CHnOüliQUE &CBSCQLE Soul au monde, il avait eu bien des fois la jonsée d'en flair avoc la vie. mais toujours il ivait courageuscment surmonté sa peine, cónti- anuant la lutte dans la grande bataille indus- li-iollo ot ajoutant cliaque jour sa quote-part au labeur incessant qui tue vite l'ouvrier. 11 avail ainsi travaillé jusqu'a ce qu'on lui lil cemprendre, un soir de paye, que ses forces diminuant, ses bras n'ayaut plus leur souplesse, qu'ótanl. vieux enfin, on ne pouvait continuer a l'employer commé les autres. Et 011 le init au rancart, comme une vieille machine dont les ressorts sont usés. 11 avail encore vivoté quelque temps, gagnant par ci par la quelques sous. Mais la débacle finale était vite arrivée et, un hivcr, il s'était vu jetó sur le pavé, miserable grclotteux qui n'a plus rien a attendre du travail et lie doit plus compter que sur la charitó et sur la pitié. C'est ainsi que depuis deux ans déja il allait par les rues, cliantonnant de vieux refrains et uiarmoltant des prières, recueillant parfois quel que inorceau de pain ou quelques centimes qui l'avaient fait vivre, couchant sous les ponts, pensant sans cesse a la mort qu'il fuyait tou jours, entêté dans la lutte pour la vie. Ayez pitié d'uu vieillard, messieurs et dames M.us, dans la rue endimancliée, les passants continuaient leur cliemin, indifférents, saus lui laisser quelque aumöne. La nuit vint, les rues se lïrent désertes, et il fut bientót tout seul a se promener, lamentable, a la recherche d'un coin pour dormir. En sa tote blanche, la fievrejetait un bourdon- nementil titubait comme un homme ivre. Et toujours il allait, au hasard, dans l'indiffé- rence absolue des choses qui l'entouraient, saus voir. Dans le silence, des accords méloilieux réson- nèrent, le tirant de sa torpeur. 11 leva la tete. 11 se trouvait dans un quartier riche, devant un hotel particulier tout illuminé. Le niaitre du lieu dounait une féte splendide oü il avait convié une partie de l'aristocratique société. Entrainés dans le troublant tourbillon d'une valse charmante, do jeunes select et do helles précieuses, enlacés, révaient a des paradis de délices. A travers les ridcaux transparents des hautes fonètres. l'infortuné voyait les ombres des cou ples passer, rapides ei gracieux. Etait-il per mis d'avoir faim, quand tant d'autres jouissaient si iuxiieusement de la vie? Le panvre vieux eut l'idèe d'aller a la porte de cette maison demander un morceau de pain. Bion sur on ne lui rcfuserait pas... Vingt fois il h'^sita, mais enfin, timidement, il sonna. Tout resplendissant sous une neuve livrée. un larbin vint ouvrir. s'attendant, sans nul doute, a de voir salner un Monsieur ou une Madame de Mais il u'eut pas plus tót vu le pauvre diable q Til lui refemia la porte au nez, s'écriant, dans un êclatde rire II a done perdu la boule Siir, il déménage, le vieux 1 Le P' Te Chapuis était resté bébété. II ne com- prenait pas bien ce qui lui arrivait. Pouvait-on être nussi méchant? lis ne savaient done pas, ees dom >ia[ues, ce que e'est que la faim. bJi'.S-AIli?. i-.e-.ie. ide. Pil!», sous le poida de sa misère ii leva le poing vers los fenêtrcs qu'ombrasfai.a t b'S multiples lumières. Et, la voix oppressce d'nne indicible aagoisse, effrayant, il cria, dans la nuit: Ah! les canailles! les canailles! Ce fut tont. Désespéré, il s'affaissa sur le trot toir, attendant que la mort vint enfin termincr bc. souffhmccs... Fin banale, qui ajouta encore un nom a la liste des innombrables grelotleux qu'on a trou- vés