliges
ou'non de faire des vorsemeiits. II a fait ob-
set". or que si les patrons doivent intervonir
Isctis forme de subventions 1I3 ne pourront être
pour construiro a 4 kilometres de la villo une obligda vorser pour uu ouvricr qui refuse
enceinte aussi vexatoiro que ridicule, car de-'af filler k la.Caisse de retraite.
Urialmont et De Guise démontrent que l'en-1 VEtat substdtera les vertements laits con-
uemi ne s'eu inquiétcrait pas et bombarderaitC' remment par les patrons et les
la vilie par-dessus, Ie gouvernement, disótis-.'-. assemblee a, cn ^r(-j3 gran'-lp
nous, recherche lo concours do quelqucs dépu- j di' ,ris que I'affiliation des ouvne
tés libérattx. C'el.t d'eni que, sous pretext© dode/i^raité doit être obligatoire,
patriot isme, ii altend son'salut. bp hatera I'examen do la proposition rolati-
Nous voulous crci.-e qtt'aucun député libé- la pension de tous los ouvriers.
ral n etombora dans lc ptègo. 1 four ce qui concern© le3 baina-douches et le
I tl>yail des femmes ct des enfants, le gottverne-
On remarquera que M. Huysmans donno a accordé qu'il laisserait liberté com-
un démenti au Roi. Dana son discours de plHe a la Chambre.
la place Poelaort, lo 21 juillet 1905, Sa jVfais sur la question do la limitation do la
Majesté avait dit: Votoz le projet d An- jojtrnée a 8 heures, le gouvernement a mainte-
vers, il ne comprend aucune augmentation d"'1! n® pouvajt so rallier n 1 amendement
de contingent, ct assure definitivcment l'a-dans la loi sur les rannee I «««t «£-
,1^ w.xr1„ tr idre la discussion dos projots soumis en sec-
Wcaa dc M. l'ab>é.ipa£A3J On nons
TTrsrrtte'dXI os IA' pr0po sues r aco n ta ra ten-
dantieux et de© mensonges do quelque©
journaux
d'Anvers, toute aggravation do charges mu'.es I03 questions!
pcrmancntes était ccart-io détmitivemejjtt pa, k
ne demande pas une telle aggravation, ,.s ies" partis... Di manche matin,M.I'abbé Daens décid.
rnais il no I'cxclut pas, il la rend memo MM.De Smet de Naeyer et Francotte ont de- tanément sans y avoir été incite par po
nécessaire ou tres utile, A titre comple- piaudé aux deputes de Gand s'ils cntendaient de renonccr a la prcsi-lenco du parti déumcrati-
mentairë 1 ^'«ursuivre le renversoment du miniatère. que chrétien, convoquc cn assemblee a liruxct-
Pour if. Huysmans, nul doute: e'esfc M. Verhaegen a rcpohdu quo celui-ci piéti- les pour le surlendeniain.
cette dernière iriterprétation qui s'imposo. Bait sur place et qu'il fallait aller de l'avant. I M l'abbc Daens dicta k M. Dclafortrie la
Done dc avi^ la Droite hostile A l'ae- -Pendant le débat- entro M. trancotto et 51. lettre adresrée au bureau dc cette assnnblce et
FravaVioii des charges nrrsonnclles. devait Verhaegen, eelui-ei.difc Je men yais, je dont désira qu'uno copie lüt adresscc par le
fausse route, un bandeau est tombé do moe
reunions de la Droite, si yeux; je jouis a présent do la paix «Ie 1 ame et
sues 11 aoouusscnc pas a une decision qui s'im- si Dieu me prêté vie, je tacherai
Ou bien ccci: le projet dans son texte, .c jOU3; faut une discipline comme dans l'erreur dans laqucllo j'ai v
epai
mème écolo spéciale.
M. Lambert, inspect, general aux chcmins dc
for <le I'Ktat. est noramé mcmbre du conseii di
perfectionnement des études prés les ccolce du
g- nie civil et des arts et manufactures.
BNSBIGNEMKNT MOYEN. Mile Keym,
professeur de dessin A la section normale moyen
ne do I'Ktat a liruxellea, cat charge©, A „itrs
def in it ifde faire, dans cot établissement, is
cours d'histoiro de I'art.
BNSEIGNEMKNT PRIMAIRE. Mile Au-
bert, regCDte a l'école normale primaire de
l'E'at a Toumai, ©at nominee en la mém© qua
lity a l'école normale primair» de l'Etat a Hru-
x el les, cn remplacement de M. Ley, admis a
faire va.oir sos droit» fv la retraite.