ainsi morts victimes de la misère; vaincus de la vie qui, souvent, ne méritèrent pas cette tin. ayant bien gagné pour leurs vieux jours, par lours peines incessantes, un morceau de paradis sur la terre véritables martyrs de l'industrie, qui tue, rend infirme, ou bien aioi's ne sait rien faire pour c-cux qu'elle a uses, qui l'ont inriebie, et dont l'hiver est arrivé.... Fernand Normand. LE CHIFFRE DANS LE BOIS .le sonnai ;i la grilleun aigre carillon tra versa la cour lavéc de pluie, jonchée de ieuiiles Revenons k la soirée d'avant-liier... il est minuit passé vous voüa dans le jardin... la baronne vient vous y rejomdre, allez-vous me dire?... Oui, monsieur. Qu'avcz-vous fait alors J'ai conduit madame Worms a la voituro qui nous a menés, on face de la gare du Nord, a l'Hótel de Brabant, oü j'avais retenu deux chambres... La baronne a passé le reste de la nuit dans une de ces chambres, et, le matin venu, nous avons pris ensemble le premier train partant pour Bruxelles... Ainsi, vous enlevez une femme a son rnari et vous soutenez n'avoir avec cette femme que les rapports les plus rcspcctueux les plus fraternels Je le soutiens paree que c'est vrai.., Poui-quoi l'enleviez-vous, aioi's?... Pour la soustrairc a 1'existence lamen table qui lui était imposée par son mari et que malgré tout son courage, courage poussé jus qu'a riiéroïsme, elle ne pouvait endurer plus ongtemps... M. AVorms rendait sa femme rnalheu- reuse?... Oui, monsieur... De quelle manière?... De toutes les raanières... 11 l'humiliait avec une cruauté froide... il lui reprochait dans los termes les plus durs del'avoir enricbie en l'épousant... il lui donuait des rivales do bas étage, et il poussait l'oubli de touto conve- nance, de toute pudeur, jusqu'ü introduire des créatuies perducs dans le domicile conjugal... Vous formulez la des faits graves, mais qui ne sont rien moinsque prouvós... lis sont publics. Les scandales dont jo parle sc sont renouvclés a maintes reprises... J'en ai moi-mèmo été l'un des témoins. Soit. L'instruc'ion vérifiera. Bref, A vous eutendro, votre rólo auprès do madame mortes; c'était eu octobre dernier; puis un vieil lard parut, domestique ou concierge, trainant la jambe, d'un air lassé d'esclave a la meule. II ouvrit. Monsieur Guindal... comment va-t-il II répondit d'un ton monotone Toiyours la mème cliose...il sera mortd'ici dimanche. Peubon le voir? Ouiil a demandé formellement qu'on laisse entrer toutes les personnes qui le deman- deraient... depuis trois mois, vous êtes la pre mière, laseule... Cette réllexion ne m'étonna pas outre mesure j'y songeais en suivant le vieillard dans les cou loirs de cette maison de santé, presque un lios- piee, oü les mnludes payaient un peu cependant, quand ils pouvaient; une maison duns la ban- lieue, au ndlieu des arbresl'été, ce devait étre plein d'oiseaux, gai encore, malgré les tristesses des pensionnaires. Cortes, pen de monde, a cette hcure, devait s? souvenir de Louis Guindaliis étaient rares coux qui pouvaient s'y iniéressor. Moi-même, je l'avais a peine connu, jadis, et j'ou gardais une asséz triste mémoire. Guindal, qui allait mourir vei-s la cinquantaine, toute sa vie avait été une sorte de bohème, non joyeus", comme ceux des livres de Murger, mais plutót aprc, ré volté, dur, ayant le dent fóroce et iTépargnant personne. 11 detestait riiumanité de parti-pris,ne croyant ni au bien, ni au mal, mais invoquait sans cesso les instincts ataviques de combat pour la vie et de cruauté nécessaire. II avait essayé de tout, sans succesil était généralement doué pcignait jï peu prés, écrivait a }ieu prés, musiquait a peu prés. Riciie. c'eüt été un exquis dilettante pauvre, il l'aisait un raté do plus dans la foule, et de la venaientses rancunes haineuses assu- rément. Jeune, il étaitassez beau; ce qui lui avait valu des aventures qui toutes l'avaient laissé plus desolé; les ru]iiures so succédaient. rapides, devant l'impossibilité d'une existence double,par la misère continue. Quand il parlait des femmes, sa bouche se faisait plus amèro, il sidlait des outrages ou lais- sait tómber de grandes phrases glacées racon- tani des déceptions. Tel, je le voyais. Pourquoi done ötais-je la, moi, qui l'esli- mais si peu pour Pavoir entrevu au liasard es lieux publics, brasseries, ou petits tbéa- tres? Paree qu'il nTavait écrit une lettre singulière. 11 me demaiidait Taumone d'une derniêre visite, comme un immense service rendu a un mori bund. II avait eu le soin d'iyouier.avec son scep ticisme habituel, qu'il ne s'agissait pas d'ar- gent. Et par pitié, par curiosité peut-ètrc, j'étais venu; j'avais fait ce voyage, poussé aussi por ma stupide tendresse pour tout ce qui va finir. J'cntrai dans sa chambre. II sommeillait, et j'eus ie temps de le conternpler plus maigrc, plus livide que jamais dans l'échovèlenient de ses longs cbeveux gris, rejoignant sa barbe déja Manche. Le bruit le réveilla. G^cfaifc vif, -»- f>_-.it <>r jipPd'A .Ka nn-jn iU. M.'i'ci,merciJ'avais raison do compter sur vous; rnereiencore,asseyoz-vous la! Pour la première fois, J'entendais dans sa voix une émotion vibrcr; je m'assis sur une mauvaise chaise. La pièec était banale, pauvre, des meubles d'occasion, achetès aux ventes publiques, raeu- !>les disparates: une table de nuit en bois jaune :i coté d'un lit d'acajou, assez convenabie; des ri dcaux blancs aux fenétres, et des sièges de man sardes. II reprit aussitót Mon clicr monsieur, jo suis fichu... Yoici trois mois que Ton m'apporta ici par les pieds, par la tete; je ne me suis plus relevé. je ne me relèverai pas. C'est un médecin do la maison. moil parent au sixième degré, qui m'a fait ad- icttre, et par hasard j'avais cent francs que j'ai donnés. Avec cinq louis, oii a droit :i pas mal de tisane, et c'est tout ce que j'ai consommé de puis mon arrivée. Jenedois rien a personne, et j'en suis content. L'assistance pulilique est assez riche pour me payer un cercueil de treize francs, et la fosse commune n'a jamais désho- noré jiersonne.Vous voyez que nies affaires sont en ordre. -Mais parions de ce qui m'intéresse; je Worms aurait été celui d'un consolateur dés- intóressé Oui, monsieur... II est diilicile d'admetlre qu'un homme de votre ago n'ait point lessenti pour une femme jeune, belle et malbeureuso comme la baronne, un sentiment plus tendre que la sim ple amitió... Elimonsieur, jo n'analysais pas ce qui se passait en moi. Je savais que mon respect sans bornes égalait mon afl'ection et mon dé- vouement voila tout... et c'était assez... XIV Le jugc d'instruction continua Si vous avicz réussi a passer a l'étranger on compagnie de madame AVorms, quels étaient vos projets?... Je comptais voyager avec elle, tous deux sous des noms supposes, assez longlemps pour faire perdre nos traces, puis ensuite installer la baronne dans quelque introuvable retraite et lui consacrer mon existence... Platoniquement, toujours?... Oui, monsieur... oui, certos!... En ce moment cela vous parait invraiseinblablo, mais quand vous aurez vu celle de qui nous