Mile Havet, mnnie des diplómea d'institutrice
primairo et de régen te d'école moyenne, eat
uoaimc© régent© d'école normale primaire d«
l'Etat.
ORDRK JDD1C1A1RE. Sont nonmós:
Vice-president du tribunal do Ire instance ds
Courtrai, M. Du Haernc. jugo a ce tribunal, en
remplacement de M. l'nngiers, appclé a d'au-
trés functions.
.luge au tribunal de Ire instance do Courtrai,
M. Soenen, avocat, jugo suppl. a la justice do
paix du lor cantou d'Ypreo, on romplucemcnt
de M. Do Haerno.
Jogos suppléants nu tribunal d© lro instance
de Liége
M. Polain, avocat A Liége, cn remplacement
do M. Beitjcns, appelé A d'au'res fonctioha, et
M. Thisquon. avocat a Liége, un remplace
ment do M. Muller, démissionnaire.
Dispense de la prohibition ctabiie par r rti-
cle DO de la loi du 18 juin 1369 esc accordóe a
M. Thisqucn.
Grefticr do la justice de paix <111 canton ds
Nevole, M. Van t'uyk, employé au grefle !u
tribunal do rommorco do Gaud, en remplace
ment de M. Diuric-k, dcc-ilé.
Est design» pour remplir les fomtions de jugs
d'instiuction prés lo tribunal de Ire instance de
Leuvain, pendant un nouveau turme «le trois
aps, prenant «ours 1«? 9 fuvrier 1907, M. Ver-
bru^gen, juge A ce tribunal.
y'TTÜT n^ ïiSTrien i fa^re icL Alors M. MH méüe courrier i« .I'.tnoS
ne tenir aucun compte J> P lui it;;i Partcz ai vous voalea et quitte, la (A la copie ctait juinto uu billet de la main
claim du discours vcyal ct voter contre.to Croilo sus^ da'M ,.ab^ prial„ ,p..mote, d'msc-
nouvel embastillement. La Gauche qui XA-dossus un tumulle. M. Verhaegen a re- rer sa declaration. Nolo du journal.)
emboitcra le pas a M. Huvsmans, premier j dans le bruit, puis il est resté cn seance. i„ reunion dc Bruxuih s, M. I'i.-rre Daens
sergent de la politique miutaristo ct abso-, déclara fdes journaux or.t rapporté ses paro-
7.- - lututc du Roi-Souverain du Congo, accep-j ;;c01ument lis entendcut la liberté I S'il les). quo son frèro abandonnait 1* président»,
Iuégc, \e-wmma-ndont 8 est»«grime coram© t tl le programme ultra prussicn du.fiu{. eQ croire ,e lc c-eab par 741 - mais rests, t membre du parti
suit J AI ETE LL t REMIER OF FIG IER depute f. M. d© Bruxellcs. tre 8 i'aMe^blée des socialises appruuaut cula, M. I abbe Daens a dit
- n.Qttvn-i* Mon frère s<
L'on so rappelle avec quelle solennilo le gou-
r. rnciuent s engages a s'cflorcer d obtenir de
I' Etat du Cong, ton* les renseignements de
lininro a colaiier la Commission. Sans cut ©n-
ga-rumentil est- cortain, ct lo gouvernement
e'en icr'lait compte, qu'011 out vote un ordre
.!u jour tri-s différent de celui sur elquel se
Bonclut un accord.
Or. voici qu aujourd bin, de3 le debut acs
travaux do la Commission, on s'apercoit quo
l'Etat Indcpondant no veut pas fourmr les
rensf-igneinents demande?, ne veut pas repon-
tlre au:« questions qu'on lui pose.
...Eh! bien, la situation e3t tres simple- b.i
la Commission aecente de ne pasêtre écjairéc,
»Hc manque a la mission que lui a confieo la
Ciiambro daas des circonstances solenuelies.Et
tout ce qu'elle pourra faire, tout co qu ello
p»urra decider ne comptera pas.
Eu róalité, la Chambro, le pays ont formu
lé net tomen t lour intention de 110 pas s'enga-
ger dans la politiquo colouiale sans savoir
exactoment oil l'on va, sans savoir entourer
leur decision tic tous les renseignements^ de
toutes les garanties. Refuser tout cola, cost
d'abord de rimpertinence inadmissible, car
on no pout admettr© que le pays accopto co
rel us do lui dire A quoi on prétond 1 engager.