parions, vous coniprendrez combien doit être pure la tendresse inspirée par elle. Vous ave-/, parlé do longs voyages et d'une installation bien cacliée, bien mysté- rieuse... On nc va pas loin avec les quelques milliers de francs dont vous pouvicz disposer cbaque année... Madame Worms emportait des pierre- vies pour une sommo importante, facilement realisable. Vous vous proposiez do vivre, sans doute, avec la fortune pcrsonnctle dc la ba ronne'? Un nouveau flot do sang vint empourprer le vous dois l'explication do ma lettre, et vous de mander ce que j'attends de vous. II s'arréta un instaiit, pris d'une suffocation intense, qui le rojeta eii arrière, sur sou oreil- ler, les flancs secoués de spasmes, la gorge gon- flée (le hoquets déchiraEis. II se remit peu a peu., et, sans se plaindre de son mal, continua d'une-voix plus basse Voici. Toute ma vie, j'ai vécu seul, comme il m'a plu, je n'ai jamais eu d'amis, et je ne re- grette rien. Mais si noir que je paraisse, j'ai mon cceur comme un autreet, avant toutes mes haines, j'avais deux affections profondes, souveraines... mon père, ma mère. Vous voyez que je ne suis qu'un bourgeois, après toutIls sont morts, ti peu de distance l'un de l'autre. Tout ce qui me revenait d'eux, un mobilier sans luxe, des nippes, trois bijoux, ma timbale d'cnftmt, a été vendu sur le trottoir, dans la rue, a la suite d'une saisic, car ils étaient morts insolvables. C'est a pavtir de ce jour, j'avais vingt ans, que j'ai pris en aversion tout ce qui es: et respire. Mais sautons les années... (Tail leurs, le temps pres.seje m'éreinte a tant parlor... Quand on m'a omené ici, j'étais plongé dans une lethargie absolue, duitje no mo suis évoillé que le troisième jouro(-, ce réveil pour moi fut bizarre. J'étais dans ce Jit. dans cette chambre. Or. si la chambre in'éta'c étrangère, üidifférente, ce lit m'était connu, fainilier, je le retrouvais comme un ancien ami. II y a des liasards sur- prenants... Compronoz-ijjoi, monsieur... ce lit, j'en suis sur, est le lit oü jc suis né, oü mon père est mort, oü iaa mère est morto: je me suis informé. Cette maison bét ie. meublée a coup de charité, s'est approvisiannée dos ustensiles né cessaires (lans les rentte publiques, et, comme on dit, ici tout est ó'ocaisio». La présence do ce lit dans cette maison n'a done rien de bien ex traordinaire; mais que j'y échoue, moi, pour finir, c'est providentie! rfat, s'il y a un Dieu la- haut, je lui pardonne toutes ses persecutions, pour cette unique et suprème bonté. Dopuis trois mois, dans cc lit, j'ai repassé jour par jour Thistoirc de mon enfance, j'ai somnolé des heures dêlicieuscS'/yntre inon père et ma mèrej'écoutais leiu^s y.oix, je souriais a lern-s confidences... je les entendais parler de moi... du petit. Pour rien au monde, je ne voudrais guérir; je préfere finir la, comme ca, que dm-er ailleurs, longtempsj'ai retrouvé le gite pour y mourir... je m'abandonne avec attendrissement... mais, voici pourquoi je votft appelle avant-bier, un doute cruel ïn'cst venu. Je me suis rappelé que tout gamin, co qui m'a valu une calotte memo, j'avais gravó mon chiffre L. G. avec un canif dans le bois, au pled du lit... La, oü vous êtes... Je me suis rapprlé cela brusquement, en m'étonnant de ne pas y avoir songé plus tót. J'ai voulu me lever pour aller voir... je n'ai pas pn; la tète m'a tourné. M'adresser a Tinflrmier? C'est un méchant bonbiie qui sait que je n'ai plus le sou il m'aurait ri au nez, sans répon- drc; les médecins lie nib visitent plus guère, ou quand je parle baussen'. les épaules, me croyant fou. t Oui, il me faut cette dernière preuve; par- la |ilintbe, le i J u décor, cet te gi unde Ji-KfiMiiife qui püt me compren- Par grace... regardez... G... la... plus bas, dans bleu, je rcconn: panneau, le gondi-.e jcntc.sur.; .'