C'cst, par consequence inevitable, travaaler
a créer, a justifier toutes les defiances, fairo
croire que l'on a «les ohoses A cacher et eloi
gner do I' idee dc la reprise toutes les sympa
thies, memos les plus, since res. C'EST CHEER
UN ETAT DE CHÖSES EXTREMEMGNT
D.VNGERF.UX, car on acculera le pays a la
ri'pudiation de toute solidarity dans la rcspon-
sabilitc d'iules dont aystcmatiqucment on ro-
fuso de définir lo caractère.
Et Ton se demande si. «lans ccs conditions,
les deputes respw-tuoux do la volonic ct dos
prerogatives <!u Parlement, pour rent conti-
nuer a siégc-r au sein «le la Commission s'ils
n'auront pas a demander a !a Chambre la ré-
solution nouvelle qu'imposent les événements
nouveaux. (Gazette)
feuilleton du Patriot© du 8 fëvrier 1907 19
SAINT-JOUlN
Lui, incapable d'un tel ixjnoncement.
I nap te a ccs cchapnées en un au-dela mys-
térieux oü settles les Aries croyantcs peu-
vent désertar leur soulfranee, enchainé a
son mal comme un format A son boulct, Lac-
quemin' ne fuyait pas sa souftrance, il en
vivait! Maintenant, 1 'argent manquait, ct
ceia. dans de-s conditions particulièrement
crifellesLuoettc était tres malade-... Lu-
cctfcc allait disparaitre. Elle allait mourir
et déjA ils en étaient aux expédients pour
trouver lo peu d'argent nécessaire aux
fr ais les plus urgentslc pharmacicn, le
médecin
Kenrictte avait A se débattre avec les
Hiille difficultés de l'existence !...Vivre sans
argent! Tel était le_ problem© qui cliaque
matin surgissait, lui barrant sa journée.
Mais autour d'eux on les aimait et on les
estimait; on leur continuait une confiance
3ui leur donnaib ©ncore du pain!... C'est
e cette estime qu'ils arrivaient a subsis-
\er ils usa-ient leur crédit, cett© épargn©
BEGGE A QUI L'ETAT DU CONGO AIT
DONNE L'ORDRE DE RECULILLIR DU
CAOUTCHOUC, ET J'AI ETE LE PRE
MIER OFFICIER BELGE QUI AIT RE
FUSE.
On dit que l'Etat du Congo a réuni un
dossier nrettant a eliarge de Lemaire dc6 a-c-
tes de cruauté commie lorsqu'il était chef do
U mission du Bahr-el-GazaJ en 1904-1905, et
l'on annonce qu'il va ètre mis a la retraite.
Si M. lemaire a com mis des cruautes, si l'E
tat «lu Congo tre© peu chatouilleux sous ce
rapport, pmsan'ii present ou ad met 1© uiassa-
cio en masse pour i.-iposCf ie travail force
ct le revenu maximal du caoutchouc, repousse
ses services pour cause d'indignité, comment
M. lo ministre Cousehant d'AIkeinado peut-il
maintenir dans 1'armee un major placé dans
ces conditions?
Jusqu'a preuve de «mutraire, nous tenons M.
Lemaire pour v-ctim© d'une vengeance ina-
veuablo; le Ministre, s'il pense comme nous, no
doit-il pas A I'armce de protester avec indi
gnation. de ne plus permettre a un scul offi
cier beige d'aller s'expeser a un pa roil affront
pour le plus grand béréfice des marchands de
caoutchouc?
i iihverapis a cxcommunié, dirnanche, les syn-
i' -. l— l-,- I LMU UUl III Ullb UU.l
POUR TOUTE LA BELGIQUE:
Du let fevrier au 31 mars, fr. 2.00
Du l®r fevrier au 30 juin, tr. 1.21
Du lcr février au 31 décembre, fr. 9-01
Mon frère s© trompo. Je regie mes ac-tes com-
-1 me j© l'entends en pleino liberté-.les mèines mo-
cats qui n entendent pas etre des instru-tifaJqui m»ont détl!rminé douncr ma démis-
onfcsdq politique dema^ogique, ou mem© -on je prpsi,)ent m'ciniicchent ógaloment do
politique tout court, ires nombreux sont>, fester simple combattant
Anvers, les ouvriers qui exigent, deB syn-
qicats professionnels, une neutralité absohie I M. DeUaforfcne, chcz qui M. l'abbc Daens
cutre les partis politique©. Gela ne faiaait j réei-de en co moment, nous a déclaré jeudi
j us l'affaire des meneurs Ceux-ci sen- j après-midi
"laient que la constitution A cöté de leurs
fToupoSeute purenient -pontiquc, - du »,u- «.IJ.