.-\i :i 1 ia-u. .itVTao ,-r. na.a souvenirs dre... otvous éiei voyez-vous... un I le coin, prés du pied. Je me buissai; il faisfit sombre, je fis flamber une allumette. 11 me siivait de ses yeux énor- mes, luisants dans sa 'ace de cadavre. Je consi- déraisie bois. avec so: longuement. II s'impa- tieniait. Vous voyez, n'est'ce pas? Répondez done Je ne voyais rien, il :i'y avait rien; ce n'était pas le lit oü il était né> oü sou père était mort. oü sa mère était motte Je répliquai.très calme, cependant Oui, oui, uivL, i 1 G... a la pointe du cou- teau,..en effet.ra valaii une calotte, mème deux... mais vous n'étiez }>as byt sur les grandes lettres en ce temps-la. Pardieuj'avais Jux ans! cria-t-il, triom- phant. Puis aussitót Merci, merci... al je savais bien! A pré sent, dodo, pour Téterntté Kn le quittant, je lui lis, poussé par je ne sais quel besoin béte \'ous avez eu raisón de m'écrire, a moi... au revoir, Guindal pale visage du vicomte de Presles. Ah! monsieur, balbutia-t-il, qu'ai-je done fait pour mêi-iter de votre part un si pro fond mépris? Vivre aux dépens d'une femme De quel droit me soupgonnez-vous capable d'une action si laeffe A Répondez i dit presque durernent Roul- leau-Dui ornct. Sur q .elles ressources comp- tiez-vous? j J'avais de l'ai-y Combien? Pres do cinquaiiu mille fi-ancs. Oü est eet ar Dans Tescaro I u été enlevéa an moment de mon nrr Roulleau-Duvernet d» it sur son bureau le petit sac de maroquin si, >pendu une courroio de cuir verni et tèiaiii! par une mignonne ser- rure, et dit en le tomUm- au vicomte Voici Tübjel donL' u est question... Ou- vrez-le. M. de Presles in trod ie dans la sernire une clef miscroscopique. IjC magistral lira de Tun des conipartiments de Teseareelle un paqu'et de billets de banque, ec de Tautre trois roulo x d'or de mille francs chacun. 11 compla les bi Liet r :i.s étaient également de mille francs, il y ïi <vait quarante-cinq. Quarantc-liuit nnfrancsdit-il. Com ment vous trouiez-vous avoir uno pareillo somme dans les mains C'est bien simp:. J'ai fait. vendrc mes rentes il la Bourse, ila trois jours... Par un agent de change? Oui. Son nom?... M. Jules Bler/y - Alors les capitau que voila représontent tout ce que vous poss-i' ez, en dehors dés libé- ralités de votre parenflj Oui. monsieur. Non, adieu, murmura-t-il... Dieu vous bé- nisse. Et sur la route, au retour, je pensais qu'il ne faut jamais condamnerl'honime sur l'apparence; qu'au fond de tous les coeurs, sous des boues, fleurit toiijoui's la petite fleur bleue. Maurice Montégut. Le plus beau et le plus grand clioix de modèles de peinture so trouve a la papeterie de l'Agence Rossel, 2, rue de TEnseignement. On peut se faire adresser le Pcisse-Temps par les porteurs du Soir, le sauiedi matin, contré payement de 10 centimes. Pères et mères de familie, voulez-voüs instruire vos enfants en les amusant, achetez ie nouveau jeu Le Multiplicateur-, que l'Agence Rossel vient de mettre en vente dans ses maga- sins de la i uo de TEnseignement, 2. Les jardinières et les étagères Les plantos de salon pcuvent être disposées sur des gradins, les grandes en bas et les petite? en bant, exposécs a la lumière et rotouniG' cbaque matin aütant que possible. Pour réussir il faut des soins assidus. Ainsi, les dimensions n donner a la jardi- nière varieront avec l'emplacement, l'effet a produire et les plantos a cultiver; toujours est-il que si elle a un mètre de longueur, 50 cent. de largeur et 20 a 30 cent. de proi'ondeur.on .j oui ra d'une capacité qui peut convenir a bon nombrV de plantes. Nous insistons beaucoup sur le drainage,c'esi- a-dire que lo fond du bac a terre doit rccevoir une bonne couche de tessonsde poterie,indéper.- damment des ouvertures que Ton y a prali- quées. Pour que l'eau en sortant ne se répande pas dans les appartements, on place sous les tessoits quelques morceaux de corde sortant par les trous et qui réunis et tresse attirent. l'eau par voie dc eapillaintécette eau tombe goutte a goulte dans un récipient disposé a eet effet. Les point diffieiles sont une temperature et ur.e humidité régulières, sans exagération ni écartj brusque, un sol approprié a la nature du végètal et un cspace a parcoui-ir qui ne doit jamais se montrer trop restreint. Si certaines espèces fleurissent bien lorsqu'elles sont a l'étroit dans leur pot.il n'en est pas moins vrai que lc développement des fleurs se resseut toujours d'une culture anormale. D'ailleurs, Thorticulteur consciencieux a soin de rensei- gner ses clients au sujet do ces petits détails. Sortir des plantes d'une serre alors qu'elles sont en boutons ou en pleine floraison, peur 1<?3 transporter dans une chambre et los y vouf défleurir, tout cela n'offre point de diftlcul x4'. L'art du cultivateur consiste a les faire viv re constamment aux l'enétres, dans les salons, et /t les amencr de nouveau a fleurir en sumontaj^t tous les obstacles. L'amateur tient crécr sa petite collection, k la voir se développer toujours avec plus d'aui- pleur et des fieui-s plus grandes, plus fraichte. Les jaixlinières offrent de sérieux a vantages sur les pots. Nous remplissons le bac d'un bon terreuu rtcbe.pas trop lourd et un peu tassé.prrè sans trop déranger les racines. C'est bien hlTrn rempotage a grand espace.Aussi dans ces condi tions Thumidité et la chaleur sont plus réga- lières. Nous ne reviendrons point ici sur certains soins de culture arrosement, ncttoyage, ameu- blissement de la surface, etc.nous croyons en avoir suffisamment entretenu nos lecteurs. Les plantes convenant pour la garniture des jardinières ne nous manquent pas. Palmier,] dracena, phormium clivia, aralia, farfu- gium, etc., pour le milieu. Comme plantes de; second rang et de bord, nous pouvons disposer de Tanthericum, du saxifrage sarmenteux, gé *a- nium ou pelargonium a feuilles de lierre, caiex du Japon, tradescantia zebrina et mertensis enfin, pour tapisser la sui'face du sol, nous piTn- drons de la sélaginelle denticulée, des orpins de murailles de Corse a fleurs bleues, de la cyrn- balaire, oxalis, lysimarque, nummulaire, etc.' I Parmi toutes ces plantes l'oxalis est une des plus résistantes.de méme que la sélaginelle (j.ii pousse dans la foret au pied des arbres. Nohs concluons que pour bien réussir il faut Jonnen a cliaque plante une place a peu prés serablablqa celle qu'elle occupe a l'état spontané, sinon -in doit s'attendre au dépérissement. Dans un fji- II y eut un silence, puis, brusquement, u brüle-pourpoint en quelque sorte, Roulleau- Duvernet demanda Quavez-vous done fait des quatro cetit cinquanle-sopt mille francs en billets de ban que et en or que vous avez pris au baron Worms, après avoir tenté de l'assassiner? M. de Presles, en entendant ces mots, te dressa avec une