-.cats ouvricr©ne relevant nuler^nt des mont pr0JCe p0ur tenter auprèl du nmla-l©
W. chefs sociahstes, c ctait un danger po (me demarche decisive ot que m lo gcn'Jre clo
t- .nfluence de Mananne. Comme les synch-M. P- 1)aeJ1düIlt rttbu. cst l llót0 a tok;rü
G-i«teSfres-4Bdéper»«fanU ne yoiuaient pas s in-j tout cela. c-ost parco quo «o gen-lro, n'étant
I diner devant le© sommations des chefs pas des ami? poini<|ut-j do sou bcau-pere et de
J ces encenseurs de la liberté, qui sont au l'oncle >kb sa fenune, souh.nlait voir l'abbc fairo
fond les pires tyrans qu'on puisse rêver amuudolii parti conscrvateurvRieu n'est plus
on les a excommuniés. Par co fait, eeront faux qilp cott- n- r-
a aucun© mam
Los nouveanx abounds repvront gratuitement
los numéros parus cTïi fenifloton
LA CHANTEUSE DES RUES
par X. I) 13 MOXTBPIN
I prochainemcnt exclus du parti socialist©
On s'abonne A tous les bureaux de post© ou tous les socialistes qui entendent rester fluoncer
par simple carte postale adressée au bureau du membres d'un syndicat profcssionnel neu- peimant.
journal, 12, Montagne-aux-Herbes-Potagéres, A tre! I
Et vive la tolérance, citoilliensL
ateur».Ilien r
Cotte affirmation. On ue s
oeuvre pour
-st livr
journal,
Bruxelies.
Le 28 septcmbre 1896, par décret du R-oi-
Souvcra-in, a été inslituée une Commis
sion pour la protection des indigenes Le
décrot stipulait quo cette commission jïer-
manente cst clia»"gée de veillcr sur tout la
territoir© de l'Etat a 'a protection des indi
genes et que les membres de cette commis
sion sont nom més par le Roi pour un ferme
d© deux annécs par mi les représentant© des
associations philantbropiques eb religieu-
ses.
j Six membres (trois catholiques ct trois
protestants) Ju rent désignés en 1896. Des
dócrots subséquenta fixèrent a nouveau la
composition de cctte coiömisaion en 1S9S et
en 1901.
Des annécs se sont écoailées. Lc monde cn-
t-ier retentit de plaintea sur le sort des in-
digonrs congolais. Que fait cetto commis
sion Nul n'en cnte.iu parlor. Existe-t-elle
encore 1 L'a-t-on dissout3?Si oui, pourquoi 1
vr© pout lüipressionner ou 111-
«:lo I'abbé. Moi-u.èrae j'ai fait
in mois campagtio pour lui, daii3 l'ar-
ant «i» Bruxelk-s, aux dernièrea elec
tions legislative*. Je 110 s'iis done pas 1111 sus-
peet comme on cherub© aujourd'hui A le fair©
-croire. L abbé. ©n prenant la déti.-ion quo vous
La ping longue ligne dc chcnun de rer coanaissez. a agi hbi.1- r net, ct
vicinal du pays s© trouvo le sait-onf coux qui veuk-ut fano cr- ne qu'il n'ot plus
dans le Luxembourg. C'est la liguo doresponsabl© de ses actus n'agi ,-;nt pas loyalc-
Marche-Bastognc-Martelange, qui a 82 ki- ment. D'aiuuiu tirent aigumunt do u© que Ia
llbmètres, traversant l'immensc plateau des lottro de I'abbé aux nurV. i.-s du bureau du
1 Ardennes, clans la partio centrale do la parti démotratique nYi...t pas un entier ccrite
de Bruxelies province. Or. un trongon de 30 kilometresde sa main pour concture qu'on lui a arraché
- ,•,«»-.!ui ion. Ceia est faux. M. 1 abbé
dicté cett© lettre entièrement-, tex-
et c'est lui qui a voulu qu'cllc fut
Ce que devient l'histoire... »..»v..vU;l
A Paris. On mande de Bruxelies A l'« E- va s'y ajouter, celui de Martelangc-Arlon.
- La ligne reliera alora les trois chefs-heux wa^ns
.1- i„ „1<1.. tuelloi
u© ia ij,UB vast» cirwusci ijjiiiuii u«« 1,. 1 1 v
qui devait partir aujour- Disons, A ce propos que do nombrcuscs U-.su fus entre dans I.-1 'Smentions «G M*. l'ab-
i d Azur, a retard© son de-,gne3 soot en projet, ou en voic d cxecu-1 bé lde ;.<iy lL.r cb.u-i„,.,t ct ,.-u-.-munt A
lUIi3-.. n™«u«o! lion dan3 1? - Luxembourg: la ligne de 1 ésud dans lin doCUI:„ ut qn'.l iNUgtra
cho de Paris 1 -- "o-- t-- -
de la plus vaste circonscription du pays.
Le roi Leopold,
d'hui pour la Cöto
part -lo quelqucs jours. r.ïon 'iariü le Luxembourg: la ligne de ésrarj
Dana la «un», I. brui» .cour» b B»»U» 1|ouillon-Corbiol, - dont la construction auS5it8it ,u, ica ,orcos ,ui p,
una lc aouroram «rait el. tros er.cvcuicnt h fin ser;l ptochainoment pro-
bless© dans un accident do voiture. Renseigne-.,
moots, pris, voici ce qui s'est passé lo roilon.7fi° c,n ternto^ofranQas, vers 0"J«3-
truvorsait, eet après-nudi, la villo en voitura qu''a Sedan Pour a premiere fow, le ré-
lorsque, arrivé rue Royale, une collision sej sejau vicinal lnxembourgeois penetrera
La decoration des vieux servitourg.
La list© de© gens de service et du maison qui
ont obtcnu vers lo nouvel an la decoration
luimjue, BII1IU lilt, I.uttiiu, une >;ut»«9iuu w - ont OotCUU VuTS 1© IKH1V:-
produisib ontre la voituro royal© ot un tram-, pays etrangcr. Ajoutons encore qu un o0 <-|.,
dimdn'oim ;i rrruuilu num'. u»ii p»i>»mmcnt. pmin nap 1© eonscil d arron- 1MUU'
teur» du 9 courant-, Ell<? comprend 1,330
noms, ce qui porte a 1,800 lc nombre do nos
vieux servileurs décorca a co jour.
M. Huysmans, qui soutient a la fois le
programme do 1'Association libérale en
fait d'anticlériealisme et le programme du
lloi en mattere de militarisme prussii-u et
d'absolutismo congolais, a declare qu'il
voter?. l'einbaRtilloment nouveau d'Anvers,
avec l'espoir que le cófflpléruont do cet em
bastillement, le service géncral obligatoire
way électriquo il s'ensuivit une grnmlo p.mi- vceu récemment émis par !e conseii d'arron-
quo: lo roi fut violemment projoté dans lo fond .dissentent de Sedan tend A voir prolonger
do la voituro, ct la foulo, qui tout de suite mssi en territoire francais j usque Mar-
avait rcconnu Ie souverain, so porta A son so- gut }a Jigno beige Etallc-Villers-dcvant-
cours- 11 n'avait heureusement aucun© blossu-QrVjJ.
re, mais 011 dut lo rcconduir© au Palais. I 4
»»U -Stall déji. uu pon ebraulêe, et l'on er.iut jfe" nwyenne. s est n-uni jumü it la
quo co nouvel accident n'ait pour consequence Chainbre, sous la présidenco dc M. Gooro-
de l'affaiblir oncoro davantago. man.
j M. Henderickx a demande «Ie pouvoir re- coi_ u>_vvi
Voici la vérité metbro a quinzaine les developpemcnte pro- communs -ie lieau. ham i.Ur;,i-;
Lc Roi passait, en voituro, au coin do la mis a sa proposition de loi 6ur la court© pre©- éch»vin do la --inun. do Uorcl.
rue Ducalc et dc la rue de la Loi, mcrcredi, cription des dottes.
vers 2 h. 30 de l'aprcs-midi, quand lc limon Après une discussion générale des diversen d'l\el>? (Brabant)n, «-m-m. -lu
dc sa voituro accrocha légèrement l'arrière propositions qui figuraiont h I'ordre dujuur, de la vill© <i© I----"."l.utg'-n, ucbev. d© la
de la voiture remorquéc d un tram qui ve- des rapports ont été domandés ;i M. Aug. nmne dei L.ierain - i.-i:.ray, socret.
nait cn sens inverse. L'attelago royal, qui -Del be!»©, sur la revision du regime dc? paten- vp'si: I'l'di'lKU R SGI F
n'avait pas été endommagé, continua sa t-es des grands magaeins; A M. Harmignio, et 'lktTH^.8. M. Do' to, clm/f
route. sur la reduction des Erais do justice; a M. [cours A la i-n inió 'o pl.d -i-piu.» ,'t li-ttus.