si grande impétuosité que le gendarme, debout dans un des angles du cabi net et croyant que le pi'évenu allait se livrei' a quelque acte de violence, seprécipita etvoulut le saisir a bras-lc-corps. Mais .déja le vicomte était retom. foudrc. Ainsi, murmura-t-il d'une voix pu.. étcinle,ce nest passeulement de vol.e'e sassinat qu'on me croil coupalile Et je vais vous dire comment les .se sont passéos, reprit Ruulleau-Duver: s'empai'antde la version,et presque dos e. "i sions de Jobin. Une fois dans l'hótel, moment d'en sortir avec la baronne pot.r plus renlrer, vous avez résolu de me h' main sur los sommes considerables que renfeimer la eaisse... mais los serrures sol; et los combinaisons secretes vous - oppose nr. obstacle insurmontable... L'idèe v. venue de faire oüvrir le eolfre-forl par le I i quier lui-mciue. M. Wrorms venait c'e re.il' A'ous TeiJendicz marcher au-dessus de v( Vous étiez certain qu'il sufflrait d'un G. léger pour attirer son attention et pour Ton. ger a desceudre. Vous avez écrit rapiden en déguisant votre écriture.les quelques !if quo voici. Le juge d'instruction prit, panni les i{ i-t entassés sur son bureau, la letti'e an« que nous connaissons et la lut tout haii il poursuivit A peine acheviez-vous. que le banqa droit sombre n'admettre que les plantes vivant dans un endroit sombre, et dans une chambre claire n'introduire que des végétaux se dévelop- pant a l'ouvert et recberchant les rayons so- laires. 11 en est de niêmo en ce qui concerne la cha leur. l'air et Thumidité. Én fait de plantes qui se recommandent pour garnir les appartements, les balcons, les terTas- sos, soit pour les feuilles ou les fleurs, nous citerons pois de senteur. capucines, cobée ertmpante, maurandie toujours fleune, lephos- perme grimpante, etc. Emploi (le la sciore de bois comme litiére Dans les années de disette en paille-litière, les cultivateurs recourent a Temploi de diverses substances, entre autres la tourbe, les feuilles mortes, etc., et parfois aussi aux sciures de bois, pour former lc couchage des animaux dans les étables et les écurios. Ixi Htièi'.e de sciure fouruit un fumier que Ton dit convenir le mieux, après celui de la paille, pour les terres fortes. Elle a comme avantagos ([ui ne sont pas a dédaigner, son prix relative- ment faible comparativement a celui d'autres 'tièrc.A, piris la propretó plus grande qu'elle per- ï'.iet d'entretenir Tacilemcnt Auns» les écuries. Ges avantages peuvent. du moins "quand la paille est rare, compenser l'infériorité de la sciuro au point de vue de la richesse et de la rapidité de décomposition. Le Journal agrico'c de l'Autriche supérieure rapporto que M. G. W'ieninger, grand proprié- Liire et. brasseui* a Scharding, fit venir au com mencement de marp de l'an dernier, un wagon de 10,000 kilogrammes d'une scierie a vapeur, lequel, rendu franco gare Scharding, revenait 159 francs environ. Comme il s'agissait simplement de faire un essai, la sciure ne fut utilisée que dans une étable a part, renfermant 16 tètes de gros bétail (vaches). L'emploi dura du 14 mars au 15 aoüt, soit 157 jours. Si l'on ajoute 20 fr. pour le trans port de la sciure de la gare a l'étable, la litièro re vient done par tète et par jour a environ 7 cen times. Depuis lore, en présence de ce résultat, M. Wieninger se sert toujours de sciure pour litière, ou du moins en mélange avec d'autres substances. Dans les écuries on forme, pour les chevaux, avec la sciure une sorte de matelas sur lequel on place chaque jour de la paille fraiche. La consummation de celle-ci sc trouve notable- ment réduito, etl'écurie est constamment propre Agricola. tiibJiograpülo Uno brochure deslinèc a rendre d'immenses ser vices aux négociants et induslriels, c'est la Mrthodt de Comptaóilite quo viont de faire paraitre MG. Flourct. Celto mèfhodc, dont Tadmission a été prescrite par lo Conseil de ['ci fcclioniioiuent do 1'instruction moyenne, dans les bibiiothêqucs de TElnt, indique avec preuves a Tanptu, L moj'en infailliblc d'éviter de' erreurs dnns les balauecs; elle épargne les inconvénients multiples et enutiyeux de la vérift cation el de la revéi ilieation; c'est-a-dire que tout teneur do livres arrive a des résultats mathémali- queinent exacts, sans grands efforts. Cette brochure, reeommandable en tous pointe, vente a TAgencc Eqssel. Prix fr. 2.00. LE PLAT DU DIMANCHE Entrecfttc sauce béarnaise Proportions pour six personnesPrendre dix gousses d'échalotes et les couper en quatre; prendre également quelques branches d'estra- gon et faire bouillir le tout dans du bouillon en une casserole bien fermée, puis passer au tamis. Mettre dans uno autre casserole un assez gros morceau de bcuree et deux ou trois cuille- rées de farine. Travailler le beurre et la farlne avec uno cuiller de bois, mouiller avec un peu de bouillon et le jus des éehalotes, ajouter sel, poivre, muscade et le jus d'uu citron. Tourner la sauce sur le feu jusqu'a ce qu'elle bouille, la rctirer sur le cóté et y mettre alors deux ou trois jaunes d'ceufs en ne laissant plus bouillir. Hachcr finement un peu d'estragon et de persil et'jeter ces fines herbes dans la sauce au dernier moment, car elles doivent rester vertes. Faire griller l'entrecóte, mettre la sauce dans le fond du plat, poser l'entrecóte dessus et ser- vir vivement. Cette sauce doit être épaisse et demande beau coup de citron. Trés bonne également avec un roastbeef. descend. Vous placez l'écrit accusateur bien en vue, puis, tapi derrière un meublo ou caché sous un rideau, étouffant votre haleine, impo sant silence aux battements de votre cceur, vous attendez, comme le jaguar blotti dan? l'orabre des buissons épais attend sa proie pouff l'égorger... M. Worms franchit le seuil, voit le billet inonymo, le lit, et, voulant s'éclairer san? retard, ouvre sa eaisse... 1 Le moment est venu... Vous bondissez su |ui... vous Tabattez d'un coup de couteau, e: <vis prenez la fuite, chargé de ses dépouilles. la bitn la O—-.-''' Tacsateiual - -c L:. voüa tout ertte scène qui dcvqit, croyiez-vous, ster a jamais inconnue I Heureusemont Dieu ot met aux mains de la justice un flam- a (uii ne s'éteint pöinfQu'avez-vous a ••pondre?... Gilbert, pale comme un mort. ne pronon^a '.is une parole. J stupeur et l'épouvante semblaient l'avoir listige en statue. Rien nevivait en lui, sauf yeux égarès. -- Vous vous taisezreprit Roulleau-Du- •M uet avec un accent de triomphe, Taudaco •is manque pour nier le crime! Ah! vous s bien de gardcrle silence, earaucune dé- lion nc prévaudrait contre Téclatante :(-■Nous avons, grace au ciel, autre chose des preuves morales, autre chose que des iomptions disculables! Nous avons uue voix |ue vcus espériez muctte pour toujours, et qui >a: io! Ia> couteau meurtrier dont vous étiez rmé a mal servi votre main treinblante. La ie.-'stiro faite par vous n'était point une bles- - mortelleL'homnic que vous avez assas- est vivant, et il vous accuse I 'A continued X. DE MoNTÉPIN.

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Le Soir | 1918 | | pagina 4