En arrivant au Palais, le Roi s'enquit Colts, sur l'organisation dc oonscils d©;C|iar!ré de f.,irw ie cour- Ju ,»i..- fiam-..:-:-
auprès du valet de pied do la cause de la prud'hommes pour régler les diffvreuds entre1'écoTc spu.-iaio de commerce anuoxé© a l'C
sa voiture. patrons et employés; a M. Gilles d© Póli- j versité do Gami
Deception des libéraux Le
Centre conserve son indé-
pendance.
Berlin, 6. Les journaux libéraux sont una-
nimes A domander au gouvoruuinent do dunner
doiénavaut au libéralisme la place a laqu».-l!e il
a droit.
Lo National Zeitung organo n.ilional-li-
béral, estimo quo lo but poursuivi par lu gou-
vemoment est atteint. La uiajoritó du 13 dc-
cembro est devonuo minorité, mai.s commo 1©
gouvernement aura A compter avec la colüre «lu
(Jontre, il fora bion d'éyiter tout co qui pourra
fairo s'evunouir la veritable majoritó libérale
conservatrice.
La Taeglisch© llundsch.au nationsl-libé'
ral égalom«'iii, ospèro quo 1© gouvernemont, ti-
rant dos elections la loyon qu'il conviunt, -«fo
ra A la constitution d'uno majority liberal©
consurvntrico.
l.es oiganos consorvatours n'accuuillont guè-
re avec enthousiasme cett© hypothese ii uu«
majorité conservatrice-libérale.
l.a Deutsche Ta ges Zeitung agrnriunno,
cstiuio quo le gouvernement duit sc m.antemt
dans al voie qu'il a suivic jusqu'A pr«v«»nt au
point do vu© cconomique. Quant au lio- i.tli.-mo,
dc© concessions non justiiu-es, !e snerus ctes li
béraux aux électicins utant trc-s mhiimo.
La Gazeti© «lo la Croix '-.st cnc-ore moirts
concilianto. C'est pitió, écrit-elle. de voir cett»
petit© poignée «lu libcraux mendier ainsi A Ij
port© du Chancolicr.
Lo «Berlimr Tageblatt» dccluro quo lo gou-
veruemunt, s'il a gagrié uno eacarmouche, n'en
a pas moins |a-rdu la bataillo fllio-mêino. II «lu-
mande onsuitu quo lo gouvernemeut ::i :riv© A
son programme cos trois mct3: ..galito com.s-
sionm-lle, liberté, progrès. Ni Ie gouvernuraent
cherche a masquer sa dufaito contre lu i-,'.ro
et A appeler A ton urvic© les forces react ion nai-
res «I© I Empire», il acqucrora i» sus frais uu«
désagréabfes oxpêriunco.
La «Germania* fait ressor(ir que lo gouver
nement sort vaincu do la lult© «jui était r«ulio-
oient diri^co contro lo Centre, puis cU© aflirina
A nouven-i s.^n opposition, l.e Centre a moms
quo jamais l'intention éo >l« venir parti g«»uv« r-
nemen'.al -lans le sens vouiu par lo chancellor,
c'est-A-dire tin parti <jui n'a qu'A «lire oui dan©
toutes l«s questiom» I. mj-ern r a - hier »1©
for<«-9 brisant t»»ut et .r«i>u|tant >1.» I'union «lea
cunUts-uon. Pui*«'nt t«>us renx quo cola - on-
corne comprondro cett© psrolo dans son vénta
bic-sons. Nuns saluorions avec joiu un tul résnl-
tat, comme lo plus beau do la lu»to electoral©
qui vient d'avoir liou.
Lo «Vorwaorts», enfin, cvito do comment»'
les rósultats d'hier.
Journal olïleiel.
(7 février.)
DECORATION C1V1QUE. La croix de lro
classe est décerné© A MM. Streel, recev. »le la
Pauwels,
e-Agath©
(Brabant)
police
de la
léger© secouss© imprimée A
Leopold II dit alors A son cocher
allez toujours trop vite
Vous cfhy, sur lee unions professionnelles et les so- j MM. Ni<
ciétcs c«X)pérative3. lautorisés
morale qu'avaient longuemcnb accumulce
leur vie dc probité ct de labeur
Avec cett© folie révolutionnaire qui, au
lendemain de son renvoi, s'était emparée
dc lui, Lacquemin no s'était pas de suite'
rendu compte de la gravité du mal qui
tcnait Lucett© étendue la-haut, sur saj
petite couchette dc fer'... 11 lui arrivait
d'êtrc absent dc cliez lui pendant des jour-j
nécs entières, de n'y rentrer que fort tard, I
saus embrasser son onfaut et mème, deux
ou trois fois, de n'y pas rentrer du tout!...
Quand il arrivait trés sombre, cncoro tra-
vaillé par cette surexcitation des réunious
dunt LI sortait, il avait des heuros d'isole-
mcnt dans son foyer oil il continuait A ros
ter étrangcr, indifférent aux dens.
Un matin, pourtant, Henrietto s'était
décidco A lui confier son inquietudel'en-
fant n'étajb pas bienUnc fievro trés
forte!... Plus d'appétib11 n'avait fait
qu'un bond jusqu'A la cbambrette, affolé
par ccttc idéc do tnaladic grave qui brus-
quemenb surgissait!... Lucette!... Lucotto
gravemcnt malade!
II s'était jeté dehors, courant commo un
fou jusqu'A Compiègne, pour chercher un
médecin. Une plaque de cuivre tres Large,
tres brillanto sur une grande porte de la
rue d'Ulm. I'avait tout A coup arrête
t Docteur Far by.
II avait sonnê'... C'étaib le raeillcur mé
decin de la region!... On l'avait introduit.
1© prat-icien, un petit hommc froid A I'ceii
tres intelligent, l'avait écouté avec une
grande attention, avait posé quelque?
questions, puis, après avoir consult© un
ageuda:
J c vous suisavait-il dit.
II avait examiné la jeune fille avee grand
soin, 1'aiiscultant, la palpant en tous sens,
comme un mécanisme dont on cherche le
ressort, avec cctte curiosité, eet intérêt
pour la difficulté A yainCro, pour le pro-
blèrne a résoudro qui est naturel aux sa
vants il avait questionné, sans un mot
pour soutenir le moral de la malacJe dont
les grands yeux pleins d'effroi l'interro-
geaient, montrant unc parfaite inconscien-
ce tic 1'inquietude des parents, do la mèro
suvtoub qui, trés pale, dévorait du regard
co visage impassible.
L'examen terminé, d'un geste brusque il
avait rabattu les couvertures. En bas seu-
lement il s'était prononcó
C'est trés grave
Comment!... Trés gravel... avaienfc-ils
répété tous deux.
Une méningite
Une méningite?... Mais alors!... Elle
est perdue?...
Hélas!... perdue, non!... La jeuncsse
offre toujours ae l'espoir Mais c'est tres
grave, pauvres gens, je ne vous le cache
pas!... Calme absolu, tranquillité physi
que et morale, aucun bruit, dcmi-obscurité
dans sa chambre, glace sur la téte cons-
lam ment renouvelée. C'est la tute, la pau-
vrc tele qui est malade!... avait ajouté le
médecin d'un air déjA vaincu. Aucune érao-
tionNe laissez approcher que ceux
qu'elle a plaisir A voir!...
Mais d'oü ceia lui est-il venu 9...
Ecoutez!... Yotre fill© a dA avoir une
ct Cornet, r
prendre 1© titr
argés «ie co
de prutesi
emotion trés grande, un bouleversemeut
moral qui a occasionnó le mal!...
Une éraotion
Et depuis Lacquemin avait cherché sans
trouver'f... II cn avait passé des heures a'
songer ainsi prés du lit de la pauvre en
fant qui dépérissait a vue d'ceil, épuiséc
par l'insomnio, par l'agitation d'uu perpé-
tuel délire, par uno forte fièvre!... Quand
un peu de repos lui venait, son sommeil
était trouble par les soubresauts des mem
bres, les crispations dc la face qui disaienb
le desarroi do ses nerfs, par des paroles
souvent inintelligibles qui montraient
l'état «le son pauvre cerveauLes soius
n'avaient rien produit!..
Un matin, le doctcur Farby n'était pas
revenuil étaib parti brusquement de
Compiègne appelé prés do sa mere grave
mcnt malade! Seuls avec leur misère!.
Unc voisine leur avait alors parlé d'un
hommc d© Choisy, qui faisait des cures
étonoantcs, sauvant des maladcs dont
l'état était désesi>éré
Le pauvre pèro s'était aussitót mis A sa
recherche et il l'avait trouvé. Déja vieux,
depuis longtemps dans 1© pays, l'homme
était fort connu, dans la campagno sur-
tout; c'était un rebouteux. Sun nom?
On l'ignoraib. Depuis longtemps il était
tombé en desuetude, devant 1 emploi ex-
clusif du surnom dont il avait été affublé
c Le Faucheux! Le mot était si expres-
sifsi adapt© au personnage, si parlant,
que devant lui s'était naüurellement ef-
fscé le nom quelconquo, banal, incolore.
Le FaucheuxI O'étaifc ceia: trés
grand, trés maigre, avec ses longs bras et
ses longues jambes qui sc düploy.iient ja.il-
lissant, bizarres et inattendues, d'un tronc
chctif ct minuscule, avec co pas d'arai-
gnée mou, fvutré, silencieux, avec ce fl»j-
chisscment des pattes intmunses ct grêles,
il don nait-bien 1 impresr-io.n d'un faucheux,
dc cet étrango insecte qui s'en va arpen-
tant la glèbe desséchée ot fendillce.
Depuis ce jour t Le Faucheux soignait
Lucette; elle ne s'en portalt guere micux
ses forces diminuaient petit a petit; il
sembla.it surtout que son moral devenait
moins bon au contact du lamentable pra-
ticien A l'égard duquel ello avait une vi
sible répugnance. Lo seul ©vantage peut-
êlre que Le Faucheux présentnt sur le
doctcur Farby, c'était que, en paicment de
ses services, il accept?it facilemcnt un ob-
jet quelconquo puisc dr.ns 1© menage.
Ce soir-lA, Lacquemin veillait sa fille;
Henriette, qui avait passé prés do la ma
lade la nuit préiédcnto, s'était depui3
quelques instants jetée sur son lit, pour
prendre un peil dc rep»js, réparer ses for
ces afin do continucr la luttc. Lucette dor-
mait ct dans la matron tout, jusqu'a la
vieille horloge «lont lo balancicr avait été
arret©, tout sï taisait, protégcant son pre-
cieux 3ommeil.
Dans son désarroi moral, il comptait s»es
ruin«,sDéiA, en bas; tout était deiceublé
II avait fallu vendre pouf avoir de quoi
vivre et soigner la pauvre malade Leur
chambre aussi s'en était allee A la dérive
tout ce qu'ils avaient pajé si cher, tout
s'enTolait pour des sommes ridicule©. Une
L'OPINION DE LA PRESSE ANGLAISE
Le Daily Telegraph dit
La duba-clo des rouges qui, depuis vingt
ans, n'avaicnt pas connu la defait© ct en
étaient venus a so regarder comme les mai-
tres de la monarchic, cst un événement in
ternational dc la politique eurqptunno, qui
laisscra des inarquus profoudes sur lu dév©-
ioppcthcnt de la politique aIlen«aa«Je t dont
1'infKienc© dép:is cia cortainement la fron-
tière.
I» Daily Graphic Daily Xc .i v
s'cxpriment dan? mème sens.
D'aprè? le Morning Post les discours
de l'empereur ct du chanceiier sumblent im-
piiqucr un© orientation vers unc politique
exterieure militant©.
L»r Times constat© que !e Centre, avec
Ic3 allies ct une combinaison possible «fc r.a-
dicaux et do socialistes, pourrait trèv bien.
IV
rout©
extravagances d'uno po
scale pièce encore était intacte, c'était
celle-ci, la chambre do LucetteOn n'y
toucherait pas, quoi qu'il put arriver. Si
les gens do loi venaient, il les jett rait
an Las de l'escalier ct on vcrrait bien Ello
ivrait lc peu qui lui rcstait du vie .sans se
douter dc la déh&cle. L'iniportant était do
durcr aussi longtemps que durerait Lu
cette.
Et après,... pensait-il, quand ©lie s©ra
morte, ce sera fini iciAprès elle... - Et,
de la main, il esmiiasaifc un geste singulier
qui disait la fin brusque do tout, l'insou-
d'un au-delA
out être. demain, tout k I'heun
•rait
nura-t-il.
c© quo
kit d'uu-
flu
Pauvro Li
C'était pitié do
avait fait de la
hlancbc, touto mc
duilo, corutnc un
de ce qu'elle avait
figure amaigri© ét
avec un afflux léger de sang quo :a ro
lui mettait aux jouesL.. Quand s'ctoin-
drait le peu de vie qui ctait encore en
ello. celli8 teint© r»»sé© s'évanouirait et ce
serail la tout 1© changement!... Et cc souf
fle leger qui serait le derni«r de cette res
piration haletante, c© souffle léger serait
suffisant pour éteindre en Lacquemin ce
qui pouvait- rest-r da sensibiiit© et do
bonte'... Après, I homme deviendrait mau-
vais. déréglé ei déchalné
CA suivre.J